• Aribert Heim, le docteur nazi La Mort

    Aribert Heim, le docteur nazi La Mort

    Depuis la dernière guerre, la traque des anciens nazis s'est poursuivie. Pour les chasseurs de nazis, les horreurs de l'Holocauste ne doivent pas tomber dans l'oubli. Parmi eux, l'Autrichien Aribert HEIM (ci-dessus), le boucher de Mathausen et de Buchenwald, qui utilisera même un crâne humain comme presse-papiers (photo ci-contre). Interrogeant un détenu sur les raisons de son état de santé exceptionnel, celui-ci lui avait répondu que le football avait entretenu son corps. HEIM lui coupera la tête et la fera cuire dans un four pour la « nettoyer » et il en fera ce presse-papiers sans la moindre émotion. Sans avoir jamais rencontré HITLER à l'inverse de quelques autres, ce jeune médecin, engagé dans la Waffen SS après ses études, deviendra l’un des symboles de la barbarie du IIIe Reich, bien que son histoire soit largement méconnue. Mais, le devrait-elle ? À Mauthausen, où il restera sept semaines passé octobre 1941, HEIM a été accusé d'avoir pratiqué des interventions et des expériences médicales en utilisant pour les mener les détenus du camp. Des survivants diront qu'il réalisait notamment des injections létales directement dans le cœur des prisonniers. Une pratique qui lui vaudra de la part des déportés espagnols de Mauthausen le surnom d’El banderillero. Il y laissera en partant des centaines de victimes morts dans des conditions effroyables.

    Pour quelle raison, ce monstre n'a-t-il pas comparu devant les tribunaux avec les autres nazis en 1946 ? La question reste posée. Il semblerait que ce tortionnaire nazi qui pratiquait des expériences sur les déportés sans les anesthésier et que l'on avait également surnommé Docteur La Mort, avait été arrêté par les Américains en mars 1945 sans que ceux-ci rattachent ses activités d'élément SS à celles d'un médecin. On prétend également qu'il aurait longtemps été employé par les Etats-Unis comme agent en période de guerre froide. Reconnaissable entre tous par son faciès d'acteur, son immense taille et sa force herculéenne, le pire c'est que cet ancien champion de hockey, sera même après la guerre, en mesure de continuer à exercer la médecine avec une certaine réussite à Baden-Baden en Allemagne, en tant que gynécologue de quartier. C'est l'enlèvement de Adolf EICHMANN en Argentine qui l'incitera, en 1962, à quitter l'Allemagne pour prendre la fuite.

    Bien qu'annoncé plusieurs fois décédé, il apparaît que HEIM était encore vivant en 2001, alors qu'on restait sur la probabilité d'un décès survenu au Caire en 1992. Selon la chaîne de télévision allemande ZDF, ce criminel de guerre nazi le plus recherché au monde, aurait succombé à un cancer du colon au Caire, où il s'était caché pendant trente ans après avoir quitté l'Allemagne. C'est dans une petite chambre du sixième étage d'une pension de famille donnant sur le capharnaüm de la rue Port-Saïd, une des artères les plus passantes du Caire, que ce criminel nazi aurait passé les dernières années de sa vie, se faisant appeler TAREK Hussein Farid, après s'être converti à l'Islam. Comme le relate le reportage ci-dessous, Aribert HEIM est resté jusqu'en 2010 le criminel nazi le plus recherché, en admettant qu'il n'était pas encore décédé au moment de cette ultime traque.

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  • Darquier de Pellepoix, l'antisémite en fuiteEnfant de Cahors où l'on n'aimait déjà pas les Juifs, sa carrière a démarré par une blessure reçue le soir du 6 février 1934 dans une manifestation qui lui vaut dans le martyrologe de l'Action Française la place qui revient de droit aux victimes de la cause. Ce n'est cependant qu'au début de l’année 1936 que DARQUIER nouera ses premiers contacts sérieux avec les milieux antisémites. Lors de l'agression de Léon BLUM commise par des Camelots du Roi, en février 1936, Louis DARQUIER de PELLEPOIX éructera au Congrès national anti-juif ou dans les colonnes de La France enchaînée, une publication qu'il a fondée avec des fonds allemands. L'homme qui n'hésitait pas à mentir lorsque c'était nécessaire a trouvé là un terreau propice à ses divagations. Les fonds qu'il a réussi à collecter pour le lancement de ce journal vont surtout lui permettre de promouvoir un grand bimensuel antisémite fabriqué à l’imprimerie de l’Action française, avec un premier numéro publié le 25 février 1938.

    Le journal paraît les 1er et 15 de chaque mois. Tiré d’abord sur deux pages, puis sur quatre pages, à partir du cinquième numéro, La France enchaînée tire sur six pages à partir du n° 18, avec un sous-titre qui parle de lui-même : « Organe de défense contre l’invasion juive ». Au début de l’année 1937, il fondera le Rassemblement antijuif de France et tenté de mettre sur pied un Comité national antijuif réunissant l’ensemble des groupements antisémites. DARQUIER rendra dès lors régulièrement hommage à Adolf HITLER, seul homme d’État à avoir eu le courage de prendre à bras le corps le « problème juif ». Après la Nuit de cristal, en novembre 1938 il félicitera d'ailleurs chaleureusement le dictateur allemand. Les Allemands qui le soutenaient pour ses qualités de propagandiste feront de lui sous l’Occupation, un commissaire général aux Questions juives, sur la foi de sa réputation d’« ancien champion des propagandistes de la lutte contre les Juifs. Durant la collaboration avec les nazis, succédant à Xavier VALLAT, il sera souvent de toutes les rencontres avec des gens comme le Boucher de Prague, HEYDRICH pour prêter une main active à toutes les rafles et déportations qui seront décidées. DARQUIER de PELLEPOIX, préparera en décembre 1942 un 3ème statut des Juifs qui ne verra pas le jour. En Février 1943, le "Petit Parisien" l'interviewera et il évoquera ses projets. Parmi ceux-ci, le "port de l'étoile jaune en zone non occupée. 

    Condamné à mort par contumace en France en 1944, il gagnera l'Espagne où il restera sous la protection du général FRANCO et il y mourra à l'âge de 82 ans, sans avoir jamais été inquiété. D'une fille, Anne, qu'il avait eu avant la guerre, on sait peu de choses sinon qu'elle avait consacré un ouvrage à ce père qu'elle avait réellement découvert en 1948 et dont elle avait été effrayée par le parcours et ses thèses antisémites. Elle finira d'ailleurs par se suicider quelques temps après la sortie de ce livre. Pendant toutes ces années vécues loin de son pays, Louis DARQUIER de PELLEPOIX ne perdra rien de sa capacité de nuisance. En 1978, il accordera à un journaliste français une interview dans laquelle il réitérera sa haine des juifs et niera l’existence de l’Holocauste. C’est dans cet entretien qu’il dénoncera aussi son ancien collègue BOUSQUET, auquel il reprochera d'être devenu un homme d’affaires prospère.

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  • René Sentuc, le justicier ténébreux

    Le 10 septembre 1944, sous la passerelle de l'Avre à Saint-Cloud sera retrouvé un corps. Puis deux autres justifiant que l'on s'inquiète de retrouver ainsi autant de dépouilles d'individus partiellement dévêtus et lestés d'un pavé de grès, leurs membres entravés. Un meurtre d'une ou deux balles dans la nuque qui semble avoir eu lieu en pleine nuit avant que les victimes aient été jetées à l'eau. Ce seront des dizaines de cadavres qui seront repêchés dans la Seine, que la police judiciaire mettra souvent des mois à identifier. Pour 28 d’entre eux, la signature sera identique. puisque leurs mains seront liées avec du fil électrique. L'une d'elles est une blanchisseuse Berthe VERLY (ci-contre), qui tenait un commerce à Garches, et qui sera abattue après avoir été accusée de collaboration avec l'occupant. En 1950, la justice conclura qu’il n’y avait eu aucun motif à son arrestation : c’est un voisin, alcoolique et violent, qui l’avait dénoncée à tort. D'autres subiront le même sort dont cette dame un peu plus âgée, Madeleine GOA qui, avec son époux, seront tués sans preuve sérieuse. On dira que le coupe qui avait suivi de sa fenêtre l'arrivée des alliés avec une longue vue avait été pris pour un couple de tueurs embusqués sur les toits. Alors que les GOA avaient hébergé des Juifs durant l'occupation.

    René Sentuc, le justicier ténébreuxEn cette période troublée, la police ou ce qu'il en reste après une collaboration qui l'a compromise a d'autres chats à fouetter. Cependant, il y a ce témoin qui a entendu claquer les coups de feu et qui a vu disparaître dans la nuit deux Traction avant Citroën. Et puis, ces indices sur les morts : une lettre à un certain capitaine BERNARD, ou ce linge brodé du nom d'un institut : « Institut George-Eastman. » Un endroit qui pour les habitants du XIIIe arrondissement est plus connu sous le nom d'Institut dentaire. Les derniers jours d’août 1944, l’endroit a été investi par un groupe de FTP, les francs-tireurs et partisans communistes, qui en ont  fait un centre clandestin de torture où se tient un tribunal révolutionnaire du même genre que celui qui rendait justice au pays nazi sous l'autorité d'un certain FREISLER. Jean-Marc BERLIERE, historien, a révélé cet épisode peu glorieux de la Libération dans un livre qui a nécessité une fastidieuse enquête dans les archives militaires. Ce capitaine BERNARD de son vrai nom René SENTUC (ci-contre) dont on possède très peu de photos deviendra même après coup chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre et Médaillé militaire. Comme quoi, on peut avoir été un salaud, et être récompensé de bravoure ! Un fait qui inspirera Claude LELOUCH pour son film Les bons et les méchants avec un de GAULLE épinglant une décoration au revers de la veste d'un ancien policier collabo (Bruno CREMER). Dès octobre 1944, une très discrète enquête policière sera menée pour identifier ces FTP qui officiaient sous pseudo, et qui étaient alors intouchables. La justice traînera des pieds, avant d'identifier ledit BERNARD : un FTP du nom de René SENTUC, conseiller municipal communiste de Malakoff. Il sera finalement amnistié au tournant des années 1950 mais il restera cette tache qui écorne singulièrement l'image lumineuse de cette Résistance que certains voulaient revancharde. 

    Le film ci-dessous revient pour Histoire Interdite sur cette période de chaos traversée par notre pays après le débarquement allié et la libération de Paris. Avec des images fortes, celles d'actes héroïques ou de bévues dont se seront rendus coupables des justiciers trop vite portés à trouver des victimes expiatoires pour se venger de ce qu'ils venaient de subir quatre années durant.

     

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  • Les dérives de la police sous Hitler

    Quel aura été le rôle de la police allemande sous le Troisième Reich et certains des policiers seraient-ils devenus des assassins ? Au vu du reportage qui suit, ces questions viennent aussitôt à l'esprit.

    Les premières images du reportage d'ARTE ci-dessous feraient même frémir qui montrent quel aura été la transformation d'un outil humain proche de la population en un véritable outil de répression au service d'une idéologie fasciste. Beaucoup de fonctionnaires socio-démocrates seront contraints de quitter leur emploi, craignant d'avoir à accomplir des missions loin de leurs prérogatives habituelles. Erwin JOERIS (en photo ci-contre), un ancien militant communiste se souvient encore avoir été arrêté par les S.A et avoir été sauvé par l'arrivée de policiers traditionnels qui, au début de l'année 1933, étaient encore pénétrés d'un sentiment différent. Il est vrai qu'avant l'arrivée d'HITLER au pouvoir fin janvier 1933, les S.A. avaient longtemps été interdits, sans doute à cause de leur implication dans les bagarres de rue. A partir de 1936, HIMMLER aura la mainmise sur les nouveaux soldats policiers qui remplaceront progressivement les anciens fonctionnaires de la République de Weimar. Et, malgré un gros effort de propagande visant à rassurer les citoyens, la Police deviendra vite une menace pour ceux qui, opposants au régime hitlérien, se verront aussitôt arrêtés et parfois même déportés dans des camps de concentration.

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