Sans rien dire de ses projets meurtriers à Adolf HITLER, le "Fidèle" Heinrich HIMMLER avait prévu, dès l'été 1943, d'utiliser des armes biologiques qui auraient permis aux nazis de se reprendre sur les différents champs de bataille et, de lutter plus efficacement contre les Alliés. Mais, si HITLER était opposé aux armes chimiques, c'est sans doute parce qu'il avait lui-même subi les effets nocifs d'un gaz moutarde qui avait failli le rendre aveugle à Ypres en 1918.

Une flotte d'u-boat préparée par le Reichsführer SS avait donc été envoyée à l'été 1943 à la rencontre de sous-marins japonais. HIMMLER avait en effet prévu de s'associer à des recherches menées au Japon par un certain général Shiro ISCHII (ci-contre) un responsable ambitieux, mégalomane narcissique, dont les appétits étaient énormes et qui, en Mandchourie, avait déjà travaillé sur une propagation de peste bubonique destinée à être testée sur des troupes chinoises. En se servant scandaleusement de prisonniers utilisés comme des rats de laboratoire et pour lesquels il n'éprouvait que mépris, imitant HITLER dans ses définitions ordurières. Il avait d'ailleurs réussi à convaincre les autorités de son pays de lui allouer un centre de recherches resté célèbre sous le nom d'unité 731. Shiro ISCHII avait caressé l'espoir de pouvoir utiliser cette peste en contaminant les Etats-Unis et des régions comme San Francisco mais la fin du conflit et les deux bombes atomiques larguées au Japon ne le permettront pas. Il s'avère aussi que les Britanniques qui avaient réussi à décrypter les échanges nazis sur Enigma réussiront à être informés de la dangerosité de ces échanges des nazis avec les spécialistes nippons.

Mais ils n'aboutiront pas et HIMMLER sera contraint avec l'aide d'un autre spécialiste tout aussi discutable qu'ISCHII, le docteur Kurt BLOME (ci-contre), un autre MENGELE, de rechercher d'autres développements tout aussi meurtriers puisqu'il en arrivera après une expérience peu concluante menée avec des doryphores sur des cultures de pommes de terre, à se tourner vers l'exploitation d'une malaria susceptible d'être inoculée à des troupes par des moustiques particulièrement voraces. Des expérimentations seront tentées au camp de Dachau par un autre spécialiste nazi le docteur Klaus SCHILLING. Les nazis étaient assurés, comme les Japonais l'avaient été en Mandchourie, de trouver des victimes en très grand nombre qui seront sacrifiées à ces expériences. Et ce seront des prêtres catholiques polonais qui en feront les frais ; les nazis en avaient emprisonnés près de deux mille. On leur avait attaché les bras dans des boîtes qui regorgeaient des femelles de moustiques atteintes par la malaria. Comme le dira un spécialiste, c'étaient de véritables seringues volantes assoiffées de sang ! Les premières victimes extérieures à Dachau seront les Anglais et, pire encore, les Italiens qui venaient de signer une armistice avec les Alliés.

En regardant le film ci-dessous, on ne peut s'empêcher d'éprouver un sentiment, celui de l'avoir échappé belle !