• Henning von Tresckow, le héros oublié de juillet 1944

    « La valeur morale d'un homme commence là où celui-ci est prêt à sacrifier sa vie pour ses convictions. » C'est ce qu'affirmait le général Henning von TRESCKOW sans imaginer qu'en juillet 1944 son projet d'attentat visant Adolf HITLER fomenté avec Klaus von STAUFFENBERG, Karl GORDELER et quelques autres officiers de la Wehrmacht comme les généraux von KLUGUE, Friedrich OLBRICHT et Ludwig BECK ou Helmuth von MOLTKE, serait un échec et qu'il serait aussitôt condamné. Ce qui l'incitera dès le lendemain de celui-ci à se faire sauter à l'aide d'une grenade dégoupillée pour échapper à une fin nettement plus brutale.

    Déjà choqué par la brutalité avec laquelle leur Führer s'était débarrassé en juin 1934 d'Ernst ROHM pendant une Nuit des Longs Couteaux restée célèbre, puis par le nombre d'atrocités et de barbaries commises sur le front au nom de l'armée allemande, le général faisait partie de ces officiers qui ne se sentaient plus liés à ce que décidait Adolf HITLER. Surtout depuis que ce dernier s'était attribué ce titre pompeux de chef des armées, commettant de graves erreurs stratégiques lors de la conquête de l'espace russe. Avant de se résoudre à tenter cette opération, von TRESCKOW se doutait cependant que leur réussite à tous avec von STAUFFENBERG ne tiendrait qu'à peu de choses, car à plusieurs reprises déjà, leur Führer avait miraculeusement échappé à la mort. Il en sera d'ailleurs l'un des premiers témoins car avant de fomenter cette nouvelle tentative de juillet 1944, il avait été l'année d'avant à l'origine de la fabrication d'une bombe à fragmentation qu'il avait fait déposer dans l'un des avions empruntés par son Führer, bombe qui n'explosera pas pour des raisons difficilement explicables. Approuvée dès 1943, cette opération qui prendra le nom d'Opération Walkyrie mettra un certain temps à pouvoir être mise en oeuvre, sans doute faute d'avoir rallié aux comploteurs suffisamment de volontaires prêts éventuellement à se sacrifier, parmi lesquels figurait l'amiral CANARIS qui était depuis 1938 déjà ouvertement contre le pouvoir nazi. Car réussir à prendre le contrôle de l'ensemble des services administratifs à Berlin et à convaincre les autorités d'occupation qui faisaient front en France face aux Alliés en Normandie demandait en effet beaucoup d'organisation et il n'y en eut pas assez.

    Le reportage ci-dessous revient sur ce qui avait précédé cette opération ainsi que sur les conséquences de celle-ci.

      

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