• Paul Schneider, le pasteur que les nazis assassineront à Buchenwald

    Le pasteur Schneider, opposant aux nazis

    Convaincu dès la prise de pouvoir d'Adolf HITLER en janvier 1933 qu'un compromis avec les nazis serait impossible, contrairement aux membres de l'Eglise catholique, le Pasteur Paul SCHNEIDER sera contraint à plusieurs reprises d'opter pour un changement d'affectation. Sans doute refusait-il le fait que les nazis aient pu avoir comme projet de se défaire du Christianisme. Influencés par ce qui séparait protestants et catholiques, les deux religions ont été il est vrai lentes à manifester clairement leur opposition au nouveau maître de l'Allemagne. Moins enclin que les catholiques à tolérer les dogmes nazis, et représentant les deux tiers des Chrétiens allemands, des résistants protestants se sont cependant manifestés dès 1933, à l'image du pasteur Martin NIEMOLLER, premier chef emblématique de l'Eglise protestante, longtemps déporté avant d'être libéré en 1945. Le combat entre la dictature et l'Église protestante se durcira encore en 1936, lorsque les opposants publieront un appel condamnant l'idéologie et les pratiques du régime au pouvoir, et réclamant la dissolution de la Gestapo ainsi que la fermeture des camps de concentration. Des manifestations de solidarité avec les protestants juifs seront même organisées. Marié à Margaret et père de six enfants, il se dépensera sans compter avec son épouse auprès des personnes en difficulté pendant qu'il travaillait dans une aciérie à Dortmund.

    Déporté et torturé en novembre 1937, le Pasteur Paul SCHNEIDER sera assassiné quelques mois plus tard le 18 Juillet 1939 au camp de Buchenwald par une injection létale. Un camp où il était devenu une sorte de prédicateur. Lorsque la croix gammée nazie s'était élevée au-dessus du camp de prisonniers peu de temps avant sa mort, à l’ordre “Têtes nues” qui avait retentit dans les haut-parleurs, tous ôtèrent leur calot sauf lui, un pasteur décharné venu de Rhénanie. Ses compagnons de captivité effrayés savaient que ce jeune pasteur n’était pas un lâche, mais que ce qu’il faisait était de la folie pure. Au moment de mourir il aidait encore, consolait et encourageait les autres détenus et de la lucarne de sa cellule, il criait des paroles de consolation et d’espérance. Ce sera le premier ecclésiastique tué par les nazis, il n'avait que quarante-deux ans !
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