• Otto von Stülpnagel, l'assassin des patriotes Jacques Bonsergent et Guy Moquet

     Otto von Stülpnagel, l'assassin de Jacques Bonsergent

    Otto von Stülpnagel, l'assassin de Jacques BonsergentLe général Otto von STULPNAGEL chef de la garnison allemande détachée à Paris avait refusé après l'arrestation de Jacques BONSERGENT (ci-contre), de gracier celui qui avait été condamné d'avoir frappé un soldat patrouillant aux alentours de la gare Saint-Lazare. Un affrontement dont on ne connaîtra d'ailleurs jamais réellement les causes. Ce sera le premier civil français à être condamné à mort en cette fin d'année 1940 et en plus par un haut responsable qui venait d'être affecté à Paris depuis novembre. Beaucoup se souviendront que Jacques avait été vu en pleurs lors d'un défilé des troupes allemandes quelques mois plus tôt. Rappelé en septembre 1939 par HITLER avant l'invasion de la Pologne alors qu'il était à la retraite, Otto von STULPNAGEL qui l'avait soutenu en 1933 venait d'être nommé en octobre 1940 chef des forces d'occupation allemande en France après avoir occupé d'autres fonctions à Vienne en Autriche. Sans doute parce que le Haut Commandement de l’armée souhaitait mettre en place un exécutif fort dans les territoires occupés et que von STULPNAGEL était l'homme de la situation du fait d'une intransigeance reconnue. Ce que ne tardera pas à démontrer ce fils de colonel en exerçant aussitôt une répression féroce. Considérant en effet tous les Français détenus dans un service allemand, ou pour un service allemand, comme des otages pouvant être fusillés à la suite d’actes de Résistance, il publiera bien après l'arrestation de Jacques BONSERGENT une ordonnance, celle du 22 août 1941 justifiant ses choix.

    Von Stülpnagel, l'assassin des patriotes Jacques Bonsergent et Guy MoquetLe vieux général nazi remettra ça le 20 octobre 1941. En effet, à 8 heures du matin ce jour-là, lorsque la Résistance abattra le lieutenant-colonel HOTZ, à Nantes, les représailles du responsable nazi seront terribles. Le général von STULPNAGEL, commandant militaire en France, annoncera en effet que 50 otages seront tués dans la journée et que le choix avait été laissé au gouvernement de Vichy de choisir quels allaient être ceux qui seraient fusillés. Sur une liste de vingt-sept otages comprenant essentiellement des communistes parmi lesquels le lycéen Guy MOQUET, âgé seulement de 17 ans, seize otages seront donc assassinés à Nantes, puis cinq autres au Mont-Valérien. Ce ne sera pas sa seule initiative discutable puisque le 12 décembre au petit matin, il fera arrêter chez eux 743 Juifs français dont le frère de Léon BLUM, René. Craignant de plus en plus les réactions de la population qu'il oppressait, et opposé de plus en plus à la façon dont l'Allemagne nazie et son Führer mettaient en oeuvre sa politique de répression en choisissant de tuer sans discernement des otages, von STULPNAGEL démissionnera et demandera au Maréchal KEITEL à être relevé de ses fonctions au début de l'année 1942. Il sera remplacé par son cousin Friedrich et mis dès lors à la retraite. Il avait 64 ans. 

    Après avoir été recherché puis arrêté par les Britanniques, extradé en France puis emprisonné au vu d'éléments que personne n'avait oubliés, le général connaîtra une triste fin pour une famille déjà endeuillée par la mort du cousin Friedrich von STULPNAGEL qui avait relevé Otto dans son commandement en 1942 et qui sera, lui, compromis dans l'attentat contre HITLER du 20 juillet 1944. Friedrich sera alors immédiatement arrêté avec quelques autres responsables comme von STAUFFENBERG. Otto promis, lui aussi, selon toute vraisemblance à la peine capitale pour avoir été l'auteur en France de crimes de guerre, devancera ainsi la justice des hommes. Utilisant avant son procès devant un tribunal militaire français, son maillot de corps, une partie de son caleçon et une ficelle, Otto von STULPNAGEL se suicidera en effet à Paris le 6 février 1948 dans la prison du Cherche Midi en se pendant à la poignée de la fenêtre de sa cellule. 

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