• Les protocoles des sages de SionCes sages de Sion qui s'adressaient aux chefs du peuple juif pour leur exposer un plan de domination du monde reste l'un des faux les plus célèbres qu'il ait été donné de connaître. Un faux qui est un plagiat reprenant de nombreux passages d’un texte satirique de Maurice JOLY, hostile à Napoléon III du nom de Dialogue aux enfers entre Machiavel et de Montesquieu de 1864, mais aussi un faux qui aura perturbé l'esprit de bien des gens persuadés de la justesse du discours, Adolf HITLER le premier. Il convient de préciser que l’ouvrage qui connaîtra un très grand succès se présentait au départ comme la transcription des actes d’une rencontre secrète des dirigeants d’une société secrète juive d’inspiration sioniste. Et le Führer convenait du reste lui-même que ces protocoles l'avaient guidé jusqu'au moindre détail et qu'il avait appris énormément de choses en prenant connaissance du message. Pour lui, que le document ait été authentique ou pas lui importait peu, il était décidé à battre le Juif avec ses propres armes et il en avait eu la certitude après avoir lu ces protocoles, sans pour autant reconnaître qu'ils avaient pu fortifier son antisémitisme. Mais ne s'était-il pas persuadé depuis des années déjà que l'existence de ce peuple était un mensonge permanent ? Il y fera référence dans son ouvrage de haine : Mein Kampf et en fera l'un des axes de sa propagande. Probablement pour justifier la solution finale édictée à Wannsee en janvier 1942.

    Si ce faux plan de conquête du monde destiné à l'anéantissement de la chrétienté publié au début du XXè siècle a quelque temps été attribué à des Juifs et des Francs-maçons et qu'il évoque une domination du monde, fruit d'un prétendu pouvoir juif mondial, on sait aussi depuis quelques décades qu'il est dû à un intrigant russe, un certain Mathieu GOLOVINSKI. GOLOVINSKI aurait rédigé son faux plan de conquête du monde à Paris pour le représentant en France de la police politique du tsar, et il serait devenu, après la révolution russe de 1917, un notable bolchevique. Ce compte rendu détaillé d'une vingtaine de réunions judéo-maçonniques secrètes verra sa notoriété s'accentuer encore en 1920 à la suite d'un article publié par un quotidien britannique The Times intitulé « Le Péril juif, un pamphlet dérangeant. Demande d'enquête » ainsi que par la publicité que lui fera Henry FORD qui le diffusera dans à travers son journal.

    L'une des premières éditions françaises (ci-dessus) est reconnaissable à une caricature antisémite grossière d'un style discutable que l'on retrouvera souvent employé par les nazis et Julius STREICHER dans son Der Stürmer. Cette caricature antisémite rencontrera un très grand succès dès la première publication car son message était très simple et très parlant et ne nécessitait aucune légende explicative. Dans une tribune virulente de février 2016, MEDIAPART recommandera même sa lecture estimant que ceux qui brandissent cet ouvrage comme une menace antisémite ne savent plus quoi inventer pour se poser en victimes. Pour eux, en lisant ce livre, on ne devient pas antisémite, on devient juste anti con !

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  • Joseph Goebbels, le manipulateur manipuléC'est incontestablement l'adoption du plan Young qui aura été en 1928 à l'origine de la montée en puissance de Joseph GOEBBELS repéré pour être monté au créneau de ce qui était présenté comme une mise à mort de l'Allemagne. Ce plan dû à un financier américain : Owen D. YOUNG présidant une commission d'experts, après un certain nombre de travaux succédait à un autre plan qui avait travaillé sur le remboursement par l'Allemagne des réparations de guerre dans le cadre du traité de Versailles. Le seul problème que présentait cette nouvelle contribution était qu'elle était davantage étalée dans le temps et que la patrie du docteur GOEBBELS ne verrait la fin de son calvaire qu'en… 1990 ! Pour un nazi en herbe comme lui qui venait en outre d'accéder à des responsabilités de parlementaire au Reichstag, c'était impensable et peu envisageable ! Pour lui cette ratification du nouveau plan YOUNG équivalait à une véritable guerre et qu'elle allait pénaliser trois générations futures d'Allemands. Sans s'accorder le moindre répit en dehors de besoins sexuels croissants, on reconnaîtra que le gauleiter de Berlin avait travaillé jusqu'à l'épuisement délaissant ses conquêtes éphémères. Au pont qu'on était loin les premiers temps de l'image qu'il donnera ensuite de lui avec des vêtements qui étaient alors ceux d'un prolétaire, même s'il ne donnait pas l'impression d'être un ouvrier. Une image qu'il changera très vite au comble d'un narcissisme criant ! Au point que rien n'y résistera : besoin d'être manucuré, d'être vêtu avec des habits d'apparat... L'homme avait des goûts de luxe qu'il prendra soin de satisfaire.

    Mais s'il est admis que l'homme ait été un narcissique de la pire espèce, peu en revanche se sont hasardés à en faire un maniaco-dépressif capable entre eux poussées suicidaires de se lancer dans des défis impressionnants. Des défis qu'il lui fallait relever pour plaire à celui qu'il avait choisi de suivre aveuglément : Adolf HITLER. Le Führer finira d'ailleurs par lui permettre d'accéder aux plus hautes destinées du Reich, puisqu'avant de se suicider avec celle qui était devenue sa femme, il en fera son successeur au poste de Chancelier. Ce qui était loin de déplaire à cette Magda que Joseph avait épousé quatorze ans plus tôt, une véritable pasionaria de l'alcôve qui, les premiers mois de leur relation, avait su se rendre indispensable au terme de nuits d'extase que Juppche (1) avait appréciées. Seul problème et de taille, les exigences de cette épouse qui n'était jamais satisfaite de rien et qui avait rêvé d'accéder, avant de céder au Gauleiter - c'est démontré - au rang le plus haut du Reich en partageant la couche du "Fiancé de l'Allemagne". Un but qu'elle n'atteindra jamais, coiffée sur le poteau par Eva BRAUN, une gamine un peu nunuche, qui plaisait énormément au psychopathe nazi. Il est cependant un fait, celui que le propagandiste nazi ait pu emporter avec sa disparition pas mal d'éléments qui auront fait défaut aux historiens pour mieux cerner ce qui a pu se passer dans l'entourage d'Adolf HITLER et notamment dans le bunker de la mort. Car si certains des carnets ont pu être retrouvés, tout porte à croire qu'ils aient pu être modifiés du vivant des GOEBBELS, sans doute pour que ces éléments puissent être plus acceptables lorsqu'on retrouverait toutes ces confessions après coup.

    Joseph Goebbels, le manipulateur manipulé

    Dans un ouvrage qui revient sur son épouse (ci-contre), fille d'un juif Richard FRIEDLANDER qui avait engrossé Auguste, une petite bonne à Berlin, cette égérie nazie que peu ont décrit avec les mêmes accents que lui, Louis PETRIAC a fini au terme d'un long travail par avoir une toute autre vision du personnage qu'était réellement Magda GOEBBELS et sur l'influence qu'elle a pu avoir jusqu'au début du conflit sur le propagandiste nazi que savait être Joseph GOEBBELS. Avant que cette Chienne du Troisième Reich soit rattrapée par des problèmes de santé annihilant ses pulsions sexuelles et qu'elle ne puisse même plus se farcir le moindre giton pour agrémenter les absences de son chaud lapin d'époux. On évoquera en effet une hémiplégie faciale sans que la chose ait pu être confirmée. Cette créature restera néanmoins le monstre capable de tuer six de ses sept enfants sans que leur père indigne ne bronche ! Ne fallait-il pas post mortem laisser l'image et la seule de deux parents victimes de leur idéologie et non de celle de deux narcissiques qui avaient donné la mort à des enfants susceptibles un jour de découvrir le vrai visage de leurs parents et, pire que tout, de ce qu'était finalement le National-Socialisme, un jugement que les deux nazis redoutaient ! Près de quatre-vingt ans plus tard, le bluff marche toujours grâce aux nombreux historiens consentants et grâce aussi à ces images de propagande très flatteuses. Cette affreuse créature est donc toujours considérée comme "une mère idéale" mais, en aucun cas, comme la perverse qu'elle était réellement !

    (1) Le diminutif affectueux dont ses parents l'avaient affublé. 

     

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  • Max Amann, l'histoire d'un cupide sergent devenu éditeur

    Max Amann, le sergent éditeurEmployé d'un petit institut de crédit hypothécaire en 1921, rien ne prédestinait Max AMANN à devenir éditeur au sein de la mouvance nazie ni directeur du NSDAP. Il se voyait plutôt occuper un emploi de bureaucrate et, avant guerre, après quelques études commerciales, il avait suivi un apprentissage dans un cabinet d'avocats. Avec Adolf HITLER, "le plus pauvre de tous qui ne recevait jamais le moindre colis" disait-il à son propos, ils avaient combattu ensemble durant la première guerre de 1914-18 et le sergent-chef AMANN appréciait son caporal estafette. Il le proposera d'ailleurs pour une promotion au rang de sous-officier mais sans qu'il l'obtienne pour lui. On le voit (ci-contre) au centre d'une photographie poser avec un tiers et le célèbre bâtard Fuchsl qu'HITLER affectionnait, pour une photo qui aura fait le tour du monde. En 1919, fréquentant les réseaux antisémites de Munich, le sergent AMANN était comme quelques autres futures célébrités devenu membre de l'Ordre de THULE. Devenu également membre du NSDAP en octobre 1921, les deux hommes ne se quitteront plus. En 1922, nommé directeur de la maison d’édition Franz Eher-Verlag créée par le Germano-turc von SEBOTTENDORF, maison qui publiera le périodique du parti, le Völkischer Beobachter qu'il dirigera jusqu'en 1923 avant que cette publication soit suspendue deux ans durant, il aura également en charge la publication du brûlot nazi, Mein Kampf. Ayant participé à la tentative de putsch d'HITLER en 1923, il sera emprisonné avec lui. C’est d'ailleurs AMANN qui, durant les quatre mois où les deux hommes seront en prison à Landsberg, persuadera HITLER de nommer son ouvrage Mein Kampf à la place du titre trop long que son ancien caporal avait initialement prévu « Quatre ans et demi de lutte contre les mensonges, la stupidité et la couardise ».

    Devenu président de la Chambre de la Presse du Reich et fonctionnant sous les directives de Joseph GOEBBELS, que ce dernier avait surnommé "le sergent décideur", cet invalide qui avait perdu un bras lors d'un accident de chasse, sera ainsi le plus important patron de presse d’Allemagne et du régime nazi, ce qui lui permettra de réaliser d’énormes profits, grâce auxquels il rachètera des journaux libéraux ou sociaux-démocrates à prix cassés. Devenu Obergruppenführer et contrôlant la presse il fera fermer des publications qui ne soutenaient pas totalement le régime. Alors qu'en 1933, le NSDAP contrôlait 120 journaux ou hebdomadaires, il en contrôlera directement 2000 en 1939. Agressif, tapageur, brutal, dominateur et impitoyable envers ses subordonnés, AMANN était aussi un être cupide, exploitant sa fonction de président de l'Association des éditeurs allemands de journaux et président de la chambre de presse du Reich afin de piller les chaînes de journaux non nazies. Il étendra même son empire à l'Autriche, une fois l'Anschluss réalisé.

    Arrêté par les Alliés en 1945, il tentera de convaincre le Tribunal de dénazification qu'il n'avait agi que par loyauté à l'égard de son ancien camarade du front, sans jamais avoir voulu s'occuper de politique. Convaincu de complicité avec les nazis, le tribunal de Nuremberg le condamnera à une peine de travaux forcés de dix ans avant de le libérer en 1953. Il est probable qu'il ait été, selon certains observateurs, le prête-nom d'Adolf HITLER en Suisse où auraient été ouverts plusieurs comptes à son nom qui servaient à accueillir des fonds qui lui auraient été confiés ou provenant des droits d'auteur liés à Mein Kampf. En 1997 dans l’ouvrage : Les banquiers secrets d’Hitler publié aux éditions du Rocher, il est question d’un compte privé ouvert à la filiale bernoise de l’Union de Banques Suisses et que ce compte était géré par un proche d’Hitler, Max AMANN, directeur de la maison d’édition Eher-Verlag. Mais il semble que l'on soit encore loin d'avoir tout découvert et récupéré tous les fonds à propos de ce Mein Kamp(voir vidéo ci-dessous).

    Le comble de la cupidité, c'est que privé de tous ses biens et de ses droits à une quelconque pension, Max AMANN mourra dans la pauvreté à Munich le 30 mars 1957, quatre ans après avoir été libéré. Comme quoi...

     

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  • Le Cinq-Sept ou le dancinh du cauchemar

    Il n'y avait pas de drogue, seulement l'envie de s'amuser, de draguer et d'écouter de la musique ! Cinquante ans après, certains se souviennent encore de leur envie de s'éclater jusqu'au bout de la nuit, sans imaginer qu'ils seraient les témoins de ce qui s'est produit le samedi 31 octobre 1970 au 5-7 de Saint-Laurent-du-Pont dans l'Isère, une discothèque qui venait d'ouvrir au mois de mars précédent. L'endroit était vite devenu un lieu de rendez-vous pour toute un jeunesse et on pouvait s'y rendre en car, l'établissement ayant prévu de faire appel à un ramassage par car afin d'éviter les quelques possibles accidents de voiture qui auraient pu survenir à la sortie des jeunes gens.

    A 1h40 du matin, sentant qu'il se passait quelque chose d'anormal dans les lieux, certains se dirigeront vers une issue de secours. Une issue qu'ils auront tout juste le temps de gagner avant qu'un début d'incendie embrase la discothèque et que tout le monde tente de se ruer vers les issues. Les premiers pompiers arriveront sur place à 2 heures du matin, mais trop tard pour espérer sauver quelques vies supplémentaires. Aux premières heures de la matinée, 142 corps seront retrouvés par les pompiers et les sauveteurs. Seuls quelques objets retrouvés près des victimes permettront d'identifier les victimes. La plupart n'avaient que dix-sept ou dix-huit ans ! Durant la semaine qui suivra tous les journaux ne parleront que du Cinq-Sept et il faudra que le général de GAULLE décède quelques jours plus tard pour que cesse ce que l'on considérera longtemps comme une véritable chasse au scoop !

    Le Cinq-Sept ou le dancinh du cauchemarMais, en fin de compte, que s'était-il donc passé au Cinq-Sept pour qu'une pareille tragédie se produise ? Et qui en était responsable ? Ouvert depuis seulement sept mois, rien n'aurait pu laisser supposer qu'un tel drame se produirait ! Rien sinon une intervention, celle de quelqu'un qui aurait pu en vouloir à la société, au point que très vite on en arrivera à pointer le milieu grenoblois. Avec des pistes nombreuses : racket, ven-geance, proxénétisme, règlement de comptes... n'y aurait-il pas eu une explica-tion susceptible d'aider à comprendre ce qui avait pu se passer ? D'autant qu'une guinguette tenue par les mêmes propriétaires avait brûlé un an auparavant ! Dans le but de parvenir à éclaircir l'affaire des experts seront néanmoins nommés. Même en admettant une tentative extérieure de nuire, il fallait que l'on comprenne pourquoi le feu s'était propagé aussi vite après un premier court-circuit. On arrivera à déterminer que l'installation de chauffage défectueuse était responsable de l'incendie et que celui-ci n'aura laissé aucune chance aux jeunes qui se trouvaient à l'intérieur. La mousse de polyuréthane sera très vite désignée comme seule responsable de ce sinistre pour avoir trop facilement pris feu et avoir très vite propagé autour d'elle des flammèches qui ont embrasé l'ensemble. Mais elle ne sera pas la seule responsable des 152 morts car les tourniquets placés à l'entrée du dancing que l'on ne pouvait faire tourner que dans un sens seront eux aussi montrés du doigt. On retrouvera du reste plus d'une centaine de corps bloqués sur ces tourniquets à la suite de la panique survenue. Comment, dans de telles conditions, le dancing avait-il pu obtenir l'autorisation d'ouvrir ? Des responsables préfectoraux seront montrés du doigt et aussitôt mis à pied sans que l'on attende le procès. Un procès qui aura lieu le 9 octobre 1972, près de deux ans après l'horrible drame ! Mais sans que l'on parvienne à se mettre d'accord sur le degré de responsabilités des uns par rapport aux autres !

    Le Cinq-Sept ou le dancinh du cauchemar

    Les réquisitions seront jugées inacceptables par un très grand nombre de ceux qui avaient assisté aux débats et qui quitteront aussitôt l'enceinte du tribunal lyonnais estimant ne pas avoir été entendus. Le 20 novembre, en première instance, Gilbert BAS, l'un des trois propriétaires du dancing (ci-contre), les deux autres ayant péri, sera condamné à deux ans de prison avec sursis, et des peines mineures assorties de sursis seront prononcées contre les chauffagistes et le fournisseur de polyuréthane. Le maire de Saint-Laurent-du-Pont ne sera condamné qu'à dix mois avec sursis. Cinquante ans plus tard, la ville qu'il avait administrée, porte encore les stigmates de cette horrible affaire ! Les parents et les amis des victimes qui ne peuvent totalement oublier ce qui s'est passé à la Toussaint 1970 ont fait ériger six ans plus tard un mémorial à l'endroit de l'incendie qui rappelle ce que fut le drame et où l'on peut se recueillir ! Sur la plaque qui énumère le nom de ceux qui ont péri dans l'incendie, ils n'ont pas voulu faire figurer celui des deux propriétaires de l'affaire qui auront perdu la vie cette nuit-là. 

     

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