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Pierre Laval, le souteneur de la collaboration avec les nazis
Ce n'est pas un secret, l'homme le plus connu et le plus détesté de France durant la guerre contre les nazis souhaitait la victoire de l'Allemagne, sans doute pour affermir un peu plus le pouvoir qu'il avait acquis et une gloire passée. A partir de 1925 et pendant une dizaine d'années, l'homme avait effectivement été ministre, reçu aux quatre coins du monde par les plus grands et même aux Etats-Unis, avant que son étoile ne palisse au moment de l'avènement du Front Populaire en 1936. Une époque où l'on avait vu partout cet ancien avocat et fils d'aubergiste de Chateldon qui s'était lancé dans une carrière fulgurante peu après la fin de la guerre 1914-18 après avoir connu une certaine réussite dans le domaine des affaires et être devenu un entrepreneur avisé propriétaire de plusieurs journaux.
C'est cette soif de pouvoir qui le conduira en effet à monter avec Otto ABETZ, l'ambassadeur d'Allemagne à Paris, peu après l'entrée en guerre de 1939, la rencontre de Montoire entre Adolf HITLER et le maréchal PETAIN. Un PETAIN qui en avait fait son chef de gouvernement dès l'armistice de juin 1940. Limogé en décembre 1940, il sera rappelé au pouvoir en avril 1942 à la suite d'une demande pressante des Allemands, appuyé par l'ami manipulateur qu'était ABETZ. Il sera dès lors l'un des protagonistes de cette collaboration discutable avec les nazis proposant même dans le cadre d'un STO un échange avec des prisonniers français. Paradoxalement, c'est cet homme aux cravates blanches de souteneur qui avait tout du proxénète, que les Allemands mettront sur le trottoir afin de pouvoir satisfaire leurs exigences croissantes. Et tout aussi paradoxalement, le maire d'Aubervilliers, une cité ouvrière, sera celui qui mènera un combat impitoyable contre les Communistes et le bolchévisme.
Ayant laissé les fascistes occuper davantage encore le pouvoir à partir de la fin 1943, il tentera dans les derniers jours d'un Paris occupé de s'imposer durant l'été 1944 comme seul homme à pouvoir éviter aux Français le joug communiste. Sans toutefois y parvenir. Après avoir tenté de se soustraire aux autorités françaises en s'exilant avec nombre d'autres collabos à Siegmaringen le 8 septembre 1944, il tentera de gagner l'Espagne où il pensait pouvoir bénéficier du soutien du général fasciste FRANCO, mais il sera très vite contraint de se rendre et sera emprisonné à Fresnes. Le 15 octobre 1945, après un rapide procès succédant à celui du maréchal PETAIN et après avoir tenté de se suicider au cyanure, Pierre LAVAL sera fusillé à Fresnes, debout, à la demande du général de GAULLE et face à un peloton d'exécution ! Comme un traître, le traître qu'il avait été en participant à une page honteuse de notre pays, uniquement pour satisfaire une soif de pouvoir sans égal !
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