• Konstantin von Neurath, le nazi désavoué

    Konstantin von Neurath

    En dépit de son opposition lors de la négociation du traité germano-polonais, on dit que Konstantin von NEURATH aurait continué à exercer une certaine influence sur la politique allemande durant la période 1937-1938. Mais, c'est probablement sa distance avec la cour nazie et son opposition à l'anticléricalisme du Troisième Reich qui lui auront évité une pendaison à Nuremberg en 1946. Von NEURATH sera d'ailleurs désavoué par HITLER lorsqu'il s'opposera à la conclusion d'un pacte de non agression avec la Pologne en 1936.

    Bien qu'issu d'une famille où ses aïeux avaient occupé des fonctions ministérielles dans le Wurtemberg, rien ne poussait cet ancien capitaine d'un régiment de grenadiers décoré de la Croix de guerre, à participer à un gouvernement. D'abord diplomate ambassadeur d'Allemagne en Italie de 1921 à 1930 puis en poste à Londres de 1930 à 1932, c'est en devenant le ministre des Affaires étrangères des chanceliers von PAPEN et von SCHLEICHER que von NEURATH s'est retrouvé faire partie du premier cabinet d'HITLER en janvier 1933. A la demande du Président HINDENBURG. Une fonction qu'il continuera ensuite d'exercer compte tenu que son profil semblait rassurer les diplomates étrangers. Peut être aussi parce que c'était l'un des seuls à ne pas être antisémite. Il sera pourtant l'artisan du départ de l'Allemagne de la Société des Nations, apparemment à cause du refus des puissances européennes d'accepter ses demandes de parité militaire. Avec une lettre assez brusque, datée du 9 octobre 1933, c'est lui qui aura la charge d'informer le Secrétaire général de la Société des Nations, du retrait de l'Allemagne. Un départ de l'organisation internationale suivi d'une militarisation accrue, en violation avec les accords internationaux. Von NEURATH adhérera cependant au parti nazi en 1937, sans doute pour tenter de conserver des acquis, mais en février 1938 ses oppositions en tant que ministre des Affaires étrangères auront peu d'influence sur les projets de guerre d'HITLER, et il démissionnera de son poste. Nommé Gouverneur de Bohême-Moravie de 1939 à 1941, mais très vite jugé trop effacé pour n'avoir pas pris des mesures assez sévères destinées à réprimer l'opposition tchécoslovaque, il deviendra vite le second d'HEYDRICH, et, mis progressivement sur la touche, il ne parviendra plus à revenir en cour. En admettant qu'il l'ait souhaité.

    Après avoir été incarcéré durant huit ans, il sera libéré en 1954 à cause de problèmes récurrents de santé et il mourra d'une crise cardiaque le 14 août 1956.

      

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