• L'affaire du Pasteur Doucé

    L'affaire du Pasteur Doucé

    L'affaire du Pasteur Doucé

    Dans notre beau pays il n'y a pas eu que de sombres histoires de pédophilie incriminant de hauts responsables mais aussi une affaire qui aura retenu davantage l'attention, celle de ce Pasteur DOUCE enlevé le 19 juillet 1990 puis assassiné, et dont le corps en décomposition sera retrouvé quelques mois plus tard dans la forêt de Rambouillet. C'est grâce à sa dentition que ce corps pourra être identifié comme étant celui du pasteur. D'après le médecin légiste, le pasteur des "minorités sexuelles" aurait été étranglé, mais sans qu'il puisse le certifier. Joseph DOUCE, un homme de 45 ans, Baptiste à la mode américaine mais excommunié par plusieurs congrégations et récemment viré de La Grande Loge de France, la loge maçonnique à laquelle il appartenait, au départ de nationalité belge, mais naturalisé Français en 1982 ne cachait plus son homosexualité et il animait une association, le Centre du Christ Libérateur ou CCL. En France depuis 1964, le pasteur dirigeait également une société d'édition, Lumière et Justice, au 3 bis de la rue Clairaut dans le XVIIème, qui avait publié plusieurs ouvrages consacrés à la transsexualité, l'homosexualité et aussi à la pédophilie. Il lui arrivait même de célébrer, à un moment où on n'en parlait pas encore, des mariages gays qu'il appelait "des bénédictions d'amour et d'amitié". L'un de ceux qui fréquentait le CCL, un peu moins assidûment en 1989-1990 mais dont l'identité est restée secrète reconnaît (confession ci-dessous) qu'il était alors très souvent le seul garçon trans et qu'il y avait aussi rencontré l'une de ses meilleures amies qui était en train de devenir une femme.

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    L'excellente émission de Christophe HONDELATTE avait consacré à cette affaire du Pasteur DOUCE une édition de Laissez entrer l'accusé voici quelques années mais, bien entendu avec ce qui se passe actuellement à l'Elysée autour des TROGNEUX, cet enregistrement est devenu très difficilement accessible. Juste histoire qu'il n'y ait pas de lien entre les deux affaires et la pédophilie et que des lanceurs d'alerte disparaissent comme avait disparu Joseph DOUCE voici une trentaine d'années. Même s'il apparaît qu'il aurait pu disparaître pour d'autres raisons que ce lien là. Charles PASQUA, qui avait désigné les coupables de l'arrestation et de la séquestration illégale, ainsi que de l'homicide volontaire de Joseph DOUCE lors d'une réunion électorale en faveur d'Edouard BALLADUR à Marseille, avait affirmé sa détermination de responsable ministériel à défendre les policiers contre les critiques dont ils étaient alors l'objet et il avait ajouté qu'il faillirait d'autant moins que les attaques venues de la gauche, émanaient d'hommes qui avaient soutenu un pouvoir qui a couvert des crimes et des assassinats. Et le ministre de l'Intérieur avait insisté sur le sort du pasteur DOUCE a priori enlevé par des inspecteurs des Renseignements généraux. Ce qui est certain, c'est qu'il s'est effectivement passé quelque chose au domicile du Pasteur DOUCE le 19 juillet 1990 un peu avant vingt heures et cela sans que l'on soit parvenu à déterminer qui étaient les deux policiers qui seraient à l'origine de son enlèvement et probablement aussi de son assassinat. Les trois mois qui se sont écoulés entre sa disparition et l’officialisation de sa mort auront même permis d’offrir un délai suffisant pour camoufler, dissimuler, et se prémunir de toutes ramifications avec le pasteur, ce qui était idéal pour ceux qui ne désiraient pas être démasqués. Trente-et-un ans après le début de cette affaire, le mystère demeure, même s'il y eu depuis plusieurs ouvrages dont un, celui de Bernard VIOLET (ci-contre). Convaincu que les deux hommes étaient des policiers au vu de la carte qu'ils avaient présentée, le pasteur les avait suivis ce 19 juillet et puisqu'on lui avait assuré qu'il serait de retour à son domicile trente minutes plus tard, il n'avait opposé aucune résistance. Alors qu'il sera démontré un peu plus tard que le 19 juin un autre de ces policiers appartenant aux Renseignements Généraux s'était déjà manifesté en tambourinant bruyamment sur sa porte. Dès le lendemain de sa disparition, Guy BONDAR qui partageait la vie du pasteur se rendra au commissariat pour expliquer que son compagnon avait disparu après avoir été emmené par des policiers. Mais on l'enverra paître. L'avocate de Joseph DOUCE, Maître GESVRES se renseignera également auprès des registres des gardes à vue mais sans retrouver une seule trace de son client, ni auprès de la justice, ni auprès de la police, ni encore moins auprès des Boeufs carottes, la Police des polices. Une plainte sera donc finalement déposée et une instruction ouverte. Qui avait donc enlevé Joseph DOUCE et était-il imaginable que des flics aient pu enlever ce pasteur ? Mais c'est finalement en se rapprochant de la personnalité de Joseph DOUCE que l'affaire connaîtra un éclairage nouveau.

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    Le personnage sulfureux qu'était le pasteur, parfois au comble d'un égo consternant, avait un certain goût pour une mise en scène de lui-même, ainsi que pour les caméras de télévision et il voulait qu'on parle davantage de lui comme en témoigne le fondateur de la revue le Gay-pied. Joseph DOUCE venait d'ailleurs au moment de son enlèvement et de son assassinat d'écrire un livre : La pédophilie en question. Un ouvrage revenant sur les goûts lubriques de gens qui aimaient les petits garçons et dans lequel il développait des thèses scabreuses, expliquant aussi vouloir dépénaliser la pédophilie, ce qui était alors considéré comme choquant et qui l'est d'ailleurs toujours autant. Il avait même constitué un groupe de paroles où il accueillait des pédophiles, le dimanche après-midi. Par son combat, il était évident que le pasteur cherchait des appuis auprès de personnages hauts placés. Le sénateur Henri CAILLAVET lui-même (ci-contre) qui avait soutenu le combat du pasteur sur l'homosexualité pendant de longs mois manifestera néanmoins sa réprobation sur les thèses pédophiles auxquelles le sénateur était opposé et qu'il considérait comme des pratiques déviantes. Ce qui ramène bien entendu et immanquablement l'affaire à "la passion" de notre présidente pour son jeune élève et au fait que la pédophilie puisse être considérée comme un acte d'amour. Dès lors des rumeurs se mettront à courir car le pasteur savait des choses sur le sujet et il avait besoin d'argent pour soutenir son mouvement. Ce faisant, il aurait donc pu faire tomber des gens en les dénonçant, et même des responsables et des ministres hauts placés qui aimaient les enfants et qui auraient pu commettre la maladresse de se confier à lui et d'en dire un peu trop sur leurs envies sexuelles. Et il aurait été réduit au silence pour ces raisons d'autant qu'il se serait retrouvé au milieu d'une gigantesque affaire de trafics de photos pédophiles et de chantage.

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    Ce pasteur homosexuel enlevé puis assassiné pendant l'été 1990, empoisonnera pendant de longs mois la hiérarchie policière, jetant même une lumière trouble sur les méthodes des Renseignements Généraux (RG). Car on ne comprenait pas pourquoi il avait pu être enlevé comme il l'a été. Au centre de cette affaire qui reste à ce jour irrésolue, un groupe de quatre hommes appartenant aux RG parisiens chargé de la surveillance du pasteur et l'inspecteur qui en était responsable, un certain Jean-Marc DUFOURG (ci-contre), qui a aujourd'hui été révoqué de la police. Poursuivi pour "faux en écritures privées et usage", ainsi que pour deux rapports mensongers sur la surveillance de Joseph DOUCE, l'ex-inspecteur DUFOURG défendu par un des as du barreau Maître VERGES sera totalement blanchi puis relaxé par la Cour d'appel de Paris. Bien que policier il ait été réputé pour faire appel à des méthodes musclées lorsqu'il avait en charge quelqu'un, il apparaîtra qu'il avait un alibi au moment de l'enlèvement du pasteur et s'il s'était manifesté quelques jours plus tôt, Guy BONDAR ne le reconnaîtra pas parmi les deux policiers du 19 juillet lors d'une identification. Il semble d'après certains observateurs, et c'est ce que DUFOURG déclarera, qu'on ait essayé de lui faire porter le chapeau mais que ce sont d'autres intervenants qui auraient agi pour faire taire un pasteur devenu maître chanteur. Les policiers de la crim' imagineront que DUFOURG et son équipe auraient pu perdre leur sang-froid après des filatures sans succès, et décidé de faire "cracher des noms" au pasteur qu'ils avaient enlevé. Et il se serait produit ensuite une bavure. En janvier 1998, l'ancien préfet de police Pierre VERBRUGGHE et l'ex-patron des RG parisiens Claude BARDON seront jugés pour avoir écouté illégalement le pasteur DOUCE mais depuis on en est resté là. Ce scandale d’État a donc été étouffé par la justice, le juge d’instruction Marc TREVIDIC ayant prononcé un non-lieu le 24 octobre 2007. Ainsi les assassins et les commanditaires de l’assassinat du pasteur toujours libres et non identifiés courent toujours.

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