• Les enfants des nazis et le poids de la culpabilité

    Les enfants du "bâtisseur" du grand Reich... Le poids de la culpabilité

    Les enfants des nazis... Le poids de la culpabilité

    Ils sont quelques-uns à avoir tenté de tourner la page dès le procès de Nuremberg achevé en 1946, mais sans toujours y parvenir, comme cela a été le cas des enfants SPEER.

    Les enfants des nazis et le poids de la culpabilitéL'un d'entre eux, Albert SPEER (ci-contre), avoue qu'il se souvient à propos d'HITLER de quelqu'un de particulièrement aimable qui savait raconter des histoires aux enfants. En revoyant les images de leurs visites au Berghof, il ne peut cependant s'empêcher d'être acide en évoquant ce qu'était alors son père avec même des propos assez choisis qui démontrent le peu d'estime qu'il aura gardé de son géniteur. « Son costume ne fermait plus, regardez, dira t-il en commentant les images d'un film, son petit bidon qui fait une bosse...» C'est vrai que dans ces montagnes de Berchtesgaden, du haut du célèbre Berghof il y avait une vue formidable. Pour sa soeur la petite Hilde SPEER, toutes ces images étaient devenues insupportables dès 1945 et elle avouera avoir dû se faire violence pour les oublier. Un autre, Arnold, dira que son père avait cessé d'être un père après 1945 et que c'était devenu un criminel de guerre, comme tous les autres châtiés à Nuremberg. Il reconnaîtra même avoir effacé tout ce qui pouvait encore le rattacher à ces souvenirs du Berghof lorsque le Führer venait tous les accueillir voire les câliner comme il aimait à le faire avec tous les gamins. Mais cette réaction n'est-elle pas due à l'attitude inconvenante de ce père qui sera retrouvé mort dans le lit de l'une de ses maîtresses en Angleterre, une Anglaise d'origine allemande ? Difficile à dire. Albert SPEER avait pourtant publié dès sa sortie de Spandau un ouvrage écrit durant sa détention qu'il avait voulu réaliser pour ses enfants et pour leur expliquer ce dont il s'était agi à Nuremberg. Parce qu'il craignait que ceux-ci n'éprouvent à son égard que de la haine. Leur réaction montre qu'il sera passé à côté et que cette haine apparaît bien dans leurs différents témoignages. 

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    Le fils de FRANK, Niklas FRANK (ci-contre), qui avait sept ans au moment de l'exécution de son père à Nuremberg, condamnera fermement ses agissements. Journaliste, il publiera en 1987 un livre intitulé Der Vater. Eine Abrechnung (« Le Père – Un règlement de comptes »), qui sera l'aboutissement de plusieurs décennies de recherche sur la vie et la personnalité de ce père honni. Les souvenirs qu’il a de ses parents sont d'ailleurs souvent amers. Leur mariage fut, pour lui, sans amour et son père voulait divorcer. Mais la mère de FRANK a fait appel à HITLER qui, comme chez les GOEBBELS, interdira le divorce. Hans FRANK obéira. « Mon père aimait plus HITLER que sa famille », lancera t-il.

    Venu devant le Mur des lamentations à Jérusalem en Israël, Mathias GOERING, le petit neveu d'Hermann, le bras droit d'HITLER, se demandera entre deux prières, pourquoi on avait voulu exterminer un tel peuple ? Même chose pour Katrin HIMMLER (à droite en tête d'article), l'une des petites nièces du bourreau nazi Heinrich HIMMLER qui a longtemps songé à changer de nom avant d'affronter le poids du passé qu'elle s'est efforcée d'exorciser en publiant des témoignages. Cela lui a valu de répondre à quelques questions lors d'un voyage à Paris qui lui ont été posées dans le cadre de l'émission Complément d'enquête. Toutes les recherches entreprises et relatives à des faits qui restent encore soigneusement cachés nous ont récemment amenés chez Decal'Age Productions éditions à travailler sur un certain nombre de documents sur lesquels nous reviendrons.

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