• Les Mischlinge ou les soldats juifs d'Hitler...

    Les Mischlinge ou les soldats juifs d'Hitler...En 1939, le soldat qui figurait sur l'affiche de propagande destinée à recruter de futurs combattants allemands était un Juif. Werner GOLDBERG (photo ci-contre) sera même considéré pendant quelque temps comme le "soldat allemand idéal" avant d'être exclu ensuite de la Wehrmacht. Bryan Mark RIGG photo en-tête d'article), auteur d'un ouvrage explosif publié au terme d'une enquête minutieuse expose que les lois de Nuremberg de 1935 avaient engendré deux nouvelles catégories raciales : les moitiés-Juifs et les quarts-Juifs. Le demi-Juif avait deux grands-parents juifs et le quart-Juif en avait un seul. Le Mischlinge ou métis, un quart-Juif, était donc considéré comme un Allemand, contrairement à celui qui était théoriquement à moitié Juif. Hermann GOERING, chef de la Luftwaffe et numéro deux après HITLER, avait lui-même affirmé lors d'une affaire qui l'avait vu gracier un Juif : « Je décide qui est Juif ou qui ne l'est pas ». Car de l'avis général qui prédominait alors en Allemagne, les Juifs qui s'étaient convertis au christianisme étaient malgré tout restés des Juifs, tandis que la majeure partie des Chrétiens convertis au judaïsme étaient jugés comme totalement hébreux. Le comble de la mauvaise foi nazie !

    La plupart des anciens de la Wehrmacht ont témoigné qu'au moment de s'engager dans l’armée, ils ne se sentaient pas juifs, s'ils l'avaient été. Par leurs actes de bravoure ils avaient à coeur de démontrer que la théorie nazie était fausse, et qu’au contraire, leurs origines juives ne les empêchaient pas d’être de bons patriotes allemands et des soldats exceptionnels... Et non, comme l'affirmera l'un d'entre eux, un lâche. Un chapitre qui montre, plus que tout autre, le risque humain que prend toute communauté juive qui abandonne ses propres valeurs. Ils seront, d'après les historiens, environ 150 000 Mischlinge à avoir servi dans l'armée allemande en tant que soldats ou officiers. Avec le désir de protéger leur famille ou, simplement, par patriotisme. Renversant, non ? Mais, selon certaines sources, il se disait qu'HITLER aurait compté tuer ses soldats juifs après la guerre, si toutefois il avait trouvé à rassasier ses monstrueux appétits.

    Le reportage qui suit revient sur l'incroyable histoire de ces Mischlinge, et de leur engagement controversé. Un phénomène analogue qui pourrait se répéter aujourd'hui !

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  • 39-45... La guerre vue par les enfants

    En 1939 et durant les années qui ont suivi, des millions d'enfants ont été les témoins d'atrocités sans nom. Alors qu'en septembre 1939, malgré l'entrée en guerre de l'Allemagne, dans un monde devenu trop grand pour eux, ils s'étaient pris à rêver que tout allait pouvoir recommencer comme avant les grandes vacances scolaires. Ce sera presque le cas, du moins jusqu'en mai 1940 où l'exode contraindra des millions de gens à partir sur les routes pour échapper aux nazis avec, parfois, leurs enfants. Car certains de ceux-ci seront abandonnés et laissés seuls à leur triste sort. La guerre, une vraie guerre et pas celle menée dans les cours de récréation avait commencé qui ne prendra fin que cinq ans plus tard. Il est facile d’imaginer ce que pouvait être l’univers d’un adolescent, soudain obligé de renier une partie de sa culture au contact de l’occupant comme ce sera le cas en Alsace. Devenue partie intégrale du Reich allemand, il n’était plus question en 1940 d’histoire de France ni d'y parler une autre langue que l’allemand.

    39-45... La guerre vue par les enfants

    Soixante ans plus tard, certains de ces enfants de la guerre témoignent de ce qu'ils ont vu et supporté, de cette découverte de l'horreur. Comme Francine CHRISTOPHE, cette petite juive (Photo en-tête d'article) qui, après avoir tenté de passer entre les mailles du filet avec sa mère, sera déportée dans les camps de la mort nazis d'où elle reviendra animée de la volonté de dire aux autres quel avait été son combat et... sa résistance face à l'ignominie. Comment tous ces enfants auraient-ils pu comprendre qu'un pays comme la France soit soudain coupé en deux ? Et que l'agresseur allemand puisse refuser de laisser revenir chez eux leurs premiers prisonniers de guerre ? Qui aurait-il fallu croire quand tout le monde mentait autour d'eux ? C'est aussi ce qui a incité notre label à publier ce Journal d'un adolescent face à la guerre ! Un ouvrage que vous pourrez vous procurer en vous rendant dans notre boutique en ligne.

    Des milliers d'enfants de condition modeste, seront jetés sur les routes privés de père et de mère, et sombreront dans la délinquance avant d'être arrêtés et emprisonnés. La Seconde Guerre mondiale a fait des ravages et particulièrement chez les enfants : 650 000 orphelins, 120 000 délinquants, 90 000 petits égarés pendant l’exode, 11 500 Juifs déportés. Neuf adultes, qui étaient jeunes en 1940, racontent comment ils l'ont vécue et les traces indélébiles qu'elle a laissées dans leur mémoire. MASSIN a connu l'exode à 14 ans, Roger était un fils de prisonnier de guerre et Tomi, un Alsacien sera envoyé à l'école nazie pour oublier sa langue maternelle et apprendre à dire Heil Hitler dans la rue. Quant à Bernard, il deviendra un vagabond. Francine sera déportée, Robert, Juif polonais, sera caché par une bonne âme et Loïc prendra le maquis dès ses quinze ans...

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  • Fin avril 1945... Berlin et son crépuscule des DieuxEstimant depuis son adolescence qu'il avait été missionné pour faire quelque chose de grand, Adolf HITLER en amateur éclairé du compositeur Richard WAGNER (1) n'aurait jamais pu penser vivre un jour son "Crépuscule des Dieux" à lui et il aura été comblé au-delà de toutes ses espérances. Prisonnier de son destin, cette fin héroïque voyant les héros s’enfoncer vers la mort dans une sorte de chevauchée fantastique, où s’enchaînent, évènements tragiques et machinations diaboliques, vers l’implacable fin d’un monde, celui des nazis, avait quelque chose de pathétique pour un homme décidé à ne pas finir dans une geôle soviétique ou à ne pas être pendu par les pieds comme son ami Bénito MUSSOLINI l'avait été en Italie. Peut-être aussi qu'en amateur d'épopées et d'aventures mythologiques le dictateur, s'identifiant à Siegfried, s'était longtemps vu en homme d'avenir adulé, sans imaginer que cet avenir pourrait, un jour, se convertir en échec. 

    Cette apocalypse de Berlin et la disparition des nazis coûtera tout de même 300 000 morts supplémentaires à l'Armée rouge et KONIEV reconnaîtra lui-même avoir perdu 800 chars en se lançant à l'assaut de la capitale nazie à partir du 26 avril. Cinq journées de bataille épique jusqu'à ce que le 2 mai les nazis reconnaissent leur défaite après la mort de leur nouveau chancelier, le maniaco-dépressif Joseph GOEBBELS. Mais la lutte sera épique jusqu'au bout puisque le Volksturm et les vieux de soixante ans appuyés par de jeunes adolescents détruiront à eux seuls une centaine de chars soviétiques.

    Le film ci-dessous revient sur ces derniers jours des nazis et sur la mort d'un homme décidé à sacrifier son peuple entier auquel il reprochait de n'avoir pas été à la hauteur des enjeux qu'il avait fixés. Incapables assurément de devenir des loups susceptibles de convenir à ce chef de meute qu'était ce Monsieur Wolf qui plaisait tant aux dames quinze ans auparavant et qui n'était plus, lui aussi, que l'illustration d'une espèce en déperdition.

    (1) Anarchiste révolutionnaire, antisémite virulent, confident du roi Louis II de Bavière

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