• André Gide ou les tourments de la chair...

    André Gide ou les tourments de la chair...

    André Gide ou les tourments de la chair...Si son nom revient un peu plus souvent en ce moment c'est parce qu'André GIDE faisait partie des idoles d'enfant de notre Président dont on connait aujourd'hui les travers déviants d'adolescent et de soumission à la pédophilie. Ce GIDE né le 22 novembre 1869 reste malgré son étiquette de pédophile l’un des écrivains français les plus importants de la première moitié du XXe siècle, même s'il n'est plus lu comme il l'avait été jusqu'alors. Protégé par une mère austère et puritaine, Juliette, écrivain illustre qui finira par avoir une grande influence sur bien d'autres créateurs, ce sont surtout les amitiés particulières de GIDE qui auront fait de lui cet homme tourmenté qu'il sera et cela par des liaisons parfois assez tumultueuses. Ainsi en sera t-il du lien noué avec le poète Pierre LOUYS au terme, dès le début, d'une amitié houleuse. À plusieurs reprises les deux hommes se brouilleront, pour se réconcilier tant bien que mal ensuite. Le protestantisme de GIDE, son puritanisme et son moralisme irritaient considéra-blement LOUYS ; le libertinisme de LOUYS, sa légèreté de caractère, sa tendance au persiflage et son goût pour les plaisanteries méchantes exaspéraient GIDE, par ailleurs assurément jaloux de l’impressionnante facilité d’expression de son ami. Mais sans doute parce que son audace aura été d'affirmer l'importance de la liberté individuelle face aux pesanteurs de la morale conventionnelle. Restent son culte de la jeunesse, son goût pour le voyage, ses engagements pour défendre l'homosexualité, pour dénoncer le colonialisme ou les totalitarismes en général et le stalinisme en particulier. C'est avec ses amis écrivains qu'il fondera La Nouvelle Revue Française (NRF), dont il sera le chef de file, jouant dès lors un rôle important dans les lettres françaises. Il n'en reste pas moins que l'intégralité de ses oeuvres sera mise à l'Index par l'Eglise romaine en 1952, l'année même suivant sa mort, alors qu'on lui avait décerné le Prix Nobel de Littérature en 1947 ! 

    Issu d'une haute bourgeoisie protestante, ce qui importait pour ce gamin inquiet et maladif aura été de s'affranchir dès son plus jeune âge de tous les interdits. Une période marquée par une certaine introspection et des écrits qui n'avaient pas encore trouvé leur public. Héritier et rentier, c'est vrai aussi qu'il n'eut jamais à travailler et, partant de là... On aurait cependant tort d'en conclure que son enfance fut heureuse. Assumant à partir de 1893 son homosexualité qu'il revendiquera pour la première fois, lors d'un voyage en Afrique du Nord, il épousera néanmoins sa cousine Madeleine RONDEAUX sans que leur union en octobre 1895 soit considérée comme un vrai mariage bien qu'il ait pu éprouver des sentiments amoureux pour cette jeune femme. Madeleine n'apprendra du reste sa propension à la pédérastie qu'en 1916, soit donc une vingtaine d'années plus tard. GIDE disait pourtant ne pas aimer les hommes mais ce qui les dévorait. Ce n'est qu'après la guerre de 1914-18 que sa notoriété grandira. On a dit de lui qu'il était d'une personnalité complexe, à la fois sensible et puritaine, tourmenté par le doute et l'inquiétude. Paul CLAUDEL qui n'admettait pas son homosexualité et qui n'avait pas réussi à l'amener à une foi catholique en fera un faux fuyant. Après avoir été très liés, les deux hommes s'opposeront. Sans doute aussi parce que GIDE avait clamé sa volonté d'assouvir ses désirs et de s'affranchir des servitudes sociales et religieuses. L'oeuvre d'André GIDE frappe d'abord par son caractère autobiographique. C'était quelqu'un qui était désireux de refuser toute servitude familiale, sociale et religieuse pour mieux vivre dans l'instant et pour pouvoir renaître chaque jour. Ses romans sur le couple comme "L'Immoraliste" en 1902 ou "La Porte étroite" en 1909 le feront connaître. Il publiera aussi des textes plus personnels comme "Corydon" (1920-24), qui fera scandale, car l'écrivain y fera l'éloge de l'homosexualité. Yann MOIX, écrivain et réalisateur, dont on connait toute la virulence pense que son œuvre ne respire plus vraiment, sinon la naphtalineSelon lui, la difficulté actuelle est de faire la part des choses entre le talent et le génie d’un écrivain comme GIDE et le soufre qu’il a dégagé dans sa vie personnelle et dans son œuvre. Il pense qu'il était dépressif et qu'il ne l’a jamais accepté.

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    A l'évidence c'est son attirance pour la pédophilie qui braquera la plupart de ceux qui auraient pu admirer l'écrivain qu'il était. Incorrigible amateur de jeunes garçons prépubères avec qui il pratiquait surtout la masturbation réciproque et parfois, quoi qu’il en ai dit, la sodomie, André GIDE est sans doute resté le plus célèbre de ces auteurs se revendiquant "pédéraste" comme Henry de MONTHERLANT, Michel TOURNIER ou Gabriel MATZNEFF. L'auteur des Nourritures terrestres n'a d'ailleurs pas caché très longtemps son goût pour les adolescents. Dans Corydon (1924), dans Si le grain ne meurt (1926), il le confesse tentant même de se justifier. Cette attitude mettra mal à l'aise ses amis, mais n'entraînera jamais de plainte judiciaire, même dans des familles dont GIDE avait tenté, parfois avec succès, de séduire le fils. Il eut ainsi une grande histoire d'amour avec le fils du pasteur Elie ALLEGRET, Marc, alors qu'il avait quarante-sept ans et que l'adolescent en avait quinze. Marc était le frère aîné du cinéaste Yves ALLEGRET. Elie, le pasteur, avait été le précepteur du jeune GIDE, et il demeurera l'un de ses amis, le chargeant officiellement de l'éducation de son jeune fils Marc. GIDE deviendra donc « l'oncle André », celui sur qui lequel on pouvait toujours compter, et qui assurait même souvent le quotidien. Celui à qui l'on pouvait se confier. Mais Marc ALLEGRET ne sera pas le seul à avoir été approché et parfois même conquis. Un livre avait été publié dans les années cinquante (ci-contre) où l'une de ces jeunes victimes avait raconté comment GIDE l'avait abordé. Ce livre publié en 1951 et donc au moment du décès de GIDE : L'Envers du journal de Gide et les secrets de sa sincérité de François DERAIS et Henri RAMBAUD parle d'avances repoussées faites à un garçon de 15 ans. GIDE avait alors 72 ans et il avait voulu se livrer à certains gestes sur ce garçon de quinze ans qu'était François DERAIS, qui était le fils de ses hôtes en Tunisie, cela pendant l'occupation allemande. Repoussé par l'adolescent, on comprendra qu'une situation gênante ait pu s'établir entre eux deux. Sans que nous en ayons la certitude, il est probable que de tels écrits aient pu trouver dans les années quatre-vingt une certaine audience au sein des boutiques littéraires du Pasteur DOUCE.

     

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