• Simon Wisenthal une mémoire au service de l'histoire

    Simon Wisenthal une mémoire au service de l'histoire

    La guerre finie, Simon WISENTHAL se lancera dans une gigantesque chasse aux criminel nazis qu'il importait d'arrêter et auquel s'attèlera le centre qu'il avait créé avec d'autres chasseurs réputés comme Elfraïm ZUROFF qui lui succèdera à la direction du centre. Il jouera d'ailleurs un rôle majeur dans la capture d'Adolf EICHMAN à Buenos-Aires en 1960. Né en 1908 en Pologne, et alors qu'il se destinait à l'architecture il avait été déporté dans plusieurs camps d'extermination dès l'invasion de son pays par les troupes nazies. Afin d'éviter de donner des renseignements sur la résistance qu'il avait côtoyée, WISENTHAL songera un moment à se suicider pour ne pas parler. Malade, lors de la libération de camp de Mauthausen par les Alliés le 5 mai 1945, il ne pesait plus que 41 kilogrammes !

    Pour lui, les SS trouvaient plaisir à avertir cyniquement les prisonniers de ce qui se passerait une fois le conflit arrivé à son terme. Cela a été consigné dans un ouvrage : « De quelque façon que cette guerre finisse, nous l’avons déjà gagnée contre vous; aucun d’entre vous ne restera pour porter témoignage, mais même si quelques-uns en réchappaient, le monde ne les croira pas. Peut-être y aura t-il des soupçons, des discussions, des recherches faites par les historiens, mais il n’y aura pas de certitudes parce que nous détruirons les preuves en vous détruisant. Et même s’il devait subsister quelques preuves, et si quelques-uns d’entre vous devaient survivre, les gens diront que les faits que vous racontez sont trop monstrueux pour être crus: ils diront que ce sont des exagérations de la propagande alliée, et ils nous croiront, nous qui nierons tout, et pas vous. L’histoire des Lager, c’est nous qui la dicterons. »

    Simon Wisenthal une mémoire au service de l'histoire

    Dans l'extrait qui suit, Simon WISENTHAL s'exprimait au moment de la possible découverte du cadavre de l'ange de la mort nazi Josef MENGELE qu'il avait longtemps recherché sans pouvoir le débusquer. Il reconnait que s'il avait été arrêté et jugé, ce criminel nazi aurait tout à fait pu se faire délivrer par ses pairs une attestation de non responsabilité car certains des crimes commis l'avaient été dans le cadre de recherches médicales. Cela aurait néanmoins permis à d'anciennes victimes de cet homme de pouvoir lui dire ce qu'ils pensaient de lui. Pour lui, les recherches entreprises ont été compliquées par le fait qu'il ait pu y avoir sitôt après la guerre une lutte entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique et que beaucoup de nazis aient pu s'entendre avec les Américains dans leur lutte contre le joug soviétique. Dans cet entretien, WIESENTHAL revient sur les complicités dont on pu bénéficier tous les nazis expatriés, notamment en Amérique du sud où beaucoup ont pu redémarrer une existence après avoir acheté des affaires et des biens. Il déplore qu'un pays comme le Canada ait pu accorder des facilités à d'anciens nazis alors qu'il aurait dû les dénoncer.

    Il aura consacré sa vie entière à retrouver les criminel nazis et il s'est éteint à 96 ans à Vienne en 2005. Rescapé du camp d'extermination de Mauthausen, il était devenu le représentant permanent des victimes de l'Holocauste.

    Yahoo!

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :