• Hans Globke, l'adjoint encombrant de Konrad Adenauer

    Les nazis seront restés longtemps au pouvoir en Allemagne et certains d'entre eux auront même réussi le tour de force de faire oublier leurs extravagances passées. Ainsi en est-il de Hans GLOBKE, un temps adjoint du Chancelier allemand Konrad ADENAUER, à une époque où l'ouest et l'est du pays étaient encore séparés par un mur. GLOBKE sera même resté dans l'entourage immédiat du chancelier allemand tout au long de ses quatorze années au pouvoir. Comme l'avait indiqué ARTE dans un reportage consacré à la dénazification, le processus entrepris dès 1946 qui aura été un sujet extrêmement complexe. Même si les Américains l’avaient souhaité dès la fin de la guerre en 1945, il n’a réellement pu être mis en place qu'à partir de 1946, et ce pour plusieurs raisons : l’absence de réseaux de résistance dû au travail de la Gestapo et, après la guerre, à cause de la mise à l’écart des communistes par les Américains. L’opinion allemande, longtemps favorable au IIIème Reich, ainsi que la nécessité pour les forces alliées de faire face à l’URSS et de lutter contre ce nouvel ennemi, a contraint de fermer les yeux sur l’activité d’anciens nazis. Quand on songe que 77% des cadres dirigeants du ministère de la Justice étaient d’anciens nazis en 1957, on ne peut s'étonner qu'il y ait eu autant de dérives et que certains dignitaires nazis aient pu s'enfuir à l'étranger. Mais c'est aujourd'hui confirmé : le gouvernement ADENAUER avait fait dès 1947 une large place à des responsables nazis. 

    Hans Globke, l'adjoint encombrant de Konrad Adenauer

    Ainsi ADENAUER avait-il fait de GLOBKE un secrétaire d’État après le succès électoral de 1953 en dépit d'attaques contre l'ancien nazi qui avaient pourtant débuté dès le début de la République fédérale, entre 1949 et 1951. Elles reprendront entre la fin de 1955 et le début de 1956 devenant même permanentes à partir de 1960. L'homme était mis en cause pour son rôle de rapporteur (photo ci-contre) au ministère nazi de l’Intérieur de Wilhelm FRICK, en particulier pour les questions juives. Cité comme témoin par l’accusation et par la défense durant le procès de Nuremberg, au profit de son ancien ministre FRICK et de son chef direct, le secrétaire d’État STUCKART, beaucoup se sont alors demandé pour quelles raisons il n'avait pas été lui-même accusé. GLOBKE était tout de même Oberregierunsrat (conseiller en chef) et donc responsable d'un certain nombre de décisions prises dans le cadre de la politique raciale d'HITLER. Pire, FRICK lâchera devant le tribunal que GLOBKE avait participé à la rédaction des lois de Nuremberg promulguées en 1935. Il aurait également participé à bien d'autres missions. Ses adversaires les plus déterminés iront jusqu'à affirmer que certaines déportations de Juifs avaient même débuté après chacun des passages de celui-ci. Ayant accepté de participer aux côtés d'ADENAUER à un régime libéral et démocratique, après avoir servi les nazis, on peut se demander comment il aura réussi à gérer personnellement une telle rupture. Fallait-il qu'il soit carriériste et opportuniste !

    Le film qui suit montre comment, après la Seconde Guerre mondiale, le parti du chancelier Konrad ADENAUER fut financé par un vaste réseau occulte réunissant agents de la CIA et d'anciens nazis.

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  • Anton Drexler, la première des victimes d'Hitler

    Anton Drexler, la première des victimes d'Hitler

    Bürger bräu Keller, 12 septembre 1919.... Dépêché par un certain Karl MAYR, l'un des cadres de ce qui reste de l'armée allemande à la sortie de la guerre, le caporal Adolf HITLER qui est devenu une sorte d'agent de renseignement a été chargé par son mentor d'assister à une réunion à la taverne munichoise et de voir sur place à quoi pouvait rassembler ce Parti des Ouvriers allemands auquel on prêterait le souhait d'organiser des manifestations et de représenter une menace pour l'ordre précaire qui régnait à Munich. Fondé en janvier 1919, il était alors le résultat d'une fusion du Comité des ouvriers indépendants prônant une rébellion et des actions menées contre le traité de Versailles, avec le Cercle ouvrier politique dirigé par un journaliste, Karl HARRER.

    Il est vrai que tout était suspect en ces lendemains de guerre qui voyaient s'affronter régulièrement dans les rues de Munich des bandes rivales. L'agitateur volkisch ou populariste DRAXLER, qui avait été ouvrier puis serrurier mais qui ne pouvait se prévaloir d'aucune antériorité militaire pour avoir été déclaré inapte au service militaire, sera dès ce mois de septembre 1919 mis en minorité par l'orateur émérite qu'était déjà Adolf HITLER. D'autant que DRAXLER manquait visiblement de confiance en soi. Six mois après la formation du DAP que dirigera un temps HARRER, Le jeune Autrichien d'une trentaine d'années qui n’avait peur de rien avait, dès son arrivée, impressionné la salle de la brasserie munichoise par son habileté oratoire et surtout par son sens de la répartie. Des qualités qu'il avait mises à profit lors de conférences données à d'anciens soldats à la sortie du front. Pour l'inciter à adhérer à son parti du nom de DAP, DREXLER lui remettra un pamphlet qu’il avait lui-même rédigé : Mon éveil politique, Journal d’un travailleur socialiste allemand. Un document dont l'agité moustachu de Linz saura se servir car il y avait retrouvé certaines similitudes avec les thèses qu'il défendait. En effet, l'aîné d'HITLER né en 1884 était antisémite, anticommuniste et défendait un certain nombre d'idées nationalistes. Mais il n'était pas assez brutal et était quelqu'un de faible et d'incertain.

    Faible, DREXLER le démontrera puisqu'après avoir été le 55ème membre de ce nouveau parti politique qu'il avait menacé de quitter, débutera l'ascension d'Adolf HITLER qu'il avait qualifié de "petit homme absurde". D'abord responsable de la propagande, il intégrera très vite le comité directeur avant de se battre pour que l'on change le nom du parti et que celui-ci devienne le NSDAP ou Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands. Puis qu'il adopte ce swastika comme emblème du mouvement. Il en deviendra le seul leader en juillet 1921 poussant Anton DREXLER vers la sortie. DREXLER ne participera donc pas à la tentative de putsch de novembre 1923 ni à la refondation du NSDAP en 1925 voulue par HITLER à sa sortie de prison. L'agitateur volkisch redeviendra cependant adhérent du parti nazi peu de temps après l'arrivée d'HITLER à la chancellerie du Reich. Devenu ensuite une figure obscure qui n'avait accès à rien, Anton DREXLER mourra en février 1942 sans assister à la débâcle nazie. La naissance du mal, le film réalisé visible ci-dessous revient sur ce qui aura été la création du NSDAP bien qu'il y manque nombre de données peu ou pas développées comme cet Ordre de Thule créé en juin 1918 par un dénommé von SEBOTTENDORF bien avant l'émergence du premier mouvement ouvrier de DREXLER et dont ce dernier faisait partie. 

      

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  • Hitler et les nazis, pour mieux comprendre

    Quatre vidéos essentielles qui aident à comprendre ce qu'a pu être le nazisme et quelle aura été la personnalité d'Adolf HITLER. Malgré quelques erreurs relevées, notamment à la fin du film où l'on voit l'horrible assassinat des enfants GOEBBELS attribué à leur père et non à leur mère Magda, ces quatre vidéos sont assez complètes. D'autant qu'elles relatent parfaitement dans quelles conditions le Führer allemand s'est retrouvé à la tête du NSDAP en 1920 après avoir déposé Anton DRAXLER, même s'il aurait été intéressant de lier l'apparition de cette race aryenne dont il est souvent question chez les nazis à ce qu'était l'Ordre de Thulé, lequel, bien avant 1920 avait pris une très large part à la création de ce mythe prônant l'existence d'une race supérieure qui n'aura jamais pu être vérifié.

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  • Les lycéens, le traître et les nazis

    La Ferté-Saint-Aubin, le 10 juin 1944... le même jour que le massacre perpétré à Oradour-sur-Glane aura lieu un autre massacre dont on a peu parlé, celui de 41 étudiants dont une partie avait pu être photographiée (photo en tête d'article). C'est grâce aux témoignages de trois survivants et à de nombreuses archives, que l’épopée de ces lycéens résistants peut être aujourd’hui racontée. Elle rend hommage au courage et à l’engagement de ces jeunes lycéens que les livres d’histoire ont oubliés. Ces 41 jeunes gens regroupés dans une organisation appelée le Corps Franc Liberté, feront partie des plus jeunes résistants que la France ait jamais connue. Dans les greniers, dans les caves des lycées, ils s'entraîneront avant d'être finalement intégrés aux F.F.I. Extrêmement prudents, ils ignoraient pourtant une chose : un lycéen de leur réseau, André PARENT informait la Gestapo depuis plusieurs années. Pourquoi les a-t-il trahis ? Etait-il le seul à le faire ? On apprendra que les Allemands lui avaient promis un peu d'argent. Le 10 juin 1944, il sera hélas trop tard pour se poser ces questions. Alors qu’ils se cachaient dans une maison en Sologne, ils seront arrêtés. Des dizaines d’autres se cacheront dans les bois de la Bohardière et à Ligny le Ribaut et repartiront combattre. Dénoncés, ceux de la ferme du By seront appréhendés par la Gestapo, renforcée par trois auxiliaires français. Dix-sept sont fusillés tandis que treize autres sont déportés.

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