• Ils ont été Compagnons de la Libération ! 

    On a dit qu'ils étaient les combattants de l'aube de l'espérance qui pointe et il est vrai qu'un juin 1940, ils ont été quelques-uns à rejoindre l'ordre des Compagnons de la Libération qui avait été créé par le général de GAULLE. Trois d'entre eux, qui sont eux aussi décédés depuis peu, ont fait partie de cette prodigieuse épopée ! Ils auront donc la chance de ne pas connaître la triste destinée de cette France pour laquelle ils avaient combattu en risquant leur vie et qui est en train de périr des affres d'une mauvaise gestion de la Macronie.

    Ils ont été Compagnons de la Libération !Daniel CORDIER (ci-contre) qui avait entendu le discours de PETAIN le 17 juin 1940 et qui réfugié dans sa chambre avait aussitôt sangloté avant de se reprendre, sera à 19 ans avec l'aviateur Claude RAOUL DUVAL et Hubert GERMAIN parmi les premiers à rejoindre le général de GAULLE à Londres. Un fait dont il se souviendra longtemps amusé par l'un des premiers encouragements du chef de la France Libre qui leur avait dit à leur arrivée à Londres : "Je ne vous féliciterai pas d'être venus, vous n'avez fait que votre devoir !" Pour CORDIER, il était évident que leur avenir à tous était avec ce général qui avait aussitôt répondu et dès le 18 juin à l'offre collaborationniste de PETAIN. Mais cette France libre était encore une sorte de coquille vide puisqu'elle ne regroupera que sept mille volontaires en juin 1940 et très peu de moyens ! Il aura un peu plus tard l'occasion de devenir le secrétaire particulier de Rex plus connu sous le nom de Jean MOULIN mais dont il ne connaîtra jamais l'identité ! Et pour cause ! Pour Daniel CORDIER, le fait que MOULIN ait pu être arrêté par les nazis était inimaginable car s'il y avait quelqu'un qui ne devait pas l'être c'était bien lui qui représentait de GAULLE sur le territoire français occupé.

    Pourtant, dès 1941, après avoir été formés et rompus à toutes les stratégies de combat, CORDIER, RAOUL-DUVAL et GERMAIN participeront chacun à leur manière aux combats en regagnant la France occupée ou en livrant une résistance acharnée hors du territoire français, comme Hubert GERMAIN aux côtés du Général KOENIG. Claude RAOUL-DUVAL qui s'était d'abord battu en Libye sera très vite parachuté en France, son avion ayant été abattu. Et fort heureusement, c'est son père qui le récupèrera lui évitant d'être lui aussi arrêté !

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  • L'affaire René Lucet... Suicide ou exécution ?

    L'affaire René Lucet... Suicide ou exécution ?

    Mort suspecte et suicide controversé, l'affaire ne sera jamais résolue et plus de quarante ans après la mort de René LUCET (ci-contre), l'une des têtes les plus en vue de l'administration marseillaise, les questions restent nombreuses. Rappelons que LUCET, 38 ans, père de deux jeunes enfants, dirigeait jusqu'au 4 mars 1982 l'une des caisses de la Sécurité Sociale les plus importantes du pays dans les Bouches-du-Rhône et qu'il venait d'être déchargé de ses fonctions par la nouvelle ministre socialiste de la Solidarité Nicole QUESTIAUX. On prêtait en effet au jeune encadrant des méthodes que certains jugeaient un peu trop musclées et qui avaient été dénoncées par la CGT voire la CFDT, méthodes qui auraient été jusqu'à provoquer ce renvoi. Le 10 février 1982, Nicole QUESTIAUX avait d'ailleurs annoncé à René LUCET qu'elle allait engager une procédure de suspension à son encontre, ce qui sera chose faite le 23, sans qu'il ait pu bénéficier des quinze jours de délai prévus par la convention pour s'organiser. Et c'est le 2 mars que la sentence était tombée, LUCET étant viré. Le lock-out décrété par le jeune patron de la C.P.A.M dans la nuit du 23 au 24 février avec le soutien de F.O et de quelques supporteurs avait-il été déterminant ? C'est probable.

    C'est sans doute ces méthodes un peu musclées et un suicide que l'on ne s'explique toujours pas, qui seraient à l'origine de versions accréditant une mort couplée à l'exécution d'une sorte de contrat. Mais un contrat honoré pour le compte de qui ? René LUCET était entré à la C.P.A.M. de Melun en 1963 à vingt ans en tant qu'employé et poursuivant parallèlement ses études de droit sanctionnées par une licence en droit, il avait occupé ensuite un poste de rédacteur juridique après avoir obtenu le diplôme du CNESS (Centre National d'Études de la Sécurité Sociale). Le 5 novembre 1979, il était devenu le directeur de la C.P.A.M des Bouches-du-Rhône, une caisse qui ne fonctionnait pas correctement et qu'il avait entrepris de réformer. Effectivement, avec 800 000 dossiers en souffrance et 3 500 employés, cette caisse posait problème depuis de nombreux mois. De l'avis d'un grand nombre de ceux qui l'auront côtoyé, René LUCET n’était pas un tendre, mais plutôt un homme à poigne qui ne laissait rien passer. Syndicalement très hostile à la CGT, il était très proche du syndicat FO, et aussi, a-t-on dit, du S.A.C local de DOCHIER (Service d'Action Civique) dirigé en haut lieu par des gens comme Charles PASQUA. Ce qui pourrait expliquer certaines autres petites choses. Assainissement des finances oblige, il avait d'ailleurs mis un terme à la délégation de service public dont avaient bénéficié plusieurs mutuelles liées à la CGT, lesquelles jusqu'alors bénéficiaient contre rétribution de passe-droit dans la gestion des dossiers. Il avait également procédé au licenciement de plusieurs délégués CGT considérés comme des fauteurs de troubles, ce qui avait provoqué aussitôt une levée de boucliers chez la centrale syndicale. Appartenant à un mouvement de droite, René LUCET s'était ensuite très vite trouvé montré du doigt. Regard perçant, cheveux noirs gominés, mâchoire carnassière, allure conquérante, costume gris à rayures bien coupé, LUCET se serait-il senti menacé par quelque chose qu'il avait choisi de ne pas révéler, même à ses proches ? On ne le saura jamais.

    L'affaire René Lucet... Suicide ou exécution ?

    Pour le journaliste Patrick PESNOT, ce suicide à deux balles aura fait couler beaucoup d'encre et il provoquera un véritable séisme politico-financier. Après avoir été débarqué la veille de ce 4 mars 1982, il aurait, selon son épouse, consulté de nombreux dossiers et aurait eu toutes les peines du monde à s’endormir… Jusqu’à ce fatidique petit matin. L'un de ceux que LUCET avait eu au téléphone le 3 au soir se souvient pourtant d'un homme qui ne paraissait pas du tout effondré par sa sanction et qui avait même blagué à propos de la ministre Nicole QUESTIAUX. Les deux hommes avaient prévu de se revoir le vendredi suivant. Il devait aller après coup chercher des cigarettes et des cartouches neuves seront effectivement retrouvées à son domicile, mais sans qu'aucun débit de tabac ne se souvienne l'avoir vu ce soir-là. Qu'avait-il donc fait dehors et qui avait-il vu avant de rentrer chez lui ? Le matin du drame, dans cette luxueuse villa du quartier Saint-Barnabé de Marseille, son épouse Françoise LUCET (ci-contre) revenant de la cuisine où elle était allée chercher un verre d’eau pour son mari, et qui attendra plus d'une demi heure avant d'appeler la Police, l'avait retrouvé inerte dans leur chambre à coucher. Il était couché sur leur lit en chien de fusil, le bras droit en arrière comme si la mort l'avait surpris dans son sommeil. « Venez vite, dira t-elle à l'un de ses quatre gardes du corps appelé au téléphone, je crois qu'il a fait une grosse bêtise ! Il était 6 heures 30 du matin et son époux aurait profité de son absence pour se donner la mort après s’être mis un oreiller contre le visage. René LUCET aurait paradoxalement tiré deux fois.

    Son épouse affirmera que le premier coup de feu avait fait un bruit sourd à la différence du second, plus bruyant. Les policiers venus une seconde fois sur les lieux un peu plus tard pour vérifier certaines autres choses auront le sentiment qu'entre temps le ménage avait été fait dans la villa comme si on avait voulu cacher quelque chose qui n'avait pu être relevé lors d'un premier examen. La seconde fois plus d'un fait apparaîtra effectivement troublant et tout d'abord celui que René LUCET se soit suicidé de deux balles dans la tête. Car, selon les trois rapports d'autopsie, les deux balles tirées étaient mortelles et il était quasiment impossible que LUCET ait pu parvenir à se loger une seconde balle dans la tête avec autant de précision, d'autant que les deux balles tirées auraient emprunté le même orifice, ce qui est pour le moins curieux. Par ailleurs, le tir effectué avec son arme aurait dû entraîner un fort mouvement de recul de son bras d'au moins dix centimètres rendant donc ce second tir difficile. Et puis, le mourant aurait-il pu exercer une pression suffisante sur la gâchette afin de tirer la seconde balle ? Il sera ensuite démontré que l'un des policiers aurait curieusement lavé la main de LUCET après avoir relevé ses empreintes, ce qui a empêché de procéder à un test à la cire afin de déterminer si le mort avait réellement tiré ou si on ne l'avait pas un peu aidé à le faire. Et aussi que les projections de sang sur les murs avaient été effacées. Pour que du sang ait giclé jusqu'au plafond, c'est qu'il s'était produit quelque chose que l'on n'est pas parvenu à expliquer. Le rapport balistique lui-même contredira l'hypothèse du suicide. Enfin on s'apercevra lors de l'enquête que René LUCET avait fait réserver un billet d'avion pour Paris la veille de sa mort, ce qui est pour le moins surprenant car s'il avait eu l'intention de disparaître il n'aurait pas fait réserver de billet, marquant ainsi sa volonté de se rendre à l'invitation de Nicole QUESTIAUX. A moins qu'il ait voulu entretenir le doute une fois décédé.

    C'est une jeune juge d’instruction de 31 ans, Bernadette AUGE qui sera chargée de l'instruction. Elle dessaisira aussitôt la Sûreté urbaine, qui lui donnait le sentiment d'avoir quelque peu cafouillé, et fera appel à la Police Judiciaire pour reprendre l'enquête. Le procureur VILATTE qui avait au début de l'enquête autorisé l'exhumation du corps pour procéder à certaines autres vérifications, sera bizarrement muté après s'être opposé à un premier rapport tendant à démontrer qu'il ne s'agissait pas d'un suicide mais d'un meurtre. Le rapport donnera même le sentiment d'avoir été revu et corrigé. VILATTE qui avait déjà longtemps attendu avant de nommer un magistrat instructeur sera promu à la Cour d'Appel de Paris. Trois autopsies seront effectuées sur le corps de René LUCET, ce qui montre l'état de fébrilité dans lequel se trouvaient les enquêteurs et magistrats lors de l'instruction du dossier. Néanmoins, en janvier 1988, six ans après les faits, Bernadette AUGE rendra une ordonnance de non-lieu, sans avoir pu éclaircir l'affaire. 

    Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (l'IGAS) soulignera que "le suicidé" ne s’était pas appliqué la rigueur qu'il avait décidé d'appliquer aux autres puisqu'on lui paiera quelques gardes du corps aux frais de la C.P.A.M. Première surprise pour l'IGAS : René LUCET avait coutume de recourir aux marchés de gré à gré, plutôt qu’aux appels d’offres, afin de contourner les règles de la concurrence en privilégiant certaines entreprises. Deuxième surprise : le fait que l’une des entreprises favorites de la caisse était la Coopérative d’entreprise générale du Midi (CEGM), présidée par un certain Jacques VENTURI, le fils de Dominique VENTURI un ancien gangster. Un examen du compte Frais de mission et représentation fera par ailleurs apparaître une croissance anormalement élevée puisqu'il apparaîtra que les encours avaient été multiplié par trente depuis l'arrivée de LUCET à Marseille et qu'ils atteignaient 135.000 € au cours de l'année 1981. Des caisses noires seront également retrouvées un peu partout. Ce qui est certain c'est que le patron de la C.P.A.M marseillaise vivait bien au-dessus de ses moyens et que la villa qu'il occupait avec les siens avait été acquise à un prix situé bien au-dessous de sa valeur réelle grâce aux VENTURI. Est-ce que LUCET en se sentant confondu avait décidé d'en finir, ou serait-ce la conséquence d'autre chose ? Une vaste entreprise de corruption autour de la municipalité de Marseille sera découverte. L'enquête menée après le suicide laissera subsister des doutes, notamment après l'implication des VENTURI dans l'affaire, la droite accusant le gouvernement et Madame QUESTIAUX d'avoir acculé le cadre de la C.P.A.M au suicide. La ministre de la Solidarité se défendra et affirmera qu'elle avait eu l’intention d’offrir un autre poste à René LUCET et qu'elle lui avait proposé un rendez-vous à son cabinet pour le 5 mars à Paris. On prétendra que c'est cette affaire qui aurait coûté son poste à Nicole QUESTIAUX, la gauche s'étant demandé s'il ne se serait pas agi avec ce suicide d'un meurtre, car René LUCET en savait trop sur certains financements politiques. Le journaliste Jean MONTALDO consacrera un ouvrage à cette sulfureuse affaire : 850 jours pour abattre René Lucet 

     

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  • Faute d'avoir obtenu de son Führer l'aide dont il avait besoin pour désenclaver Stalingrad où ses troupes s'étaient jetées dans la gueule du loup, le Feldmarshal Friedrich PAULUS (ci-contre), qui venait d'être élevé au grade de Maréchal du Reich trois jours plus tôt, n'aura d'autre solution que celle de Fév 1943... Le désastre nazi de Stalingrad se rendre aux Soviétiques de TCHOUIKOV début Février. Pourtant, son ennemi direct, le général russe ROKOSSOVSKI l'avait mis en garde dès le 8 janvier en lui adressant un message clair !

    Vos troupes, lui avait-il dit, encerclées comme elles le sont, se trouvent dans une position difficile. Elles souffrent de la faim, du froid et des maladies. Le cruel hiver russe commence à peine. Il garde en réserve gels sévères, vents glacés et tempêtes de neige. Vos soldats l'attendent sans équipement adéquat et dans des conditions sanitaires déplorables. Vous-même, et avec vous les officiers des troupes encerclées, comprenez parfaitement que toute tentative de percée serait vouée à l'échec. Votre situation est sans espoir, et la poursuite des combats dépourvue de sens.

    Plus de vingt-cinq généraux allemands feront de même ainsi que 93 000 soldats, officiers et sous-officiers qui les suivront dont peu reviendront entiers à la fin de la guerre. A l'automne précédent, malgré une première déconvenue aux portes de Moscou, PAULUS avait encore emprisonné  240 000 soldats de l'Armée rouge qui mourront presque tous en captivité. Ce n'est cependant que cinq mois plus tard, à Koursk que les choses s'envenimeront singulièrement. A la fin de l'été 1941, sous l'avancée vigoureuse des troupes allemandes illustrée par une Blitzkrieg impitoyable entreprise au nom d'une guerre idéologique et raciale, Kiev, Minsk, Smolensk étaient tombées. Et, Moscou en danger, STALINE avait dû se résoudre après un discours appelant son peuple à résister contre l'agresseur nazi, à délocaliser pour le préserver, ce qu'il restait de son appareil de production vers Stalingrad, plus au Sud. Une région pétrolifère que les Allemands brûlaient de conquérir. La capitale moscovite sera sauvée par les premiers froids d'un hiver 1941-42 extrêmement rigoureux et une impréparation des nazis face aux rigueurs de la météo. Après un été qui les avait vu bombarder Stalingrad, il était clair que la grande ville soviétique allait être à son tour condamnée. Finalement, elle devra, elle aussi, son salut à un nouvel hiver rigoureux qui précipitera la chute des troupes de la Wehrmacht. Et au coeur de l'hiver tragique pour les nazis, un soldat allemand mourra toutes les 7 secondes ! 

    Un reportage saisissant sur une bataille qui aura constitué l'un des tournants majeurs du conflit 1939-45 et aussi sur le début de la guerre totale des nazis proposée par Joseph GOEBBELS avec tout ce que cela a pu supposer comme atrocités sur fond de solution finale !

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  • Darland, le nouveau chouchou de Pétain

    De l'avis de beaucoup d'historiens, la vie et la mort de François DARLAN, un homme secret s'il en est, restent encore chargées de mystères, tant les questions sont restées nombreuses à son sujet. Surtout après le rôle qu'il aura joué à Mers-el-Kébir à l'été 1940 et la destruction de la flotte française par les Britanniques et, pire encore, après le sabordage de ce qui restait de cette flotte à Toulon le 27 novembre 1942. Mais quel était le profil de cet homme qui était bien plus un politique qu'un réel marin ?

    Darland, le nouveau chouchou de Pétain

    Issu d'un milieu républicain et Franc-maçon, tout finira par l'opposer aux thèses défendues jusqu'ici par les siens. On notera aussi que son père avait été ministre et qu'il avait été partisan d'une relaxe de DREYFUS, ce qui tranche rapport à l'opinion qu'avait sur le sujet Philippe PETAIN et rapport aux orientations défendues par son fils amiral puisque ce dernier sera à l'origine de la création du Commissariat aux Questions Juives, une responsabilité qui sera confiée à Xavier VALLAT. Entre PETAIN et lui, les choses avaient pourtant mal commencé puisqu'il s'était dans un premier temps opposé à la demande d'armistice du vieux maréchal, ce qui permettra à trois navires de quitter Brest avec à leur bord 1 100 tonnes d'or que la Banque de France confiera au Sénégal. Révolté par l'attitude des britanniques à Mers-el-Kébir il deviendra après coup un fervent partisan de la collaboration et PETAIN prévoyait même d'en faire son dauphin. En 1941, Pierre LAVAL révoqué, DARLAN aura même un pouvoir considérable puisqu'il sera le titulaire de quatre portefeuilles : ceux de la Marine, des Affaires étrangères, de l'intérieur et de l'information. Cela avant que l'ancien ministre et maire d'Aubervilliers LAVAL reprenne sa place en avril 1942 à la demande d'Adolf HITLER qui n'avait pas une bonne opinion de l'Amiral François DARLAN. Pourtant, avant de tomber à Alger sous les balles d’un résistant royaliste et d'être révoqué, le fidèle second de PETAIN avait poussé la collaboration beaucoup plus loin que LAVAL, prévoyant même une cobelligérance.

    Son assassinat le 24 décembre 1942 par Fernand BONNIER de la CHAPELLE ajoute aux inconnues précédemment soulevées et reste un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale. Un acte qui pourrait trouver une justification dans le ralliement aux Alliés de ce pétainiste des premières heures de la collaboration avec les nazis dont on dit qu'il aurait été la victime d'un complot sans que l'on parvienne à en identifier le maître d'oeuvre. Car qui était derrière ce complot ? Les royalistes autour d'un Comte de PARIS qui nourrissait l'espoir de reprendre le pouvoir ? Le général de GAULLE qui s'opposait alors à un général GIRAUD soutenu par ROOSEVELT et des résistants comme d'ASTIER de la VIGERIE ? Ou les Britanniques autour de CHURCHILL ? François DARLAN devenu Commissaire en Afrique du Nord et toujours commandant en chef des forces françaises pressentait-il sa mort à Alger, en ce jour de Noël 1942 alors qu'il avait même été désavoué par Vichy ? Surtout après ce qui était considéré comme un ralliement aux Alliés après le débarquement allié de novembre 1942 qui provoquera l'invasion nazie de la zone libre dès le 8 novembre ? C'est également possible car deux heures avant d'être abattu, il confiait à l'amiral CUNNINGHAM qu'il se sentait être en danger ayant perçu l'organisation de nombreux complots contre lui. En tout cas, son assassinat a bouleversé le cours de l'histoire française contemporaine. Car s'il avait vécu, la France se serait sans doute enfoncée dans une guerre civile qui aurait opposé en Afrique les Pétainistes aux partisans de de GAULLE.

    Après cet attentat meurtrier du 24 déc. 1942, Fernand BONNIER de la CHAPELLE qui ne cachait pas son hostilité aux nazis sera aussitôt arrêté puis sans attendre exécuté quarante-huit heures plus tard. Sans doute fallait-il empêcher toute éclosion de la vérité sur cet assassinat !

    L'historienne Bénédicte VERGEZ-CHAIGNON auteur d'un ouvrage sur l'affaire évoquait cet assassinat dernièrement.

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