• Klaus von Stauffenberg, le comploteur de la dernière chance

    Klaus von Stauffenberg, le comploteur de la dernière chance

    Il avait tout prévu, enfin, presque ! Même jusqu'aux hommes capables de renverser à Berlin et partout ailleurs l'élite nazie en place, des escadrons SS aux organes de presse ! Presque tout, en faisant vite, mais sans que Klaus von STAUFFENBERG imagine un seul instant ce 20 juillet 1944 que sa bombe de la dernière chance épargnerait une fois de plus ce Führer au regard hypnotique qui était en train d'entraîner sa fiancée allemande dans une bien mauvaise guerre, des milliers d'hommes continuant de mourir chaque jour pour un pays qui n'avait déjà plus aucune chance de parvenir à renverser un sort qui avait choisi son camp !

    Klaus von Stauffenberg, le comploteur de la dernière chanceD'une trempe hors du commun et sachant faire preuve de sang-froid, le colonel et comte von STAUFFENBERG n'avait que 37 ans ce 20 juillet et il est mort en héros. Parce qu'il était convaincu que la disparition d'HITLER aurait permis à l'Allemagne de négocier une paix avec les Alliés, au moment même où à l'ouest, les dés paraissaient déjà jetés. Issu d'une famille d'aristocrates, il avait connu dès son plus jeune âge au sein de l'armée une carrière riche de succès puisque après avoir intégré le 17ème régiment de cavalerie et avoir été admis à l'école d'officiers de Dresde, il avait accédé au grade de lieutenant dès 1930. Major de sa promotion, il était même jugé talentueux par sa hiérarchie. Ayant puisé dans les idées nazies ce qui contribuait au départ à redonner à l'armée la prestance qu'elle avait perdue depuis le traité de Versailles, il avouait se montrer plus inquiet depuis le déclenchement des multiples offensives menées par le Troisième Reich. Il participera néanmoins à la campagne de Pologne dès septembre 1939 où il se distinguera par des conceptions pourtant interprétées comme proches de celles des nazis. Puis ensuite à la guerre éclair menée contre la France où, déjà pressenti pour participer à un renversement d'HITLER, il préférera renoncer, séduit par les premiers résultats favorables obtenus par les troupes allemandes et le succès d'une Blitzkrieg opérante. En Russie, à partir de 1941, il trouvera cependant la conduite de guerre allemande criminelle au point de réfléchir à d'autres alternatives susceptibles d'écarter voire d'éliminer HITLER du pouvoir. Il avait même commencé à réunir des preuves en vue de servir lors d'un procès s'il s'en était tenu un. Car personne n'imaginait à l'époque qu'un tribunal jugerait à Nuremberg l'ensemble des crimes commis. Dissuadé de mener un tel projet de renversement, il demandera à être muté à l'Afrika Korps en Afrique du Nord, où il sera blessé en 1943, perdant un oeil et un bras et deux doigts au second. Une période de réflexion suivra qu'il mettre à profit pour réfléchir et qui le verra décidé avec von TRESCHKOW, un allié important, à mettre en place dès la fin 1943 une opération visant le dictateur nazi dans sa Tanière du Loup.

    Klaus von Stauffenberg, le comploteur de la dernière chanceBien que chargé de famille, il estimait qu'assassiner HITLER était devenu important. Une photo prise avant le tout premier attentat prévu le 15 juillet précédent (ci-contre) dans cette même Tanière du Loup montre un von STAUFFENBERG, à l'extrême gauche sur la photo, étrangement calme et dont l'attitude ne traduisait aucune de ses intentions. Hélas, la réunion d'état-major qui devait se tenir sera reportée au 20 juillet suivant. Il sera ce jour-là notamment chargé de déposer aux pieds du Führer nazi une sacoche contenant du plastic qui, en explosant, tuera trois personnes sans parvenir néanmoins à son but de supprimer Adolf HITLER. Arrêté un peu plus tard à Berlin, il sera aussitôt fusillé sans avoir revu les siens ni pu leur parler. Le reportage qui suit revient dans le détail sur cette opération Walkyrie dont le succès n'aura, semble-t-il, tenu qu'à un fil. Peut-être aussi au fait que von STAUFFENBERG n'ait pas disposé de suffisamment de temps pour préparer son engin de mort et qu'un seul des pains de plastic ait pu opérer. Sa fille Constanze (en photo ci-dessus) se souvient de ce qui s'était abattu sur leur maisonnée en ce jour de juillet quand ils ont appris l'attentat et l'implication de leur père dans celui-ci et qu'ils ont dû partir, emmenés par les nazis sans jamais pouvoir revoir celui qu'ils aimaient.

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