• Louis Renault a t-il collaboré avec les nazis ? Une photo le trahit !

    Louis Renault a t-il collaboré avec les nazis ?

    Louis Renault a t-il collaboré avec les nazis ? Une photo le trahit !

    La firme qu'il avait créée sera nationalisée pour faits de collaboration, mais Louis RENAULT ne sera jamais jugé et décédera à Fresnes à 67 ans en octobre 1944 après avoir été emprisonné le 23 septembre et avoir été interrogé par le juge Marcel MARTIN. Inculpé de collaboration à la suite d'une dénonciation, la presse écrite s'étant déchaînée contre lui, il est établi que ce passionné de mécanique et d'électricité, timide et solitaire, serait mort dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Aucune enquête officielle n'a permis de connaître les conditions de sa détention et les responsables des mauvais traitements qu'il aurait subis à la prison de Fresnes. Certains diront qu'il aurait été tabassé peu de temps avant sa mort ! Mais le 13 mai 2011, soixante-sept ans plus tard, les sept descendants du fondateur de la marque automobile ont entrepris de demander réparation à la Justice. Pour eux en effet, la nationalisation de l’entreprise pour faits de collaboration est une double injustice historique et juridique. « Nous sommes décidés à épuiser toutes les voies de recours, des juridictions administratives à la Cour européenne des Droits de l’Homme. Nous sommes nombreux, sûrs de nous et pleins d’énergie pour laver la mémoire de notre famille », assure Hélène RENAULT-DINGLI, l’une des héritières ayant sorti cette affaire de l’ombre voici une dizaine d'années. Encore que ce ne soit pas la première fois que l'on tente de redorer le blason du créateur de la firme automobile. Comment accepter dans un État de droit ce que l’on n'a pas accepté en Pologne ou en Russie, où le prétexte de la reconstruction a donné lieu, là aussi, à de nombreuses spoliations en 1945 ? Les biens volés par la puissance publique doivent être restitués. On parle bien de la spoliation des biens juifs, mais ce qui s’est passé en France est un tabou », tempête l’avocat  Maître Thierry LEVY qui est en charge du dossier.

    Louis Renault a t-il collaboré avec les nazis ?Ingénieur de génie, Louis RENAULT s'était consacré à l’automobile comme s'il était entré en religion, faisant de son entreprise l’une des plus belles et des plus prospères de France après la guerre de 1914-18. Au retour d'un voyage aux Etats-Unis, il venait de tenter d'appliquer en France le travail à la chaîne pour augmenter la productivité de son usine en se heurtant à de sérieux problèmes sociaux car les salariés n'étaient pas prêts à le suivre. En 1928 Louis RENAULT était le patron autoritaire et emblématique de 20 000 employés, une place qu'il occupait depuis déjà vingt ans et dix ans plus tard sous le Front Populaire, les usines de Billancourt seront parmi les premiers fournisseurs de matériel de guerre pour l'armée française. Ce qui ne manquait pas de provoquer de nouvelles jalousies et, aussi, de nouvelles envies. Au retour d'un nouveau déplacement aux Etats-Unis, et alors que l'Allemagne nazie occupait Paris, il avait retrouvé des usines qui avaient été réquisitionnées par la Wehrmacht et, deux ateliers, détachées de l'usine, avaient déjà été contraints de réparer des chars de combat. Deux photos sont brandies par ceux qui parlaient de collaboration en 1945 avec HITLER et les nazis, l'une prise en 1935 et l'autre au salon de Berlin en février 1939 (voir en tête d'article). Des photos qui démontreraient que Louis RENAULT nourrissait une certaine admiration pour le Führer allemand. Le débat va même plus loin puisqu'on aurait retrouvé la trace d'une collaboration entre Louis RENAULT démontrée par la livraison aux Allemands de militants communistes qui auraient donc été trahis par leur propre patron dont l'aversion pour le bolchévisme est connue. On évoque aussi le fait que Louis RENAULT aurait accepté de fabriquer des camions pour l'armée allemande et, pire encore, des pièces de char. Ce qui a été contesté car l'entreprise ne disposait pas de la technique requise pour une telle fabrication. Au moment du débarquement allié, l'industriel sera inquiet car il présumait déjà qu'on ne manquerait pas de lui chercher des poux dans la tête en évoquant ces rencontres. Mais qui d'autre n'a t-il pas rencontré toutes ces années décidé à faire vivre son entreprise ?

    Louis Renault a t-il collaboré avec les nazis ? Une photo le trahit !

    En 1944 en mauvais état de santé, il est même au bout du rouleau à 67 ans et il vient d'être soigné en province où l'on l'aurait retapé avec les moyens du bord. Dans le monde semi-réel où il se meut depuis tant et tant de mois, il n'a pas réussi à se persuader lui-même que de ce que ses accusateurs lui voulaient. Et puis, que lui reprocherait-on ? Arrêté au mois de septembre 1944, c'est donc un grand malade que l'on fait entrer à Fresnes. Très vite, l'isolement, l'enfermement et la surveillance permanente - Louis RENAULT est claustrophobe - agissent sur l'état du prisonnier, et d'autant plus, semble-t-il, que les soins  médicaux prodigués étaient superficiels. Il dira que s'il avait refusé de faire marcher ses usines, elles auraient fonctionné sans lui, et que si elles avaient tourné, elles ne l'auraient fait qu'au ralenti. Le fait d'avoir accepté de se plier au diktat nazi a donc protégé des ouvriers qui sont finalement restés à Billancourt, et non expédiés en Allemagne. Son bras droit, le n° 2 des usines Renault, René de PEYRECAVE sera arrêté en même temps que lui mais il bénéficiera par la suite d'un non lieu, sa responsabilité dans les faits reprochés à Louis RENAULT n'ayant pu être établie.

    « Il n’a pas été jugé, et n'est donc ni coupable, ni innocent. Les usines Renault ont été confisquées non pas à Louis RENAULT, puisqu’il était mort dans des conditions douteuses, mais à ses héritiers, sa femme Christiane et son fils unique Jean-Louis. La question n’est donc pas de savoir aujourd’hui si cet homme a collaboré ou non, mais de remettre en cause la légalité de cette décision », assure l’un des avocats de la famille Renault. Jamais personne n’était venu reprocher à la France du Général de GAULLE les nationalisations qui ont eu lieu à la Libération mais, cette nationalisation de l'entreprise de 1945 ne cacherait-elle pas autre chose ? Au royaume de celui que l'on avait baptisé avant-guerre "le saigneur de Billancourt" et qui n'hésitait pas à licencier à tour de bras certains de ses opposants, la forte présence d'un noyau communiste n'a-t-elle pas pesé de tout son poids au moment de cette nationalisation ?

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