• Le géant Bertelsmann et son passé nazi...

    Le géant Bertelsmann (Prisma Presse) et son passé nazi...Comme quelques autres entreprises allemandes (Dr. OETKER, BMW...), le rapport que vient de publier la commission d'historiens indépendante, instituée en 1998 montre à quel point le plus grand groupe germanique des médias BERTELSMANN, maison mère du français Prisma Presse (Gala, VSD, Télé-Loisirs, Femme actuelle, Voici, etc.), qui était encore une petite maison d'édition en 1933 a profité de grosses commandes émanant de la Wehrmacht en ayant recours à des travailleurs forcés en partie juifs. La commission présidée par l'historien Saul FRIEDLANDER a en outre mis à bas la légende selon laquelle les nazis auraient fermé l'entreprise en 1944 pour la punir d'un quelconque esprit de résistance. C'est d'ailleurs avec cette version idéale que le patron de l'époque, Heinrich MOHN (photo ci-contre), avait, après 1945, obtenu rapidement des Alliés occidentaux le droit de relancer la publication de BERTELSMANN, alors que son but lors de l'arrivée d'HITLER au pouvoir était de faire de sa société une entreprise nationale-socialiste modèle. C'est ce qui s'appelle être opportuniste !

    Reconnaissons que l'entreprise créée en 1835 par Carl BERTELSMANN en tant que maison d’édition dans le domaine des livres pieux avait longtemps vivoté. Sans être ouvertement un nazi, MOHN qui en avait pris ensuite la direction était un nationaliste protestant mais aussi un conservateur avisé qui avait voulu profiter de l'arrivée d'HITLER au pouvoir en 1933 pour faire croître l'ensemble sans trop s'attarder sur les moyens mis en oeuvre. Peu à peu, sa maison d'édition était devenue le plus grand fournisseur de livres de la Wehrmacht et il avait pu vendre 19 millions d'exemplaires de livres que les soldats allemands lieront sur tous les fronts ! Des livres allant des classiques de la littérature allemande à des romans populaires. Mais le problème c'est qu'une cinquantaine de ces publications contenaient aussi des attaques massives anti-juives et que c'est grâce à de telles publications si l'entreprise avait pu attirer les nazis et multiplier ses ventes par 20, ce qui est considérable. Il sera même démontré que le PDG de BERTELSMANN, Heinrich MOHN, aurait quant à lui, et à titre personnel, effectué des donations aux divisions SS ainsi qu'aux gardes des camps de concentration. Et ça... Heinrich MOHN fut donc contraint de démissionner pour laisser le champ libre à un quelconque sauvetage de l'ensemble. Un sauvetage qui mettra cependant une bonne vingtaine d'années avant que la société redémarre, ce qui sera le cas après l'absorption de l'U.F.A qui avait été mis sous l'éteignoir par Joseph GOEBBELS.

    Les nouveaux dirigeants du groupe tiendront à exprimer leurs sincères regrets pour les inexactitudes que la commission avait découvertes dans les précédentes histoires d'entreprise durant cette période troublée de la seconde guerre mondiale, mais aussi sur les activités de BERTELSMANN en temps de guerre qui ont depuis été mises en lumière. Aujourd'hui présent à la fois dans l'édition, la télévision, la musique et la presse écrite, le groupe s'adapte pour faire face à l'accélération de la révolution digitale. Au plan audiovisuel elle vient de vendre M6 à TF1. Espérons qu'on ne l'y reprendra plus à mettre les mains dans le fromage !

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  • Burgaud, le jeune juge en bois brut d'Outreau !

    Myriam Badaoui, la menteuse pathologique d'Outreau

    A Outreau, une petite ville du Pas-de-Calais de quatorze mille âmes qui a même oublié aujourd'hui jusqu'à son nom, on savait au cinquième étage de la Tour-du-Renard, en décembre 2000 et depuis quelque temps déjà que la manipulation était de mise. Et que ce n'étaient pas les quelques plans de surendettement élaborés qui auraient empêché certains des résidents d'acheter le dernier gaufrier qui pouvait exister avec la complicité de certains des commerçants du coin. Précisons néanmoins qu'on y aurait vendu des cassettes porno par-ci par-là pour améliorer l'ordinaire et qu'on y buvait beaucoup à la Tour-du-Renard. C'est vrai aussi que dans ces immeubles-là on se fréquentait volontiers et que tout était prétexte à faire la fête autour de quelques bonnes bouteilles ou d'une cassette vidéo un peu olé-olé ! Mais sans que l'on puisse néanmoins imaginer que les DELAY, un couple avec lesquels les services sociaux avaient souvent eu maille à partir, puissent un jour, surtout avec cette menteuse pathologique qu'est Myriam BADAOUI (Photo ci-contre) déclencher l'un des plus gros scandales judiciaires qu'il nous a été donné de connaître en France. D'abord en niant avoir maltraité voire violé leurs propres enfants avant de reconnaître ensuite les faits, puis après avoir pressé ceux-ci d'apporter de faux témoignages ! Des témoignages qui impliqueront des gens ou des voisins du couple déviant qui paieront ensuite un lourd tribut à l'affaire ! Et cela avant que le couple DELAY-BADAOUI n'oriente les enquêteurs et un jeune juge d'instruction du nom de BURGAUD vers de fausses pistes provoquant ainsi l'audition et la mise en détention de... 17 personnes dont même un handicapé, Jean-Marc, vivant toujours à 43 ans chez sa mère. Une vingtaine d'enfants seront amenés au commissariat et entendus. 13 de ces personnes placées en détention seront après coup reconnues innocentes des faits dont on les avait accusés tout en ayant longtemps dû en assumer toutes les conséquences. Il faudra donc d'abord démêler de tout cet épouvantable fatras la part du vrai ! D'autant que certains de ceux qui avaient été accusés iront au bout d'un légitime épuisement jusqu'à se rebeller contre certains autres accusés ! Au total, il y aura dans un premier temps trente-six adultes qui seront suspectés avant que l'on décide de ne pas tous les poursuivre !

    Burgaud, le jeune juge en bois brut d'Outreau !

    Démonter un réseau pédophile d'ampleur internationale avec des ramifications en Belgique impliquant des notables ! Pour le Juge BURGAUD, un jeune juge en bois brut qui n'avait pas peur des gorilles, c'était même inespéré ! Surtout face à un personnage comme l'épouse DELAY, une certaine Myriam BADAOUI (en photo ci-dessus) très vite prête à jouer les divas de service et qui lui écrira beaucoup. Face à une femme soudain ravie d'occuper le devant de la scène, ce seront deux manipulateurs qui seront face à face et, pour un redresseur de torts, l'occasion de tout mettre en oeuvre pour qu'éclate la vérité. Pas la vérité tout court, mais la sienne ! Celle qu'il brûlait de voir reconnue, en provoquant même au besoin des aveux de faits mensongers. "Plus j'en disais, plus il était content, plus j'existais. Y'a des moments que je disais la vérité, mais il était pas content, il tapait du poing sur la table, alors je repartais dans mes délires" dira t-elle après le procès pour tenter de se disculper. Le juge BURGAUD, que l'on présente parfois aujourd'hui comme un manipulateur émérite, n'est certes pas quelqu'un de convaincant. Sans empathie, droit dans ses bottes, il ne reconnaîtra jamais aucune de ses fautes après coup, prétendant s'être acquitté correctement de sa mission d'instruction avec éléments à charge et éléments à décharge. Sans pourtant qu'il existe, de la bouche de l'un des accusés, un seul élément à décharge dont il aurait dû tenir compte. Surtout en refusant les confrontations qui auraient aidé à voir plus clair dans la quasi obscurité programmée par ce justicier ambitieux !  

    En 2005, en appel, Myriam BADAOUI se singularisera une fois de plus en déclarant devant la Cour que celle-ci ne saurait jamais quand elle mentait ou quand elle disait la vérité. Avec un avocat général en la personne d'un certain LESIGNE, procureur de Boulogne-sur-Mer durant l'instruction, la Justice ne sortira jamais grandie de cette histoire que le Juge BURGAUD avait fait en sorte de maintenir dans le cadre discutable où il l'avait enfermée. Au risque qu'elle finisse par être fatale à certains des accusés puisque François MOURMAND, l'un de ceux-ci, décédera en prison victime d'une overdose médicamenteuse dans des circonstances non élucidées, volontairement ou pas, et qu'il y aura quelques autres conséquences tout aussi dramatiques sur lesquelles on choisira de ne pas revenir. Comme celles dont se plaindra devant force caméras cet huissier de justice effondré et en pleurs, ce qui est rare chez un homme d'une corporation habituée d'ordinaire à surfer sur le malheur des autres (Photo en tête d'article). De cette épouvantable affaire, il restera néanmoins ce film ci-dessous réalisé en 2013. A voir pour tenter de comprendre ce qui avait bien pu se passer dans cette région durant cinq ans.

     

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  • André Leysen et les nazis

    Issu d'une famille très flamande de Pulle et sous l'impulsion de sa mère Elza MERTENS, une féministe assez excentrique qui a été la première femme pilote d'avion de Belgique, le jeune André LEYSEN avait sympathisé avec l'occupant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale et fréquenté une école allemande où il avait rencontré celle qui sera sa future épouse, Anne AHLERS. Dès les premiers mois de l'occupation, il avait en effet quitté son collège anversois pour gagner la Deutsche Schule, une école allemande d'une ville de l'Escaut qui était assez éloignée de chez lui et qui impliquait qu'il accepte chaque jour près de quatre heures de transport avant d'y accéder. C'est en 1941 qu'il deviendra membre des Jeunesses hitlériennes, où il avait rapidement gravi les échelons avant de partir servir en Allemagne avec ses condisciples. Surtout pour pouvoir monter à cheval et faire du sport, se défend-il. Sans être des pro-nazis nous étions des pro-Allemands par manque d'identification à une Belgique dominée par les francophones. Son frère Frits, lui aussi gagné par les théories nazies, sera parmi les tout premiers à gagner le front de l'Est dans les rangs de la Waffen SS. Lorsque le Troisième Reich s'est effondré en 1945, André LEYSEN se trouvait du reste à Berlin encore noyé au milieu de ces Jeunesses Hitlériennes. Rentré chez lui après un voyage d'un mois depuis Berlin, être monté dans un wagon à bestiaux ouvert, abandonné son uniforme, et avoir été désinfecté avec du DDT à la frontière suisse et alors qu'il sortait de la gare centrale d'Anvers, les cloches des églises se mirent à sonner pour célébrer le cessez-le-feu et la capitulation de l'Allemagne. Pour lui, ce fut comme un signe, même s'il avait déjà été assez puni pour avoir soutenu le Troisième Reich sans finir avec une balle bien placée ou avoir été emprisonné. Ce qu'il a vécu de manière manifestement très consciente au cours des années d'occupation aurait largement valu à d'autres une lourde peine lors de la répression qui a suivi alors qu'il aura, lui, réussi à passer entre les mailles du filet.

    André Leysen et les nazisL'homme s'en sortira effectivement plutôt bien puisqu'après son mariage en 1952, il pilotera les destinées de l’entreprise maritime Ahlers de son beau-père. Une entreprise à laquelle il donnera un nouveau souffle, avant de se retrouver à la tête du groupe industriel Agfa-Gevaert. Alors qu'il n'avait pas voulu parler ni répondre à des questions concernant ses activités pendant la guerre, sera publié un livre : Derrière le miroir, une jeunesse dans la guerre édité aux éditions Racine de Bruxelles, où il avait décrit sans fard son parcours, depuis son adhésion aux Jeunesses hitlériennes en 1941 jusqu'aux lendemains de la guerre où il avait finalement découvert l'ampleur de la catastrophe et de ses errements de jeunesse. Puis, bien plus tard, conscient que l'extrême droite menaçait à nouveau l'équilibre mondial, il avait voulu s'affranchir de ce passé et mettre les gens en garde sur ce qui s'était passé quarante ans plus tôt. Un ouvrage qui répond imparfaitement aux questions que l'on pourrait se poser sur son environnement familial cause semble-t-il de son engagement nazi car un adolescent de quatorze ans ne s'engage pas ainsi seul dans une telle machine à broyer les identités !

    André LEYSEN décédera en 2015 à l'âge de 88 ans ; il souffrait depuis dix ans de la maladie de Parkinson. Alors qu'il aurait pu prétendre à être anobli après ses réussites industrielles, son passé de nazi au sein des Jeunesses Hitlériennes ne le lui permettra pas.

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  • Banditisme années 80... Le gang des postiches

    Banditisme années 80... Le gang des postichesA l'époque on ne parlait pas encore de racailles, tout au plus de malfrats ! Des malfrats parmi lesquels le fameux Gang des Postiches avait vite trouvé sa place tirant un précepte du casse de Nice opéré par un certain SPAGGIARI : sans armes ni haine ni violence ! Hélas, la résolution volera en éclats un jour de l'année 1986 où au terme de cinq années de hold-up, Robert MARGUERY et ses quatre complices (ci-contre) n'auront d'autre solution que celle d'ouvrir le feu pour protéger leur retraite, à la sortie d'une agence du Crédit Lyonnais, rue du Docteur Blanche à Paris. Un prélèvement qui sera un coup de trop, l’alarme sismique de la salle des coffres s'étant déclenchée : 67 policiers et 31 véhicules du grand banditisme et de l’antigang les attendront aux abords de la banque et dès la sortie des Postiches, ils les suivront. Le commissaire MERTZ se croyant reconnu tirera trois coups de feu et une riposte des gangsters suivra. MARGUERY sera interpellé et MYSZKA prendra la fuite à pied. Un Postiche inconnu libèrera GEAY, menotté, en kidnappant deux inspecteurs et une voiture de police. Il y aura deux morts : un inspecteur de l’antigang, Jean VRINDTS dit « la Sonnette » et Bruno BERLINER dit « Beau Sourire » de Belleville. Deux policiers-otages seront blessés et traumatisés et trois Postiches s’évaporeront dans la nature. L'affaire connaîtra de multiples rebondissements après l'investissement par les policiers d'une cache rue de Belleville qui ne donnera rien. L'un des malfrats qui s'étaient enfuis en direction de l'Italie, un dénommé BELLAICHE, sera arrêté et emprisonné à Rome avant de parvenir à s'évader. BELLAICHE qui était déjà l'auteur d'un casse sanglant à la Société Centrale de Banque à Paris en 1975 place de la République sera repris avec ses autres complices à Yerres peu de temps après dans la région parisienne.    

    Banditisme des années 80... Le gang des postichesC'est peu de temps après l'arrivée au pouvoir du Président MITTERRAND, que des têtes brûlées originaires de Belleville et dotées d'un culot monstre déboulaient dans les banques, en se déguisant la plupart du temps avec des masques ou des postiches, afin de faire sauter les coffres de riches clients qui y déposaient leur argent ou leur or. Conscients qu'ils ne trouveraient dans les agences bancaires que très peu d'argent liquide et très souvent des fonds de caisse ne dépassant pas les 30.000 Francs de l'époque (4.500 €) ils s'étaient spécialisés dans l'ouverture de coffres qui leur permettront de faire main basse sur des quantités d'or appréciables (pièces et lingots). Déguisés façon XVIe (loden, tweed et chapeau) ou carnaval (faux nez, perruques, masque de Georges MARCHAIS), ils nargueront longtemps le gouvernement socialiste et des policiers qui, drivés par le commissaire PASQUALINI (photo ci-contre), et leur "Plan ballon" devront s'avouer vaincus cinq années durant. Ces gangsters gantés qui ne laissaient jamais d'empreintes s'efforçaient de ménager leurs otages, et ils étaient devenus très populaires. Ils opèreront plusieurs hold-up sans être inquiétés : 27 banques, 1 300 coffres-forts et 31,5 millions d'euros, tel sera le butin du gang des Postiches, qui aura défrayé la chronique de 1981 à 1986.

    Le tueur en série Michel FOURNIRET, récemment décédé et qui avait été renvoyé aux assises pour l'assassinat en 1988 de l'épouse d'un ancien codétenu qui lui avait permis de mettre la main sur le magot du gang des Postiches, devait être jugé à partir du 13 novembre prochain. La victime, Farida HAMMICHE, dont le corps n'a jamais été retrouvé, était mariée au braqueur Jean-Pierre HELLEGOUARCH, qui avait partagé la cellule de FOURNIRET à Fleury-Mérogis, en banlieue parisienne, entre 1985 et 1987. En mars 1988, âgée de 30 ans, elle avait contacté ce dernier pour lui demander de l'aider à déterrer un trésor dans un cimetière du Val-d'Oise. Il en avait profité pour attirer la jeune femme dans un guet-apens, la poignarder avec une baïonnette puis l'étrangler, avant de l'enterrer dans une zone isolée du sud des Yvelines, afin de pouvoir faire main basse sur le magot. Une version quelque peu différente est reprise dans le reportage qui suit où l'on évoquerait plutôt le nom d'un certain ESPOSITO à la place de HELLEGOUARCH. 

     

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