• Mein Kampf, la Bible damnéeOtto STRASSER, le frère de Gregor qui avait succédé à HITLER à la tête du NSDAP en 1924, en témoigne : « Mein Kampf était un véritable fouillis de banalités, de réminiscences scolaires, de jugements subjectifs et de haines personnelles. » S'agissant du titre du brûlot, le futur dictateur avait pensé à : « Quatre ans et demi de lutte contre les mensonges, la stupidité et la lâcheté ». Et, de l'avis de beaucoup de ceux qu'il voyait alors, tout cela était rédigé dans un style proche de celui d'un élève de sixième avec, trop souvent, des passages interminables. Et pourtant, on avait dit de lui qu'il avait toujours eu de bonnes notes, du moins avant de sombrer au cours des dernières années de scolarité ! 

    Le manuscrit allait donc devoir être retravaillé et il sera mis en forme par son admirateur Ernst « Putzi » HANFSTAENGL, diplômé de Harvard, avant que celui-ci soit contraint de quitter une Allemagne devenue trop dangereuse pour lui, et quelques-uns de ses proches. Parmi ceux-ci Rudolf HESS et son épouse Ilse, son éditeur Max AMANN auquel on doit ce titre de bagarreur et l'imprimeur du NSDAP, Adolf MULLER, mais surtout le poète et critique musical d'origine tchèque, Josef STOLZING-CZERNY, ancien correcteur d'épreuves au Völkischer Beobachter, et le père Bernhardt STEMPFLE, un moine hiéronymite devenu journaliste antisémite et membre du NSDAP. STOLZING-CZERNY sera amené à supprimer ou à modifier des phrases maladroites ou des mots impropres, et à tailler dans des passages de style oratoire trop longs, répétitifs et mal construits. Le Père STEMPFLE relira ensuite le manuscrit, fera les corrections syntaxiques qui s'imposaient, améliorera le style, supprimera certains passages et éliminera les inexactitudes les plus flagrantes au risque de déplaire au futur Führer qui finira d'ailleurs par avoir sa peau quelques années plus tard.

    Tous les sympathisants s'y étaient mis à ce document ! Même la belle-fille de Richard WAGNER, Winifred qui avait apporté suffisamment de papier au cours de l'une de ses visites à la prison de Landsberg pour que l'équipe puisse travailler dans les meilleures conditions possibles ! C'est dire !

     

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  • Eugen Haagen, chercheur ou tortionnaire ?

    Bactériologiste et virologue, le tortionnaire nazi ci-dessus est avant tout connu pour avoir pratiqué au camp de Natzwiller-Struthof en Alsace, sur des déportés, des expériences « médicales » concernant le typhus, l’hépatite et la grippe. Des expériences menées sur plusieurs centaines de détenus, des Tziganes en provenance d’Auschwitz auxquels on avait injecté le virus du typhus. Ces expériences ne donneront aucun résultat et provoqueront une épidémie de typhus dans le camp jusque-là épargné par cette maladie. HAAGEN pratiquera également au Struthof des injections de lèpre, de peste et d’autres maladies virales sur des détenus, de manière à observer sur eux les effets de ces contaminations, plusieurs traitements étant essayés pour une même maladie. Lorsque les expériences étaient terminées, et si les sujets n’étaient pas morts, ils étaient exterminés et incinérés. Déjà reconnu mondialement dès le début des années 1930 pour ses travaux sur les virus et la vaccination, et avoir obtenu un contrat à la fondation Rockefeller de New-York, puis travaillé dans un Institut à Berlin, il voulait poursuivre ses études sur le typhus puis d’autres maladies contagieuses et élaborer un vaccin, non plus à base de bacilles morts mais vivants. Rappelons que HAAGEN, ex-directeur de l’Institut d’Hygiène de Strasbourg, avait été candidat au prix Nobel de médecine en 1936, ce qui est tout simplement consternant. Comme le révélera l'auteur d'un ouvrage consacré à ces atrocités, Serge JANOUIN-BENATI, c'était un homme distant, hautain, froid, méthodique, imperturbable, flegmatique, dépourvu de sentiment. Afin de mener à bien ses expériences concernant le typhus, il avait obtenu des cobayes humains, des Polonais, malades et affaiblis, qui ne résisteront pas aux expériences. Âgés de 11 à 64 ans, les prisonniers étaient déjà si faibles et malades à leur arrivée que dix-huit d'entre eux décédèrent au cours du transport. Les quatre-vingt-deux survivants furent enregistrés officiellement à Natzweiler le 12 novembre 1943. Après un examen médical, HAAGEN refusa ces cobayes et se plaignit du mauvais état de santé du matériau - comme il les qualifia - et demanda de nouveaux prisonniers à Auschwitz.

    Condamné d'abord le 24 décembre 1952 par le tribunal militaire de Metz aux travaux forcés à perpétuité, il sera finalement condamné à Lyon le 15 mai 1954, en même temps que l'un de ses homologues Otto BICKENBACH, à vingt ans de travaux forcés, mais, il sera amnistié dès 1955 et il épousera ensuite Brigitte CRODEL, une assistante médicale. Un véritable scandale qui n'honore vraiment pas l'institution judiciaire ! Deux ans plus tard, il sera renvoyé en Allemagne et il obtiendra une chaire de professorat, travaillant pour le centre fédéral de recherche sur les maladies virales des animaux.

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  • August Hirt, le spécialiste es tortures

    D'une apparence peu engageante, August HIRT est aujourd'hui surtout connu, non pour être une gueule cassée, mais pour avoir effectué des expériences avec le gaz moutarde sur des détenus du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Il l'est également pour avoir avec la complicité d'un dénommé Wolfram SIEVERS, le directeur de l'Ahnenerbe, voulu compléter la collection de crânes de son institut d'anatomie et il est facile de deviner d'où ceux-ci pouvaient provenir. 

    Il jouera également un rôle dans l'assassinat à Auschwitz de 86 autres détenus. Membre de l'Institut d'anthropologie raciale d'HIMMLER, l'« Ahnenerbe ». Le 9 juillet 2015, les restes de certaines de ses victimes conservés dans un bocal et des éprouvettes et dont les chercheurs écartaient jusqu’ici l’existence, seront découverts à la faculté de Strasbourg par le Docteur Raphaël TOLEDANO (médecin et membre du conseil scientifique du Centre européen du Résistant déporté) réveillant un épisode effroyable de la barbarie nazie. Pendant l’occupation, le médecin SS August HIRT, directeur de l’institut d’anatomie de Strasbourg, avait anticipé l’anéantissement prochain de la « race » juive, et avait entrepris dès 1942 de collectionner des squelettes juifs . Son idée était de sélectionner dans le camp de concentration d’Auschwitz 150 juifs  typiques  dont il prendrait les mesures anthropométriques et dont il ferait un moulage de la tête. Le comble de l'horreur ! Seulement le médecin de la mort ne pourra pas aller au bout de son projet car en septembre 1944, HIMMLER, inquiet de l’avancée des troupes alliées, ordonnera la destruction de cette collection compromettante. Les moulages et tous les rapports seront détruits, les cadavres découpés en morceaux et brûlés dans un four crématoire. Mais le temps manquant, dans la précipitation, le personnel de l’institut devra se contenter d’enlever le numéro de matricule tatoué sur l’avant-bras gauche et d’incinérer seulement les têtes, histoire de rendre les corps méconnaissables. On notera pour compléter ce sinistre tableau qu'August HIRT récupèrera les dents en or, pour son compte personnel. Les fragments humains seront dès leur découverte remis à la communauté juive de Strasbourg et feront l’objet d’une inhumation au cimetière de Kronenbourg (extrait de reportage ci-dessous). Il se tuera d'un coup de feu en juin 1945 après avoir tenté de fuir.

    En Allemagne, des médecins ont continué à travailler en toute conscience après 1945 sur ces prélèvements issus des détenus de camps de concentration ou de mise à mort alors qu'ils en connaissaient la provenance. A Strasbourg, cela n’a pas été le cas. Mais l’histoire de ces bocaux témoigne d’une forme de désinvolture de la part d’une communauté médicale qui a eu du mal à opérer un retour sur un passé lourd. HIRT et d’autres énergumènes du même acabit ont formé nombre de médecins, qui ont, à leur tour, formé des étudiants, et choisir de ne rien voir se révèle risqué. Avec le passage des générations, une maturité a néanmoins fini par apparaître depuis le milieu des années 1990. Grâce probablement au procès PAPON et aux révélations sur MITTERRAND et BOUSQUET... Aujourd’hui, il serait intéressant de se pencher sur l’implication d’une certaine communauté médicale dans une expérience politique qui lui paraissait bonne scientifiquement.

     

     

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  • Erna Petri, la hyenne nazie

    Erna PETRI, la ménagère allemande blonde, difficile à croire (en photo ci-dessus) reconnaîtra avoir tué six garçonnets juifs d'une balle dans la nuque après les avoir accueillis chez elle et leur avoir donnés à manger avant de les emmener dans des bois proches de chez elle. Elle les avait trouvés presque nus, blottis les uns contre les autres, terrifiés, en rentrant chez elle après avoir fait quelques emplettes en ville. Epouse d'un officier SS, elle avait deviné d'où pouvaient venir ces enfants. Probablement d'un train qui les menait en direction des camps de la mort. Meurtrière d'une perversité inouïe, sans doute était-elle capable de se hisser sinon de dépasser les pratiques nazies observées dans les camps de la mort. Ce qui confirme que le beau sexe, que l'on dit incapable de commettre de telles monstruosités, peut surpasser les hommes, dans le meilleur comme dans le pire. A une époque où il n'y avait que deux catégories : les bourreaux et les victimes, fallait-il pour survivre être un bourreau ? Son mari et elle étaient connus pour suivre le précepte allemand et pour s'affirmer physiquement auprès de leurs ouvriers agricoles qu'ils battaient. Elle dira plus tard qu'à vingt-cinq ans, jeune et inexpérimentée, il lui était arrivée de participer à des exécutions et qu'elle vivait sous la seule autorité de mon mari, un SS auquel il était demandé de diriger des exécutions de juifs. Elle avait donc très peu de contacts avec les autres femmes, et s'étant endurcie au fil des événements elle était désireuse de montrer aux hommes SS qu'elle pouvait, en tant que femme, agir elle aussi et comme un homme.

    En 1962, Erna PETRI et son mari ont tous deux été reconnus coupables par un tribunal est-allemand. Si celui-ci a été condamné à mort, elle a, elle, été condamnée à la prison à vie, tout en réussissant après la réunification à négocier sa libération. Ce qui est bien regrettable, ne serait-ce que pour avoir tué ces six enfants. Intuitivement, et comme d'autres, elle a dû sentir qu'il lui était possible de jouer sa propre carte dans la conquête aryenne, malgré la volonté d'Adolf HITLER de cantonner les femmes aux taches ménagères et à la maternité. En classe, on apprenait à toutes ces jeunes filles à observer le juif, sa façon de marcher, son maintien, les expressions de son visage, des conseils dont elles se sont souvenues une fois devenues des adultes. Et dès que les juifs ont été chassés de leurs emplois, elles n'ont eu aucun scrupule prêtes à saisir l'occasion de promouvoir leur propre ascension économique et sociale.

    Cette monstrueuse nazie figure au hit-parade des dix femmes nazies les plus terrifiantes avec Ilse KOCH et Irma GRESE ! 

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