• robert brasillach, écrivain ou collabo ?

    robert brasillac, écrivain ou collabo ?

    Fallait-il, oui ou non, fusiller Robert BRASILLAC, que certains considéraient comme un dandy plutôt sympathique ? Et qui avait-on au juste condamné à mort en janvier 1945, l'écrivain ou le collabo ? Celui qui avec une presse qui se vendait bien et ses "Je suis partout" des articles antisémites, avait répondu à une offre amicale ou celui qui était l'auteur de pages reconnues pour être des chefs d'oeuvre de la littérature ? Certes, en ces temps de début de collaboration, il y avait de la demande puisque de 50 000 exemplaires, les tirages de "Je suis partout" atteindront très vite les 300 000 exemplaires ! On considérera aussi que ces appels à l'extermination étaient graves et donc répréhensibles.

    Robert BRASILLACH, à la fois poète, essayiste, auteur de théâtre, historien, critique littéraire et journaliste, était sûr comme quelques autres que l'Allemagne gagnerait la guerre et que face à la menace communiste, il fallait s'entendre avec les Allemands. Pour que la France puisse avoir un jour la chance de peser quelque chose. Un pari qui échouera ce qui conforte l'opinion qu'avait HITLER de la France, opinion qui dans Mein Kampf était assez négative. Pourtant, lors de sa lecture, sceptique vis-à-vis de l'hitlérisme, BRASILLACH avait alors reconnu être affligé par le chef d'oeuvre d'un crétinisme excité. Pourtant averti de l'extermination des Juifs, l'écrivain s'en voudra lorsque les choses se précipiteront après le débarquement allié en Normandie et il dira maladroitement, ne jamais oublier qu'il "avait couché avec l'Allemagne" admettant donc qu'il avait pu participer à des campagnes d'extermination que l'on aurait pu éviter.

    robert brasillach, écrivain ou collabo ?

    Alors qu'il s'était livré aux autorités de la Résistance en septembre 1944, il sera inculpé d'intelligence avec l'ennemi, mais son défenseur Maître ISORNI ne parviendra pas à le sauver au terme d'un procès pour le moins bâclé et un délibéré qui, le 19 janvier 1945 ne durera qu'une vingtaine de minutes. Un recours en grâce sera refusé alors que l'écrivain François MAURIAC l'avait plaidé et cette grâce avait, semble-t-il, été obtenue avant que de GAULLE ne revienne sur son premier accord pour avoir confondu BRASILLACH avec un DORIOT revêtu de l'uniforme nazi. N'oublions pas au passage que l'on avait aussi voulu faire des exemples avec ces condamnations à mort. Les observateurs restent persuadés avec le recul que ce maladroit converti au nazisme aura payé le prix fort, rapport à d'autres qui trouveront le moyen de passer entre les mailles du filets comme l'autre écrivain de renom, Louis-Ferdinand CELINE.Il est également probable que si ces condamnations étaient intervenues plus tard et hors une période considérée comme ayant été une période d'épuration, la plupart de ces collabos n'auraient pas été condamnés à mort !

    Robert BRASILLACH sera fusillé le 6 février 1945 au Fort de Montrouge à Arcueil, jour anniversaire des émeutes d'extrême-droite de 1934 et il refusera qu'on lui bande les yeux.

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