• L'horrible disparition d'Elodie Kulik

    L'horrible disparition d'Elodie KulikL'affaire avait fait grand bruit à Péronne et il avait fallu beaucoup de patience aux enquêteurs avant de pouvoir rattacher le meurtre de la jolie directrice d'agence bancaire de 24 ans à des assassins dont on avait eu qu'une maigre idée en écoutant la bande de l'appel au secours qu'avait lancé Elodie KULIK avant d'être violée et assassinée en cette nuit du 11 janvier 2002. Un appel glaçant envoyé aux pompiers d'Amiens qui ne permettra pas à ceux-ci d'intervenir faut de détails précis. Avant que le 12 janvier suivant on retrouve le corps en partie calciné d'Elodie à environ 6 km du lieu de l'accident et donc assez loin de son véhicule. La jeune femme semble avoir reçu les pires sévices au grand désespoir d'un père Jacky (ci-contre) qui se jurera de tout mettre en oeuvre pour que l'on retrouve les salauds qui avaient fait ça ! Très appréciée dans son entourage, il était difficile de comprendre quelles avaient pu être les motivations de l'assassin. Etait-ce l'acte d'un amoureux éconduit ou la conclusion d'une rencontre fortuite qui aurait mal tourné ? Au point que l'hypothèse d'un tueur en série sera longtemps sur toutes les lèvres poussant les gens à ne plus sortir le soir ! D'autant que, durant l'enquête, un autre corps de femme, celui d'une certaine Patricia LECLERCQ, sera retrouvé à une trentaine de kilomètres de là. Une découverte suivie de celui de Christelle retrouvé en août 2002.

    Rien ne sera laissé pourtant au hasard et puisqu'on avait pu isoler l'ADN de l'un des tueurs après avoir retrouvé le cadavre de la jeune femme, on essaiera de recueillir une concordance de cet ADN en prélevant celui des nombreuses personnes qu'elle fréquentait en Picardie mais sans que dans un premier temps on réussisse à trouver une concordance. On réussira aussi à savoir qu'Elodie KULIK après pris la route à 23h40 après un repas pris au restaurant avec un ami et que c'est à minuit 21 qu'elle avait tenté d'appeler au secours les pompiers d'Amiens alors qu'elle était encore dans sa voiture. Sur la bande d'enregistrement, les enquêteurs parviendront à localiser deux voix d'homme, visiblement les auteurs de l'homicide et d'un viol et qui tenteront de brûler le corps de la jeune femme après coup. Vérification faite, l'ADN retrouvé sur les lieux du crime restera inconnu. La seule chose que les enquêteurs réussiront à déterminer après avoir fait nettoyer la bande son de l'appel au secours sera que les auteurs de l'agression étaient des gars du coin que leur accent picard trahira. Mais après neuf années de recherches diverses, rien n'aboutira.

    L'horrible disparition d'Elodie KulikEn 2011, un jeune lieutenant-colonel travaillera sur cette affaire, il s’agit d’Emmanuel PHAM-HOAI. Il n’est pas habitué aux scènes de crime, mais il vient d’une famille de soignants. Il a également été biologiste et ses études le poussent à s’intéresser de très près aux techniques d’ADN. C’est en se documentant dans la bibliographie scientifique, qu’il découvrira qu’aux États-Unis, un violeur et tueur en série qui sévissait près de Los Angeles a été identifié par l’intermédiaire de l’ADN de son fils dans une affaire également complexe. Et ces recherches menées autour d'une IDN apparentée porteront leurs fruits permettant d'approcher les WIART, une famille qui avait perdu un certain Grégory décédé en 2003 (photo ci-contre) et qui sera finalement identifié comme étant l'auteur de l'assassinat d'Elodie KULIK. Grâce à la bande son de l'appel au secours de la jeune femme, les enquêteurs isoleront une seconde voix et après avoir étudié la personnalité de Grégory WIART et avoir procédé à quelques interpellations, ils parviendront à identifier cette voix comme étant celle d'un dénommé Willy BARDON, un copain de Grégory. A l'issue de sa garde à vue, il sera aussitôt mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et meurtre d'Elodie KULIK. Bien que BARDON ait nié être cette voix, l'ex-compagne de Grégory entendue par les enquêteurs leur confirmera l'avoir néanmoins reconnue sur la bande son.

    L'horrible disparition d'Elodie KulikQui aura tué la jeune femme ? Grégory WIART, Willy BARDON voire un troisième homme que l'on ne parviendra pas à identifier ? Bien que clamant son innocence, et condamné en première instance en décembre 2019 par les Assises du Nord, Willy BARDON (photo ci-contre) sera à nouveau condamné en appel à trente ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises du Nord en juin 2021 pour l'enlèvement, la séquestration, le viol et le meurtre d'Élodie KULIK. A l’annonce du verdict, il tentera de mettre fin à ses jours dans le box des accusés en avalant très rapidement le contenu d’une bouteille, sous les yeux d’un public, venu nombreux assister à l’audience. Ses avocats ne souhaiteront faire aucun commentaire sur cet incident. Après avoir été libéré de prison à la suite d'un recours déposé auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme en avril 2023, Willy BARDON a été assigné à résidence avec le port d'un bracelet électronique et il est donc en attendant une nouvelle décision toujours considéré comme présumé innocent.

     

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  • Patrice Alègre, l'homme qui aimait tuer les femmes

    Patrice Alègre, l'homme qui aimait tuer les femmesAvec Patrice ALEGRE on aura atteint les degrés de horreur et quasiment dépassé les barbaries commises à peu près à la même période par un certain Guy GEORGES. Sans doute parce qu'il aura éprouvé un plaisir intense à avoir fait durer les violences parfois pendant des heures avant que la mort de ses victimes survienne. Mais qui est-il ce tueur né le 20 juin 1968, fils d'un CRS et d'une coiffeuse, qui aura longtemps fait courir les enquêteurs avant d'être arrêté ? Une mère qui serait la responsable des déviances de son fils et des violences qu'il aura administrées à ses victimes se souvenant de celles dont il avait été le témoin lorsqu'il était enfant. Lors de son procès en février 2002 qui durera trois semaines, Patrice ALEGRE reconnaîtra avoir été violé lors d'une fugue à l'âge de treize ans par deux toxicomanes qui lui avaient proposé de la daube, et d'avoir pris conscience alors de ce que pouvait être la violence. Cela bien qu'il ait été le témoin des violences supportées par sa mère et prodiguées par un père violent. Confié à sa grand mère paternelle, il semble que c'est à ce moment-là qu'ALEGRE soit tombé dans la délinquance. C'est lors d'une fête foraine annuelle célébrée à Toulouse, qu'il commettra une première agression sexuelle sur la personne d'une collégienne, en tentant de l'étrangler. Mais on imaginait mal à l'issue de ce procès que l'affaire ALEGRE puisse rebondir une année plus tard mettant cette fois-ci en cause des personnalités médiatiques comme l'ancien journaliste et homme politique Dominique BAUDIS et même un procureur. Un rebondissement dû au témoignage tardif de deux prostituées, Fanny et Patrica et d'un travesti du nom de DJAMEL qui accuseront le tueur d'avoir assassiné une de leurs amies en 1992 et de maintes autres choses, voire d'avoir dissimulé des pièces à conviction qu'on ne retrouvera jamais. L'ancien maire de Toulouse aurait même, selon les deux prostituées, assisté à de soirées "spéciales" et commandité des meurtres. Avant de revenir quelques mois plus tard sur leurs aveux ce qui disculpera Dominique BAUDIS qui soupçonnera l'ancien directeur de la Dépêche BAYLET d'avoir monté toute cette affaire et uniquement avec le but de lui nuire.

    Patrice Alègre, l'homme qui aimait tuer les femmes

    C'est grâce à Emilie ESPES (Photo ci-contre) que l'on qualifiera longtemps de survivante que Patrice ALEGRE a pu être démasqué. Elle avait rencontré le tueur en série en 1997 à la terrasse d'un café à Toulouse et ils avaient décidé d'aller à un concert. Alors qu'il la raccompagnait et qu'elle s'était endormie dans sa voiture, ALEGRE avait commencé à la déshabiller avant qu'il tente de l'étrangler. Réveillée, elle tentera de résister à ses assauts avant de perdre connaissance. Consciente qu'elle allait mourir une fois revenue à elle, et décidée à s'interposer, ce sont des mots qui la sauveront. Parce qu'elle choisira de rassurer son agresseur en admettant que cela pouvait arriver à tout le monde, ce qui aura pour effet de faire redescendre la température et de calmer son agresseur. Patrice ALEGRE la ramènera chez lui et après une nuit de sommeil chez des relations du tueur, elle parviendra à s'extirper du piège et à gagner un hôpital où elle pourra se faire soigner et... après avoir parlé, d'abord à un ami, dire ce qui lui était arrivé. Après avoir déposé plainte, un ADN permettra aux enquêteurs de rattacher cette agression à celle commise sept ans plus tôt sur une certaine Laure MARTINET dont le dossier avait été classé. Parti de Toulouse, ALEGRE trouvera à se diriger vers l'Ariège où il commettra quelque temps plus tard en Juillet 1997 une nouvelle agression sur la personne de Mireille NORMAND. Laure MARTINET n'avait commis que l'imprudence de faire du stop après une sortie. Jusqu'à ce que s'arrête à sa hauteur la voiture de Patrice ALEGRE, un homme qui habitait à quelques mètres de l'endroit où vivait Laure. Il la violera et la tuera en l'étranglant. Un véritable acharnement. Mais l'ADN retrouvé ne permettra pas de connaître le nom d'un agresseur qui en était encore à son premier meurtre et qui parviendra à échapper aux recherches des policiers. Le père de la jeune femme, un chauffeur de taxi, ira jusqu'à proposer 300.000 francs pour qu'on aide les enquêteurs à avancer.

    Après avoir tué Mireille NORMAND, une fuite éperdue mènera ALEGRE jusqu'en Allemagne, avant qu'il gagne Paris et la région parisienne. C'est à Paris qu'il rencontrera Isabelle CHICHERIE à la gare Montparnasse. Isabelle l'hébergera avant, elle aussi, d'être tuée dans un appartement dévasté où avant d'être la proie des flammes, on avait tenté de maquiller ce qui avait pu s'y passer. Interpellé néanmoins, les enquêteurs amèneront le tueur à deviner pour quelles raisons il avait été arrêté. Il livrera alors des prénoms qui le trahiront évoquant aussi le meurtre d'une certaine Martine MATIAS commis en janvier 1997. Un homicide que les enquêteurs n'approfondiront pas préférant en rester à un suicide. Or, Martine MATIAS n'avait rien d'une suicidaire, c'était même une sportive de haut niveau qui n'aura rien à voir avec le portrait que dresseront les enquêteurs à sa famille ! Après dix mois d'enquête, les gendarmes chargés du dossier apprendront qu'il avait également tué une sixième femme du nom de Valérie TARIOTE dès 1989, bien avant Laure MARTINET. Une affaire que les autorités avaient tout d'abord close pensant là aussi à un suicide. Et cela alors que les scellés qui avaient été transmis par les enquêteurs contenaient des indices qui auraient permis d'appréhender dès 1989 Patrice ALEGRE et notamment ses empreintes. Ce serait pour une histoire de statistiques que le meurtre aurait été classé en suicide, on croit rêver ! A noter que c'est un nouveau système utilisé par les enquêteurs, le système Anacrim, qui sera utilisé pour comprendre et mieux cerner après coup la personnalité d'ALEGRE et de voir quel pouvait être son mode opératoire. Mais une fois seulement après que le toxicomane toulousain eut été confondu. Car il paraissait difficile à l'époque de considérer que ce tueur ait pu rester sans le besoin de tuer entre 1989 et 1997 ! Deux cents dossiers de disparitions et de meurtres inexpliqués seront ressortis par une brigade spécialisée. Avant qu'un arrêt pur et simple des recherches soit donné après le début de l'affaire d'Etat qu'était en train de devenir l'affaire ALEGRE, comme si on avait soudain craint que ces recherches puissent gêner les personnalités mises en cause.

    Emilie ESPES, la seule survivante, se donnera la mort en avril 2006. 

     

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  • Oskar Dirlewanger, le psychopathe pathologique

    Autre psychopathe dont le nom ne revient pourtant pas souvent : Oskar DIRLEWANGER. Devenu corps franc dès la fin de la guerre de 1914-18, il ne tardera pas à rejoindre le NSDAP et il fera même en 1923 partie des premières recrues avant de s'enrôler dans les S.A. Visage taillé à coups de serpe, yeux de fouine, handicapé par un bras quasiment paralysé l'homme n'avait rien d'extrêmement sympathique. Pire même, il terrorisait et après plusieurs délits il ne tardera pas à être l'auteur d'agressions sexuelles. Mentalement instable, violent, drogué et déjà alcoolique, nazi de la première heure, fou de guerre et revanchard, il violera à plusieurs reprises une bénévole de la Croix Rouge âgée de seulement 14 ans. Bénéficiant un peu plus tard de la protection de son supérieur hiérarchique au sein de la SS, il réussira souvent à éviter les sanctions. Protégé par les hauts fonctionnaires du régime, l'homme était réputé intouchable. Alcoolique et autoritaire, il exerçait une forte attraction sur ses hommes, lesquels le craignaient ou l'adulaient.

    La brigade dont il avait pris la tête commettra maints assassinats dans l'Est. Viols, tortures, pillages, massacres... la brigade Dirlewanger, formée selon le désir d'HIMMLER et constituée d'anciens repris de justice, avait effectivement carte blanche pour semer la terreur dans l'Europe de l'Est. En 1942, la brigade sera affectée en Biélorussie pour mener des opérations anti-partisans, et une fois de plus DIRLEWANGER sera fidèle à sa réputation. Cambrioleurs, bagarreurs ou meurtriers, soldats déserteurs ou policiers indisciplinés, ses hommes seront qualifiés dans certains rapports médicaux de débiles légers et même parfois de psychopathes. Le commando avait été engagé partout où la situation requérait des risque-tout particulièrement incisifs, ne craignant pas le danger, rapportera un observateur après-guerre. La brigade Dirlewanger appliquera des méthodes sans fioriture, celles utilisées pour la traque du gibier : battues, feux croisés, incendies de forêts entières, abattage systématique. Les chasseurs poseront même avec leurs trophées et des carcasses d'hommes et de femmes pendues et mutilées.

    En juin 1945, malgré un nom d'emprunt, il sera reconnu en Autriche par un ancien déporté et arrêté par les troupes françaises d'occupation stationnées en Autriche. Il serait mort autour des 5 et 7 juin 1945, dans un camp de prisonniers à Altshausen, où il aurait subi à son tour des mauvais traitements prodigués par des Polonais probablement désireux de se venger de ce tortionnaire.

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  •  Mein Kampf, c'était écrit !

    Lorsque les premières agressions d'Adolf HITLER se sont produites, certains de ceux qui avaient lu le programme du dictateur : Mein Kampf ont reconnu ce qui avait été annoncé dès 1925 et qui avait été contesté après coup par l'agité moustachu lui-même. Comme, par exemple, ce désir de terrasser la France cet ennemi héréditaire et de s'en prendre aux Juifs. C'est ce qui avait amené un éditeur, en France, du nom de SORLOT à publier dès 1935 une version française de ce livre qui trahissait son auteur. Au risque pour lui d'encourir un procès en bonne et due forme qui le privera assez rapidement de son droit de publier et qui amènera les autorités à intervenir pour que les exemplaires publiés soient aussitôt détruits.

    Mais voyons un peu ce reportage qui suit et sur les différentes étapes relevées autour de la publication de ce brulôt nazi !

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