• La solution finale et le terrible plan des nazis

    Comment les nazis ont-ils pu entraîner une nation entière dans un tel projet d'extermination ? La question reste encore, longtemps après, sur toutes les lèvres et il est bien difficile d'y répondre. Ce que l'on sait, c'est que le pire génocide de l'histoire de l'humanité a pris naissance dans le corps d'un adolescent désoeuvré qui s'ennuyait à Vienne en Autriche entre la conception de deux aquarelles et de quelques cartes postales. Avant, en fin manipulateur, qu'il réussisse à trouver autour de lui des gens assez fous pour combler ses désirs sans qu'il ait jamais rien eu à leur demander.

    Tout comme son mentor Adolf HITLER, Joseph GOEBBELS qui avait quelques comptes à régler, lui aussi, avec les Juifs, fera du cinéma qu'il dirigeait et d'un film : Le péril juif, un outil de propagande efficace qui sera l'un des plus utilisés dès 1935 et les lois d'exclusion de Nuremberg, afin de répandre en Allemagne l'idée que les Juifs étaient nocifs et qu'il fallait en débarrasser le monde comme on se débarrasserait de rats malfaisants. Le reportage qui suit montre de quelle façon les nazis s'y sont pris pour convaincre le peuple allemand, souvent insidieusement, en utilisant d'abord l'euthanasie pour sonder l'opinion et voir comment les gens réagiraient devant la disparition d'êtres proches, handicapés ou reconnus débiles et pas forcément juifs. Avec leur Führer, ils mettront cependant quelques années avant de trouver une solution à leur horrible et diabolique politique d'extermination. Ne fallait-il pas faire croire que les Juifs arrêtés seraient conduits à l'est dans des camps de travail comme à Therezienstadt et qu'ils y disposeraient même d'un certain confort ? Un confort avant la mort puisque certains seront ensuite acheminés vers Riga en Lettonie où on les tuera ! Les ordres avaient été clairs : il fallait que les meurtres soient exécutés loin de l'Allemagne et des yeux des compatriotes des nazis. Restait cependant à solutionner le fait que tuer les autres n'était pas forcément bien accepté par les soldats ou ceux que l'on chargeait de le faire ! Aussi, convenait-il en 1941 de trouver un moyen d'en éliminer davantage et d'un seul coup ! 

    C'est à Wannsee, un quartier de Berlin, après une cogitation extrême que sera décidé le 20 janvier 1942 de ce qui a été baptisé du nom de solution finale. Sous l'autorité de Reinhardt HEYDRICH et d'Heinrich HIMMLER, Adolf EICHMANN y proposera un plan d'extermination et l'assassinat méthodique des quelques 11 millions de Juifs recensés en Europe, plan qui se traduira rapidement par le massacre répétitif et quotidien dans les camps de concentration de 6 000 personnes. Sans que la disparition à Prague peu de temps après d'HEYDRICH, l'un des instigateurs, ne parvienne à stopper le processus de ce qui avait été décidé et surtout mis en oeuvre par EICHMANN, devenu pour l'Histoire, l'organisateur de la solution finale.

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  • L'une des héritières de la chienne aimait les gigolos

    Au printemps 1945, le fils de Magda GOEBBELS, Harald, officier de la Luftwaffe allemande, 23 ans, était arrêté comme prisonnier de guerre par les forces alliées dans la ville portuaire de Benghazi, en Libye. Libéré de sa captivité en 1947, son demi-frère Herbert et lui hériteront de l'empire industriel construit par leur père, Gunther QUANDT qui avait produit des armes pour le Troisième Reich. Avec, parmi leurs atouts les plus précieux des participations dans les constructeurs automobiles BMW et Daimler AG. Ce qui est certain, c'est que la progression de la fortune de la famille QUANDT a suivi la même trajectoire que celle des aïeux au XXe siècle. Sans pour autant que la famille QUANDT, murée dans un silence religieux, accepte de répondre aux interviews qui leur sont régulièrement proposés. 

    En 1883, après avoir géré l'entreprise textile de son regretté beau-père, Emil QUANDT l'a passée à son fils aîné, Günther qui en fera en 14-18 une affaire capable de quadrupler sa production d'uniformes. Malgré la capitulation allemande, Günther QUANDT se diversifiera dans d'autres secteurs, rachetant un fabricant berlinois de machines à coudre et de l'argenterie, et poursuivant ensuite son expansion. La première épouse de Günther décédée de la grippe espagnole, veuf avec deux fils, Hellmut et Herbert, il se remariera avec Magda FRIEDLANDER-RITSCHEL en 1920, le fils unique du couple, Harald naissant un peu plus tard. Hellmut décédé en 1927 de complications liées à une appendicite, QUANDT et Magda divorceront en 1929. Son ex-épouse remariée à Joseph GOEBBELS, Gunther QUANDT deviendra l'un des fournisseurs essentiels de l'effort de guerre allemand, malgré des relations avec le propagandiste nazi de plus en plus tendues (Photo ci-dessous). « Il y avait une rivalité constante », a déclaré lors d'un entretien téléphonique Joachim SCHOLTYSECK, professeur d'histoire à Bonn, auteur d'une étude commandée par la famille QUANDT quant à son implication nazie. Mais cette hostilité de GOEBBELS n'eut aucune influence sur la capacité de QUANDT à gagner de l'argent et de 1940 à 1945, les usines QUANDT comptaient plus de 50 000 ouvriers civils forcés, prisonniers de guerre et travailleurs déportés.

    L'une des héritières de la chienne aimait les gigolosAprès la guerre, Gunther QUANDT sera considéré comme un disciple nazi qui n'était pas officiellement impliqué dans les crimes du régime et pas aussi influent que des gens comme FLICK ou KRUPP, ajoutera SCHOLTYSECK, faisant référence à des industriels allemands condamnés à Nuremberg à des peines d'emprisonnement. ​​Gabriele et Stefan QUANDT ont reconnu les accords de leur famille avec le Troisième Reich dans une interview accordée à Die Zeit concédant que QUANDT s'était approprié les actifs de propriétaires de sociétés juives et que son fils Herbert avait fait construire une usine AFA dans laquelle des ouvriers avaient été employés comme des esclaves. Mais pour Gabriele QUANDT « son grand-père cherchait surtout une occasion d'élargir son empire personnel et si Magda a tué ses six enfants dans le bunker, leur père en fut chagriné car il aimait beaucoup ses demi-frères et sœurs. Une telle histoire de famille, dira-t-elle, on ne peut pas trouver pire ». « C’est une triste vérité que des travailleurs forcés soient morts dans les entreprises QUANDT », déclarera de son côté Stefan sans m'émouvoir davantage. Bon sang ne saurait mentir ! 

    Selon JUNGBLUTH, le biographe de la famille, il avait été décidé après le décès de Günther QUANDT en 1954 au Caire, qu'Herbert gérerait les participations dans l'entreprise de batteries, de voitures et de potasses, et qu'Harald superviserait les intérêts qu'ils détenaient dans des sociétés industrielles. Leur participation dans Daimler renforcée, Herbert sauvera BMW de l'effondrement dans les années 1960 après être devenu son principal actionnaire et soutenu le développement de nouveaux modèles. Harald décédé à 45 ans, dans un accident d'avion en Italie en 1967, les cinq filles orphelines, dont deux adolescentes, partagent la fortune de la famille. Les frères et soeurs essaient de se réunir plusieurs fois par an pour discuter de leurs investissements. Après une maîtrise en administration des affaires obtenue à l'INSEAD de Fontainebleau, en France, Gabriele QUANDT vit à Munich. Katarina GELLER-HERR est propriétaire de Gestuet Waeldershausen, un centre équestre situé à Homberg en Allemagne. Colleen-Bettina ROSENBLAT-MO convertie au judaïsme à New York à l'âge de 24 ans est créatrice de bijoux et dirige un studio et une salle d'exposition à Hambourg. Elle avait épousé Michael ROSENBLAT, un homme d'affaires dont le père germano-juif avait survécu à un camp de concentration. L'héritage des frères et des sœurs a bien entendu perduré au cours des décennies écoulées, Johanna, la veuve d'Herbert et leurs enfants Susanne KLATTEN et Stefan QUANDT restant actionnaires de BMW. Une seule sœur, Gabriele, porte aujourd'hui le nom de famille de QUANDT et aucune n’est active dans les affaires courantes du groupe. La fortune d'Herbert QUANDT décédé en 1982, a été partagée entre six enfants de trois mariages différents et les trois milliardaires détenaient ainsi, voici cinq ans, 46,7% du constructeur automobile basé à Munich. Que dire de plus sinon que depuis le décès de leur mère Inge survenu en 1978, les enfants QUANDT bénéficient de confortables rendements moyens supérieurs à 7% depuis 1981.

    D'où l'intérêt de certains gigolos pour les femmes de la tribu et pour une Suzanne KLATTEN (ci-dessus) qui devait avoir besoin de réconfort entre deux rendez-vous d'affaires. Comme grand-maman par alliance Magda GOEBBELS quand elle avait, entre deux perversités, à supporter d'être esseulée face à la guerre et aux préparatifs de celle-ci et à l'indisponibilité de celui qu'elle avait voulu mettre dans son lit, son "Führer adoré" qu'elle avait fini par rebaptiser Onkel Adi, surtout pour faire plaisir à ses gamins. Ces aveux n’ont néanmoins pas incité le public à devenir distants de gens devenus les plus riches d’Allemagne et dont les fautes des aïeux n'ont jamais été reconnues. Certes, on s'est efforcé de rattraper ce qui pouvait l'être. Les bureaux des familles à Bad Homburg portent par exemple les noms de Gunther et Harald QUANDT, et un prix "médias" Herbert QUANDT doté de 50 000 euros est décerné chaque année à des journalistes allemands. « Les QUANDT doivent vivre avec un nom parfois lourd à porter et cela fait partie de l'histoire, a déclaré avec aplomb SCHOLTYSECK, ce sera un rappel constant de la dictature et des défis auxquels les familles sont confrontées. » Puissent les victimes de ces gens-là oublier ce que ces derniers leur ont fait vivre !  

     

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  • « La valeur morale d'un homme commence là où celui-ci est prêt à sacrifier sa vie pour ses convictions. » C'est ce qu'affirmait le général Henning von TRESCKOW sans imaginer qu'en juillet 1944 son projet d'attentat visant Adolf HITLER fomenté avec Klaus von STAUFFENBERG, Karl GORDELER et quelques autres officiers de la Wehrmacht comme les généraux von KLUGUE, Friedrich OLBRICHT et Ludwig BECK ou Helmuth von MOLTKE, serait un échec et qu'il serait aussitôt condamné. Ce qui l'incitera dès le lendemain de celui-ci à se faire sauter à l'aide d'une grenade dégoupillée pour échapper à une fin nettement plus brutale.

    Déjà choqué par la brutalité avec laquelle leur Führer s'était débarrassé en juin 1934 d'Ernst ROHM pendant une Nuit des Longs Couteaux restée célèbre, puis par le nombre d'atrocités et de barbaries commises sur le front au nom de l'armée allemande, le général faisait partie de ces officiers qui ne se sentaient plus liés à ce que décidait Adolf HITLER. Surtout depuis que ce dernier s'était attribué ce titre pompeux de chef des armées, commettant de graves erreurs stratégiques lors de la conquête de l'espace russe. Avant de se résoudre à tenter cette opération, von TRESCKOW se doutait cependant que leur réussite à tous avec von STAUFFENBERG ne tiendrait qu'à peu de choses, car à plusieurs reprises déjà, leur Führer avait miraculeusement échappé à la mort. Il en sera d'ailleurs l'un des premiers témoins car avant de fomenter cette nouvelle tentative de juillet 1944, il avait été l'année d'avant à l'origine de la fabrication d'une bombe à fragmentation qu'il avait fait déposer dans l'un des avions empruntés par son Führer, bombe qui n'explosera pas pour des raisons difficilement explicables. Approuvée dès 1943, cette opération qui prendra le nom d'Opération Walkyrie mettra un certain temps à pouvoir être mise en oeuvre, sans doute faute d'avoir rallié aux comploteurs suffisamment de volontaires prêts éventuellement à se sacrifier, parmi lesquels figurait l'amiral CANARIS qui était depuis 1938 déjà ouvertement contre le pouvoir nazi. Car réussir à prendre le contrôle de l'ensemble des services administratifs à Berlin et à convaincre les autorités d'occupation qui faisaient front en France face aux Alliés en Normandie demandait en effet beaucoup d'organisation et il n'y en eut pas assez.

    Le reportage ci-dessous revient sur ce qui avait précédé cette opération ainsi que sur les conséquences de celle-ci.

      

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  • En des temps où prévu pour durer mille ans le Troisième Reich vacillait, il valait mieux éviter de choquer le peuple en condamnant à mort l'un des héros et le maréchal Erwin ROMMEL jouissait d'une telle notoriété en Allemagne qu'on a finalement décidé de le suicider ! Quelle élégance, non, que celle de nazis prêts à tout ? Et cette mort du héros ayant été programmée par le Führer pour le 14 octobre 1944, ce seront deux hommes qui viendront le cueillir à son domicile où il achevait une convalescence après avoir été blessé sur le front de Normandie.

    Erwin Rommel, le suicidé par convenanceD'une famille bourgeoise du Wurtemberg, le jeune ROMMEL (ci-contre) n'était pas destiné à faire de longues études malgré sa passion pour les mathématiques, ni à être médecin comme son père. Et puisque ce dernier l'avait encouragé à entrer dans une école d'officiers, Erwin deviendra militaire. Non fumeur, peu attiré par les libations, il se singularisera dès ses débuts d'officier en devenant vite l'un des cadres d'une armée qui ne pouvait qu'être sensible aux arguments d'un homme comme Adolf HITLER. Surtout après la réoccupation d'une Rhénanie en 1935 et le redressement d'une Allemagne auquel il était sensible ! Nommé à la tête d'unités à des endroits comme la Pologne et la France, où il se distinguera faisant même jusqu'à 100 000 prisonniers avant de prendre en charge l'Afrika Korps en février 1941. Ce seront dix-huit mois de succès avant que surgissent les premiers revers, d'abord en Afrique puis en Italie avant qu'il soit pressenti pour veiller aux installations du Mur de l'Atlantique sur la côte ouest française. Convaincu que les Alliés débarqueraient entre Caen et Cherbourg, ROMMEL ne parviendra pas à faire partager ses convictions ni à faire réveiller son Führer qui avait du mal à être entier le matin tôt, au réveil.

    L'homme demeure encore une légende aujourd'hui qu'a sans doute renforcé son implication dans l'attentat de la Tanière du Loup du 20 juillet 1944 aux côtés d'autres comploteurs comme Klaus von STAUFFENBERG. Il semble que les conspirateurs qui étaient désireux de s'attacher le soutien de ROMMEL l'aient "mouillé" alors qu'il n'était pas partisan de s'y associer, même s'il avait choisi de laisser faire sans dénoncer qui que ce soit. Notamment ceux avec lesquels il oeuvrait en Normandie, le maréchal KLUGE le premier. Peut-être parce que la réussite de cet attentat aurait permis de négocier plus facilement une trêve avec les Britanniques et les Américains et de mettre un terme à la véritable boucherie que son peuple subissait. 

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