• Michel Lambin, l'autre tueur en série français

    Michel Lambin, l'autre tueur en série françaisIl est aujourd'hui avec des gens comme FOURNIRET, Guy GEORGES ou Francis HEAULME le routard du crime l'un des tueurs en série Français les plus connus ! Encore que le berger de Caussois, le nom qu'on lui a donné, ait développé lui des tendances cannibales. C'est son ex-compagne Nicole qui s’est mise récemment à table, si l’on peut dire, pour décrire la liste de ses crimes. Sans doute parce qu'elle se sent aujourd'hui plus en sécurité, ce qui n'était pas le cas entre 1986 et 2004. La première victime aura été « l'un de ses amis », puis le beau-frère de LAMBIN, Marcel, dont la tête, selon elle, « avait été tranchée avant d’être cuite à la cocotte-minute ». C’est là, l’aspect particulier du personnage, son goût pour la chair humaine, notamment avec une persillade: « Je sais que ça va paraître incroyable, avait-elle déclaré à la Cour, mais il bouffait des morceaux de ses victimes avec de l’ail et du persil, et il me disait que cela n’avait rien à voir avec la viande, que c’était d’une délicatesse ».

    Défendu en 2011 par l’actuel garde des Sceaux, Éric DUPOND-MORETTI et déjà condamné à 18 ans de réclusion pour un premier assassinat dans les Alpes-Maritimes, celui d'un repris de justice, Jean-Yves GUERREE, LAMBIN vient d'être renvoyé aux Assises d'Aix-en-Provence ce 13 avril 2021 pour deux autres de ses crimes commis voici tout juste vingt ans et non encore prescrits !  Ceux de Farid ERRACHDI et Jean-Félix LECA, qu'il avait hébergés dans sa ferme du Bayou (photo ci-dessus) avant de les tuer. GUERREE avait été retrouvé enterré sur le plateau de Caussols, sur les hauteurs de Grasse dans les Alpes-Maritimes, mais sans ses pieds. Le film qui suit donne un aperçu de ce que cette monstrueuse affaire aura été.

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  • Le choix difficile du Général Giraud...

    Le choix difficile du Général Giraud...

    C'est selon toute vraisemblance son choix de se maintenir quelques mois après son évasion d'Allemagne dans le camp de PETAIN et de Vichy et d'admettre des choix discutables comme les penchants antisémites des Pétainistes, du moins jusqu'à la fin 1942, qui aura été fatal au général GIRAUD que le Président ROOSEVELT (ci-dessus avec GIRAUD) préférait à de GAULLE. Un de GAULLE auquel ce dernier reprochait une mentalité de fasciste, pensant que c'était un opportuniste sans scrupules, un ambitieux au dernier degré, décidé à installer une dictature en France. Selon lui, le libérateur de la France aurait dit à GIRAUD que leur pays aurait besoin d'une révolution sanglante. ROOSEVELT confiera du reste à sa femme Eleanor, que de GAULLE était un soldat, un patriote certainement dévoué à son pays, mais en revanche, que c’était un politique et un sectaire et qu'il avait effectivement en lui tous les attributs d’un dictateur ».

    Déjà évadé au cours du premier conflit de 1914-18 après avoir été blessé et capturé, Henri GIRAUD avait, dès son plus jeune âge, voulu être soldat, sans doute pénétré d'un élan patriotique assez vif après la défaite de 1870. Il n'est donc pas surprenant qu'il ait été considéré comme un chef de guerre de tout premier plan et qu'il ait été auréolé d'une certaine notoriété. Fait prisonnier par les Allemands le 18 mai 1940 à Sedan, où il avait eu sous ses ordres un certain colonel de GAULLE, il était en effet parvenu à s'évader, au grand désespoir d'HITLER, qui avait refusé de la faire libérer à la demande du Maréchal PETAIN en 1941 et qui, selon lui, valait trente divisions. C'est du moins ce qu'il dira à Otto ABETZ un peu plus tard. Apprenant que GIRAUD s'était évadé, il entrera du reste dans une rage folle et tentera de le faire abattre en mettant même sa tête à prix. Car parvenir à s'évader de la forteresse de Königstein à proximité de Dresde où il était détenu en avril 1942, c'était impossible. Elle avait été bâtie au XVIe siècle sur un piton rocheux dominant la vallée de l’Elbe, et située en plus à huit cents kilomètres de la France. L’alerte aussitôt donnée dans toute l’Allemagne, les autres prisonniers consignés dans leurs quartiers, les lieux fouillés, on ne retrouvera qu’une lettre adressée au commandant de la place, le général GENTHE, qui aurait pu laisser penser à un suicide. Mais aucun corps au bas de la falaise de quarante mètres ne sera retrouvé. Une affaire à devenir fou. D’autant que le matin même de ce vendredi 17 avril 1942, GIRAUD, d’excellente humeur, papotait en allemand avec son geôlier comme tous les jours, à 9 h 45. Mais au moment de l'alerte, le fugitif était déjà loin. Certes, son évasion aurait pu échouer, même si elle n’avait rien d’improvisée. GIRAUD la méditait depuis des mois, n’acceptant pas la défaite et convaincu que la France devait se libérer, vaincre avec ses alliés, sur un pied d’égalité, l’hydre nazie. En ayant organisé une pareille évasion, le général de 63 ans avait le panache et l’offensive chevillés au cœur. Prisonnier modèle, avec d’autres officiers, il avait suivi des cours d’allemand, potassé sa syntaxe, bavardé chaque jour avec ses gardiens, lu le journal. La seule voie de sortie qui lui était apparue possible sera la plus dangereuse et ce sera la falaise. Une corde de plus de quarante mètres sera tressée avec les ficelles empaquetant les colis des prisonniers, jalousement conservées au fil des mois et renforcée par un câble de campagne enroulé par petits bouts dans le caoutchouc de boîtes de conserve truquées par la société Olida. GIRAUD héritera d’un camarade une gabardine beige sans signe distinctif, chipera un pantalon usagé à un jardinier allemand, achètera à un postier un indicateur des chemins de fer prévoyant les différents itinéraires de fuite possibles. Enfin, il recevra de son épouse le message convenu: "Denise fera sa première communion le 17 avril à 10 heures." Le jour dit, un quart d’heure après le passage de la patrouille allemande dans les jardins surplombant la falaise, et le traditionnel bavardage avec le lieutenant qui la commande, le général GIRAUD descendra au bout de la corde aidé par deux camarades, tandis que sept autres généraux surveilleront les alentours. En deux minutes, le fugitif parviendra en bas du piton rocheux, s’enfoncera dans les taillis, se déguisera en promeneur, chaussera des lunettes et se rasera les moustaches. Puis il se mettra en route gagnant la gare de Bad Schandau, à une quinzaine de kilomètres de la forteresse. À peine arrivé, un jeune homme l’abordera avec un "Morgen Heinrich". Un signal qu'il attendait de son guide, Roger GUERLACH, qui s'était muni de faux papiers au nom d’Heinrich GREINER, industriel alsacien, et d'une valise contenant les vêtements correspondant à cette identité. Une fois en zone libre, Henri GIRAUD filera à Lyon, embrassera sa famille et remerciera les officiers qui l’avaient aidé à s'évader. Le maréchal JUIN considérera d'ailleurs que cette évasion était un haut fait d'arme militaire !

    Le choix difficile du Général Giraud...

    Après avoir rallié les autorités de Vichy et accepté, après l'assassinat de DARLAN, de devenir à sa place Haut-Commissaire en Afrique Française et Commandant en chef des armées, les choses se gâteront pour le général GIRAUD. Car il ne faisait aucun doute que son évasion d'Allemagne gênait considérablement Vichy. Au point même qu'il lui avait été demandé de se rendre à nouveau aux Allemands pour apaiser la colère d'HITLER. Sans doute aussi parce qu'une incompréhension entre GIRAUD et LAVAL avait très vite surgi, GIRAUD étant persuadé que les Allemands étaient d'ores et déjà foutus ! Le général n'admettait pas non plus que l'on puisse se résigner à une quelconque collaboration et il était fermement décidé à repartir au combat. Ce sont probablement ces menaces qui pesaient sur lui, tant de Vichy et de LAVAL que de la Gestapo, qui feront que les Américains et ROOSEVELT tenteront de gagner le général à leur cause dès la fin 1942. Subissant des pressions, contraint de promettre qu'il ne tenterait rien contre PETAIN, et sans qu'il tienne ses engagements estimant qu'il avait été forcé de les souscrire, il deviendra avec de GAULLE et malgré ses divergences avec ce dernier, co-Président du Comité Français de Libération Nationale à l'été 1943. Et cela au terme de ce que l'on peut considérer comme une nouvelle évasion car rester alors en France aurait été suicidaire. C'est donc avec le secours de quelques hommes qu'il s'embarquera au Lavandou pour gagner l'Afrique, inquiet néanmoins de laisser derrière lui sa femme et ses enfants. Pour son petit-fils l'amiral Hervé GIRAUD, c'est la situation désespérée de la Tunisie qui précipitera son grand-père dans la bagarre avec un certain succès puisque le général GIRAUD y fera 250 000 prisonniers. Un épisode dont on ne parle hélas jamais. Mais avec de GAULLE les deux hommes ayant une vision totalement différente de ce qu'il convenait de mettre en place en France à la Libération, GIRAUD sera exclu de ce comité en novembre 1943 après avoir tenté de mener avec succès une opération de libération de la Corse en s'appuyant sur un groupe de résistants d'obédience communiste. Et cela alors qu'on l'avait mis en garde, cette opération ayant été préalablement jugée dangereuse. La Corse sera pourtant libérée en trois semaines et sera le premier département français à l'être sans le bain de sang prévu en septembre 1943. Mais de GAULLE réussira cependant à éliminer complètement le général GIRAUD le 9 avril 1944, quelques semaines avant le débarquement allié de Normandie.

    Ce qui est certain, c'est que le profil du général GIRAUD reste peu connu et que les historiens ne sont pas encore parvenus à avoir une explication claire sur ses agissements après son évasion d'Allemagne. A-t-il voulu en avril 1942 se rapprocher de PETAIN et de Vichy pour que les siens ne soient pas inquiétés ? C'est possible. Le 4 mai 1942, il avait effectivement assuré PETAIN ne pas aller à l'encontre de l'action de son gouvernement avant de se rapprocher d'une solution américaine. Cet engagement pris néanmoins sous la contrainte pèsera lourd dans le bilan puisque cette seule action englobe aussi des actes d'antisémitisme patents qui étaient déjà connus du général. La présence de DARLAN, le représentant de Vichy pèsera également lourd dans le passif que l'on pourrait reprocher au général GIRAUD, même en tenant compte du fait que l'émissaire de PETAIN ait trahi son camp sur la fin, juste avant d'être assassiné.

    Malgré un démarrage discutable, le film visible sur Youtube évoque ci-dessous assez largement son évasion rocambolesque de la forteresse de Königstein d'avril 1942.

     

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  •  16 juillet 1942...

    16 juillet 1942...

    4.051 enfants juifs sacrifiés qui seront déportés les uns après les autres ! En juillet 1942, le 16 du mois très exactement, voici quatre-vingt ans, avait lieu l'un des crimes contre l'humanité les plus horribles qui ait été perpétré par un certain René BOUSQUET (ci-contre) qu'il est impossible d'oublier, même encore aujourd'hui ! Rachel GEDINAK (photo en tête d'article) sera l'une des seules avec sa soeur, à pouvoir s'enfuir et à éviter la déportation et la mort ! Sans doute parce que leur mère avait entendu dire qu'il se préparait quelque chose de monstrueux et qu'elle avait pris la précaution d'envoyer aussitôt les deux gamines chez leurs grands parents ! Ce qui ne servira à rien puisque leur concierge indiquera aux policiers où les deux gamines s'étaient réfugiées. Malgré ses huit ans, voyant les gens aux fenêtres, elle comprendra que tous les Parisiens n'étaient pas d'accord avec ce qui se passait, contrairement à leur concierge. Sur le point de pouvoir s'enfuir par une issue de secours de La Bellevilloise un local de Belleville où elles avaient été emmenées, Rachel aura du mal à laisser leur mère. Il faudra que celle-ci la gifle violemment pour qu'elle comprenne ce qui les aurait attendues et qu'elle accepte avec sa soeur de la laisser en se donnant une chance. Les deux gamines apprendront après coup qu'elle avait été dirigée sur Drancy et toutes les deux elles la reverront de loin grâce à une paire de jumelles qu'elles avaient pu se procurer. Ce sera la dernière fois avant qu'elle parte pour Auschwitz pour y être exterminée.

    16 juillet 1942... Dès le 31 juillet, quatre premiers convois partiront pour un enfer anciennement polonais ! Combien d'enfants seront-ils à être confrontés à des séparations bouleversantes semblables à celle vécue par la toute jeune Rachel ? Combien ? Une véritable atrocité ! La petite Arlette (photo ci-contre) âgée de sept ans en juillet 942 se souviendra de son côté avoir été alertée par ce qui se mettait en branle dès l'année 1941 et le mois de mai où l'étau s'était resserré. Une première rafle y avait été organisée. Le père d'Arlette avait effectivement reçu cette année-là une convocation de se rendre au commissariat de la rue Beaubourg pour un examen de situation et sa mère lui avait intimé l'ordre de ne pas y aller, ce qu'il avait refusé de faire considérant qu'ils étaient tous dans la patrice des Droits de l'homme, le pays de Voltaire, qu'il n'avait rien à se reprocher et qu'il se devait d'obéir ! Finalement, ils s'y rendront tous les quatre ensemble et son père n'aura plus la possibilité de regagner son domicile. Ils le garderont en leur demandant même de leur rapporter quelques affaires. Et en juillet de l'année suivante, avec sa mère et sa soeur, Arlette aura cette fois droit au cauchemar du Vel d'Hiv ! 

    16 juillet 1942... C'est pour obtenir le poste de chef de la police française que l'ami de MITTERRAND acceptera en 1942 de livrer aux nazis 10 000 juifs de plus que ce qui avait été prévu lors des toutes premières négociations entreprises avec HEYDRICH qu'il avait chaleureusement accueilli (photo ci-dessus). Pour Serge KLARSFELD, il ne fait aucun doute que c'est BOUSQUET qui est l'auteur du processus final des rafles prévues entraînant LAVAL et PETAIN et rien que pour satisfaire ses envies de promotion ! Et c'est en cela qu'il a été considéré en 1993 comme auteur d'un crime contre l'humanité, crime dont il ne répondra jamais puisqu'il sera assassiné à son domicile ! Pour cacher aux Français l'étendue de l'horreur qui se prépare, LAVAL prendra la décision de livrer également les enfants aux nazis ! Alors que LAVAL, PETAIN et BOUSQUET avaient promis d'épargner les Juifs français ! Grâce à un fichier mis en place par un certain André TULARD, 4 500 policiers se prépareront donc le 16 juillet 1942 dès 4h30 du matin à arrêter près de 12 000 Juifs ! Les arrestations devront être menées tambour battant, sans paroles inutiles et les policiers accepter de se prêter à une rafle que n'avait pas voulu exécuter l'armée allemande ! Mais certains d'entre eux refuseront de se prêter à cette ignominie ou feront semblant de se conformer aux ordres reçus !

    Le film ci-dessous revient sur ce crime de la France vychiste ! 

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  • Robert Griesinger, l'histoire d'un nazi ordinaire

    Celui-là n'aura pas fait l'objet de recherches de Simon WISENTHAL et des KLARSFELD et son existence n'aura été relevée que grâce à des documents retrouvés dans un fauteuil lors de travaux de restauration entrepris aux Pays-Bas. Une liasse de papiers à croix gammée cachée dans le coussin, voilà le point de départ d'une enquête historique menée par Daniel LEE qui nous emmène sur les traces d’un nazi ordinaire du nom de Robert GRIESINGER. Un homme qui devait avoir éprouvé une sacrée méfiance pour dissimuler des documents avec l'espoir qu'on ne les retrouve pas rapidement. Comme le dit l'auteur de l'enquête menée, il lui fallait connaître ce qu'avait pu être un nazi ordinaire pour mieux comprendre comment le nazisme avait fonctionné dans son entier en Allemagne. Ce GRIESINGER dont il s'agit ici avait exercé comme avocat au Q.G de la Gestapo à Stuttgart, avant d’être nommé officier en Europe pour la Wehrmacht et devait donc avoir pas mal de choses à cacher, même à son plus proche entourage. Avec un passé familial assez précis du côté d'un père de ce nazi né à la Nouvelle-Orléans et d'une grand-mère américaine. L’histoire de la famille GRIESINGER propriétaire d’esclaves a donc sans doute affecté la façon d'évaluer les aspects raciaux. Déjà parce qu'au moment de l'enfance de cette grand-mère, au moins la moitié de ceux qui vivaient en Louisiane étaient attachés à ces aspects raciaux. A cette histoire se mêle donc aujourd'hui celle des enfants de ce nazi qui en savaient finalement très peu sur leur père, un père qui avait pratiqué l'escrime à l'adolescence, ce qui lui avait laissé cette cicatrice visible près du menton.

    Robert Griesinger, l'histoire d'un nazi ordinaire

    Historien spécialiste de la Shoah, Daniel LEE a été immédiatement saisi par cette trouvaille originale et il a décidé d'enquêter sur l'histoire qui se cachait derrière ces papiers dissimulés à même un fauteuil. Celle d'un officier SS Robert GRIESINGER, dont le nom et la photo figuraient sur les documents en reconstituant au passage ce qu'avait pu être son existence. Une enquête qui l'aura emmené visiter des maisons dans lesquelles GRIESINGER avait vécu, ainsi qu'aux endroits où l'on avait conservé une trace de ses interventions, et également chez les enfants survivants de l'homme, qui auront coopéré en ajoutant les souvenirs qu'ils avaient conservés de ce nazi parental.

    Si GRIESINGER était antisémite, il est peu probable pour l'enquêteur qu'il ait été dès janvier 1933 un des supporteurs d'HITLER. Ce qui l'a amené au nazisme et sa principale motivation étaient l'intérêt personnel qu'il pouvait tirer de son appartenance au NSDAP. Ayant obtenu son diplôme d'avocat, il a gravi les échelons de la fonction publique, et l'adhésion à une telle organisation nazie l'a aidé tout au long du chemin. Mais il y avait aussi de la conviction : il croyait à la théorie raciale et au militarisme ce qui suppose qu'il tolérait évidemment la cruauté employée par le régime et qu'il avait accepté l'entrée en vigueur des lois nazies sur les Juifs à Nuremberg en 1935. Conséquence familiale : lorsque GRIESINGER s'est marié, sa femme a rejoint la Sippengemeinschaft ou « communauté de parenté » et la même chose s'est produite avec leurs enfants quand ils sont nés et auxquels avait été enseignée cette haine des sous hommes. Lorsque la guerre a éclaté, il a servi dans la Wehrmacht plutôt que dans les SS sur les fronts occidental et oriental. Après avoir été grièvement blessé lors de la bataille de Kiev en Russie, il est devenu membre de l'administration d'occupation à Prague en Tchécoslovaquie, où il est mort - probablement par balle - à la fin de la guerre. Certes, GRIESINGER ne peut être directement lié à aucune atrocité et, en tant que personnage paresseux et plutôt stupide, à un acte cruel. Mais, comme Daniel LEE le précise, il était plus qu'un simple rouage de la machine nazie en tant qu'avocat de la police, travaillant au-dessus des cellules de la prison où des hommes et des femmes étaient régulièrement torturés pour qu'ils parlent. Plus tard, en poste à Prague, GRIESINGER aura été actif dans le programme de travail forcé, puisqu'il sélectionnera des Tchèques dans des usines pour les envoyer ensuite travailler en Allemagne. Les enfants affirmeront qu'ils ne savaient rien de l'appartenance SS de leur père et ils ne se souviendront seulement que des Noëls de la famille et des soins que leur père apportait au chien de la famille, ce qui était une obligation chez les nazis possédant des animaux. Le fauteuil bourré de messages à croix gammée cachés n'est qu'un symbole de la méfiance qui devait régner au sein de cette famille à laquelle il était peut-être préférable de cacher cette double vie étrange et dérangeante de fonctionnaire nazi.

    Lors d'une interview, Daniel LEE est revenu sur son enquête passionnante et l'écriture de ce livre sur ce nazi ordinaire.

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