• Jacques Heusele, le "suicidé" qui ennuie la Franc-Maçonnerie

    Jacques HEUSELE qui demeurait à Arras et qui y exploitait un cabinet de courtier en assurances rue Jeanne d'Arc a disparu le lundi 17 novembre 2008 avant que, quelques jours plus tard, on retrouve sa voiture discrètement garée au bord de la Sambre sous un pont dans un endroit de rendez-vous assez glauque surtout fréquenté par les toxicomanes. Pour son épouse et ses deux fils persuadés qu'il était arrivé quelque chose, cette disparition ne lui ressemblait pas, d'autant qu'il n'était pas du genre à faire des fugues. Beaucoup penseront cependant à une fuite au soleil et à un soudain désir d'avoir une autre existence loin des siens en compagnie, qui sait, d'un autre homme. Il faudra attendre le 25 janvier 2009, plus de deux mois plus tard, avant que son corps repéré par un couple de mariniers soit repêché toujours dans la Sambre à Charleroi à trente kilomètres de l'endroit où on avait retrouvé sa voiture et entrepris de sonder l'étendue d'eau. Hélas pour ses proches auxquels on apprendra son suicide, aucune autopsie ne sera réalisée en Belgique et l'expertise médico-légale trop vite réalisée sera de l'avis de certains observateurs, particulièrement "salopée" ! Persuadés qu'il s'agissait d'un suicide, les enquêteurs n'ordonneront aucune analyse ADN. Comme si on avait voulu en rester en février 2009 à une version de suicide qui semblait arranger beaucoup de monde. L'affaire sera d'ailleurs classée sans suite avant que les proches parviennent à obtenir en février 2011 qu'une autopsie soit réalisée après une exhumation du corps. Mais cette autopsie ne s'attardera pas sur les causes réelles de sa mort. Ce qui pourra être déterminé, c'est le jour de sa mort, grâce à la montre Hechter qui n'était pas étanche et qui plongée dans l'eau 'est arrêtée le 21 novembre, soit quatre jours après sa disparition.

    Que serait-il donc arrivé à ce notable très secret détestant les imprévus, maniaque à l'extrême qui était dans la dissimulation pour une grande majorité de ses actes. Ancien président du Rotary-club d'Arras il avait contracté avant de disparaître plusieurs crédits dans une dizaine de banques ouvrant une multitude de comptes. On s'apercevra qu'il avait dérobé 39.000 € à sa belle-mère en subtilisant un chèque dans le carnet que détenait son épouse et avoir imité la signature de celle-ci ? En mettant également la main sur un certain nombre de bijoux de famille et sur des pièces d'or. Il semble en dehors des prêts contractés par l'intéressé que beaucoup d'argent ait disparu et que l'homme se débattait dans d'importantes difficultés financières. Il semble qu'il n'avait plus aucune limite à sa recherche d'argent et il apparaît qu'il ait détourné des sommes conséquentes depuis au moins une dizaine d'années. Deux inspecteurs de sa compagnie d'assurances qui le suspectaient d'avoir détourné 150.000 € avaient prévu de l'entendre le lendemain de sa disparition en se rendant à son agence pour y effectuer un audit. Ce sont plusieurs agendas retrouvés dans le bureau de l'assureur qui permettront aux enquêteurs d'avoir un début d'idée sur la réelle personnalité du disparu qui était un homme qui ne se confiait pas et qui donne le sentiment d'avoir eu une double vie entre les heures régulières où il prenait ses repas à son domicile, sans que les siens réagissent à un tel comportement, habitués à être sévèrement "encadrés". Les recherches entreprises montrent que l'assureur se rendait régulièrement sur Paris et à Jeumont à la frontière belge. Pas plus que son épouse assez soumise, ses collaboratrices n'avaient accès à son bureau où tout était compartimenté. L'homme cloisonnait tout se faisant même expédier l'intégralité de son courrier via une boîte postale. Et toutes les correspondances qui arrivaient voyaient leurs enveloppes ouvertes. Jacques HEUSELE se mettait même en colère si, par mégarde, le facteur délivrait une lettre à la maison. Son épouse confiera à un média lors d'un interview qu'elle subissait sans oser manifester une quelconque curiosité, mais qu'elle était décidée avec ses deux fils à tout entreprendre pour connaître la vérité. 

    Jacques Heusele, le "suicidé" qui ennuie beaucoup de mondeSur l'un des agendas retrouvés on ne peut expliquer pourquoi une des pages, celle du jour de sa disparition, a pu être arrachée. Le nom d'un contact y avait-il été indiqué ? Sur les autres agendas portant sur des années qui démarrent en 1984 et soigneusement conservés et dissimulés, figurent un certain nombre de mentions, souvent des prénoms féminins avec, parfois, des précisions comme haltères, qui revient souvent et d'autres termes attestant qu'il se livrait à des pratiques sexuelles particulières. L'homme aurait-il été un adepte des liaisons sado-masochistes ou faisait-il partie d'un réseau de pédophiles ? Ou était-il victime d'un chantage expliquant ses besoins d'argent qui avaient également fini par alerter l'une des compagnies d'assurance avec lesquelles il travaillait à cause des détournements évoqués. Bien qu'on ait pas sondé cette piste, et que sa compagnie ait subtilisé son ordinateur, il se peut aussi que l'homme ait été accro au jeu et qu'il aurait pu être entre les mains d'usuriers dont il avait de plus en plus de mal à calmer les appétits. En effet, plusieurs de ses clients avaient été relancés par la maison mère pour un défaut de paiement de leurs polices d'assurance, dont la contrevaleur de 126.000 € semble avoir été détournée par Jacques HEUSELE. On est arrivé à déterminer l'heure à laquelle il avait quitté Arras au volant de sa voiture le jour de sa disparition pour se rendre à Valenciennes où il avait prétendu avoir un rendez-vous, mais deux heures plus tard, après une localisation à un péage, on perdra toute trace de lui. On est aussi parvenu à déceler dans son bureau une seconde ligne téléphonique, privée celle-là, qu'il était seul à connaître et à localiser la présence de SMS qu'il envoyait régulièrement le soir de chez lui avant de se coucher, sans être parvenu à savoir à qui ils avaient été adressés.

    Un premier avocat, Maître Bernard MERY, approché en 2009 par la famille du disparu a tenté d'en savoir un peu plus sur lui, apprenant lors des recherches entreprises que cette affaire dérangeait la Franc-maçonnerie d'Arras. Mais, depuis, on a l'impression de patauger et de rester dans le flou le plus total bien que les investigations se poursuivent. Fin juin 2016, le nouvel avocat de la famille a annoncé avoir déposé auprès du doyen des juges d'instruction de Lille une plainte avec constitution de partie civile pour faux et usage de faux en écriture publique et obstacles à la manifestation de la vérité. Une plainte qui viserait quatre policiers appartenant aux brigades de Lille et d'Arras. Pour cet avocat certaines auditions ont disparu du dossier pénal et toutes les investigations bancaires n'ont pas été menées. Et ce qui est surprenant c'est que les procès-verbaux des auditions des collaboratrices ont étrangement été trafiqués, l'une d'entre elles ne reconnaissant pas sa signature sur l'un des documents. Il est convaincu que l’enquête a été réalisée de manière à ce qu’il n’y ait aucun aboutissement, occultant les liens de Jacques HEUSELE avec le monde politique ainsi que l’existence d’un chantage lié à ses mœurs qui l’ont poussé à détourner de l’argent. Un couvercle aurait-il été mis sur cette affaire pour l'étouffer afin d'éviter un immense scandale qui mouillerait bien trop de beau monde ? On peut légitimement se poser la question. Son fils Alban pense que son père n'a de toute évidence pas profité de cet argent, et il en vient à se demander pour le compte de qui il aurait pu détourner ce qu'il a détourné et qui l'a tué ? Mais on ne connaîtra pour lui la vérité que grâce à l'historique de ses opérations financières, et si on ne se dépêche pas, on perdra les données bancaires qui ne sont disponibles que dix ans. La famille tient à lever le mystère sur les circonstances de la mort de l’assureur.

    La famille vient d'obtenir la réouverture de l'enquête après un classement sans suite et deux ordonnances de non-lieu. Depuis 2019, des investigations supplémentaires sont menées, mais un point n’a encore jamais été étudié dans le détail : l’aspect financier. Plus surprenant, un ancien flic vient de faire le rapprochement du corps de Jacques HEUSELE avec celui d’une jeune femme non identifié, retrouvé en aval dans le canal Albert à Visé le 31 mai 2009. On l’a retrouvée, nue, et son corps a séjourné dans l’eau entre 1 et 5 semaines. Un corps lui aussi lesté avec des haltères...

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  • Ernst Rohm, prétendu rival de l'ombre du Führer...

    Avec seulement 37% des voix des électeurs allemands en 1932, les choses étaient claires pour Adolf HITLER. Nommé chancelier quelques mois plus tard, il allait lui falloir désormais convaincre la droite conservatrice et l'armée qu'il était le seul recours. Mais cette dernière, était-elle prête à s'allier à ceux qu'elle avait longtemps combattus et aux S.A d'Ernst ROHM qui avaient en projet d'absorber la Reichswehr, ce qui pouvait faire peur. Ce même capitaine ROHM (ci-contre) qui, ne l'oublions pas, avait recruté HITLER en 1919 pour en faire ce qu'il est ensuite devenu à la tête d'un parti ouvrier de soixante membres appelé à très vite devenir le NSDAP, ce parti nazi symbolisé par un triste svastika. Et cela bien qu'il ait été plus proche des communistes que des milieux bourgeois sur lesquels son ami Adolf comptait s'appuyer pour prendre le pouvoir.

    Nous préciserons que ROHM avait un certain passé militaire puisqu'il avait rejoint l'Académie Militaire de Bavière en 1907 dont il était sorti 96ème sur 124 en 1908 avant de servir dans l'armée allemande en qualité de lieutenant. Blessé à plusieurs reprises sur le front français, cet engagement lui vaudra d'être décoré de la croix de fer et d'être promu capitaine en 1917. Devenu membre de la Reichswehr, convaincu lui aussi que la défaite allemande était à rapprocher de responsabilités attribuées aux Juifs, c'est en 1920 qu'il rencontrera Adolf HITLER. Un Führer qu'il suivra même comme son ombre puisqu'à Munich, il demeurait à son retour de Bolivie 36 Regentenplatz le futur maître de l'Allemagne. Mais, en 1928, lassé par un campagne diffamatoire touchant à sa personnalité et notamment au fait qu'il soit un homosexuel, ROHM avait quitté un temps l'Allemagne pour devenir instructeur militaire en Bolivie. HITLER le rappellera en 1930 pour reprendre en mains les S.A.

    Ernst Rohm, le prétendu rival de l'ombre... 

    On sait aujourd'hui ce qu'il en a été des cogitations de l'agité moustachu de Linz dès son arrivée au pouvoir de janvier 1933 et ses premiers mois passés à la Chancellerie. Si ce rapprochement de l'armée avec les S.A avait pu s'opérer, cela n'aurait-il pas été dangereux pour HITLER, ROHM de retour de Bolivie où il avait été un temps instructeur, ayant des visées ambitieuses et notamment celles de devenir le futur chef de l'armée du Troisième Reich, lui qui ne cachait pas, non plus, ses tendances homosexuelles et que l'on prenait souvent pour un être dépravé et un porc, aussi bien en Allemagne qu'à l'extérieur du pays ? A tel point que les caricaturistes s'en donnaient parfois à coeur joie comme le montre ci-contre l'une de ces reproductions publiées par Edmund GOLDSCHAAG dans le Münchener Post, un journal opposant à HITLER qui avait subi les foudres nazies dès l'arrivée au pouvoir du dictateur ! Au printemps 1933, ROHM était d'ailleurs mécontent car il avait cru pouvoir obtenir un poste de ministre et il avait craint que la révolution nationale-socialiste n'ait été détournée de son véritable sens. Il était en outre établi que le responsable des Sturm Abteilung (S.A) aurait aimé faire davantage prévaloir l'importance de mesures sociales lesquelles, si elles avaient été adoptées, aurait privé HITLER du soutien du Patronat allemand.

    Ce serait donc pour anéantir toute velléité d'indépendance de ROHM et de ses S.A que le dictateur avait voulu leur mort. Comme l'écrit Hermann RAUSCHNING dans son "Hitler m'a dit", en dehors de sa dépravation, ROHM avait d'incontestables qualités et c'était sans doute ça qui faisait peur à l'entourage du nouveau Führer et à HITLER lui-même. Il était liant, sympathique, serviable, avait des dons remarquables d'organisateur et d'animateur. Seulement il souffrait du dédain hautain que lui faisaient sentir les militaires de carrière et il reprochait au nouveau maître de l'Allemagne de ne plus fréquenter que des réactionnaires. Il ne voulait pas d'un replâtrage de la vieille armée impériale, estimant que les généraux de la Reichswehr étaient de vieilles badernes et qu'ils ruineraient l'âme même du mouvement qu'il avait soutenu. 

    Pressé par le vice-chancelier von PAPEN et menacé également par le Président von HINDENBURG, la pression que subissait HITLER a fini par jouer un rôle. Mais fabriquée de toutes pièces par les éminences nazies qu'étaient Heinrich HIMMLER et Reinhardt HEYDRICH agissant sur la recommandation de GOERING et GOEBBELS, c'est une menace de complot imaginaire qui sera finalement à l'origine de ce qui a pris, depuis, le nom de "Nuit des Longs Couteaux", une expression tirée de l'une des chansons entonnées par les Sections d'Assaut de ROHM et destinée à mettre en garde leurs ennemis. Des longs couteaux dont on se servait aussi, selon certains nazis, pour égorger les porcs ! Sans que ROHM soit devenu un rival dangereux pour le nouveau maître de l'Allemagne, un an après l'arrivée au pouvoir de ce dernier, c'est plutôt le dégoût que les S.A inspiraient à beaucoup qui leur sera fatal. Autant que cette mauvaise image de ROHM évoquée précédemment. Pendant la nuit du 30 juin 1934, seront arrêtés et tués une grande partie des dirigeants S.A ainsi que certains des autres opposants à Adolf HITLER parmi lesquels le premier dirigeant du NSDAP Gregor STRASSER et l'éphémère chancelier von SCHLEICHER. Emprisonné à la prison munichoise de Stadelheim, Ernst ROHM sera pour sa part assassiné à coups de revolver le 2 juillet suivant par le SS EICKE après avoir été sommé de se suicider, ce qu'il refusera. Alexandre ADLER revient sur cette année 1934 qui aura sonné le glas des espérances de ceux qui pensaient encore pouvoir museler le pouvoir du futur dictateur nazi et plus d'un millier de personnes considérées gênantes par le nouveau pouvoir disparaîtront violemment au cours de cette nuit du 30 juin au 1er juillet 1934.

    On ignore où Ernst ROHM a été enterré et on ne retrouvera jamais ses restes.

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  • Rudolf Hess... ou comment échapper à une pendaison certaine

    Même s'il était déjà considéré comme un être qui était complètement "allumé" lors de l'arrivée au pouvoir d'Adolf HITLER, l'ancien second du Führer, présenté après la guerre comme un être qui n'était plus en possession de tous ses moyens, voire "passablement secoué", en a visiblement rajouté au moment du procès de Nurembergévitant de ce fait la pendaison qui s'imposait. Les quelques témoignages filmés conservés le démontrent, notamment celui où appelé à reconnaître sa culpabilité dans ce qui lui était reproché, il répondra évasivement au Président du tribunal. Car l'ancien secrétaire particulier, qui avait été en charge de la rédaction du brûlot : Mein kampf conçu en prison par Adolf HITLER à Landsberg, était tout à fait informé de ce que les nazis avaient en projet pour les Juifs d'Europe. HESS précisera d'ailleurs s'être converti à l'antisémitisme dès 1918 par réaction au comportement discutable qu'auraient eu certains des dirigeants juifs allemands lors de la demande d'armistice de l'Allemagne aux Alliés. Il est également toujours considéré comme celui qui avait apporté aux nazis le penchant ésotérique de leur doctrine, en contribuant à en faire de "nouveaux aryens", du fait même de ses liens avec un certain Karl HAUSHOFER, celui qui avait suggéré l'idée de cette notion d'espace vital au futur dictateur. On sait aussi que HESS appartenait à une société secrète, l'Ordre de THULE. Le dauphin d'HITLER, se serait-il rendu en Angleterre en 1941 après avoir mal traduit les recommandations de son ancien professeur HAUSHOFER ? Et parce qu'il redoutait l'envahissement à l'est qu'HITLER préparait ? Ou, parce qu'il avait perdu la considération de son seigneur et maître Adolf HITLER et que cette mise au rancart lui était insupportable ? Les questions restent encore nombreuses, plus de trente ans après sa mort dans la prison de Spandau.

    Le film qui suit le démontre au besoin, il aura été, jusqu'à son départ pour l'Angleterre le 10 mai 1941, l'un des nazis les plus virulents et les plus exaltés, malgré le fait que l'ancien dauphin d'Adolf HITLER ait été supplanté dans le "coeur" de ce nouveau Messie par le gros Hermann GOERING dès l'entrée en guerre de l'Allemagne. Ce disciple qu'était HESS était prêt à tout pour plaire à ce Messie dont il avait fait son maître et qui donnait le sentiment d'affectionner ce rôle de grand prêtre du parti nazi, n'hésitant pas à jouer les seconds rôles intègres lors des grandes cérémonies et incantations publiques. En recrutant notamment Martin BORMANN, moteur de la machine exterminatrice nazie, appelé un peu plus tard à devenir le secrétaire de ce Führer, Rudolf HESS estimait comme HITLER avoir été missionné par l'Eternel ! Son fils Wolf-Rüdiger HESS estimera dans un témoignage qu'il était peu probable que son père ait pu entreprendre une telle mission en Angleterre sans s'en être auparavant ouvert à son Führer. Et, en fin manipulateur, BORMANN mettra tout en oeuvre pour écarter HESS de la cour nazie. Machiavéliquement avant 1941 puis un peu plus franchement après son envol vers l'Angleterre. 

    Rudolf Hess... l'astucieux dauphin irresponsable de NurembergMais son suicide dans sa prison berlinoise de Spandau, le 17 août 1987, celui du prisonnier n° 7, alors qu'il était déjà âgé de 93 ans, ne sera probablement jamais élucidé. Notamment après les réserves de son fils Wolf-Rüdiger convaincu que son père aurait été assassiné par les Anglais. A-t-on voulu qu'il emporte avec lui tout ce qui n'avait pas été dit et que ceux qui l'auraient aidé à "se suicider" redoutaient ? Et que les Anglais avaient, par exemple, une très large part de responsabilités dans le processus de déclenchement de la guerre en 1939 puis, en 1941, de celui de l'opération Barbarossa ? Et y aurait-il eu des éléments remontant à son emprisonnement en Grande-Bretagne dont on avait pas assez parlé à Nuremberg ? Le mystère reste à ce propos entier d'autant que HESS venait d'apprendre en 1987 que les Russes de GORBATCHEV voulaient le relâcher. Son fils Wolf-Rüdiger, qui plaide pour une lettre d'adieu passablement falsifiée, appuie ses convictions sur le fait que son père était également devenu incapable à quatre-vingt-treize ans de nouer seul les lacets de ses chaussures et qu'il ne voyait donc pas comment il serait parvenu à se suicider par pendaison. Du moins, seul ! C'est ce qui amènera sa famille à demander une autopsie indépendante de Rudolf HESS. Pour l'expert munichois, le professeur SPANN, un médecin qui l'a réalisée, il s'agirait bien d'un meurtre. Ce qui, en revanche, a pu être récemment élucidé, c'est que celui qui a purgé cette longue peine à Spandau était bien Rudolf HESS et non le sosie qu'on s'était un temps plu à fabriquer de toutes pièces.

    Ce reportage de "Toute l'Histoire" qui suit est édifiant et aide à mieux comprendre quel aura été le cheminement de ce nazi déçu des premières heures et de cette société de Thule.

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  • Georges Pompidou, déjà cinquante ans !

    2 avril 1974... le Président Georges POMPIDOU décède à 21 heures sans que les Français s'imaginent encore qu'ils viennent de perdre un président comme ils n'en connaîtront plus après lui car Georges POMPIDOU les aimait plus que tout ces Français réfractaires. Il avait d'ailleurs dit à ce propos qu'il était un Français comme les autres. Les plus âgés d'entre nous se souviennent probablement de leur stupeur car si leur président s'était empâté, personne n'aurait jamais imaginé qu'il se battait pour tout simplement repousser l'échéance finale d'une disparition actée. Devant la gêne manifeste de ses ministres lors de leur dernier conseil du 27 mars 1974, il baissera un peu la garde en évoquant sa santé. « Il faut que je vous parle d'un sujet que je n'ai jamais abordé, leur dira-t-il. Je passe par des moments bien difficiles. J'ai besoin de repos, tout ça finira bien, enfin, on verra...» Ces derniers mois, il était devenu irritable, impatient. Sa figure bouffie par les traitements aux corticoïdes se déformait peu à peu. Ses jambes avaient tellement enflé que des boursouflures recouvraient le dessus de ses chaussures. Le cabinet devra annuler la plupart de ses engagements.

    L'émission Les dossiers de l'écran présentée par Alain JEROME, sera interrompue ce jour-là à 22 h 15 par une annonce de Philippe HARROUARD quant au décès du Président POMPIDOU. Atteint de la maladie de Waldenström, une affection de la moelle osseuse, le tissu mou que renferme tous les os du corps, où sont produites les cellules sanguines, il savait depuis déjà la fin de l'année 1968 et quelques analyses complémentaires que son état de santé allait décliner progressivement et qu'il aurait toutes les peines du monde à achever le mandat de président pour lequel il sera élu quelques mois plus tard. Avant son élection à la présidence de la République, Georges POMPIDOU s'était en effet plaint de fatigues et de maux de tête, puis de saignements de nez et d'états grippaux mais il était dans un tel état de fatigue après les événements de mai 1968 qu'il avait voulu se donner un peu de temps. Sans même repousser l'idée qu'il pourrait se représenter pour un second mandat en 1976 et qu'avec un peu de repos... Il avait du reste poursuivi sa tâche de responsable en continuant à échanger avec les grands de ce monde et en se rendant aussi bien en Chine qu'en URSS.

    Georges Pompidou, déjà cinquante ans !

    Georges Pompidou, déjà cinquante ans !Un destin exceptionnel que celui de cet homme d'une haute intelligence appelé à succéder au général de GAULLE en mai 1969. Né le 5 juillet 1911 à Montboudif dans le Cantal au coeur de la Haute-Auvergne, fils d'enseignants modestes (photo ci-contre), et petit-fils d'un agriculteur, Georges POMPIDOU aura longtemps travaillé aux côtés du général de GAULLE puisqu'avant d'être son Premier Ministre il avait occupé dès 1944 différentes fonctions auprès de lui (Photo ci-dessus). Alors qu'au retour de la guerre il ne demandait qu'à être utile sans imaginer un seul instant qu'il occuperait de telles fonctions et que Le chef de la France Libre ferait appel à lui. Devenu Maître des requêtes honoraire au Conseil d'Etat, c'est d'ailleurs Georges POMPIDOU qui participera à la rédaction de la Constitution de la Vème République en 1958 avant d'être chargé de négociations avec le FLN quand il s'était agi de mettre un terme à la guerre d'Algérie. Souvent des missions effectuées alors qu'il travaillait à la Banque Rothschild où il avait été nommé directeur général. Après avoir été diplômé à l'Ecole Normale Supérieure et Agrégé de Lettres, premier prix de version grecque au Concours général en 1927, il avait auparavant enseigné à partir de 1935 comme professeur de français, latin et grec en classe de troisième au lycée marseillais Saint-Charles avant de devenir chargé de lettres au lycée Henri IV à Paris. L'homme était un passionné de belles lettres et de poésie, une poésie à laquelle il consacrera une anthologie. Mobilisé durant la guerre, il sera au grade de lieutenant officier de renseignement de son régiment et sans être résistant, il sera décoré de la Croix de Guerre. En octobre 1935, il avait épousé Claude CAHOUR et, n'ayant pu avoir d'enfant, il adoptera Alain qui, devenu médecin, le conseillera face à la maladie qui le terrassera.

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