• Joseph Kramer, la bête de Bergen-Belsen

    Joseph Kramer, la bête de Bergen-Belsen

    Joseph Kramer, la bête de Bergen-BelsenJoseph KRAMER, commandant de plusieurs camps de concentration dont celui d'Auschwitz, a fini sa triste carrière à Bergen-Belsen, un endroit où lui est resté un surnom, celui de "La bête de Belsen". Sans doute parce que ce nazi était considéré comme l'un des nazis les plus sadiques et les plus cruels présents dans le camp. Les rares déportés qui en réchapperont se souviendront de ces appels interminables effectués au petit matin, même par temps glacial. Sans doute la fréquentation à Auschwitz d'un autre célèbre pervers du nom de MENGELE (à gauche sur la photo ci-contre) l'aura-t-elle incité à progresser dans le registre.         « J’étais un nazi fanatique, dira-t-il au moment de son procès, et je n’ai fait que ce que je pensais être juste. Ce qui s’est passé devait arriver. Je voulais seulement que Bergen Belsen soit un camp modèle, propre et ordonné, avec beaucoup de fleurs. Je ne voyais pas les détenus comme des gens, et je n’ai jamais fait ce qui était interdit par les règles SS, servant l’Organisation avec un profond sens du devoir ».  

    Devenu nazi en décembre 1931, Joseph KRAMER rejoindra les rangs des SS l'année d'après. Dès 1934, il sera affecté à Dachau, l'un des premiers camps du régime nazi avant d'être ensuite muté à Sachsenhausen puis Mathausen. En 1940, il deviendra l'adjoint de Rudolf HOSS à Auschwitz où il héritera de la responsabilité des chambres à gaz. Affecté ensuite au camp de Natzweiller-Strutthof à la suite, semble-t-il, d'une sanction, il héritera en décembre 1944 d'un camp surpeuplé situé à 50 km au nord de Hanovre où des travaux seront nécessaires pour le transformer en un camp concentrationnaire qu'il scindera en camp des hommes et camp des femmes. Bergen-Belsen était un endroit où les prisonniers déportés étaient atteints de typhoïde, dysenterie, tuberculose, de phtisie galopante et par le typhus. Il n’y avait plus d’eau et pas de nourriture et la mortalité y était très forte, le petit crématoire ne suffisant pas à brûler tous les morts. Des milliers de cadavres s’entasseront à même le sol et dans les baraques et on assistera même à des actes de cannibalisme. Faut-il le repréciser, c'est à Bergen-Belsen que les soeurs FRANK seront déportées en fin de vie et qu'elles y mourront de typhus, juste quelques jours avant qu'en avril 1945 le camp soit libéré par les troupes britanniques. À la différence d’Auschwitz-Birkenau et de quelques autres camps de mise à mort, les déportés de Bergen-Belsen ne mouraient pas systématiquement dans des chambres à gaz, mais de la négligence systématique, de l’arbitraire et des violences qui leur étaient prodiguées par des SS. Juste avant la reddition du territoire du camp de concentration aux forces britanniques, les SS réussiront à détruire tous les registres du camp, histoire d'ajouter à la confusion qui y régnait et, probablement afin de protéger leurs arrières. 

    Reconnu coupable de la mort de plusieurs déportés, il sera condamné à mort et exécuté par pendaison à la Prison de Hamelin le 13 décembre 1945. Face au tribunal de Lunebourg chargé de le juger en septembre 1945, il fera preuve d'un cynisme effroyable, racontant notamment dans quelles circonstances il avait traîné dans les chambres à gaz de Natzweiller, près de Strasbourg, quatre-vingt-six victimes hurlantes et gesticulantes, qui seront destinées à composer les "collections de cadavres du professor-doktor August HIRT", directeur de l'institut anatomique de l'université du Reich à Strasbourg. Certaines de ses victimes qui ont pu échapper à l'enfer s'en souviennent encore comme cette dame ci-dessous que l'on a déportée à l'âge de neuf ans ! 

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