• August Hirt, le spécialiste es tortures du Struthof

    August Hirt, le spécialiste es tortures

    D'une apparence peu engageante, August HIRT est aujourd'hui surtout connu, non pour être une gueule cassée, mais pour avoir effectué des expériences avec le gaz moutarde sur des détenus du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Il l'est également pour avoir avec la complicité d'un dénommé Wolfram SIEVERS, le directeur de l'Ahnenerbe, voulu compléter la collection de crânes de son institut d'anatomie et il est facile de deviner d'où ceux-ci pouvaient provenir. 

    Il jouera également un rôle dans l'assassinat à Auschwitz de 86 autres détenus. Membre de l'Institut d'anthropologie raciale d'HIMMLER, l'« Ahnenerbe ». Le 9 juillet 2015, les restes de certaines de ses victimes conservés dans un bocal et des éprouvettes et dont les chercheurs écartaient jusqu’ici l’existence, seront découverts à la faculté de Strasbourg par le Docteur Raphaël TOLEDANO (médecin et membre du conseil scientifique du Centre européen du Résistant déporté) réveillant un épisode effroyable de la barbarie nazie. Pendant l’occupation, le médecin SS August HIRT, directeur de l’institut d’anatomie de Strasbourg, avait anticipé l’anéantissement prochain de la « race » juive, et avait entrepris dès 1942 de collectionner des squelettes juifs . Son idée était de sélectionner dans le camp de concentration d’Auschwitz 150 juifs  typiques  dont il prendrait les mesures anthropométriques et dont il ferait un moulage de la tête. Le comble de l'horreur ! Seulement le médecin de la mort ne pourra pas aller au bout de son projet car en septembre 1944, HIMMLER, inquiet de l’avancée des troupes alliées, ordonnera la destruction de cette collection compromettante. Les moulages et tous les rapports seront détruits, les cadavres découpés en morceaux et brûlés dans un four crématoire. Mais le temps manquant, dans la précipitation, le personnel de l’institut devra se contenter d’enlever le numéro de matricule tatoué sur l’avant-bras gauche et d’incinérer seulement les têtes, histoire de rendre les corps méconnaissables. On notera pour compléter ce sinistre tableau qu'August HIRT récupèrera les dents en or, pour son compte personnel. Les fragments humains seront dès leur découverte remis à la communauté juive de Strasbourg et feront l’objet d’une inhumation au cimetière de Kronenbourg (extrait de reportage ci-dessous). Il se tuera d'un coup de feu en juin 1945 après avoir tenté de fuir.

    En Allemagne, des médecins ont continué à travailler en toute conscience après 1945 sur ces prélèvements issus des détenus de camps de concentration ou de mise à mort alors qu'ils en connaissaient la provenance. A Strasbourg, cela n’a pas été le cas. Mais l’histoire de ces bocaux témoigne d’une forme de désinvolture de la part d’une communauté médicale qui a eu du mal à opérer un retour sur un passé lourd. HIRT et d’autres énergumènes du même acabit ont formé nombre de médecins, qui ont, à leur tour, formé des étudiants, et choisir de ne rien voir se révèle risqué. Avec le passage des générations, une maturité a néanmoins fini par apparaître depuis le milieu des années 1990. Grâce probablement au procès PAPON et aux révélations sur MITTERRAND et BOUSQUET... Aujourd’hui, il serait intéressant de se pencher sur l’implication d’une certaine communauté médicale dans une expérience politique qui lui paraissait bonne scientifiquement.

     

     

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