• 20 juillet 1944, 12h42... un attentat contre le Führer !En cette chaude journée du 20 juillet 1944, alors que la réunion d'état-major prévue pour se tenir dans la "Tanière du Loup" d'Adolf HITLER a dû être avancée en raison de la visite attendue de Benito MUSSOLINI, personne n'imaginait encore à 12h42 que le Reich, son Reich de mille ans, risquerait de s'effondrer ! A cause de l'explosion d'une bombe au moment même où le maître de ce qui restait de la grande Allemagne avait prévu d'exposer à ses généraux ses ultimes plans de reconquête des territoires abandonnés à l'ennemi. Tant à l'ouest, en Normandie après le débar-quement qu'à l'Est où l'Armée rouge était désormais en passe de reprendre la main et d'avancer ! Et pourtant, c'est dans cet endroit perdu d'une forêt de l'est, dans cette Wolfschanze ou "Tanière du Loup" que s'est probablement joué l'une des pages les plus intéressantes de la Seconde Guerre Mondiale ! Car, si le Führer avait péri ce jour-là, tout aurait pu basculer et le pouvoir nazi s'effondrer, Klaus von STAUFFENBERG (photo ci-contre), l'un des organisateurs de l'attentat, ayant prévu dès l'explosion de quitter aussitôt l'endroit pour rallier Berlin et ses centres de décision ! Hélas pour eux, "le Fiancé de l'Allemagne" en sera quitte pour quelques blessures superficielles et l'un de ses tympans percés, et ils seront aussitôt arrêtés et exécutés les uns après les autres comme le montre un document réalisé avec le concours de quelques acteurs assez ressemblants ! Pour les historiens et les spécialistes de cette guerre, cette réunion d'état-major avec les plus hauts dignitaires de l'armée et GOERING aurait dû se tenir dans le bunker souterrain inachevé de la Tanière du Loup et non en surface dans le baraquement en planches où elle a finalement eu lieu. S'il en avait été ainsi, le souffle de l'explosion en sous-sol et à l'intérieur même de ce bunker aurait fait encore plus de dégâts que dans une vulgaire baraque en planches n'épargnant personne de ceux qui étaient présents ! Par ailleurs, il est admis qu'un seul des deux pains de plastic aient pu être glissés dans la serviette déposée aux pieds de la table de conférence et que cette serviette ait ensuite été déplacée parce qu'elle gênait.

    20 juillet 1944, 12h42... un attentat contre le Führer !Dès l'arrivée de Benito MUSSOLINI, le dictateur nazi se rendra en fin d'après-midi en sa compagnie sur les lieux de l'explosion afin de narguer un peu plus ceux qui avaient voulu une fois de plus attenter à sa vie. Le coup d'état devait permettre aux conjurés dont von STAUFFENBERG de renverser les nazis, de mettre fin à la guerre et de rétablir l'état de droit. Il n'en sera rien et HITLER, par téléphone, interviendra assez rapidement pour y mettre un terme, alors que son propagandiste Joseph GOEBBELS venait déjà d'être arrêté ! Il y verra, a-t-on dit, un signe de la Providence et comme l'obligation de poursuivre la tâche entreprise pour laquelle il s'était persuadé d'être missionné !

    Mais revenons, si vous le voulez bien, sur le fil de ces événements et sur cette journée d'été qui avait vu l'Allemagne nazie sur le point de changer de destin.

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  • Wewelsburg ou le château de la monstruosité

    L'un des plus grands criminels de l'histoire, le dénommé Heinrich HIMMLER s'était mis en tête de faire de ce château de Wewelsburg (ci-dessus) en Westphalie, qu'il s'était approprié à des conditions intéressantes en 1934, un endroit où pourraient être célébrés des rites et ordonnés des guerriers qui avaient accepté de faire partie d'une chevalerie aux objectifs inavouables. Attribué à l'ordre des SS il était comparable à ces anciens burgs teutoniques d'antan. Flanqué de trois tours médiévales, il deviendra aussi le lieu où, autour du concept de l'Ahnenerbe créé en juillet 1935, un terme traduisible par recherche sur l'héritage ancestral, on pourra travailler sur un patrimoine mythique et sur cette pseudo descendance aryenne si chère au maître des lieux. De ce château, on lancera des fouilles dans des régions aussi éloignées que la région Cathare en France ou le Tibet destinées à recenser le patrimoine génétique revendiqué par les Aryens, une race créée de toutes pièces par les nazis ou pour entrer en possession de vestiges sacrés comme le Graal, symbole de la puissance avec une lance sacrée qu'Adolf HITLER parviendra à enlever aux Autrichiens en 1938 pour la verser au patrimoine du Reich.

    Le centre de recherche abrité par le château comptait 137 savants et 82 techniciens. La mission que leur avait assignée HIMMLER était de pouvoir supplanter l'influence qu'avait Alfred ROSENBERG, un autre dignitaire nazi, dans les milieux culturels. Et pour se procurer de la main d'oeuvre à bon marché si tant est qu'il y ait eu un marché, "le fidèle Heinrich" avait créé à proximité un camp de concentration. Le but de l’Ahnenerbe de son directeur Wolfram SIEVERS était aussi de mettre à jour et de compléter des thèses racistes remontant au 19ème siècle. Sans doute s'était-on convaincu qu’après plus de mille ans de dictature spirituelle du judéo-christianisme sur l’Europe, il fallait tout réinventer, voire tout réécrire en vue de créer cette nouvelle religion nazie qui devait supplanter toutes les autres. On sait aujourd'hui, pour y avoir retrouvé nombre de documents et de vestiges, que le château de Wewelsburg abritait au sein de l'Ahnenerbe une élite mystique qui obéissait à un certain nombre de rituels s'inspirant de la mythologie païenne de temps anciens. Ce château qu'HIMMLER avait voulu détruire le 30 mars 1945, craignant déjà une issue fatale pour le grand Reich dont il faisait partie, réussira cependant à échapper à la destruction. Architecte de "la solution finale", le Reichsführer SS avait sans doute prévu de faire disparaître tout ce qui aurait pu être compromettant si les Alliés étaient parvenus à s'en saisir et, probablement, un quantité importante d'oeuvres d'art qui avaient été volées dans des territoires occupés. 

    Wewelsburg ou le repaire d'Himmler et de la monstruosité nazieMais que se passait-il dans ce château de Welwelsburg dont le Reichsführer SS HIMMLER avait progressivement fait une académie de commandement de l'ordre noir qu'il avait créé en 1929 ? On y organisait des mariages et des baptêmes et on y faisait également des expériences abominables sur des êtres humains en y sacrifiant parfois de jeunes enfants, voire des nourrissons. L'un de ces jeunes enfants (ci-contre) revenus longtemps après dans les lieux se souvenait les larmes aux bords des yeux de ce qu'il avait enduré ! Transformé progressivement à partir de 1935 grâce à l'appoint d'une main d'oeuvre de déportés venus, comme cela vient d'être dit, d'un camp de concentration proche, l'endroit devait devenir une sorte de Vatican du Troisième Reich dès la fin de la guerre et la victoire nazie. C'est du moins le but que poursuivait Heinrich HIMMLER pour lequel Wewelsburg était devenu un véritable terrain de jeux d'un sadisme effrayant.

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    Il n'est certes pas un des évêques dont on aura le plus parlé et comme l'était un certain Aloïs HUDAL, mais...

    Curé en Lozère, François-Louis AUVITY est tout de même considéré comme l'un des pires collabos que l'Eglise ait connu durant la dernière guerre. Parce qu'il lui était arrivé de dénoncer à la Gestapo des juifs, des résistants et ceux qui refusaient de travailler en Allemagne comme un "devoir chrétien"... et il avait interdit aux prêtres de son diocèse, et à tous les autres ecclésiastiques, de administrer les derniers sacrements aux « Maquisards » mourants ! Arrêté le 20 août 1944 par un bataillon de maquis en Haute-Lozère pour le compte des Forces françaises de l'intérieur, il échappera cependant à la justice des hommes. Alors qu'il aurait pu être conduit devant un peloton d'exécution il ne sera pas davantage traduit devant une cour martiale générale, ni poursuivi d'une manière ou d'une autre voire qualifié de traître et déshonoré en tant que criminel de guerre. Bien au contraire, il sera confortablement relogé aux frais des Français jusqu'à ce que l'orage passe, et traité avec l'honneur et la courtoisie dus à un honorable prélat ! Après qu'il ait démissionné de son siège épiscopal le 28 octobre 1945, l'Église l'a réaffecté ailleurs — comme d'habitude avec ses criminels — et AUVITY a été rapidement recyclé comme « évêque in partibus de Dionysiana » ! L'historienne française Annie Lacroix-RIZ nous rappelle que  François AUVITY, l'évêque nazi de Mende,  est mort à l'âge avancé de quatre-vingt-dix ans, riche, gras et couronné d'honneurs, dans sa calme, grande et belle maison de campagne à Germigny-l'Exempté, sans jamais avoir été tenu pour responsable de ses crimes contre l'humanité. Après que Mgr LEFEBVRE de Bourges eut présidé les obsèques d'AUVITY, son corps a été transporté au caveau des évêques de la basilique cathédrale de Mende. Et, aujourd'hui, un oubli total et parfois révoltant a commencé à effacer son dossier et à le transformer d'un bâtard parfait en un saint.

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  • Jacques Anquetil, le champion polygame

    Au moment où se court un Tour de France cycliste qu'il aura gagné à cinq reprises, un court portrait de celui qui avait eu du mal à être un champion populaire s'impose. On a même parfois dit de ce Jacques ANQUETIL sont il est question qu'il était un pervers narcissique mais, quand le loup est méchant, l'entourage n'aurait-il pas lui aussi une part de perversité psychologique ? On retrouve d'ailleurs une sorte de climat incestuel chez le champion normand, où, bien que l'homme ait dicté sa loi, sa femme Janine BOEDA avait cédé à son désir tout-puissant, en lui offrant un jour sa propre fille Annie. Et ce, au nom de la "libido exigeante" d'un homme qui sera présenté par sa fille Sophie comme un sultan régnant à demeure avec "une favorite" aux côtés d' "une régente aux pleins pouvoirs". Des qualificatifs qui reviendront souvent dans les analyses puisque Jacques ANQUETIL passait pour un sultan oriental au charme dictatorial. Paul FOURNEL, sans jamais chercher à le comprendre, évoque dans un ouvrage quelle était l'âme complexe de ce champion, dont les motivations étaient contradictoires, et dont l'élégance tranchait dans le peloton, sa vie de château sentant le parfum et la poudre. 

    Jacques Anquetil, le champion polygame

    Mais revenons aux prémices de l'affaire sans évoquer quel a pu être le talent de manipulateur du jeune champion cycliste. Le 2 mars 1957, entre Jacques et Janine BOEDA (ci-contre entre André Darrigade et Jacques), épouse d'un médecin, avait débuté une passion ravageuse, même si la dame avait au départ eu du mal à tolérer la désinvolture d'un champion promis à la gloire. Notamment quand son premier époux avait à soigner Jacques et que celui-ci avait du mal à être à l'heure à ses rendez-vous quand du moins il les honorait, comme si on avait attendu que lui. Bien que maman de deux enfants, Annie et Alain, la blonde Nanou, le diminutif de Janine, divorcera néanmoins de son médecin d'époux pour épouser le champion mais la garde des enfants devra être assurée par leur père, sans droit de visite pour la maman amoureuse. Seulement les deux petits qui s'étaient attachés au champion cycliste fugueront rapidement pour rejoindre le couple, contraignant le père à jeter l’éponge et à couper tous les ponts. Au moment de raccrocher son vélo ANQUETIL se mettra à penser à un enfant sans au départ imaginer que l'ex époux médecin s'était arrangé pour ligaturer les trompes de la blonde Janine, contraignant celle-ci à ne plus pouvoir donner la vie… Une véritable catastrophe. Puisque le jeune retraité était taraudé par ce désir d'enfant et qu'il avait même été jusqu'à envisager de faire appel à une mère porteuse, il avait donc fallu trouver autre chose. Janine qui avait d'abord refusé cette idée va très vite en avoir une autre, beaucoup plus surprenante. Si Jacques veut un enfant, alors d'accord mais il le fera avec sa fille, Annie, 18 ans. Jacques ANQUETIL avait refusé, mais l'idée avait fini par faire son chemin, la mère d'Annie demandant à sa fille de porter l’enfant de son beau-père. La jeune fille ayant finalement accepté, une enfant naîtra de cette union, prénommée Sophie qui sera déclarée comme étant la fille de Janine. En effet, la majorité était encore au début des années soixante-dix fixée à 21 ans. Annie, de mère porteuse, était donc devenue la maîtresse de Jacques ANQUETIL, l’amant de sa mère et cela dura pendant douze ans. Jusqu’au soir de la communion de la petite Sophie, où l’infatigable coureur choisira de passer la nuit avec Dominique, la femme d’Alain, son beau-fils, frère d’Annie, qu’il avait élevé comme son propre père. De cette union, ils auront un fils, Christopher. Ce qui peut paraître fantastique dans cette histoire, c'est que Nanou soit devenue la suzeraine de « Maître Jacques ». et en quelque sorte une « dame blanche », comme la maîtresse divorcée que Fausto COPPI avait imposé à l'Italie catholique au début des années cinquante. Juste avant le règne de Maître Jacques !

    Jacques Anquetil, le champion polygame

    Comme l'écrira un chroniqueur de l'Express, Jacques ANQUETIL était un héros transgressif et dominant, autant dans sa vie de champion cycliste que dans la sphère privée. Dormant peu, il habitait une sorte de monde organisé derrière le rideau où la transgression ne peut être jugulée que si elle est sanctionnée. C'est sans doute ce qui explique qu'on ait jamais pu l'incriminer ouvertement dans une affaire de dopage, même s'il laissait entendre qu'il lui aurait été difficile d'aller aussi vite sans faire appel à un quelconque médicament.  Chez les ANQUETIL, cette transgression fut toujours récompensée, depuis la capture de la blonde Janine intervenant chez un médecin grand notable bourgeois jusqu'à la naissance controversée de deux enfants. Ainsi, comme dans l'imaginaire freudien, ANQUETIL aura finalement possédé toutes les femmes de son clan : Janine d'abord, l'épouse subtilisée à son médecin, mâle inattentif, et la fille de celle-ci, Annie qui lui permettra d'être le papa attentif d'une petite Sophie (en photo ci-contre), puis Dominique la femme du fils de Janine, Alain. Une Sophie qui évoquera tout cet imbroglio dans un livre publié chez Grasset : Pour l'amour de Jacques. « Mon père était, dira-t-elle chez Thierry ARSISSON, un despote éclairé et charismatique, tout en subtilité et en finesse, qui n'imposait jamais rien. Il avait une poigne de dictateur mais nous aimait profondément ». La mère de Sophie, Annie fatiguée des frictions et des querelles de préséance avec la reine mère Nanou finira un beau jour par quitter le harem normand. ANQUETIL aura du mal à se remettre de ce départ et stratégie de reconquête ou de vengeance, il jettera alors son dévolu sur Dominique, l'épouse d'Alain, le fils de la blonde Janine. Mais comment pourrait-on qualifier une situation où une enfant a pour père le mari, pour grand-mère l'épouse du mari et pour mère la propre fille de cette dernière. La seule règle que le champion normand ne transgressera pas était celle du travail où un contrat étant un contrat, il s'efforcera de remplir tout ce qu'on lui proposait, même quand son directeur de course GEM abusait un peu en lui demandant par exemple de se passer de dormir pour s'aligner dès la fin d'un critérium du Dauphiné au départ d'un Bordeaux-Paris de légende.

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