• Les crimes de la WehrmachtCertains soldats de la Wehrmacht ont parfois été aux prises avec leur conscience et ont eu à faire face à des missions leur imposant de faire preuve de cruauté. Quelles qu'aient été leurs origines et leurs convictions ! Tout conflit apporte son lot d'inhumanité et, comme le confesse ce rescapé du front (ci-contre) « il y avait comme partout des gens qui ne respectaient rien, des parfaits salauds et il y en avait aussi chez nous ! ». Les historiens estiment aujourd'hui que ces parfaits salauds auront représenté 5% de l'ensemble des troupes allemandes. S'ils avaient été tous pris, il aurait manqué de la corde pour les pendre à Nuremberg car beaucoup étaient coupables de crimes contre l'humanité !

    Ce qui est intéressant dans le reportage qui suit dirigé par l'historien et journaliste Guido KNOPP et dû à la chaîne ARTE, c'est l'état d'âme de certains responsables de ces corps d'armée qui, emprisonnés en Grande-Bretagne à partir de l'été 1942, se trahissent en livrant leurs états d'âme. Et, face à ces 84 hauts dignitaires en captivité, le sentiment qu'en ont gardé ceux qui avaient à les affronter perdant au passage beaucoup de leurs proches. Il permet aussi de mieux mesurer quel aura été l'ascendant d'Adolf HITLER sur tous ces hommes qu'il aura lancés à l'assaut de pays voisins et quel auront été les regrets de certains d'entre eux face aux exactions commises. Notamment celles ayant été à l'origine de l'extermination de peuplades entières et de Juifs. Ce sera le cas de von CHOLTITZ, auquel Adolf HITLER avait demandé de brûler Paris avant de se rendre en août 1944 et qui reconnaîtra en détention en Angleterre avoir participé à l'élimination de Juifs à l'est.

      

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  • 1941... Face aux nazis, la résistance des sous-hommes

    « Les premiers jours nous avions l'impression de représenter une garde impériale, une sorte d'élite des temps modernes et nous savions pouvoir briser la résistance de l'Armée rouge. Nous avancions au cours de l'été 1941 sans nous poser la moindre question, même si nous savions combien les soldats russes étaient coriaces ! » Au terme des six premières semaines de combat, le Reich perdra 60 000 hommes et l'hiver russe précoce de 1941 aura raison des troupes allemandes. De l'avis des historiens, il semble que rien n'avait été suffisamment prévu pour équiper les troupes. Au point qu'il faudra parfois dévêtir ceux qui mourraient pour que ceux qui restaient vivants leur prennent manteaux, vestes et chaussures ! En mars 1942, presqu'un an plus tard, la Wehrmacht comptait déjà un million de morts et elle n'était plus que l'ombre d'elle-même.

    S'il avait fallu croire nombre de stratèges comme le maréchal KEITEL (hilare sur la photo ci-dessus), condamné à Nuremberg pour crimes contre l'humanité, cela aurait dû être une guerre éclair. Pourtant, en novembre d'après, sept mois plus tard avec l'assaut de Stalingrad, elle se heurtera à une résistance accrue des Soviétiques. Avant début février 1943 de devoir capituler à l'image de son glorieux maréchal PAULUS qui, quelques jours plus tôt, venait d'être distingué par son Führer. Certains de ceux qui en ont réchappé témoigneront, lors de confessions enregistrées à leur insu, de ce qu'ils ont traversé.

    Ce reportage d'ARTE est d'une violence inouïe.

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  • Dans quel état d'esprit les 17 millions de soldats de la Wehrmacht sont-ils entrés en guerre en septembre 1939 en Pologne avant de se lancer à la conquête des Pays-Bas, de la Belgique et de la France à partir en mai 1940 puis à celle de la Russie à l'été 1941 ? Et quel était celui d'anciens responsables des corps d'armée reclassés après la première guerre mondiale dans les services administratifs de la Reichswehr sous la République de Weimar après l'entrée en vigueur des dispositions du Traité de Versailles ? Sauf à prendre en considération le fait que la publication du brûlot Mein Kampf et l'occupation de la Ruhr par les Alliés en 1923 aient pu avoir une incidence dans la prise de conscience de certains de ces anciens hauts responsables frustrés de l'armée. Parmi ces hauts responsables, se trouvaient certes des officiers expérimentés, mais aussi des arrivistes qui rêvaient de revanche et incapables de s'opposer aux vues d'un dilettante comme Adolf HITLER. Un va-t-en-guerre qui, se méfiant de ses généraux, s'imposera dès l'automne 1939 comme chef suprême des armées au point de susciter assez rapidement un rejet de certains de ceux qu'il avait choisi de marginaliser.

    L'entrée en guerre de la WehrmachtOn en sait aujourd'hui un peu plus grâce aux enregistrements réalisés par les services secrets britanniques du MI 19 sur certains de ces hauts responsables emprisonnés dans un château près de Londres à partir de l'été 1942. Le reportage qui suit, dû à un travail de l'historien Sönke NEITZEL, apporte aussi d'autres éléments que ceux attribuant au seul Adolf HITLER la volonté de va-t-en-guerre qui lui a été prêtée dès 1935 et la réoccupation de la Ruhr par les vainqueurs de 1914-18. L'élite militaire espionnée à Trent Park s'y révèle sous un jour nouveau, révélant la véritable opinion des hauts responsables sur l'élite nazie proche d'HITLER et aussi sur certaines des éliminations entreprises. 

    Ce qui est clair dans ce reportage, c'est qu'à quelques exceptions près, tous les soldats de la Wehrmacht étaient pétris d'idéologie nazie et affichaient un certain antisémitisme. Comme le soldat HEINLEIN (ci-contre), enthousiastes, ils voulaient tous y aller, chacun désireux de devenir un petit héros et de faire de leur Allemagne une nation forte. 

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  • Hitler sur écoutePouvoir disposer de renseignements de première main a très vite constitué l'objectif des services secrets anglais du MI 19, et cela dès les premières arrestations de responsables allemands opérées à l'été 1942. Après tout, puisque la guerre n'était pas finie ! Les services secrets anglais du MI 19 qui avaient mis leurs prisonniers de guerre sur écoute dans les lieux mêmes où ils étaient emprisonnés à Trent Park, près de Londres, parviendront à tirer d'eux un maximum de révélations sur les projets nazis et sur ce qui avait conduit à de telles envies. L'historien Sönke NEITZEL (ci-contre) s'apercevra au cours de recherches que l'on avait conservé ces confessions, sans qu'aucune fioriture ni aucun embellissement n'aient été apportés à ces propos de militaires, se trouvant parfois emprisonnés avec d'autres officiers dont les opinions étaient contraires aux leurs.

    Il aura fallu que nous soyons vaincus pour enfin redevenir raisonnables. C'est la seule chose du Reich de mille ans qui durera au moins mille ans ! dira l'un d'eux particulièrement désabusé. Des confessions terrifiantes qui démontrent aussi que les atrocités commises durant la guerre ne l'ont pas seulement été par les SS mais aussi par la Wehrmacht ! Révélations que l'on ne portera à la connaissance des historiens qu'au tout début des années 2000 par souci de ne pas livrer dans un climat de guerre froide des éléments à charge aux uns et aux autres. Certaines d'entre elles sont reprises dans le corps des articles qui suivent et consacrés justement à cette Wehrmacht. Ce qui permettra à de très hauts responsables allemands d'éviter d'être passibles devant le tribunal de Nuremberg de la peine de mort pour participation en tant que soldats à des crimes contre l'humanité. C'est aussi de cette façon que les Britanniques apprendront de la bouche même de prisonniers illustres comme l'ancien commandant en chef du Paris occupé jusqu'en août 1944, von CHOLTITZ voire même d'opposants à Adolf HITLER, des informations de première main qu'ils sauront exploiter à partir de l'été 1942 jusqu'à la fin du conflit. Emprisonnés dans un cadre luxueux de trois manoirs, parfois conviés à des excursions pour que leur emprisonnement ne soit pas trop mal vécu. certains de ces responsables du Reich s'étaient laissés aller à quelques confessions, sans se douter qu'ils étaient régulièrement écoutés. Grâce notamment à des pièces truffées de micros ou de micros dissimulés dans les arbres le long des chemins de promenade empruntés quotidiennement par leurs hôtes prestigieux !

    Le reportage ci-dessous revient sur cet espionnage de dignitaires.

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