• Quand Jacques Attali piochait dans la caisse...

    Quand on reprochait à Jacques Attali de piocher dans la caisse...Jacques ATTALI, qui avait été conseiller d'État à sa sortie de l'ENA, et maître de conférences à l'École polytechnique, puis professeur d'économie à Paris-Dauphine et à l'Ecole des Ponts et Chaussées, avant de devenir le conseiller spécial de François MITTERRAND de 1981 à 1991 avait aussi présidé, on l'oublierait presque, la BERD ou Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement. Un établissement qu'il avait dû quitter en juin 1993, de nombreuses révélations sur son train de vie et le mode de gestion contesté de son établissement ayant été pointées à la suite d'un audit. Cet épisode est aussi le récit d'un dérapage pas vraiment contrôlé d'une banque européenne pour la reconstruction et le développement, la BERD, dotée de 10 milliards d'écus (10 milliards d'euros environ), fondée par cinquante-trois pays, qui avait été créée deux mois après la chute du mur de Berlin fin 1989 et qui siégera à Londres en avril 1991. Son but était d'encourager le développement de la démocratie et le respect des droits de l'homme à l'Est, en finançant prioritairement des projets émanant du secteur privé (soit 60% de ses engagements). 

    Après plusieurs mois de lutte pour sa survie à la tête de l'institution qu'il avait créée deux ans auparavant, l'ancien conseiller de François MITTERRAND des années quatre-vingt avait dû jeter l'éponge, sa gestion ayant été mise en cause. Dans une lettre adressée à Anne WIBBLE, la ministre suédoise des Finances et actuelle présidente du Conseil des gouverneurs de la banque, et pour se défendre Jacques ATTALI avait affirmé que l'établissement avait été soumis durant quelques mois « à une attention négative croissante de la presse. Mais aucune de mes actions ne pourrait de quelque façon que ce soit mériter un reproche, avait-il poursuivi, avant de souligner l'effet négatif de cette campagne sur le travail de la banque et sur les équipes qu'il dirigeait. C'est en pensant à l'intérêt de la banque que j'ai pris cette décision de démissionner », avait conclu Jacques ATTALI, qui avait conservé ses fonctions jusqu'au choix de son successeur. Cette démission brutale avait mis fin à deux années de relations très difficiles entre Jacques ATTALI et les milieux politiques, financiers et journalistiques anglo-saxons. Lancé deux mois avant de rendre ses conclusions afin d'examiner la gestion de la BERD, l'audit de la firme Coopers and Lybrand avait il est vrai livré un rapport accablant pour son président, poussant celui-ci vers la sortie. Choisi comme premier président de la BERD, il est vrai aussi que Jacques ATTALI avait tout pour déplaire à ses interlocuteurs anglo-saxons. A une hostilité latente était venues en effet s'ajouter de solides rancoeurs à l'intérieur de l'établissement, où le style de gestion du président avait suscité beaucoup d'oppositions, alimentant la presse britannique en révélations de plus en plus embarrassantes. Des accusations avaient en effet porté sur le coût d'installation du siège de la banque (55 millions de livres) et notamment sur la destruction des revêtements de marbre, remplacés par d'autres embellissements plus luxueux, mais aussi plus coûteux (750.000 livres). Le goût de Jacques ATTALI pour les avions particuliers avait été abondamment souligné, de même que le laxisme des procédures et des contrôles budgétaires, laissant une grande latitude à la direction de l'établissement.
    Il semble que l'invitation de Mikhaïl GORBATCHEV au siège de la BERD à Londres, faite contre l'avis du Premier ministre britannique John MAJOR et contraignant les chefs d'État d'un G7 se déroulant dans la ville au même moment, à recevoir le chef d'État soviétique, avait été mal perçue. Ce que confirmera un entretien téléphonique houleux entre Jacques ATTALI et John MAJOR avant que la presse britannique multiplie dès lors ses critiques à l'encontre du président de la BERD, critiques s'ajoutant aux premières. Jusqu'à ce que celles-ci prennent un tour plus personnel avec un article du « Financial Times » faisant état d'un double remboursement de billet d'avion du Président et de nouveaux vols privés affrétés par lui pour se rendre à Paris. En outre, ATTALI aurait été payé pour prononcer certains discours, en contradiction apparente avec le règlement de la banque, qui précise qu'aucune rémunération extérieure n'aurait pu être acceptée. Pour faire taire ces critiques, Jacques ATTALI aurait entrepris de rembourser le coût de ces trajets en avion à la banque et aurait fait don de ses cachets pour conférences à des organisations charitables. Sans doute pour tenter d'éteindre l'incendie qui avait été allumé. Mais l
    a gravité de chacune de ces accusations avait fini par avoir un impact considérable nuisant à l'image d'un établissement apparemment plus intéressé par son train de vie que par l'aide concrète aux anciens pays communistes, celui d'une banque aux procédures de gestion douteuses, et une institution internationale utilisée par Jacques ATTALI comme un outil personnel. 

    Sans faire de commentaires sur la démission d'ATTALI, Alain JUPPE, le ministre des Affaires étrangères dut cependant indiquer alors que le choix de son successeur devrait se porter sur un candidat français. « La France a une sorte de crédit moral sur cette institution »a déclaré Alain JUPPE devant Le Grand Jury RTL- Le Monde, faisant allusion au partage qui s'était fait entre Londres (qui avait hérité du siège de la BERD) et Paris (à qui avait échu la présidence).

    Quand on reprochait à Jacques Attali de piocher dans la caisse...Ce qui n'est pas contestable, c'est que ce sherpa au visage de chouette et aux yeux tristes, ce gourou de luxe adulé par certains banquiers aura depuis cette mise à l'écart de juin 1993 chuchoté à l'oreille de tous les locataires de l'Elysée, en livrant parfois des avis qui ont eu du mal à passer dans l'opinion. Certains n'ont pas hésité à affirmer qu'il n'était pas seulement un intellectuel prolixe mais que sa carrière avait également été parsemée d'affaires à l'odeur de scandales. Comme ce commentaire sur les personnes âgées qu'on lui reprochera longtemps d'avoir tenu et qui aurait été tiré de réflexions et d'un entretien autour d'un livre : L'avenir de la vie publié en 1981 ! Une réflexion qui a, bien entendu, été replacée dans un contexte particulier puisqu'il est avéré que sur fond de crise sanitaire, on aura "aidé" à partir des personnes âgées au printemps 2020 qui n'avaient pu être admises en réanimation, et cela en utilisant du Rivotril. Un geste qui aura fini par choquer nombre de soignants. Mais que disait au juste ce commentaire énormément partagé sur Internet qui aura donné de Jacques ATTALI une très mauvaise image dans l'opinion.

    Mais dès qu’on dépasse 60/65 ans, l'homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société", dit-il. Il explique aussi : "En effet du point de vue de la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement".

    Ce qui est certain, c'est que l'homme est un profiteur de naïvetés affichées et qu'il aime se glorifier. Ce qu'il montrait une fois de plus sur le plateau d'un certain RUQUIER voici déjà quelques années ! Car, sans être un adepte de la pirouette, il ne serait jamais parvenu à conseiller, aussi bien des hommes situés aux extrêmes comme notre président actuel qui n'a rien de l'homme de gauche qu'était notre Tonton pourtant ancien supporteur de gens comme BOUSQUET, que des gens comme Nicolas SARKOZY.

     

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  • Ilse Stöbe

    Ilse Stöbe, l'espionne allemande de StalineNée le 17 mai 1911 à Berlin, Ilse STOBE a été exécutée le 22 décembre 1942 dans la même ville. Journaliste allemande, c'était surtout une résistante antinazie qui avait rejoint le parti communiste allemand en 1929. Instruite, attrayante et courageuse, elle aura été l'une des espionnes allemandes les plus importantes qui auront été employées par le dictateur soviétique Joseph STALINE. C'est notamment elle qui aura averti à plusieurs reprises le service de renseignement militaire soviétique, le MRU, de l'assaut imminent de l'Allemagne contre l'Union soviétique avant mai 1941. Soupçonnée d'appartenir à l'Orchestre rouge, elle sera arrêtée en septembre 1942 puis torturée durant sept longues semaines avant d'être guillotinée à la prison de Plötzensee.

    Travaillant comme secrétaire pour l'auteur et journaliste juif Theodor WOLFF, puis rédacteur en chef du journal libéral et démocrate Berliner Tageblatt, cela après avoir occupé un premier emploi de dactylo au sein de l'influente maison d'édition Mosse à Berlin, elle a transmis des informations privilégiées, principalement des commérages de la salle de rédaction du média, à un agent du GRU qu'elle rencontrait chaque semaine. Lorsque WOLFF qui l'employait a fui après l'arrivée au pouvoir d'HITLER en 1933, alors qu'elle avait intégré le NSDAP, STOBE a dû quitter le journal pour voyager à travers l'Europe, vraisemblablement en tant que courrier pour le GRU, et pour écrire des articles publiés dans le Neue Zürcher Zeitung et d'autres journaux suisses. La phase la plus importante de son travail de renseignement l'a vue travailler dès 1939 au sein du bureau d'information du ministère allemand des Affaires étrangères où elle était avec son compagnon Rudolf HERRNSTADT idéalement placée.

    Le ministre des Affaires étrangères STEINMEIER organisera une cérémonie à 11 heures le jeudi 10 juillet 2014 en l'honneur d'Ilse STOBE, qui avait travaillé pour le ministère des Affaires étrangères et dont le nom sera ajouté à la plaque commémorative du ministère. Une décision qui avait pu apparaître controversée car Ilse STOBE avait été un agent soviétique à une époque (1939-1941) où STALINE et HITLER étaient des alliés. Il est à noter que L'Union soviétique a déjà décerné à titre posthume à son agent « l'Ordre de la bannière rouge » en 1969.

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  • Herbert Lee Stivers... Il était tombé sous l'emprise de Goering !

    Herbert Lee Stivers... Il était tombé sous l'emprise de Goering !L'affaire aura longtemps fait grand bruit car en octobre 1946, le tribunal de Nuremberg avait reconnu coupable des crimes dont il avait été accusé le n° 2 nazi Hermann GOERING et il l'avait condamné à être pendu. Avec le sentiment que gardé et surveillé étroitement comme il l'était, il lui aurait été impossible comme quelques autres complices nazis qu'il échappe à l'image de Robert LEY, le ministre du travail, à la sentence en se donnant la mort. L'ancien adjoint d'HITLER qui avait été démis de toutes ses fonctions par son Führer en avril 1945 pour trahison, avait espéré jusqu'au terme du procès, et ce n'est un secret pour personne, que la mort ne surviendrait pas à la suite d'une pendaison, ce qui aurait été un signe de déshonneur pour le soldat qu'il était resté malgré la défaite. Lui qui voulait être fusillé, son voeu n'ayant pas été exaucé, seule restait la mort. Il aurait laissé une note adressée aux autorités d'occupation alliées, déclarant qu'il n'aurait émis aucune objection au fait d'être fusillé mais qu'il n'avait pas l'intention de faciliter l'exécution du Reichsmarschall allemand par pendaison ! Pour le bien de l'Allemagne, il n'aurait pu le permettre. Dans une autre note destinée au commandant de la prison, il dira qu'aucun des gardes n'était cependant à blâmer pour ne pas avoir trouvé son ampoule de cyanure car il était arrivé à la prison avec celle-ci cachée dans un pot de crème capillaire.

    Quelques heures avant sa mise à mort, le 15 octobre 1946, le morphinomane nazi, allégé d'une quarantaine de kilos disgracieux (photo ci-contre) se suicidera donc sans que l'on en sache beaucoup plus. On évoquera des années durant une possible complicité nouée à l'intérieur de la prison, mais sans pouvoir trouver qui avait pu faillir à ses obligations et procurer à l'adjoint d'HITLER de quoi parvenir à ses fins. Herbert Lee STIVERS (Photo en tête d'article), un métallurgiste à la retraite dans le sud de la Californie, qui était un ancien gardien de la prison militaire de Nuremberg où avait été enfermé le nazi affirmera longtemps après, le 7 février 2005, dans une interview au Los Angeles Times, que c'était lui qui avait remis à Hermann GOERING, numéro deux du régime nazi, la capsule de cyanure qui lui avait permis de se suicider, quelques heures avant sa pendaison. Mais aucune preuve matérielle n'a cependant permis de confirmer cette version, même si celle-ci paraît très vraisemblable aux experts. D'autant que le Los Angeles Times avait pu obtenir confirmation, dans les archives militaires, que Lee STIVERS était bien gardien pendant le procès de Nuremberg et qu'il avait été chargé de veiller sur Hermann GOERING. Mais Lee STIVERS n'était pas le premier soldat américain à déclarer avoir aidé GOERING à se suicider, alors...

    Herbert Lee Stivers... aurait-il favorisé le suicide de Goering !

    D'après l'intéressé, alors qu'il était jeune soldat et qu'il n'avait que 19 ans, celui-ci se serait fait "draguer" par une jeune et jolie Allemande, Mona, qui lui aurait présenté deux hommes, Erich et Mathias. Ils lui auraient demandé de remettre au leader nazi des notes écrites et un stylo qui aurait contenu un médicament, précisant que l'ancien héros de la première guerre mondiale et chef de la Luftwaffe était un "homme très malade" et qu'il avait besoin de ce médicament pour tenir. C'est donc pour les beaux yeux de Mona que Lee STIVERS aurait accepté de rendre ce service. Deux semaines après avoir reçu le poison et juste avant d'être exécuté, GOERING a mis fin à ses jours, laissant un mot dans lequel il disait avoir été en possession d'un comprimé de cyanure tout au long des onze mois qu'avait duré son procès pour crimes de guerre. STIVERS a gardé le silence sur cette affaire pendant soixante ans, craignant d'être poursuivi en justice, jusqu'à ce que sa fille réussisse à le convaincre d'en rendre les détails publics afin de soulager sa conscience. Le soldat américain aurait rendu le stylo à la jeune fille après que la capsule eut été transmise à son destinataire et ne l'aurait plus jamais revue. « Je pense qu'elle m'a utilisé et je n'aurais jamais accepté en connaissance de cause une chose dont j'aurais pu imaginer qu'elle serait utilisée pour aider quelqu'un à échapper à la potence, a-t-il ajouté. Je me suis senti très mal après son suicide. J'avais un drôle de sentiment. Je ne pensais pas qu'il aurait pu d'une quelconque manière l'avoir cachée sur son corps », a encore confié l'ex-soldat qui est décédé en 2018, treize ans après cette confession. On précise que GOERING aurait profité de l'un de ses plis de chair ventraux pour dissimuler cette capsule sans que l'on puisse la voir. 

    Une autre explication a néanmoins été donnée, évoquant un second Américain du nom de Jack G. WHEELIS, qui aurait récupéré la pilule de cyanure de GOERING lors de son arrestation par les Alliés et que celui-ci la lui aurait donnée à charge pour qu'il la garde avec le reste de ses affaires. WHEELIS aurait reçu en échange pour prix de son silence des objets de valeur, comme une montre en or et un étui à cigarettes.

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  •  Jean Moulin, le préfet rassembleur...

    Sa vie durant, il aura aimé la France plus que n'importe quelle femme, et pourtant des femmes il en avait eu, l'ancien préfet d'Eure-et-Loir, et même beaucoup ! Mais quel parcours de combattant aura été celui de cet homme décidé à s'opposer aux nazis avant qu'un dénommé Klaus BARBIE ne le capture un triste 21 juin à Caluire-et-Cuire près de Lyon et qu'il entreprenne de le torturer pour qu'il lui livre tout l'organigramme de la Résistance française. Ce qu'il ne fera pas comme l'un des autres résistants du nom d'AUBRY, préférant mourir le 8 juillet 1943 des coups qui lui avaient été assénés et que celui-ci n'avait pas réussi à supporter. Et cela alors que les nazis avaient prévu d'en faire un otage sachant qu'il était l'adjoint du général de GAULLE.

    Les deux vidéos qui suivent sont celles tirées d'un film où l'on mesure quelle a pu être la responsabilité de certains de ceux qui, au sein de cette Résistance française, ne voulaient entendre parler ni de Jean MOULIN, ni du général de GAULLE qui l'avait missionné. Des données et notamment la mise en cause d'un certain Pierre de BENOUVILLE, l'ancien cagoulard, qui vaudront au film de subir bien des attaques au moment de sa diffusion à des heures de grande écoute.

     

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