• Voici deux ans disparaissait Bernard Tapie

    Le 3 octobre 2021 disparaissait Bernard TAPIE décédé d'un cancer à l'estomac que l'homme d'affaires et ancien ministre avait affronté sans jamais croire qu'il devrait renoncer un jour. Et cela parfois au prix de terribles souffrances. Mais ce qui reste de lui aujourd'hui c'est ce parcours souvent critiqué qui, après lui avoir valu jusqu'en 1991 énormément de succès, lui sera fatal. Un reportage ci-dessous vient d'être réalisé qui montre quel aura été le cheminement de cet homme auquel rien ne résistait et qui, finalement, aura tout perdu pour n'avoir pas su, à un moment donné, dire stop et se contenter de ce qui lui était revenu dans une affaire où les chausse-trappes auront été nombreuses.

     

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  • Georg Reno, le bon tonton était un redoutable criminel nazi

    Georg Reno, le bon tonton criminel

    C'est sa nièce Mireille HORSINGA-RENNO (ci-contre) qui découvrira le passé de tortionnaire de son oncle, car le docteur Georg RENNO (ci-dessus) s'était bien gardé de crier sur les toits quelles avaient été ses fonctions exactes durant le Troisième Reich. Médecin strasbourgeois, il s'avèrera qu'il avait effectivement intégré un système monstrueux d'extermination mis en place par Adolf HITLER en 1938 sous le nom de programme T4. Rattrapé sous un faux nom après guerre, celui de Georg REINING qui lui avait permis de travailler pour le laboratoire pharmaceutique allemand Scheuring, il ne sera arrêté qu'en octobre 1961 avant d'être traduit en justice lors d'un procès en 1970, mais il sera déclaré médicalement inapte à pouvoir supporter des poursuites. Lors de son début de procès, il déclarera ne pas se sentir coupable. Il mourra finalement de sa belle mort à l'âge de 90 ans en 1997, non sans avoir tenté de dissimuler après coup à certains membres de sa famille, dont sa nièce strasbourgeoise Mireille, ce qu'avaient été ses responsabilités passées dans certaines exterminations et aussi le début de poursuites auxquelles il avait dû répondre. En Autriche où il exercera durant la guerre au château de Hatheim, on lui attribuera le décès de quelques 28 000 patients qu'il provoquera parfois en s'aidant de chambre à gaz. Il était d'ailleurs devenu l'un des experts « T4 » chargés de la sélection des malades retenus pour être gazés.

    Né lGeorg Reno, le bon tonton criminele 13 janvier 1907 à Strasbourg et ayant dû quitter l'Alsace après la fin du conflit de 1914-18, Georg RENNO a d'abord exercé à l'hôpital d'Heidelberg. Après avoir obtenu son doctorat en 1933 et intégré le NSDAP, il sera médecin assistant à l'hôpital de Leipzig-Dösen sous la direction de Hermann NITSCHE et en février 1940, il participera aux expériences de ce dernier en vue de développer une méthode discrète de mise à mort à l'aide de médicaments. Une soixantaine de patients y seront assassinés avec du Luminal. En mai 1940, celui qui était devenu le docteur RENNO deviendra le directeur adjoint du centre d'extermination autrichien de Hartheim qui fonctionnait en liaison avec le camp de Mauthausen. Une chambre à gaz et un four crématoire y avaient été édifiés. Le château abrite désormais un mémorial dédié aux milliers de personnes qui ont été assassinés par les nazis.

    Dans le reportage ci-dessous, Mireille HORSINGA-RENNO raconte dans quelles conditions elle aura découvert au début des années quatre-vingt-dix l'horrible dissimulation de son oncle allemand Georg au terme de recherches menées sur sa généalogie. Un homme qui demeurait à Bockenheim dans le Palatinat. Et cela près une dizaine d'années d'échanges durant lesquelles elle n'avait rien perçu. Certes, il n'avait rien de commun avec mon père, se souvient-elle, et il m'était même apparu comme un humaniste, mais je ne pensais pas que quelque chose pourrait ternir l'admiration que j'avais pour cet homme. Malgré des propos négationnistes qu'il avait tenu sur l'existence des chambres à gaz. Elle aura du mal à encaisser la vérité sur cet oncle monstrueux avec lequel elle n'avait commencé à échanger qu'à la fin des années quatre-vingt sans se douter qu'elle venait de faire la connaissance de l'un de ces criminels nazis restés célèbres pour leur contribution aux exterminations nazies. Ce docteur RENNO évoqué dans plusieurs ouvrages était-il cet oncle ou était-il un homonyme ? Et si c'était son oncle, c'était donc quelqu'un qui l'avait salie et qui avait du même coup sali son père. Elle parviendra néanmoins à retrouver un peu d'équilibre après s'être fait aider par une femme qui lui proposera une collaboration comme certains écrivains publics en proposent ce qui l'amènera à consacrer trois ouvrages à ces découvertes dont un est même devenu un succès de librairie publié en 2006 : Cher oncle Georg (doc ci-dessus) ! 

    Mireille HORSINGA-RENNO est décédée quant à elle en 2022.

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  • Johann Reichart le bourreau nazi

    On a du mal à savoir combien de têtes le bourreau nazi Johann REICHHART aura fait tomber mais, ce que l'on sait, c'est que l'homme savait être un virtuose de la chose puisqu'au cours de certaines journées de 1944, il arrivera à tuera vingt-cinq condamnés !

    Johann Reichhart le bourreau nazi

    Né à Munich et issu d'une famille de bourreaux professionnels, cet homme encore assez jeune avait pourtant été un temps contraint d'émigrer aux Pays-Bas pour y vendre des légumes et nourrir toute sa petite famille. Il valait mieux car en 1932, sous la République de Weimar on n'avait fait appel à ses talents de bourreau qu'à deux reprises ! Ayant senti le vent tourner et les exécutions s'enchaîner, il adhèrera au NSDAP en 1937. On lui prête d'avoir réalisé le plus grand nombre d'exécutions au monde : 3 165, dont 2 948 par guillotine et tout de même 2 873 rien que durant la Seconde Guerre mondiale avec une très nette augmentation des exécutions après l'attentat commis contre HITLER le 20 juillet 1944. Et cela en observant un certain cérémonial puisque REICHHART était très attaché à un strict respect du protocole d'exécution, s'habillant avec ses assistants avec un haut de forme et un noeud papillon noir. C'est lui qu'on chargera d'exécuter la jeune Sophie SCHOLL en 1943. Son expérience sera précieuse pour la justice américaine puisqu'il aurait enseigné la technique de la pendaison au sergent-chef John C. WOODS, devenu l’exécuteur officiel de l’armée américaine. Ce qui explique la mansuétude observée par les Américains à son égard. Il sera d'ailleurs chargé de surveiller la construction des potences à Nuremberg qui permettront à WOODS de pendre le 16 octobre 1946 les principaux criminels de guerre du procès de Nuremberg, assisté par Joseph MALTA et on le chargera d'exécuter lui-même 156 dignitaires nazis, ce qui ne manque pas de sel.

    Bien que les Américains aient continué à employer ses services jusqu'à fin mai 1946, il deviendra cependant assez vite un pestiféré, et une grande partie de ses biens lui seront confisqués, aucune pension de retraite ne lui étant versée. Ce qui le contraindra jusqu'à la fin de son existence à vivoter en effectuant des petits travaux. Il est décédé le 26 avril 1972.

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  • Hitler et sa vision du Droit...

    Hitler et sa vision du Droit...Voici un nouveau reportage qui montre quel aura été l'évolution du Droit en Allemagne, ou plutôt sa régression, après l'arrivée au pouvoir d'Adolf HITLER ! Une enquête évoquant aussi les différentes personnalités de ceux qui auront eu à élaborer de nouveaux textes censés répondre à l'attente de ce Führer intransigeant qu'était l'agité moustachu de Linz, comme celui que l'on présentait comme son dauphin, Rudolf HESS (ci-dessus). Il est donc d'autant plus compréhensible que l'on ait assisté à une démission progressive de certains Allemands qui avaient prévu de se destiner à l'exercice de magistrat et qui renonceront. Ce sera le cas de l'écrivain Sebastian HAFFNER qui, avant de s'orienter vers une carrière de journaliste, voulait devenir magistrat et qui choisira même de quitter l'Allemagne parce qu'il n'était pas désireux de contribuer à la perversion de ce qui existait en termes de Droit jusqu'à l'arrivée d'Adolf HITLER au pouvoir. Pour lui, la camaraderie privilégiée par les nazis annihilait la notion de responsabilité. En acceptant de participer à leurs formations, écrira t-il, nous acceptions de nous transformer, sinon en nazis, du moins en matériaux dont les nazis feraient ce qu'ils voulaient. D'autres comme l'avocat LITTEN (ci-dessus) dont HITLER gardait un très mauvais souvenir seront même arrêtés et déportés. Car, pour les nazis, le Droit était un enjeu majeur et il leur était nécessaire de pouvoir s'appuyer sur de nouveaux textes pour pouvoir encore mieux réprimer leurs opposants.

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