• Zarah Leander, la jolie petite Suédoise préférée de l'Allemagne nazie

    zarah leander, la petite préférée de l'Allemagne nazie

    Zarah Leander, la petite Suédoise préférée de l'Allemagne nazie

    Si certains ont dit qu'elle avait changé le "s" de Sarah en "z" pour donner plus de mystère à ses origines et à sa personnalité, ce qui est sûr c'est que Zarah LEANDER ne manquait pas d'admirateurs au pays nazi et qu'elle s'est longtemps appuyée sur une notoriété incontestable en Allemagne. Certes, cette artiste au charme différent de la plupart des autres égéries nazies détonnait par l'étendue d'un registre qui aurait pu choquer ses admirateurs car la belle revendiquait une certaine liberté sexuelle en termes de moeurs. Elle était, dira un de ses admirateurs, avec son corps sculptural et un décolleté qui avait ému le "voyeur moustachu de Linz", sensuelle, mondaine et érotiquement prometteuse. Une mondaine qui n'avait rien de ressemblant avec des teutonnes comme Magda GOEBBELS ou des nunuches comme Eva BRAUN. Une femme plantureuse et fascinante, attirante en diable ! Une véritable bombe dont la carrure impressionnait ! A tel point qu'on la verra même défiler lors de l'un de ses films, Un grand amour, au beau milieu d'éléments travestis de la Leibstandarte ou garde rapprochée d'Adolf HITLER parce qu'on avait pas trouvé de partenaires à sa taille pour l'entourer. Il n'est pas exclu que le goût prononcé du nabot nazi qu'était Joseph GOEBBELS pour les femmes au profil torride du genre Lida BAAROVA n'ait pas aidé la troublante Suédoise à percer au sein des studios de l'UFA. Surtout comme on peut le voir ci-contre qu'elle n'aimait pas porter de soutien-gorge. Et cela bien que le goût de ce dernier pour les fêtes à la VISCONTI étaient loin de lui convenir, pas plus que les fréquentations de la belle Zarah LEANDER à laquelle on reprochait de voir trop de Juifs et d'homosexuels trop souvent invités à la table de la jeune femme. Mais, outre cette transgression permanente qu'il devait affronter, il semble que le Troisième Reich était à la recherche d'une star susceptible de remplacer au pied levé les étoiles qu'étaient avant guerre Marlène DIETRICH et Greta GARBO ! Et que son objectif était de pousser les gens à aller au cinéma, un endroit où ils ne réfléchissaient pas ! Femme sensuelle et fatale, contrepartie artistique de la « femme aryenne », Zarah LEANDER dira, comme Léni RIEFENSTAHL, avoir tout ignoré de ce qui se tramait en coulisses acceptant même de devenir une sorte d'idiote publique. Mais une idiote opportuniste qui préférait plus être réglée en couronnes suédoises et en espèces sonnantes et trébuchantes que par chèque bancaire. L’ambiance devenue nettement plus pesante en Allemagne, la star mettra cependant un terme à son périple nazi dès le début de l'année 1943. Sa maison de Berlin ayant soi-disant été bombardée, il semble qu'elle était surtout soucieuse d'échapper à un possible profil de complice d'actes qu'elle réprouvait. Un besoin de distance qui lui vaudra de devoir patienter avant de relancer une carrière sous d'autres cieux que ceux de cette Allemagne qui l'avait adorée et qui lui avait même proposé par l'intermédiaire de GOEBBELS de devenir allemande à part entière et d'oublier sa Suède natale.

    Dotée d'un timbre de voix particulièrement grave pour une femme, mais assez envoûtant, c'est à Vienne en Autriche que Zarah LEANDER s'était fait connaître hors de son pays et des pays baltiques en remportant un grand succès dans un théâtre viennois. Issue d'une famille protestante assez austère, rien ne prédisposait pourtant la jeune Sara Stina HEDBERG à devenir ce qu'elle est devenue après coup en Allemagne. A 19 ans, un comédien, Niels LEANDER lui proposera de l'épouser. Un mariage assez bref dont il ne restera que deux enfants, et surtout un nom de femme mariée que Zarah utilisera à bon escient en tant qu’artiste. Parfaitement germanophone, c'est un contrat avec les studios de cinéma UFA à Berlin (Allemagne) qui lui ouvrira les portes de la gloire et qui fera d'elle pendant sept ans l'égérie du cinéma allemand. Le salaire qu'on lui avait proposé était prodigieux et elle avouera ensuite : « Je n’avais pas d’autre option. Je ne parlais ni anglais ni français, mes enfants non plus, nous parlions tous le suédois et l’allemand. Et je ne voulais pas envisager l’exil à Hollywood. A aucun prix ». C'est notamment dans l'un de ses premiers films, La Habanera, qu'elle chante ce célèbre Der Wind hat mir ein Lied erzählt (le vent m'a dit une chanson). L'un de ses premiers films tournés au pays nazi, Paramatta, bagne de femmes sorti en août 1937 la verra aussitôt adulée par la critique. Et le film : Un grand amour, fera d’elle une chanteuse amoureuse d’un officier du troisième Reich. Seulement, répertorié comme film de propagande nazie, il lui coûtera cher. Parce qu'il l'associait davantage à un Troisième Reich dont elle était devenue, comme l'écrira Guido KNOPP, une diva surréelle et inabordable, plus d'ailleurs pour sa voix que pour son talent de comédienne ! Elle s'en défendra vivement en disant que c'était ridicule ! « L’auteur de la chanson était un homosexuel qui vivait comme une bête traquée ! Le miracle dont il parle c’est le retour de la paix et de la liberté, celui de ne pas être déporté ! Il a été arrêté par la Gestapo et pourtant, s’il a été sauvé, c’est parce que j’ai dit que sans lui la star Zarah LEANDER ne pourrait plus chanter ! Voilà de quel miracle cette chanson parle ! Un homme traqué et torturé n’allait tout de même pas se mettre à composer des chansons en l’honneur de ses bourreaux ».

    Quoi qu'elle ait pu en dire pour se justifier, elle formait pourtant, avec ses décolletés profonds et ses chansons de pécheresse, un contraste éclatant avec l'idéal nazi de femme allemande blonde aux yeux bleus qui devait être aussi chaste et proche de la nature ! Une nation entière était à ses pieds qui ne parviendra plus à la payer en 1941 car ses rémunérations atteignaient, dès 1936, plus de 1 300 fois celui d'un ouvrier allemand ! N'acceptant plus sur la fin de venir en Allemagne que pour tourner, GOEBBELS tentera de l'intimider et elle n'aura d'autre solution que celle de prendre la fuite. HITLER, qui pourtant l'adorait comme tous les voyeurs, ira même jusqu'à la menacer de donner l'ordre de s'emparer d'elle et de la faire fusiller en place publique de Malmoë. Et cela alors qu'on avait prétendu qu'elle avait couché avec lui ! Pire, la star finira par être harcelée, vilipendée, détestée et calomniée par toute une presse allemande pourtant acquise à sa cause jusque-là. A tel point que réfugiée dans son château de la Baltique, et désireuse d'échapper à ses tortionnaires dont la Gestapo, elle y installera une conserverie de poissons mettant à profit ce qu'on lui avait enseigné à l’école. Mais cela ne produira que des effets désastreux et la diva finira par sombrer dans la dépression et dans... l'alcool. Avant de s'enhardir à reprendre le chemin des studios et d'une Allemagne qui, en 1948, s'était débarrassée de ses tyrans ! Un extrait d'interprétation dans un film tourné en 1953 après guerre, Ave Maria, montre qu'elle n'avait rien perdu de cette voix envoûtante et d'un talent qui ne souffrait aucune contestation possible.

    Zarah LEANDER est décédée le 23 juin 1981 à Stockholm dans son pays d'un accident cérébral. Selon un livre paru en 2004, ”The Mystery of Olga Chekhova” on prétend qu'elle aurait espionné pour le compte des services secrets soviétiques et livré des informations sur l’Allemagne nazie, mais ces rumeurs n'ont pu être vérifiées. La belle Zarah d'avant-guerre aura donc emporté une grande partie de ses secrets avec elle. Reste aujourd'hui le mythe.

     

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  • Commentaires

    1
    HUGUENIN
    Dimanche 7 Avril à 14:02

    Concernant Zarah Leander, vous devriez vérifier vos informations.

    1- Elle était très grande, probablement vers 1.80m au moment où la taille moyenne des Allemande était inférieure à 1.60m et ce n'était donc pas la petite Suédoise. 

    2- Les informations retrouvées récemment à Moscou semblent prouver qu'elle a toujours été une espionne soviétique et qu'elle a communiqué pendant son séjour en Allemagne à Moscou des informations déterminantes sur les relations entre les pontes nazis. Probablement inquiétée, elle est revenue précipitamment en Suède en 42 où elle était protégée des représailles nazie.

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