• La descendance d'Hitler : le ver était dans le fruit !

    La descendance d'Hitler : le ver était dans le fruit !

    Mariages consanguins, troubles du comportement avérés... pour plusieurs historiens, il est indéniable que le ver était déjà dans le fruit et que des recherches entreprises par le fidèle Heinrich HIMMLER avaient mis en avant des pans entiers de ce qui avait été soigneusement caché par leur Führer lui-même. Le chef des SS étonné de tous les secrets existants autour de la famille de leur leader avait aussitôt alerté par un message (document ci-dessus) son secrétaire Martin BORMANN, en indiquant notamment à ce dernier que certains des proches d'HITLER présentaient des tares et qu'ils étaient atteints de débilité voire d'anomalies psychiques. Comme c'était le cas de la jeune nièce de leur Führer Aloisia VEIT (ci-contre). Conscient que son hérédité laissait à désirer, le dictateur nazi détruira dès l'Anschluss de son pays natal en 1938, Döllersheim, le village où était né son père douanier Alois, le transformant en place de tir. Il valait mieux effacer toute trace de ce qu'avait été ce père brutal qui aura réussi à construire avec Adolf plus une bête féroce qu'un réel être humain. Une bête féroce qui aimait d'ailleurs se faire passer pour un loup et qui vaudra à Adolf de souvent signer du nom de Wolf. Répondant un jour à une demande de renseignements le concernant, il déclarera aux curieux : « Vous ne devez pas savoir d'où je viens ni de quelle famille je viens ». A plus forte raison si ces recherches avaient abouti à démontrer que ce Führer antisémite avait des origines juives ! Ce que certains chercheurs laissent toujours entendre aujourd'hui autour de recherches effectuées sur l'antériorité des SCHIKELGRUBER. Comme quelques autres débiles, on évoque le chiffre de trente mille malades mentaux qui auront été sacrifiés, Aloisia sera internée à l'asile du Chateau de Hartheim, un centre où l'on euthanasiait les débiles, cela après avoir subi un enfermement de neuf années dans un hôpital psychiatrique. Nièce ou pas, elle n'échappera donc pas au programme P4 mis en place par son oncle et elle y mourra en décembre 1942.

    Les Schicklgrüber et les tares d'un Führer désaxé et cachotier

    Conscient que beaucoup cherchaient à obtenir des renseignements sur ce qu'avaient pu être ses origines, il prendra un certain nombre de dispositions pour que l'on ne sache jamais. En avril 1945, peu de temps avant la fin du nazisme et qu'il décide de mettre fin à ses jours dans son bunker de Berlin, HITLER chargera son aide de camp Julius SCHAUB de détruire toute sa correspondance privée et tout ce qui pourrait être susceptible de renseigner les curieux sur ce qu'avaient pu être son enfance, prévoyant également une destruction de tous ses objets personnels. Au Berghof, en mai 1945 ce qui restait d'autres objets ou de documents subira le même sort avant que les Américains n'atteignent Berchtesgaden. Aujourd'hui encore, quatre-vingts ans après la fin du nazisme, des historiens cherchent à retrouver des documents qui auraient pu être épargnés et qui permettraient de mieux comprendre.

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  • Gregor Strasser, l'opposant nazi à Hitler. Il le fera assassiner

    Gregor Strasser, l'opposant nazi à Hitler

    L'ancien pharmacien Gregor STRASSER fut l'un des premiers leaders du NSDAP et il incarna quelque temps, avec son frère Otto, l'aile « gauche » du parti nazi. Durant l'emprisonnement d'Adolf HITLER avec lequel il avait été incarcéré à Landsberg (Photo en tête d'article) pour avoir participé au putsch de Munich en novembre 1923, ayant été libéré avant lui dès le mois d'avril 1924 et devenu très influent, il avait été approché par les adhérents afin de prendre en main les destinées du parti. Retrouvant la liberté en décembre suivant, HITLER demandera même à l'ancien pharmacien dès sa sortie de prison de se charger de renforcer l'implantation du parti en Allemagne au nord à Berlin, en participant à de nombreux meetings dans la capitale, où il créera un journal, le Berliner Arbeiterzeitung, dirigé par son frère Otto. Un journal qui n'avait qu'un défaut, celui de concurrencer le Völkischer Beobachter que AMMAN dirigeait à Munich.

    Curieusement, c'est Gregor STRASSER qui découvrira l'ancien S.A. Heinrich HIMMLER puis Joseph GOEBBELS avant que celui-ci ne se rapproche ensuite d'Adolf HITLER et qu'il lui fasse payer sa confiance. Les qualités d'organisateur et son influence dans le Nord du Reich, où il avait été envoyé pour implanter le parti en profondeur ainsi qu'à Dantzig feront rapidement de l'aîné des STRASSER un rival de l'ancien caporal autrichien. Et Grégor, appuyé par la girouette qu'était GOEBBELS, tentera en 1925 de mettre en place un parti n'obéissant plus à l'influence du futur dictateur, et à un homme que le futur propagandiste nazi qualifiait lui-même de petit-bourgeois. Ce qui n'est pas peu dire ! Sur un document, on voit à gauche de celui-ci les deux homme défiler côte à côte (photo ci-dessous) De nombreuses sources allemandes contemporaines considèrent même Otto et Gregor STRASSER comme des défenseurs de la démocratie sociale et des opposants au nationalisme au sein du parti national-socialiste. Son opposition à l'antisémitisme d'HITLER et le refus du futur dictateur de procéder à de vastes réformes sociales entraîneront cependant la mise à l'écart progressive de l'ancien pharmacien. Pourtant, au début des années 1930, Gregor STRASSER était encore à la tête de l'organisation politique nazie, juste derrière HITLER en termes de puissance et de popularité. En tant que chef de l'aile gauche du parti nazi, son opposition à la courtisation de grandes entreprises comme KRUPP ou THYSSEN avait cependant commencé à le marginaliser. Et cela permettra à l'ancien leader du NSDAP de reprendre assez rapidement la main, surtout, grâce à son talent oratoire et à ses facultés de persuasion des foules.

    Gregor Strasser, l'opposant nazi à Hitler. Il le fera assassiner 

    Les élections de 1932 n'ayant pas permis aux nazis de conserver autant de représentants au Reichstag qu'en 1930, Gregor STRASSER pressera son parti de s'entendre avec von HINDENBURG et BRUNING sans toutefois y parvenir. Approché en 1932 par Kurt von SCHLEICHER pour devenir vice-chancelier du Reich, ce qui déplaira profondément à HITLER qui briguait de devenir lui-même Chancelier, Gregor STRASSER sera désavoué par une grande majorité des instances de son parti et contraint en 1933 de démissionner du bureau du NSDAP. Progressivement écarté par ceux qui étaient restés fidèles au futur Führer et suspecté de tentative de scission, il sera contraint de démissionner de la vie politique. Ses agissements et son appétit du pouvoir l'ayant fait repérer avant même sa démission, il sera assassiné durant la Nuit des Longs Couteaux de la fin juin 1934.

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  • Jacques Heusele, le "suicidé" qui ennuie la Franc-Maçonnerie

    Jacques HEUSELE qui demeurait à Arras et qui y exploitait un cabinet de courtier en assurances rue Jeanne d'Arc a disparu le lundi 17 novembre 2008 avant que, quelques jours plus tard, on retrouve sa voiture discrètement garée au bord de la Sambre sous un pont dans un endroit de rendez-vous assez glauque surtout fréquenté par les toxicomanes. Pour son épouse et ses deux fils persuadés qu'il était arrivé quelque chose, cette disparition ne lui ressemblait pas, d'autant qu'il n'était pas du genre à faire des fugues. Beaucoup penseront cependant à une fuite au soleil et à un soudain désir d'avoir une autre existence loin des siens en compagnie, qui sait, d'un autre homme. Il faudra attendre le 25 janvier 2009, plus de deux mois plus tard, avant que son corps repéré par un couple de mariniers soit repêché toujours dans la Sambre à Charleroi à trente kilomètres de l'endroit où on avait retrouvé sa voiture et entrepris de sonder l'étendue d'eau. Hélas pour ses proches auxquels on apprendra son suicide, aucune autopsie ne sera réalisée en Belgique et l'expertise médico-légale trop vite réalisée sera de l'avis de certains observateurs, particulièrement "salopée" ! Persuadés qu'il s'agissait d'un suicide, les enquêteurs n'ordonneront aucune analyse ADN. Comme si on avait voulu en rester en février 2009 à une version de suicide qui semblait arranger beaucoup de monde. L'affaire sera d'ailleurs classée sans suite avant que les proches parviennent à obtenir en février 2011 qu'une autopsie soit réalisée après une exhumation du corps. Mais cette autopsie ne s'attardera pas sur les causes réelles de sa mort. Ce qui pourra être déterminé, c'est le jour de sa mort, grâce à la montre Hechter qui n'était pas étanche et qui plongée dans l'eau 'est arrêtée le 21 novembre, soit quatre jours après sa disparition.

    Que serait-il donc arrivé à ce notable très secret détestant les imprévus, maniaque à l'extrême qui était dans la dissimulation pour une grande majorité de ses actes. Ancien président du Rotary-club d'Arras il avait contracté avant de disparaître plusieurs crédits dans une dizaine de banques ouvrant une multitude de comptes. On s'apercevra qu'il avait dérobé 39.000 € à sa belle-mère en subtilisant un chèque dans le carnet que détenait son épouse et avoir imité la signature de celle-ci ? En mettant également la main sur un certain nombre de bijoux de famille et sur des pièces d'or. Il semble en dehors des prêts contractés par l'intéressé que beaucoup d'argent ait disparu et que l'homme se débattait dans d'importantes difficultés financières. Il semble qu'il n'avait plus aucune limite à sa recherche d'argent et il apparaît qu'il ait détourné des sommes conséquentes depuis au moins une dizaine d'années. Deux inspecteurs de sa compagnie d'assurances qui le suspectaient d'avoir détourné 150.000 € avaient prévu de l'entendre le lendemain de sa disparition en se rendant à son agence pour y effectuer un audit. Ce sont plusieurs agendas retrouvés dans le bureau de l'assureur qui permettront aux enquêteurs d'avoir un début d'idée sur la réelle personnalité du disparu qui était un homme qui ne se confiait pas et qui donne le sentiment d'avoir eu une double vie entre les heures régulières où il prenait ses repas à son domicile, sans que les siens réagissent à un tel comportement, habitués à être sévèrement "encadrés". Les recherches entreprises montrent que l'assureur se rendait régulièrement sur Paris et à Jeumont à la frontière belge. Pas plus que son épouse assez soumise, ses collaboratrices n'avaient accès à son bureau où tout était compartimenté. L'homme cloisonnait tout se faisant même expédier l'intégralité de son courrier via une boîte postale. Et toutes les correspondances qui arrivaient voyaient leurs enveloppes ouvertes. Jacques HEUSELE se mettait même en colère si, par mégarde, le facteur délivrait une lettre à la maison. Son épouse confiera à un média lors d'un interview qu'elle subissait sans oser manifester une quelconque curiosité, mais qu'elle était décidée avec ses deux fils à tout entreprendre pour connaître la vérité. 

    Jacques Heusele, le "suicidé" qui ennuie beaucoup de mondeSur l'un des agendas retrouvés on ne peut expliquer pourquoi une des pages, celle du jour de sa disparition, a pu être arrachée. Le nom d'un contact y avait-il été indiqué ? Sur les autres agendas portant sur des années qui démarrent en 1984 et soigneusement conservés et dissimulés, figurent un certain nombre de mentions, souvent des prénoms féminins avec, parfois, des précisions comme haltères, qui revient souvent et d'autres termes attestant qu'il se livrait à des pratiques sexuelles particulières. L'homme aurait-il été un adepte des liaisons sado-masochistes ou faisait-il partie d'un réseau de pédophiles ? Ou était-il victime d'un chantage expliquant ses besoins d'argent qui avaient également fini par alerter l'une des compagnies d'assurance avec lesquelles il travaillait à cause des détournements évoqués. Bien qu'on ait pas sondé cette piste, et que sa compagnie ait subtilisé son ordinateur, il se peut aussi que l'homme ait été accro au jeu et qu'il aurait pu être entre les mains d'usuriers dont il avait de plus en plus de mal à calmer les appétits. En effet, plusieurs de ses clients avaient été relancés par la maison mère pour un défaut de paiement de leurs polices d'assurance, dont la contrevaleur de 126.000 € semble avoir été détournée par Jacques HEUSELE. On est arrivé à déterminer l'heure à laquelle il avait quitté Arras au volant de sa voiture le jour de sa disparition pour se rendre à Valenciennes où il avait prétendu avoir un rendez-vous, mais deux heures plus tard, après une localisation à un péage, on perdra toute trace de lui. On est aussi parvenu à déceler dans son bureau une seconde ligne téléphonique, privée celle-là, qu'il était seul à connaître et à localiser la présence de SMS qu'il envoyait régulièrement le soir de chez lui avant de se coucher, sans être parvenu à savoir à qui ils avaient été adressés.

    Un premier avocat, Maître Bernard MERY, approché en 2009 par la famille du disparu a tenté d'en savoir un peu plus sur lui, apprenant lors des recherches entreprises que cette affaire dérangeait la Franc-maçonnerie d'Arras. Mais, depuis, on a l'impression de patauger et de rester dans le flou le plus total bien que les investigations se poursuivent. Fin juin 2016, le nouvel avocat de la famille a annoncé avoir déposé auprès du doyen des juges d'instruction de Lille une plainte avec constitution de partie civile pour faux et usage de faux en écriture publique et obstacles à la manifestation de la vérité. Une plainte qui viserait quatre policiers appartenant aux brigades de Lille et d'Arras. Pour cet avocat certaines auditions ont disparu du dossier pénal et toutes les investigations bancaires n'ont pas été menées. Et ce qui est surprenant c'est que les procès-verbaux des auditions des collaboratrices ont étrangement été trafiqués, l'une d'entre elles ne reconnaissant pas sa signature sur l'un des documents. Il est convaincu que l’enquête a été réalisée de manière à ce qu’il n’y ait aucun aboutissement, occultant les liens de Jacques HEUSELE avec le monde politique ainsi que l’existence d’un chantage lié à ses mœurs qui l’ont poussé à détourner de l’argent. Un couvercle aurait-il été mis sur cette affaire pour l'étouffer afin d'éviter un immense scandale qui mouillerait bien trop de beau monde ? On peut légitimement se poser la question. Son fils Alban pense que son père n'a de toute évidence pas profité de cet argent, et il en vient à se demander pour le compte de qui il aurait pu détourner ce qu'il a détourné et qui l'a tué ? Mais on ne connaîtra pour lui la vérité que grâce à l'historique de ses opérations financières, et si on ne se dépêche pas, on perdra les données bancaires qui ne sont disponibles que dix ans. La famille tient à lever le mystère sur les circonstances de la mort de l’assureur.

    La famille vient d'obtenir la réouverture de l'enquête après un classement sans suite et deux ordonnances de non-lieu. Depuis 2019, des investigations supplémentaires sont menées, mais un point n’a encore jamais été étudié dans le détail : l’aspect financier. Plus surprenant, un ancien flic vient de faire le rapprochement du corps de Jacques HEUSELE avec celui d’une jeune femme non identifié, retrouvé en aval dans le canal Albert à Visé le 31 mai 2009. On l’a retrouvée, nue, et son corps a séjourné dans l’eau entre 1 et 5 semaines. Un corps lui aussi lesté avec des haltères...

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  • Ernst Rohm, prétendu rival de l'ombre du Führer...

    Avec seulement 37% des voix des électeurs allemands en 1932, les choses étaient claires pour Adolf HITLER. Nommé chancelier quelques mois plus tard, il allait lui falloir désormais convaincre la droite conservatrice et l'armée qu'il était le seul recours. Mais cette dernière, était-elle prête à s'allier à ceux qu'elle avait longtemps combattus et aux S.A d'Ernst ROHM qui avaient en projet d'absorber la Reichswehr, ce qui pouvait faire peur. Ce même capitaine ROHM (ci-contre) qui, ne l'oublions pas, avait recruté HITLER en 1919 pour en faire ce qu'il est ensuite devenu à la tête d'un parti ouvrier de soixante membres appelé à très vite devenir le NSDAP, ce parti nazi symbolisé par un triste svastika. Et cela bien qu'il ait été plus proche des communistes que des milieux bourgeois sur lesquels son ami Adolf comptait s'appuyer pour prendre le pouvoir.

    Nous préciserons que ROHM avait un certain passé militaire puisqu'il avait rejoint l'Académie Militaire de Bavière en 1907 dont il était sorti 96ème sur 124 en 1908 avant de servir dans l'armée allemande en qualité de lieutenant. Blessé à plusieurs reprises sur le front français, cet engagement lui vaudra d'être décoré de la croix de fer et d'être promu capitaine en 1917. Devenu membre de la Reichswehr, convaincu lui aussi que la défaite allemande était à rapprocher de responsabilités attribuées aux Juifs, c'est en 1920 qu'il rencontrera Adolf HITLER. Un Führer qu'il suivra même comme son ombre puisqu'à Munich, il demeurait à son retour de Bolivie 36 Regentenplatz le futur maître de l'Allemagne. Mais, en 1928, lassé par un campagne diffamatoire touchant à sa personnalité et notamment au fait qu'il soit un homosexuel, ROHM avait quitté un temps l'Allemagne pour devenir instructeur militaire en Bolivie. HITLER le rappellera en 1930 pour reprendre en mains les S.A.

    Ernst Rohm, le prétendu rival de l'ombre... 

    On sait aujourd'hui ce qu'il en a été des cogitations de l'agité moustachu de Linz dès son arrivée au pouvoir de janvier 1933 et ses premiers mois passés à la Chancellerie. Si ce rapprochement de l'armée avec les S.A avait pu s'opérer, cela n'aurait-il pas été dangereux pour HITLER, ROHM de retour de Bolivie où il avait été un temps instructeur, ayant des visées ambitieuses et notamment celles de devenir le futur chef de l'armée du Troisième Reich, lui qui ne cachait pas, non plus, ses tendances homosexuelles et que l'on prenait souvent pour un être dépravé et un porc, aussi bien en Allemagne qu'à l'extérieur du pays ? A tel point que les caricaturistes s'en donnaient parfois à coeur joie comme le montre ci-contre l'une de ces reproductions publiées par Edmund GOLDSCHAAG dans le Münchener Post, un journal opposant à HITLER qui avait subi les foudres nazies dès l'arrivée au pouvoir du dictateur ! Au printemps 1933, ROHM était d'ailleurs mécontent car il avait cru pouvoir obtenir un poste de ministre et il avait craint que la révolution nationale-socialiste n'ait été détournée de son véritable sens. Il était en outre établi que le responsable des Sturm Abteilung (S.A) aurait aimé faire davantage prévaloir l'importance de mesures sociales lesquelles, si elles avaient été adoptées, aurait privé HITLER du soutien du Patronat allemand.

    Ce serait donc pour anéantir toute velléité d'indépendance de ROHM et de ses S.A que le dictateur avait voulu leur mort. Comme l'écrit Hermann RAUSCHNING dans son "Hitler m'a dit", en dehors de sa dépravation, ROHM avait d'incontestables qualités et c'était sans doute ça qui faisait peur à l'entourage du nouveau Führer et à HITLER lui-même. Il était liant, sympathique, serviable, avait des dons remarquables d'organisateur et d'animateur. Seulement il souffrait du dédain hautain que lui faisaient sentir les militaires de carrière et il reprochait au nouveau maître de l'Allemagne de ne plus fréquenter que des réactionnaires. Il ne voulait pas d'un replâtrage de la vieille armée impériale, estimant que les généraux de la Reichswehr étaient de vieilles badernes et qu'ils ruineraient l'âme même du mouvement qu'il avait soutenu. 

    Pressé par le vice-chancelier von PAPEN et menacé également par le Président von HINDENBURG, la pression que subissait HITLER a fini par jouer un rôle. Mais fabriquée de toutes pièces par les éminences nazies qu'étaient Heinrich HIMMLER et Reinhardt HEYDRICH agissant sur la recommandation de GOERING et GOEBBELS, c'est une menace de complot imaginaire qui sera finalement à l'origine de ce qui a pris, depuis, le nom de "Nuit des Longs Couteaux", une expression tirée de l'une des chansons entonnées par les Sections d'Assaut de ROHM et destinée à mettre en garde leurs ennemis. Des longs couteaux dont on se servait aussi, selon certains nazis, pour égorger les porcs ! Sans que ROHM soit devenu un rival dangereux pour le nouveau maître de l'Allemagne, un an après l'arrivée au pouvoir de ce dernier, c'est plutôt le dégoût que les S.A inspiraient à beaucoup qui leur sera fatal. Autant que cette mauvaise image de ROHM évoquée précédemment. Pendant la nuit du 30 juin 1934, seront arrêtés et tués une grande partie des dirigeants S.A ainsi que certains des autres opposants à Adolf HITLER parmi lesquels le premier dirigeant du NSDAP Gregor STRASSER et l'éphémère chancelier von SCHLEICHER. Emprisonné à la prison munichoise de Stadelheim, Ernst ROHM sera pour sa part assassiné à coups de revolver le 2 juillet suivant par le SS EICKE après avoir été sommé de se suicider, ce qu'il refusera. Alexandre ADLER revient sur cette année 1934 qui aura sonné le glas des espérances de ceux qui pensaient encore pouvoir museler le pouvoir du futur dictateur nazi et plus d'un millier de personnes considérées gênantes par le nouveau pouvoir disparaîtront violemment au cours de cette nuit du 30 juin au 1er juillet 1934.

    On ignore où Ernst ROHM a été enterré et on ne retrouvera jamais ses restes.

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