-
Par decala le 6 Janvier 2020 à 08:51
Sophie SCHOLL née le 9 mai 1921 à Forchtenberg et décapitée le 22 février 1943 à Munich après un jugement discutable rendu par l'horrible magistrat nazi Roland FREISLER, était une résistante allemande au nazisme et l'un des piliers du réseau « La Rose blanche » qu'elle animait avec son frère Hans (avec lui sur la photo de gauche). Elle restera l'une des rares résistantes soucieuse d'éveiller les plus jeunes aux réalités de ce qu'était le national-socialisme et aux tromperies des nazis.
Tout d'abord séduite avec ses amis par l'esprit de franche camaraderie des Jeunesses hitlériennes qu'elle avait souhaité intégrer via la BDM (ligue des jeunes filles allemandes) malgré l'extrême réserve de ses parents, Sophie changera progressivement d'opinion après avoir surpris une conversation de son frère Hans avec l'un de ses amis. Ne venait-elle pas de se rendre compte que pour contenir toute révolte du peuple, les nazis avaient prévu d'endoctriner la jeunesse allemande ! Hans SCHOLL qui avait été envoyé en tant qu'infirmier sur le front de l'est y avait assisté à des massacres perpétrés sur les populations par l'armée allemande. Eprise d'un lieutenant de la Wehrmacht, Fritz, le départ à son tour de ce dernier pour le front lui fera prendre davantage conscience du danger des orientations de leur Führer Adolf HITLER qu'elle avait tout d'abord admiré. Elle avait déjà été alertée par le fait que son frère Hans ait pu être condamné pour avoir "écouté" d'anciennes chansons considérées comme contraires à l'esprit nazi. Au printemps 1942, libérée de ses obligations à la BDM où elle donnait de son temps avec d'autres jeunes filles, elle apprendra l'exécution de 300 000 Juifs et se décidera à choisir une voie différente de celle qu'elle suivait auparavant, lorsqu'elle ignorait de tels massacres. Profondément croyante et convaincue avec son frère Hans qu'on racontait n'importe quoi aux Allemands sur ce qu'il se passait à l'est en février 1943 face aux Russes, ayant appris les revers que les troupes allemandes avaient subi devant Stalingrad, la jeune Sophie se décidera à tenter de convaincre les autres en distribuant dans plusieurs villes des tracts qu'elle avait conçus avec son frère. Mais, à l'université de Munich où elle suivait des études de biologie, elle sera repérée par un gardien très impliqué dans les théories nazies et elle reconnaîtra rapidement en être l'auteure. Arrêtée puis jugée par l'horrible Roland FREISLER, du Tribunal du peuple, elle sera immédiatement condamnée à mort avec son frère Hans et un ami appartenant au réseau de "La rose blanche" qu'ils avaient créé après un simulacre de procès qui ne durera que trois heures. Avant de mourir, elle ne reverra pas son fiancé Fritz blessé sur le front de l'est qui avait été hospitalisé.
Un extrait de film vu sur la chaîne ARTE revient sur cette jeune héroïne et son combat méritoire.
votre commentaire -
Par decala le 2 Janvier 2020 à 17:58
Saviez-vous que certains des concepts nazis remontaient au XIXème siècle ? Probablement pas et pourtant ! Dans un article du média GEO paru récemment, les idées dérangées qui ont causé plus de cinquante millions de morts (soixante avec l'implication nippone) lors de la guerre de 1939-45 ne sont effectivement pas toutes nées dans le cerveau d’un ancien petit caporal autrichien. Car depuis la naissance du IIe Reich en janvier 1871, au lendemain d'une première guerre ayant opposé Allemands et Français, un mouvement mêlant racisme, pangermanisme et ensuite (en 1918) esprit de revanche préparait l’arrivée d’un Adolf HITLER.
La doctrine que ce dernier défendait au travers de son Mein Kampf est même l’émanation d’un puissant mouvement, celui d'une pensée dite völkisch ou pensée populaire, Volk signifiant peuple, un populisme de droite imprégné de racisme, qui est né au moment où, paradoxalement, l’Empire allemand était triomphant. En janvier 1871, dans la galerie des Glaces du château de Versailles, avec ce IIè Reich proclamé par le chancelier Bismarck aux dépens de la France vaincue de Napoléon III, tout portait pourtant à l’enthousiasme. Le vieux roi Guillaume Ier de Prusse venait d’être proclamé empereur allemand, notre pays venait de perdre l'Alsace et la Lorraine et le chancelier BISMARCK brûlait déjà, à l'époque, du désir de s'affranchir des préceptes de Rome en termes de chrétienté. On rêvait donc déjà d’un IIIe Reich mythique et mystique, à l’image du prestigieux Saint-Empire du Moyen Age, où, avec une élite représentant la volonté d’un courant populaire enraciné dans sa terre, une collectivité étroitement unie remplacerait une société jugée trop libérale. Prospère au plan économique, ce IIè Reich était moralement malade et pire, il donne le sentiment d'être frustré et de ne pas être reconnu comme la grande puissance qu'il brûlait d'être. Ce qu'il sera encore un peu plus après les retombées d'un premier krach boursier survenu en Autriche. Mais, si la race allemande a dégénéré, quelqu’un en était alors le premier responsable, et c'est ce serpent qui rongeait les racines de l’arbre du Volk, et qui empêcherait sa croissance naturelle et spontanée. Or, ce serpent, qu'on se le dise, c’était déjà le juif. Nantie de ses tous tout derniers succès, précisons que l'Allemagne avait attiré beaucoup de migrants et forts de leurs nouveaux droits civiques, les Juifs s'y étaient lancés, excellant même dans ce domaine, dans des activités comme le journalisme, le commerce et la finance. Un krach boursier quasi inconnu de nos jours, venu de la bourse de Vienne en Autriche, sera effectivement l'un des moteurs de la Grande Dépression de cette fin du XIXème qui s'étendra sur toute la planète entraînant une vague d'antisémitisme. Cette vague connaîtra même un essor en liaison avec des relents d'anticapitalisme. Et, pour obtenir un changement, il suffisait dans l'esprit étroit de certains, et afin de régénérer cette Allemagne qui n'était pas au rang où elle aurait dû être, d’en chasser les juifs.
Beaucoup y songeaient déjà avant le début de la guerre de 1914 créant autour d'eux des cercles de pensée qui affirmeront très vite leur foi dans des cultes germaniques où l'on se plaisait à admirer des chevaliers teutoniques disposant d'un profil émérite de guerrier. Comme Guido von LIST (photo ci-dessus). Perçus au travers de prismes antisémites qui s'inspirent également de principes païens et antilibéraux, ces théories s'appuient aussi sur un pangermanisme exacerbé. Ainsi, en 1875, lors d'une excursion avec des amis à proximité des ruines d'une ancienne ville romaine, il leur fera célébrer, à leur insu, le 1 500ème anniversaire d'une défaite romaine face à des tribus germaniques. La diffusion de ses idées rencontrant un lectorat important dans la Vienne du début du XXème siècle lui vaudra de rencontrer des gens comme Ernst LAUTERER travaillant aussi étroitement avec un certain Dietrich ECKART, l'un des fondateurs en Bavière de l'Ordre de THULE et du NSDAP. L'extrait vidéo ci-dessous évoque ces contacts d'ECKART avec ces nouveaux nazis de l'an II qui propulseront HITLER au pouvoir.
votre commentaire -
Par decala le 27 Décembre 2019 à 07:35
Ces dernières années, plusieurs groupes comme Deutsche Bank, Allianz, Dresdner Bank, Commerzbank, Daimler Benz ou Volkswagen ont accepté de lever le voile sur leurs activités durant le nazisme, acceptant même de financer certains travaux de recherches menés par les historiens. Sans doute le temps était-il venu de sortir les cadavres encombrants de placards où ils avaient été dissimulés trop longtemps !
Le roi de la pizza surgelée made in Germany, aujourd'hui huitième fortune d'Allemagne, devenu n° 2 de la pizza en France, August OETKER, le fils du Dr. OETKER, Rudolf-August (photo ci-contre), un ancien Waffen SS décédé tranquillement en 2007, a reconnu posséder dans sa collection d'art quatre oeuvres qui proviendraient de la spoliation de Juifs par les nazis. Il aurait été difficile à l'héritier de cet ancien nazi de continuer à les cacher plus longtemps, celles-ci ayant été exposées à Toulouse dans une fondation en 2016, sans que ladite fondation BEMBERG ait entrepris de sonder le lourd profil de son exposant, ce qui est bien regrettable. Un fait qui n'a surpris personne des deux côtés du Rhin, la famille OETKER n'ayant jamais caché les liens qu'elle avait noués avec le Troisième Reich. Chacun savait que la société était même l'un des fournisseurs de la Wehrmacht en vivres et en munitions. Rudolf-August s'illustrera même à Dachau, un camp où il occupait des fonctions d'officier responsable du gazage des juifs. C'est un historien, Andreas WIRSCHING, de l'Université de Munich (sud) co-auteur d'un livre Dr. Oetker et le national-socialisme, histoire d'une entreprise familiale, qui a attiré l'attention sur le groupe et les compromissions de papa OEKTER avec HITLER ! Car le passé de l'homme était soigneusement effacé, ce que confirment les multiples articles consacrés ces dernières années au groupe. Il valait mieux que l'on ne sache pas qui était ce Dr. OETKER au très lourd passé. Il aura donc fallu attendre le décès du patriarche à 89 ans, en 2007, pour que l'on accepte enfin de faire table rase du passé, avec, semble-t-il l'accord du vieux nazi, a confié Richard OEKTER à l'hebdomadaire Die Zeit. Le vieil OETKER n'aura donc jamais été inquiété, malgré la dénazification entreprise après la guerre et après avoir été arrêté en 1945 par les forces britanniques, il se défendra en disant qu'il avait été influencé par son beau-père Richard KASELOWSKY, un proche de Heinrich HIMMLER ! Un mensonge qui passera comme une lettre à la poste malgré ses crimes contre l'humanité perpétrés à Dachau et le fait qu'il ait utilisé comme quelques autres de la main d'oeuvre déportée pour faire tourner ses usines !
votre commentaire -
Par decala le 23 Décembre 2019 à 10:01
Prémisses d'une guerre voulue depuis la publication de Mein Kampf par Adolf HITLER et les nazis à la fin des années vingt, les étapes successives des prétentions territoriales d'un illuminé qui, une fois arrivé au pouvoir, tentera d'arracher successivement à l'Angleterre et à la France un consentement quant à un remaniement des dispositions du traité de Versailles de 1922. Avant que l'on en arrive à un embrasement général après un prétendu attentat commis par de faux Polonais à l'émetteur de la radio de Gleiwitz à la frontière polonaise. Ne fallait-il pas faire croire que l'agresseur avait d'abord été agressé et qu'il était donc légitime qu'il réplique ! Ce qu'il ne tardera pas à faire aux premières heures de l'aube du jour suivant déjà finement préparé !
Les cartes proposées par cet extrait vidéo montrent quelle aura été la progression des revendications hitlériennes entre 1935 et septembre 1939. Comment aussi le "Führer" aura réussi à endormir des politiciens naïfs comme CHAMBERLAIN ou quelques autres ! Malgré les quelques excès de dictateurs d'opérette relevés actuellement ça et là, prions pour que cela ne se reproduise pas !
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique