• 30 avril 1945... Der Führer ist tot !Le 30 avril 1945 aura été un jour de délivrance totale ! Der Führer ist tot" (1)... C'est par un communiqué laconique que le peuple allemand prendra acte le 2 mai, deux jours plus tard, de la mort de "son guide" survenue le 30 avril après-midi dans son bunker de Berlin alors qu'il était assiégé depuis quelques jours par une Armée rouge qui n'en n'était qu'à quelques centaines de mètres. Le 8 mai se terminera donc un cauchemar, celui d'une folie et surtout celui de la folie d'un homme qui entendait fabriquer une race supérieure destinée à gouverner et asservir ses semblables pendant un millénaire au nom d'une religion nouvelle ! Cette race avait, selon lui et ses disciples de l'Ordre de THULE, déjà dominé le monde il y a bien longtemps avant de quasiment disparaître, soi-disant victime de métissages et d'un cataclysme météorologique. Ce qui ressort de la plupart des documents qui ont pu être consultés, c'est que le nazisme qu'il avait créé était effectivement une religion perfide qui avait entrepris de s'en remettre à des prétendues racines païennes très anciennes et de supplanter le christianisme et d'autres croyances.

    C'est à un voyage au cœur de ces monstruosités que nous vous convions, grâce à quatre extraits vidéo saisissants. Aux côtés d'éléments rationnels et d'un profil psychologique assez trouble de ce Führer, d'autres aspects du personnage interpellent, ce dictateur ayant souvent été considéré comme un être habité par le diable et attiré par des pratiques obscures qu'ils seront quelques-uns au sein du nazisme à privilégier. Sans que personne n'imagine que soixante-douze ans plus tard, le concept serait à nouveau suivi par un certain... Klaus SCHWAB !

    (1) Le Führer est mort

     

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  • Comment faire d'un enfant un bon nazi...

    Son nom ne revient pas automatiquement quand on évoque l'horreur nazie et peu de documents iconographiques restent de cet horrible personnage, sinon celui de cette affreuse gamine à nattes (ci-dessus) ! Et pourtant la Bavaroise Elvira BAUER aura joué un rôle de première importance dans l'éducation nazie des petits Allemands puisqu'on lui avait confié l'éducation de gamins encore innocents. Une éducation orientée puisqu'elle s'efforcera de dépeindre "le Juif" avec des images pour le moins consternantes couplées à des textes d'un antisémitisme évident, comme celles qui suivent.

    Comment faire d'un enfant un bon nazi...

    En 1936, elle publiera même un livre intitulé Ne te fie pas au renard des plaines pas plus qu'au serment d'un Juif ! Un livre d'images pour petits et grands imprimé en caractères gothiques pour les textes, qui bouleversera l'Allemagne et aussi un sommet de l'horreur nazie dans tout ce qu'elle avait de plus abjecte. Car, sous prétexte d'apprendre à lire aux plus petits, il fallait déjà semer en eux la bonne graine susceptible de donner naissance aux plus ignobles nazis possibles, d'autant que des lois, celles de Nuremberg, avaient été édictées l'année d'avant ! Avec une couverture d'ouvrage levant très vite le doute où "le Juif" avait les formes d'un renard prêt à toutes les roueries possibles et inimaginables pour s'approprier les biens des autres. Il fallait séparer l'enfant de sa famille ce qu'avaient commencé à faire les Jeunesses hitlériennes afin de détruire sa personnalité, d'évoquer le traité de Versailles et les ennemis de sa race, et de le faire jouer au soldat, pour le rendre encore plus belliqueux qu'il n'était. Le livre a, depuis, été considéré comme un "prototype des tentatives de conception national-socialistes" et il était déjà fréquemment cité comme tel, deux ans après sa sortie par la fille de l'écrivain Thomas MANN, Erika.

    Comment faire d'un enfant un bon nazi...

    Illustré par Philipp RUPPRECHT, le dessinateur antisémite qui illustrera après coup avec ses caricatures le non moins célèbre Der Stürmer de Julius STREICHER, l'ouvrage était composé de 47 pages comprenant textes et illustrations, ces dernières incitant à la haine contre les Juifs en leur prêtant des attitudes inventées de toute pièce. Les textes sont révoltants tant l'horreur antisémite est présente dès le début de la lecture, témoin ce qui suit : Au commencement le Juif, Est un assassin comme le dit déjà Jésus Christ. Et lorsque Jésus dut mourir, Dieu ne sachant quel peuple trouver pour le torturer. Porta son choix sur les Juifs. C'est pour cette raison que les Juifs, S'imaginent être le peuple élu. Et lorsque le poids de la croix, Devint trop lourd, il voulut faire une halte, En frappant à une porte. Le Juif le reçut avec des jurons Et chassa Jésus de la maison, En prétextant qu'il était maitre chez lui. C'était le Juif Ahasver... Depuis ce jour le Juif est maudit, 2000 ans qu'il cherche le repos, Le Juif Ahasver, Ainsi que tous les Judas derrière lui. Il est contraint à l'errance, d'un pays à l'autre. 

    Mais, aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd'hui, Elvira BAUER avait eu beaucoup de mal à trouver un éditeur en 1936 et même Max AMMAN, le patron de Eher Verlag qui avait publié le discutable Mein Kampf d'HITLER dix ans auparavant, avait au premier regard qualifié le livre de production "inadaptée". Finalement, c'est la maison d'édition de Julius STREICHER, Stürmerun qui publiera avec un certain retard cet ouvrage. Ce sera le premier des trois livres antisémites pour enfants publiés par la maison d'édition de STREICHER. On a dit que cent mille exemplaires de ce livre avaient été imprimés et qu'il avait été largement diffusé dans les écoles maternelles du Troisième Reich. Ce qui est certain, c'est que le journal de STREICHER, Der Stürmer en avait bien entendu fait la publicité en 1936 recommandant même d'offrir le livre aux plus petits comme cadeau de Noël. On croirait rêver quand on examine le torchon de plus près ! Nous en avons retrouvé une trace. Consternant !

    Elvira BAUER disparaîtra en 1943 sans que l'on ait une idée exacte de ce qui avait pu lui arriver. Elle aurait été victime à Berlin d'un bombardement et aurait été ensevelie sous les restes d'un immeuble.

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  • 22 avril 1945... l'ultime bataille de Berlin

    22 avril 1945... l'ultime bataille de BerlinLe 22 avril 1945 restera une journée qui avait été importante pour Adolf HITLER ! Terré dans son bunker berlinois et alors que tout était déjà perdu pour les nazis ce 22 avril, de plus en plus seul après le départ de son dernier quarteron de fidèles (SPEER, GOERING et HIMMLER), le dictateur s'était mis en tête de convaincre la population allemande que leur seule chance de survie à tous était de se défendre jusqu'au bout. En faisant même appel aux plus vieux et à des gamins qui n'avaient que quatorze ou quinze ans ! Depuis plusieurs semaines, pour les aider un peu plus à se décider, la propagande de GOEBBELS avait astucieusement mis en avant le risque que les "sous-hommes" venus de l'est puissent se comporter avec les Berlinois comme de véritables animaux féroces avides de chair et de sang. Et pire, qu'ils se rendent même coupables d'atrocités en violant leurs femmes. Au risque d'entraîner, comme ce sera le cas à Wildenhagen, un peu plus au nord du pays, des désarrois au sein de la population, suivis de suicides collectifs permettant à la population de femmes, d'enfants et de vieillards d'échapper à la fin peu enviable que GOEBBELS leur avait prédite. Car les quelques 2,5 millions d'hommes de l'Armée rouge avaient le vent en poupe regagnant la plupart sinon la totalité des territoires qui leur avaient été enlevés par les nazis depuis juin 1941 et le début de l'opération de conquête Barbarossa.

    Le reportage qui suit met en évidence, d'un camp à l'autre, ce qui aura prévalu dans cette gigantesque bataille de Berlin dont il restera peu de choses (photo ci-dessus), tant la capitale du Reich avait perdu de son faste d'antan au milieu de ses ruines. Un affrontement qui marquera la fin d'un Troisième Reich qui avait pourtant été créé par Adolf HITLER pour mille ans. En vue de l'assaut final donné le 22 avril 1945, il était évident que l'Armée rouge s'était équipée et que les Soviétiques disposaient à présent de bien plus d'engins de mort que ceux qu'elle avait utilisés lors de la bataille de Stalingrad, deux ans plus tôt. En ce début d'année 1945, Berlin était même devenue une sorte de trophée, celui que STALINE désirait par-dessus tout s'offrir, même s'il persistait à affirmer le contraire pour tromper ses alliés américains. Menée par le maréchal JOUKOV, le meilleur des commandants qu'elle ait jamais eue, l'Armée rouge n'avait pas cessé de progresser jusque là depuis la fin de l'année 1943 (carte ci-dessus), tenant enfin après Koursk et Minsk, sa revanche sur cette Wehrmacht qui avait failli remporter une première bataille.

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  • Ruth, la dernière pendue de Grande-Bretagne

    Jeune et jolie entraîneuse, danseuse nue, devenue prostituée à Londres, Ruth ELLIS (ci-dessus avec David son futur et volage époux) avait rencontré un ancien coureur automobile dont elle était tombée éperdument amoureuse et dont elle rêvait de devenir le seul amour. Mais David, un grand buveur et grand noceur, continuera à s'intéresser à d’autres femmes. A tel point que le 10 avril 1955, à la sortie d’une boîte de nuit, Ruth videra sur lui le chargeur de son revolver. 

    Née dans une famille nombreuse de six enfants dont le père abusait sexuellement de ses filles, dont sa soeur Muriel qui, à seize ans, aura un fils de lui, et qui consacrera sa vie entière à chercher des preuves de son innocence, sa famille avait quitté le pays de Galles pour s’installer à Londres en 1941. C'est là que Ruth ELLIS commencera comme serveuse de bar à quatorze ans avant d'enchaîner par des petits emplois de bureau et d’usine mal rémunérés. En 1944 elle tombera enceinte d’un soldat canadien déjà marié et donnera naissance en 1945 à un fils surnommé Andy. Au bout d’un an, le père cessera d’envoyer de l’argent pour élever son fils et c’est la mère de Ruth qui en aura la garde. Devenue danseuse nue, elle vivra une période durant laquelle elle aura à résister aux assauts d'un patron, Morris CONLEY qui la harcelait. En 1950, entamant une carrière d’entraîneuse au Court Club elle y rencontrera George ELLIS, un dentiste alcoolique notoire qui, curieusement, effectuait des cures de désintoxication au même endroit. Jaloux et possessif, il se convaincra que Ruth entretenait une liaison extra-conjugale et leur mariage se détériorera rapidement. Le couple aura néanmoins un enfant, une fille prénommée Georgina née en 1951, que Georges refusera cependant de reconnaître. Séparés peu de temps après, Ruth obtiendra alors un petit rôle dans le film « Lady Godiva Rides Again » avec Dana WYNTER, Joan COLLINS et Diana DORS.

    Pour la soeur de Ruth, Muriel, il aurait fallu au moment de l'affaire tout revoir, et oublier la thèse du crime passionnel pour envisager celle du complot. Ruth avait travaillé dans des boîtes de nuit huppées où l’on voyait se croiser discrètement les bandits et les aristocrates, les dealers et les espions, la pègre et la royauté, les prostituées et les homosexuels et tous avaient quelque chose à cacher mais rien ne filtrait. En 1953 elle était même devenue gérante du Little Club, un club privé très select. Dans l’entourage de Ruth sévissait en effet des gens comme Stephen WARD qui levait le coude sans modération en compagnie du prince PHILIPP tout en ayant d’autres fréquentations nettement moins recommandables : l’ignoble Peter RACHMAN et l’historien de l’art sir Anthony BLUNT qui perdra son titre de noblesse en 1979 lorsque l’Anglais moyen apprendra qu’il était un espion.

    Au terme d'un procès expéditif, la jolie prostituée mère de famille sera condamnée à mort à l'âge de trente ans pour avoir tué son amant le pilote de course David BLAKELY en pleine rue d'une demi-douzaine de coups de revolver. Pendue le 30 juillet 1955 elle sera la dernière femme à être exécutée en Grande-Bretagne mais surtout parce qu'on avait pas su plaider sa cause. En 1954, elle avait croisé le regard de David et en était tombée follement amoureuse vivant avec lui une relation passionnelle et assez physique. Une relation qui ira jusqu'à un échange de coups qui aurait été la cause de l'une de ses fausses couches, un fait qui aurait dû la servir pendant son trop court procès mais qui ne le sera pas. Le 7 décembre 1954, la relation entre les deux amants avait empiré : BLAKELY l'avait retrouvée au Little Club jurant à Ruth que malgré ses nombreuses conquêtes féminines il n’aimait qu’elle… avant de lui demander de l’argent pour financer son nouveau bolide. Ruth ayant refusé, il l'avait plaquée et de rage, elle avait cassé tout dans la boîte où elle travaillait. Renvoyée, elle avait perdu son emploi et son logement, se mettant à boire et à prendre des antidépresseurs avant que l'affaire ne prenne une tournure encore plus dramatique. L'écrivain Didier DECOIN, amateur de faits divers, consacrera en 2013 un ouvrage à cette "Pendue de Londres". Pendue en 1955, l'histoire de Ruth ELLIS est restée vivante dans des livres, pièces de théâtre, des séries télévisées, des films et maintenant un documentaire en trois parties de la BBC.

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