• Jean Zay... Il sera assassiné par la Milice en juillet 1944

    Jean Zay... Il sera assassiné par la Milice en juillet 1944

    Né le 6 août 1904, à Orléans, son père Léon, un juif laïc, dirigeait le quotidien radical socialiste local, "Le Progrès du Loiret". Sa mère, Alice Chartrain, beauceronne et protestante, était institutrice. Bien que son nom ne revienne plus souvent aujourd'hui il n'est pas inutile de rappeler que Jean ZAY avait été ministre sous le Front Populaire. En 1871, son grand-père, Elias ZAY, avait choisi la France et Orléans au moment où elle avait perdu la Moselle. Boursier, lycéen brillant, Jean ZAY n'attendra pas pour faire parler de lui. En 1922, il sera primé au Concours Général, en composition française. Il venait de fonder l'hebdomadaire "Le potache bouillant"... Avocat et journaliste, élu en 1932 député radical socialiste de la première circonscription du Loiret dès sa première tentative à 27 ans après avoir affronté le député sortant, Maurice BERGER, un petit industriel soutenu par l'ensemble des droites, il deviendra effectivement assez rapidement le plus jeune ministre de la troisième République en 1936, à 31 ans. Ce qui n'était guère surprenant, l'homme s'étant passionné très jeune et dès ses études pour la vie politique. ZAY est aujourd'hui considéré comme l’un des bâtisseurs de l’école publique française et pour avoir été le Jules FERRY du Front populaire, avec un objectif : la démocratisation de l'enseignement secondaire... Ministre, il sera à la tête d'un vaste ministère auquel étaient rattaché les beaux-arts, la recherche et, dans un second temps, la jeunesse et les sports.

    Partisan de la fermeté envers HITLER, il fera toute la guerre comme sous-lieutenant adjoint au colonel commandant le train de la IVe armée. La guerre déclarée. Jean ZAY, membre du gouvernement, n'était pas mobilisable mais il donnera toutefois sa démission pour s'engager et se battre. L'homme résumait déjà tout ce que la droite vichyssoise détestait d'autant plus qu'il avait fait partie de ceux qui s'étaient embarqués sur le Massilia en juin 1940, résolus à s'opposer à l'armistice pétainiste. Juif par son père, protestant par sa mère, ouvertement franc-maçon, il est établi qu'il était l'objet de haine pour les antisémites, au même titre que Léon BLUM ou Georges MANDEL. En 1940, après un procès militaire vite expédié, la dictature de Vichy le condamnera à la même peine que DREYFUS après l'avoir dégradé. Quatre ans plus tard, les miliciens viendront le chercher dans sa prison de Riom le 20 juin 1944, l'assassineront dans une carrière abandonnée de l'Allier, le "Puits du diable" et dissimuleront son corps dont les restes non identifiés ne seront retrouvés qu'en septembre 1946. Il faudra attendre 1948, en dépit des recherches entreprises, aucune trace de Jean ZAY n'ayant été retrouvée, pour qu'on en sache un peu plus sur sa disparition. Le 15 mars 2022, le CNRS a rendu hommage à l'ancien ministre en baptisant de son nom la salle de son conseil d’administration.

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  • Quand Pétain faisait espionner les Français... 

    Pétain, l'antisémite coureur de jupons Ce n'est guère surprenant aujourd'hui, PETAIN et LAVAL disposaient de leur propre police secrète créée pour espionner les Français. Ainsi l'homme auquel le peuple avait cru dans un très grande majorité au cours du début du conflit, les avait roulé dans la farine ! Sans doute par obsession pour ce pouvoir acquis le 10 juillet 1945 qu'il avait tant recherché et qu'il n'était pas disposé à lâcher, malgré une collaboration discutable avec l'ennemi nazi. La presse n'ayant plus la possibilité d'émettre la moindre critique, il lui fallait les moyens de savoir qui, après la collaboration de Montoire, était encore favorable à la politique réactionnaire qu'il avait choisi de mener.

    La censure ayant été rétablie et un service de contrôle technique créé, le courrier des Français sera donc dès lors soigneusement épluché et les communications téléphoniques espionnées. Ceux qui seront chargés de cette tâche seront souvent des retraités ou des jeunes étudiants désireux de pouvoir compter sur un complément de ressources mais ils auront l'obligation de ne pas attirer l'attention de leurs proches sur le travail qui leur avait été confié. Ils seront bientôt au nombre de cinq mille agents à travailler pour ces services de contrôle technique à des endroits pas forcément situés dans des grandes municipalités. Avec une mainmise sur l'administration de La Poste et des ordres donnés à celle-ci pour qu'elle n'empêche pas ces services de contrôle technique de fonctionner. Pierre LAVAL ayant été limogé, son successeur à la tête du conseil l'Amiral DARLAN en fera un outil diabolique. Mais des moyens d'investigation encore plus poussés seront donnés aux services lors de l'arrivée de René BOUSQUET, l'ami du Président MITTERRAND. Il en fera une véritable machine au service de la répression et de la traque des Juifs. C'est ainsi que des listes de Juifs désireux d'échapper à une rafle serviront une impitoyable dénonciation.

    Ces services de contrôle technique continueront à fonctionner bien après la fin de la guerre et on dit qu'ils auraient été depuis rattachés aux services des Renseignements Généraux et grâce à un dénommé Thierry BRETON on en peaufinera de nouveaux en août 2023.

     

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  • Le crash de l'avion de la GermanwingsL'un des plus épouvantables cauchemars vécus ! Le 24 mars 2015, à 10h01, 144 personnes s'apprêtaient au départ de Barcelone  à regagner Düsseldorf à l'aide d'un vol Germanwings de la Compagnie Lufthansa sur un avion Airbus A320. Sans imaginer un seul instant que l'un de leurs deux pilotes, Andreas LUBITZ, un être maniaco-dépressif avait prévu de se suicider et de les entraîner avec lui dans la mort... Parmi les passagers, seize lycéens qui devaient rentrer chez eux après un séjour linguistique à Barcelone et une jeune cantatrice de trente ans en passe de devenir célèbre : la contre-alto Maria RADNER qui, la veille au soir, avait interprété à l'opéra de Barcelone une version du Siegfried de WAGNER. L'avion avait atterri deux heures plus tôt venant également de Düsseldorf avec le même équipage et ce même co-pilote Andreas LUBITZ. Les autres membres d'équipage se préparant au retour, n'imaginaient pas encore, qu'ils mourraient quelques minutes plus tard car rien n'aurait pu laisser supposer qu'il allait se produire un tel drame. La météo était bonne et survoler les Alpes de Haute-Provence promettait d'être un exercice banal de plus.

    L'avion parti, ce n'est qu'à 10h33 que les contrôleurs d'Aix-en-Provence seront surpris de constater que l'appareil venait d'entamer sans explication ni autorisation une descente injustifiée, perdant près d'un kilomètre toutes les minutes. A 10h36, aucun message d'alerte n'ayant été reçu, ils estimeront qu'il était en train de se passer quelque chose à bord et qui sait, peut-être même qu'un détournement empêchait les pilotes de leur répondre. A 10h41, l'avion disparaîtra même des écrans de contrôle laissant présager le pire et le crash de l'appareil. Ce que confirmera très vite un hélico qui retrouvera à 11h11 les débris encore fumants de ce qui restait du A320 de la Germanwings. Au soir de cette journée tragique du 24 mars, on ne saura encore rien de ce qui venait de se passer. Les raisons, par exemple, qui auraient pu expliquer pourquoi l'Airbus n'avait pas envoyé de message de détresse ? Ce n'est qu'à partir du 25 que l'on commencera à répertorier les corps des victimes et à identifier les quelques 6 000 morceaux qui subsistent d'eux grâce aux ADN recueillies auprès de leurs proches à Barcelone et Düsseldorf. "Que des morceaux de chair et l'enfer sur terre" dira un journaliste pour les besoins d'un reportage radio.

    Accident mécanique, terrorisme, il faudra attendre d'avoir retrouvé la boîte noire pour commencer à comprendre. Sans toutefois que l'on rattache ce qu'il venait de se produire à l'état de santé du co-pilote Andreas LUBITZ et sans que l'on sache pour quelle raison les éléments contenus dans cette boîte noire avaient été communiqués en priorité à un média américain. Alors que le Procureur de Marseille en charge du dossier n'en prendra connaissance le lendemain qu'en lisant les journaux ! D'après ce que l'on apprendra, c'est un acte volontaire causé par le co-pilote qui serait à l'origine du crash. En pilotage automatique, le commandant de bord avait voulu satisfaire un besoin pressant en se rendant aux toilettes situées à l'extrémité de l'appareil et son second en avait profité pour bloquer la porte de leur cockpit. Et tout porte aujourd'hui à croire que LUBITZ avait profité d'un plateau café pour déverser dans le verre de son supérieur un diurétique le forçant à une pause toilettes. Alors que l'avion avait commencé à perdre de l'altitude, personne ne se rendra compte parmi les passagers, du moins au cours des premières minutes, qu'un assassin souffrant comme quelques autres malades de troubles affectant les patients maniaco-dépressifs avait décidé de les envoyer dans le décor avec lui. Car on a depuis appris que LUBITZ souffrait de problèmes psychiatriques graves qui n'avaient pas été pris au sérieux et qu'il avait même obtenu la complicité de son psychiatre qui lui délivrera l'attestation dont le jeune pilote avait besoin pour continuer à voler. Alors que celui-ci redoutait de perdre la vue, de ne plus pouvoir voler et qu'il était donc aux portes d'une dépression sévère. On sait aussi qu'Andreas LUBITZ avait déjà testé son machiavélique scénario à l'aller de l'avion entre Düsseldorf et Barcelone avant de se raviser faute sans doute d'un terrain propice. La porte du cockpit bloquée, il n'y aura donc aucune possibilité au commandant de bord d'avoir accès au poste de pilotage pour mettre un terme à l'action de folie de son co-pilote.

     

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  •  Guy Desnoyers, le monstrueux prélat d'Uruffe

    Guy Desnoyers, le monstrueux prélat d'Uruffe

    4 Déc 1956, il est deux heures du matin et Régine FAYS, une enfant de 19 ans de la petite bourgade d'Uruffe en Meurthe et Moselle est retrouvée morte assassinée, atrocement mutilée ! Pire cette gamine qui était enceinte de huit mois sera découverte avec l'enfant dont elle allait accoucher, celui-ci également affreusement mutilé. Sans pour autant que l'on sache qui pouvait être le père de ce bambin, tout était cependant prêt chez les FAYS pour accueillir cet enfant que Régine voulait garder et dont elle avait tenu jusqu'alors à ne rien dire. Sinon qu'elle avait répondu aux avances d'un garçon du village voisin. D'ailleurs qui aurait pu comprendre ce qui avait pu pousser Régine dans les bras de cet homme qu'était ce prêtre aux idées lubriques et auquel on ne refusait rien ? Un homme qui venait certes de créer une équipe de football et une troupe de théâtre dans une bourgade de quatre cents âmes où, en dehors des travaux aux champs, on ne s'amusait guère ! Il n'en n'avait pas fallu davantage pour que la jeune innocente s'éprenne de ce prêtre et qu'avec "Monsieur le Curé" on aille un peu plus loin jouant à des jeux défendus. Mais Guy DESNOYERS était-il prêt, lui, à devenir père et à contrevenir à son engagement de prêtre ? Et son avenir d'ecclésiastique ne risquait-il pas d'être compromis avec la venue au monde de cet enfant qu'il ne désirait pas ? Pas plus qu'il n'avait désiré d'autres enfants comme celui de cette autre femme Michèle qu'il s'arrangera pour qu'elle quitte la région en lui recommandant d'abandonner l'enfant qu'il lui avait fait. 

    Guy Desnoyers, le monstrueux prélat d'Uruffe

    Mais qui était au juste cet homme ? Ce monstre qui après l'avoir abattue d'une balle tirée dans la nuque avait été jusqu'à pratiquer une césarienne sur la petite Régine morte (photo ci-contre) afin que l'on ne puisse pas reconnaître  l'enfant que cette jeune maman portait, comme étant le sien ? Lors de la reconstitution du crime DESNOYERS racontera comment il ait ouvert le ventre de la future maman avec une lame, comment il en avait extrait l'enfant, un enfant qui vivait déjà et comment, ensuite, il avait massacré celui-ci en lui tailladant même le visage ! Avant toutefois de le baptiser ! Impensable ! De l'avis de ceux qui avaient vu grandir cet homme attentif à la vie des gens, serviable et qui, plus jeune, avait été un bon petit n'en n'étaient pas revenus. Ainsi donc, son penchant pour les femmes qui aurait dû l'éloigner de la prêtrise venait d'en faire un monstre qui venait de commettre un véritable acte barbare. Aîné d'une famille paysanne propriétaire de 80 hectares de terres, et d'un milieu plutôt aisé et très pieux, qui aurait pu croire que cet homme promis très jeune à la prêtrise par sa grand-mère maternelle, personnalité dominante du clan était cet horrible criminel ? Sans doute le rayonnement et le prestige d'un curé de village aura t-il joué un rôle important dans le choix d'un garçon qui, très tôt, s'intéressait vivement aux femmes, et bien plus aux femmes qu'à la prêtrise et qui s'est trouvé embarqué dans une mission qui le dépassait. Au séminaire, on lui reprochera même de ne pas développer une fibre suffisamment religieuse !

    Guy Desnoyers, le monstrueux prélat d'UruffeEntendu par les enquêteurs pour posséder un revolver 6,35 comparable à celui utilisé pour tuer, Guy DENOYERS se réfugiera derrière le secret de la confession laissant entendre qu'il connaissait le meurtrier et qu'il l'avait entendu en confession mais qu'il lui était impossible de le livrer. Il sera néanmoins trahi par plusieurs intervenantes qui reconnaîtront avoir eu une liaison avec l'abbé, curé d'Uruffe. Sans que l'on sache ce qui avait pu amener ce coureur de jupons à accepter de devenir prêtre, ce qui est certain c'est que Guy DESNOYERS l'aura échappé belle en sauvant une tête qui, de l'avis de beaucoup, aurait dû tomber en des temps où la peine de mort était censée s'appliquer aux crimes commis avec préméditation ! Ce qui n'aurait été que justice face à une telle barbarie ! D'autant que la peine de mort avait été requise par le procureur au terme de mots forts car pour lui DESNOYERS était un rameau gangréné dont il convenait de débarrasser la société. Mais c'était sans compter sur le pouvoir de l'Eglise dans une France pourtant laïque qui subsistait encore depuis le début du siècle dernier. Il est vrai qu'à la fin des années cinquante, les affaires jetant un discrédit sur l'Eglise étaient assez rares et que l'on mettra tout en oeuvre dans un premier temps pour étouffer l'affaire. Pourquoi la peine de mort a-t-elle été épargnée au curé d'Uruffe ? Des pressions auraient-elles été exercées sur les jurés lors des délibérations ? Que nenni, mais plutôt des circonstances atténuantes plus surprenantes qu'atténuantes et sans que l'on sache lesquelles, circonstances atténuantes que l'on retiendra à la demande du Président de la Cour d'Assises. On dit que René COTY, le Président du Conseil, serait lui aussi intervenu, afin de préserver les nouvelles relations qui venaient d'être nouées avec le Vatican, le Nonce apostolique ayant trouvé de son côté qu'il aurait été regrettable qu'un curé soit décapité. Même pour sanctionner une telle barbarie ! Guy DESNOYERS sera donc condamné aux travaux forcés à perpétuité au pénitencier de Saint-Malo.

    Libéré en août 1978, DESNOYERS se retirera ensuite dans un monastère en Bretagne. On perdra sa trace jusqu'à son décès le 21 avril 2010. Il avait quatre-vingt-dix ans ! 

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