• Patrizia et son amour pour les sous... histoire d'une vendetta fatale

    8h30 du matin en ce 27 mars 1995... Le milliardaire Maurizio GUCCI, héritier de la célèbre maison de mode italienne GUCCI griffée du double G qui avait été évincé dix-huit mois auparavant par INVEST CORP, un investisseur arabe auquel il avait vendu une partie de son affaire, était abattu en plein cœur de Milan alors qu’il s’apprêtait à gravir l’escalier menant à son bureau, via Palestro. Un endroit d'où il comptait rebâtir un nouvel empire. Atteint de trois balles, une quatrième tirée en pleine tête lui sera fatale. Maurizio GUCCI mort presque instantanément, son assassin prendra aussitôt la fuite dans un véhicule piloté par un complice. Le gardien de l'immeuble qui avait pu échapper à la fusillade et aux deux balles qui lui étaient destinées deviendra un témoin essentiel lors de la reconstitution.

    Patrizia et son amour pour les sous... histoire d'une vendetta fataleAprès une longue enquête riche en rebondissements, et le fait que l'on ait d'abord cru à un acte maffieux, malgré l'amateurisme du tueur, la maffia opérant d'habitude avec la plus grande discrétion, les enquêteurs avaient dû rechercher d'autres pistes car toute l'Italie voulait savoir qui avait tué Maurizio GUCCI. Mais la mort de l’entrepreneur n’était pas liée à des rivalités qui l'avaient longtemps opposé au clan GUCCI et à une possible vendetta familiale, ni à des affaires internationales douteuses, ni encore à son départ de l'empire GUCCI. Elle avait tout simplement été ourdie par son ex-femme Patrizia (photographiée au moment où elle faisait encore tourner toutes les têtes), une diva égocentrique dont la soif d'argent était impossible à satisfaire. Jalouse de la nouvelle petite amie de Maurizio, une certaine Paola FRANCHI, elle était obsédée par le besoin de prendre sa revanche. Après leur mariage célébré en 1972, l’union de Patrizia et Maurizio avait en effet volé en éclats douze ans plus tard et leur divorce prononcé en novembre 1994, au moment où Maurizio envisageait de se remarier avec Paola, bien plus jeune qu'elle. D'origine modeste et d'une ambition démesurée, Patrizia avait-elle eu les dents trop longues, navrée d'avoir dû effacer de sa carte de visite le nom prestigieux de GUCCI ? C'est d'autant plus vraisemblable qu'après leur mariage, en parfaite femme fatale, elle avait réussi à faire de Maurizio un véritable loup au grand dam de son cousin Paolo GUCCI qui devra finalement abdiquer. Mais ce divorce aura aussi d'autres conséquences pécuniaires pour l'ex-épouse GUCCI et notamment une baisse de la pension qu'elle percevait depuis 1985 après quelques années difficiles pour la firme et des pertes conséquentes. Privée de l'espoir de rester une GUCCI malgré son divorce avec Maurizio, elle réagira très mal lorsqu'elle apprendra qu'il s'était défait de son empire en revendant la totalité de ses parts et elle projettera de lui donner une leçon.

    Ce qu'elle fera en se mettant en quête de tueurs susceptibles de pouvoir éliminer l'ancien homme de sa vie et leur avoir versé des acomptes. Un meurtre commis de sang froid à Milan en plein jour, ça n'arrive pas fréquemment ! Après avoir récupéré l'appartement et sauvegardé les intérêts des deux filles qu'elle avait eues avec Maurizio, une maladresse de l'un de ceux qu'elle avait recrutés pour le contrat, un certain SAVIONI, portier de nuit de son état, la fera repérer. Accusée d'avoir commandité le meurtre avec l'aide de plusieurs complices dont Giuseppina AURIEMMA l'ancienne voyante du couple GUCCI, Patrizia placée sur écoute et confondue en janvier 1997, elle sera condamnée l'année suivante à... 26 ans de prison, ce qu'elle aura du mal à admettre. Elle ira même jusqu'à évoquer la présence d'une tumeur au cerveau qui l'aurait empêchée de planifier un tel assassinat faute d'être en possession de toutes ses facultés puis ensuite elle parlera de la menace de tueurs qui l'auraient rançonnée ! L'inculpation de l'ex-femme vengeresse et ses allégations au tribunal, une affaire croustillante à souhait, fera la une de tous les médias. Libérée sous conditions en 2013 après avoir tenté de se suicider par pendaison avec un drap au tout début de sa peine et avoir été victime de crises de convulsion liées à son ancienne intervention au cerveau, elle révèlera sans rire qu'elle se sentait toujours comme une GUCCI. Peut-être la plus GUCCI de tous, cela après avoir été embauchée par le nouveau grand patron de GUCCI, un certain François-Henri PINAULT. Menant parallèlement à bien un projet sur lequel elle travaillait depuis plusieurs années et qui a donné lieu à Au nom de Gucci un livre publié chez Michel Lafon, elle y raconte la folle histoire d’Aldo GUCCI, ce génial entrepreneur italien qui, au sortir de la seconde guerre mondiale, avait fait d’une enseigne familiale de Florence une griffe mondiale synonyme d’élégance et de luxe. Juste avant que GUCCI devienne la propriété de son ancien conjoint qui ne semblait pas avoir l'étoffe suffisante pour diriger une telle affaire, ce qui était également l'opinion de ses cousins. Au dire de certains lecteurs, elle semble avoir trouvé avec l'écriture une activité épanouissante qui lui permettra, ce serait souhaitable, d'oublier ses travers.

    Aujourd'hui, après s'être donné de nouveaux moyens et avoir éloigné tous les GUCCI de sa direction, la société que dirigeait Maurizio a repris du poil de la bête au sein d'un congglomérat régnant sur le marché des produits de luxe. En 2011, la société PPR d'Henri-François PINAULT en a pris le contrôle total après avoir fusionné avec sa filiale GUCCI Group qui réunissait déjà les marques Gucci, Yves Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga, Boucheron et Alexander McQueen. Peut-être en donnant des regrets à l'ancienne femme fatale qu'était Patrizia BIANCHI-GUCCI qui aurait, paraît-il, retrouvé l'amour dans les bras d'un nouveau cavalier à défaut d'avoir conquis l'héritier des PINAULT.       

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  • Fiona ou une disparition inexpliquée...

    Ce meurtre d'enfant aura bouleversé le pays entier, d'autant que la petite Fiona BOURGEON n'avait que cinq ans. C'est même l'un des faits divers qui sera le moins passé inaperçu dans l'actualité macabre des dernières années car le visage si attachant de ce petit bout de chou avait ému la France entière. Le corps de cette enfant martyre disparue en mai 2013 à Clermont-Ferrand, que sa mère et son beau-père ont finalement reconnu avoir tuée après avoir nié être les auteurs de sa disparition, n'a pourtant toujours pas été retrouvé à l'heure qu'il est parce que le couple indigne ne se souvient plus de l'endroit où la pauvre gamine a été enterrée. Sa mère et son ex-compagnon, qui avaient fait croire à son enlèvement avant d'avouer sa mort, s'en sont bien tiré au terme d'un premier jugement qui restera dans les mémoires comme profondément entaché d'injustice. Il faut bien reconnaître que les faits, s'ils sont aujourd'hui connus, prêtent encore à beaucoup de réserve car la vérité ne semble toujours pas être apparue autour de la mort de la ravissante fillette.

    C'est le dimanche 12 mai 2013, vers 18H30, que Cécile BOURGEON avait signalé à la police la disparition de la fillette qui serait survenue au parc Montjuzet, une colline verdoyante qui domine la ville de Clermont-Ferrand. Enceinte de six mois, elle expliquera longtemps s'être assoupie avant de constater à son réveil que Fiona s'était volatilisée sous les yeux de son autre fille de deux ans, Eva. La thèse de l'enlèvement privilégiée, la jeune femme, larmoyante face aux caméras, lancera avec un certain talent un appel déchirant pour qu'on retrouve la fillette. Avant qu'avec son ami Berkane MAKHLOUF, les deux monstres, pressés par les policiers, ne reviennent quelques mois plus tard sur cette version. Car la vérité est édifiante. Le soir des faits, Cécile BOURGEON et son concubin auraient consommé alcool et stupéfiants avant de frapper la fillette et que celle-ci se mette à vomir. Couchée toute mouillée dans son lit après une douche froide punitive, la petite serait morte le lendemain. Quatre mois d'enquête conduiront à douter de la sincérité des déclarations du couple et au terme de celle-ci Cécile BOURGEON et Berkane MAKHLOUF seront interpellés et incarcérés à Perpignan (Pyrénées-orientales), où ils vivaient depuis l'été, ayant souhaité quitter Clermond-Ferrand où ils n'étaient plus en odeur de sainteté. Ce qui peut paraître compréhensible. Pire, on ne parviendra pas à faire dire aux deux accusés où ils avaient enterré le cadavre de la petite martyre. Malgré les investigations entreprises et les recherches menées trois jours durant en 2013 par plus d'une centaine d'intervenants, et de nombreuses autres tentatives son corps reste toujours introuvable plus de six ans après les faits. L'horrible mère confesse les coups et les gifles infligées par son compagnon à Fiona, les absences répétées à l'école pour masquer les hématomes et les traces de violences dissimulées avec des bandeaux ou du fond de teint sur le corps de l'enfant. Selon elle, Fiona aurait subi la veille du drame des coups plus violents que d'habitude et se serait relevée dans la nuit pour vomir et se plaindre de douleurs au ventre. Condamnés tous les deux à vingt ans de prison au terme d'un procès en février 2018, après avoir bénéficié de la clémence lors d'un premier procès Cécile BOURGEON a souhaité avoir recours à l’hypnose pour qu’on retrouve le corps de sa fille. « Notre cliente souhaitait simplement apporter une sépulture décente à sa fille, avaient justifié ses avocats, Gilles-Jean et Renaud PORTEJOIEOn ne peut la suspecter d’être dans une démarche utilitaire. Si on retrouve le corps, cela n’aura pas d’incidence sur le verdict. » Les deux condamnés ayant demandé un pourvoi en cassation, la Cour de Cassation a annulé le verdict du premier procès à la grande surprise de l'opinion et a ordonné la tenue d'un nouveau procès qui aura lieu cette année. 

    Fiona ou une disparition inexpliquée...Comble de l'ignominie et alors qu'un nouveau procès avait eu lieu début 2018, le Président de la Cour d'Appel du Puy-en-Velay commettra une bourde savamment exploitée par les défenseurs de l'affreuse mère. Pris sur le fait d'avoir échangé après les débats autour d'un verre avec la partie adverse, celui-ci oubliera de faire retranscrire sur le procès-verbal des débats le motif pour lequel les défenseurs de Cécile BOURGEON, prévenus de cette erreur, avaient demandé le renvoi du procès à une date ultérieure. Ce nouveau procès en appel qui devait se tenir fin 2019 aura finalement lieu, non en janvier mais en mai 2020 à Lyon, devant la Cour d’assises du Rhône motivée par la nouvelle grossesse de l'accusée qui a conduit le président de la cour à reporter l’audience. Une décision saluée par son avocat qui a su habilement exploiter toutes les failles du dossier. Bien que tous les goûts soient dans la nature, on se demanderait presque face à cette femme (ci-dessus) comment on peut arriver à vouloir faire un nouvel enfant à un pareil monstre, tant dans l'apparence qu'elle présente aujourd'hui que pour une femme capable de couvrir autant de brutalités !

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  • Heydrich, le nazi parfait : un fanatique dangereuxCet "homme au cœur de fer", pour reprendre le qualificatif qui lui avait été donné par Adolf HITLER, décrit comme un oiseau de proie au nez aquilin et aux hanches larges sanglées dans son uniforme noir, était considéré comme l'archétype du nazi parfait, capable d'agir sans état d'âme particulier. Ce qu'il avait déjà montré lorsqu'officier dans les services de renseignements de la Marine, il avait eu "une liaison" avec une femme qui lui vaudra d'en être exclu pour indignité parce qu'il aurait refusé de l'épouser après avoir abusé d'elle et lui avoir fait un enfant. Cette absence d'état d'âme d'un homme réputé être un tombeur sans foi ni loi, Reinhard HEYDRICH le démontrera très vite chez les nazis dès son adhésion en 1931, grimpant sans attendre les différents échelons de la hiérarchie en qualité de bras droit d'un autre épouvantail, le dénommé Heinrich HIMMLER. Ce fils d'un directeur de Conservatoire qui avait entrepris ensuite une carrière de chanteur d'opéra, avait été surnommé  "Le boucher de Prague" en raison de ses nombreuses exactions commises dans la capitale tchécoslovaque où il prendra ses fonctions en septembre 1941. Elevé dans un certain confort matériel et un haut niveau social, profondément patriotique et antisémite dès son plus jeune âge, HEYDRICH n'était cependant pas ouvertement idéologique comme il le deviendra un peu plus tard. Devenu chef de l’Office central de sécurité du Reich entre 1939 et 1942, ce criminel de guerre nazi au regard glaçant (photo ci-dessus) restera jusqu'à la fin mai 1942 l'un des hommes les plus redoutables du Troisième Reich, chargé notamment de la surveillance des territoires occupés à l'est. Il est toujours considéré comme l’une des têtes pensantes de l’élimination des juifs d’Europe, la Shoah.

    Reinhard Heydrich, l'horrible Reichsprotektor de Bohême-MoravieL'homme excellera dans la fabrication de fausses preuves justifiant les interventions qu'il projetait. La GESTAPO créée par GOERING deviendra sous ses ordres une véritable institution faisant régner la terreur. Alors qu'il n'avait lors de sa prise de fonctions aucune expérience en la matière pour ce qui est du renseignement. D'abord spécialisé dans le fichage de ceux que les nazis assimilaient à des contrevenants ou qui étaient gênants, il restera pourtant à la tête du service de renseignement nazi l'un des acteurs essentiels de l'assassinat des dirigeants S.A durant la Nuit des Longs Couteaux de 1934 et celui qui aura organisé avec l'un de ses hommes de main, un certain NAUJOCKS, la fausse attaque de l'émetteur radio de Gleiwitz en Silésie le 31 août 1939 imputée à de faux résistants polonais qui étaient en fait des SS revêtus de l'uniforme polonais et qui tireront sur des déportés lesquels, sacrifiés, seront ensuite une fois morts habilement travestis en opérateurs radio allemands ! Une opération de dupes permettant aux nazis de déclarer la guerre aux Polonais et d'envahir leur pays le 1er septembre 1939 aux aurores. On prête également à HEYDRICH entre plusieurs autres mauvais coups et une implication remarquée dans la Nuit de Cristal de novembre 1938 l'assassinat d'Erich KLAUSENER, le directeur de l'Action Catholique, fonctionnaire au ministère des Transports, qui s'était opposé aux nazis lorsqu'il était directeur de la police au ministère de l'Intérieur prussien. En 1941, en parfait fayot de son Führer, il s'illustrera durant l'été pendant l'offensive menée par les troupes allemandes contre les Russes de STALINE mais l'avion dans lequel il avait pris place s'écrasera derrière les lignes ennemies. HIMMLER inquiet à l'idée de perdre l'un de ses brillants adjoints, déléguera les Einsatzgruppen pour le localiser en territoire russe et ils le récupèreront. Son action considérée comme héroïque par HITLER lui vaudra d'être décoré de la croix de fer 1ère classe.

    Heydrich, nazi parfait ou fanatique dangereux ?Deux opposants : Jan KUBIS et Jozef GABCIK, l'un Tchèque et l'autre Slovaque, seront cependant choisis dès 1941 au péril de leur vie par les services secrets britanniques et le gouvernement tchécoslovaque de BENES en exil à Londres en vue de l'élimination de Reinhard HEYDRICH, devenu à la fin du printemps 1942 l'un des principaux organisateurs de la solution finale et du massacre de centaines de milliers de juifs. Cette opération entreprise le 27 mai 1942, reste l'un des plus hauts faits d'arme de la guerre et cet acte symbolique sera le premier grand coup porté à la toute-puissance nazie. Sans que l'on ait su au moment où elle avait été décidée ce que HEYDRICH, depuis la réunion au sommet de Wannsee, s'apprêtait à faire aux Juifs. KUBIS et GABCIK, les deux hommes parfaitement renseignés par leurs camarades de la résistance tchèque savaient que HEYDRICH faisait régulièrement le trajet dans sa Mercédès, sans escorte, du château de Panenské Brezany jusqu’au siège de la Gestapo situé dans le centre de Prague. L'attentat manquera cependant de capoter (photo de reconstitution ci-dessus), le dignitaire nazi n'ayant été que blessé par l'explosion d'une grenade, mais ses blessures s'étant infectées, il mourra quelques jours plus tard d'une septicémie.  Il se pourrait d'après certains chercheurs que de la toxine botulique ait pu être fixée sur la grenade qui a été jetée dans la voiture d'HEYDRICH. Et cette toxine serait la cause de l'infection qui aurait provoqué la septicémie fatale au Reichsprotektor de Bohême-Moravie. La ville de Prague sera quadrillée après l'attentat, des appels à la dénonciation lancés et des récompenses seront promises à ceux qui aideraient à capturer les auteurs. En représailles, de nouveaux otages seront fusillés. Le 10 juin, le village de Lidice, soupçonné d’avoir abrité les deux Tchèques sera encerclé par les hommes de la Schutzpolizei, une unité originaire de la ville natale de HEYDRICH et 173 des hommes du village seront exécutés, les femmes et les enfants déportés à Mauthausen, toutes les maisons rasées. Le 18 juin, arrêtés dans l'église Saint-Cyrille-et-Méthode de Prague où ils s'étaient longtemps cachés dans la crypte, les deux auteurs seront décapités et les têtes de Jan KUBIS et Josef GABCIK resteront en évidence dans des bocaux entreposés à la morgue locale jusqu’en avril 1945 avant de disparaître, bien que ces deux hommes soient restés des héros et les symboles de la liberté. Ce serait leur compagnon d'armes Karel CURDA qui les aurait trahis. Appâté par une récompense de 5 millions de couronnes, il révélera à la Gestapo l'endroit où ils se cachaient. Ce qui contribuera à faire arrêter plusieurs dizaines de résistants tchèques. En 1945, deux autres hommes s'inspireront de ce premier attentat à la toute puissance nazie : Vladimír BLAZKA et Alois BAUER qui s'illustreront en tuant un autre dignitaire du Troisième Reich : August GOLZER, un fait héroïque dont on parlera moins.

    HEYDRICH avait précédemment travaillé en qualité d'officier au sein de la section politique des services de renseignements de la marine à Kiel (1930) en étroite collaboration avec Wilhelm CANARIS, le futur amiral et chef de l’Abwehr, le service de contre-espionnage militaire allemand. Un CANARIS qui deviendra d'ailleurs dès 1938 l'un de ses opposants, mettant un terme à leurs relations amicales, ce qui lui sera préjudiciable car HEYDRICH bénéficiait d'une certaine aura chez les proches d'HITLER. Certaines mauvaises langues affirment qu’HEYDRICH aurait été assassiné car il connaissait trop de secrets sur le Führer, une théorie difficilement compatible avec l'attentat organisé en Grande-Bretagne. N’oublions pas non plus que son propre fils, Klaus, mourra étrangement un an après son père le 24 octobre 1943 lors d’un « accident de la route ».

    Le film qui suit revient sur cette élimination survenue à Prague en mai 1942 et sur cette opération anthropoïde. 

     

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  • L'O.A.S et des attentats qui auront marqué l'opinion

    L'O.A.S et des attentats qui auront marqué l'opinion

    C'était un 7 Février et peu de ceux qui ont traversé cette époque et l'année 1962 l'ont oublié car cet attentat de l'O.A.S était particulièrement horrible. Créée en février 1961 par Jean-Jacques SUSINI et Pierre LAGAILLARDE pour défendre la présence française en Algérie, l'Organisation de l'Armée Secrète (O.A.S) a, il est vrai longtemps illustré le terrorisme dans ce qu'il a de plus effrayant et bien avant que survienne le climat que nous avons à supporter actuellement. Aujourd'hui, il reste des images de ce 7 février, comme celle de la petite Delphine RENARD (ci-dessus). Agée d'un peu plus de quatre ans, la fillette sera profondément mutilée dans l'appartement qu'elle occupait à Boulogne-Billancourt avec ses parents par l'explosion d'une charge de plastic, alors que la bombe visait son voisin le ministre André MALRAUX et l'appartement qu'il louait chez les parents de la petite. Mais le ministre s'était absenté au moment de la déflagration, certains prétendant qu'il avait été informé de ce qui l'attendait. Quand son père ramassera sa fillette, son visage est en sang, ses yeux criblés d’éclats ; elle lui dira : Papa, j’ai des grains de sable dans les yeux et ces grains de sable-là vont bouleverser la France. Alors qu'elle jouait dans sa chambre et qu'elle s'apprêtait à gagner l'école maternelle ce 7 février 1962, des éclats de verre déchireront en effet l’œil droit de la fillette et son calvaire indignera une France bouleversée et profondément choquée par les images de cette gamine qui, après avoir perdu un œil en 1988 puis la vue quelques années plus tard, devra longtemps lutter et subir des opérations de chirurgie réparatrice aux Etats-Unis pour s'en sortir. Sans pour autant qu'André MALRAUX se manifeste auprès de sa famille, à laquelle il était pourtant lié d'amitié, ni qu'il se préoccupe de sa lutte pour la survie et de sa convalescence. Le premier hôpital sollicité ne souhaitant pas l'accueillir convaincu qu'elle allait mourir, Delphine sera dirigée vers l'Hôpital Cochin où des chirurgiens lui sauveront la vie mais sans pouvoir entreprendre d'interventions de chirurgie réparatrice, faute de moyens. 

    1962, l'Algérie et l'O.A.S... Des attentats qui auront marqué l'opinion !

    Une fois aveugle, elle devra apprendre le braille et l’utilisation d’un ordinateur avec un logiciel de synthèse vocale afin de pouvoir lire et écrire, mais tout cet apprentissage lui prendra beaucoup de temps. Delphine RENARD, après de brillantes études supérieures à Sciences-Po, avoir préparé l'ENA et avoir failli devenir critique d'art contemporain, est devenue psychanalyste et elle revenue depuis dans Tu choisiras la vie, un ouvrage sur le traumatisme qu'elle a subi enfant. Pourtant cette guerre d'Algérie cause indirecte de cette mutilation dont elle a été la victime ne l'a pas intéressée les premiers temps. Le fait d'être devenue non-voyante il y a une trentaine d'années, lui a donné le sentiment de vivre un second traumatisme, mais ce qui a été dur pour elle aura été de ressentir l'angoisse et le désespoir de ses parents au fur et à mesure des épreuves traversées. Sa mère ne s'en remettra jamais. Elle dira que la condamnation le 7 avril 1962 de l'un des responsables de l'OAS, elle la percevra comme une victoire personnelle. Elle dit aussi se sentir particulièrement redevable envers les neuf personnes massacrées par la police de PAPON au métro Charonne, le 8 février 1962, alors qu’ils manifestaient pour la paix en Algérie et clamaient leur indignation contre les méthodes de l’OAS, au lendemain de l’attentat où elle avait été grièvement blessée. En revanche, elle sera choquée par le fait que d’anciens factieux et criminels de l’OAS titulaires de pensions aient pu être depuis cette horrible journée de février 1961 nommés ou promus dans l’Ordre national de la Légion d’honneur : Michel ALIBERT par Jacques CHIRAC en 2006 ; Gérard BAUDRY, Jean-François COLLIN et Hélie DENOIX de SAINT-MARC par Nicolas SARKOZY. Jean-François COLLIN qui s'acharnait à entretenir de la haine sera néanmoins exclu de l'ordre en 2013. Au vu de ces distinctions choquantes, il y a décidément des choses qu'on a du mal à comprendre.

    En janvier 2015, après l'attentat du Bataclan à Paris, elle se manifestera par une lettre que reproduit Mediapart où son émotion était visible. 

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