• Les femmes allemandes sous le Troisième Reich

     Les femmes allemandes sous le Troisième Reich

    Allemagne, années trente, au siècle dernier... Sans qu'elles occupent des postes à responsabilité dans le domaine politique en étant ministres ou députées, ou universitaire d'où elles avaient été exclues, il avait été prévu que les femmes puissent jouer un rôle central dans la communauté raciale allemande idéale (Volksgemeinschaft) qu'HITLER entendait créer. Parce qu'il était persuadé qu'une population plus nombreuse et aryanisée augmenterait la puissance militaire de l'Allemagne et fournirait des colons pour occuper les territoires conquis à l'est de l'Europe au nom d'un espace vital nécessaire. A l'évidence, il s'est agi là d'un profond changement avec ce qui existait sous la République de Weimar où la condition des femmes allemandes était l'une des plus avancées d'Europe. Et l'on sait que la politique démographique agressive du Troisième Reich aura encouragé les femmes “racialement pures” à mettre au monde autant d'enfants “aryens” que possible, même en dehors de toute union maritale. C'est ce qui incita les dirigeants SS à lancer à partir de 1936 un Lebensborn, ou programme national connu sous le nom Source de vie. Prolongeant l'ordonnance SS sur le mariage de 1932, il prescrivait que tout membre de la SS devait engendrer au moins quatre enfants dans les liens du mariage ou en dehors de celui-ci. Les foyers du Lebensborn avaient donc été créés pour accueillir les mères et les enfants illégitimes, en leur fournissant des actes de naissance, un soutien financier et en recrutant des parents adoptifs.

    Les femmes allemandes sous le Troisième Reich

    Les femmes allemandes sous le Troisième Reich

    Ce qui a pu se vérifier depuis plus de quatre-vingt ans, c'est qu'on a longtemps occulté le rôle des femmes dans le Troisième Reich, en les présentant pendant des décennies comme de simples figurantes, voire des victimes. Mais cela n'a pas toujours été le cas car s'il est admis que de nombreuses féministes allemandes n’aient pas su résister aux sirènes nationales-socialistes, d'autres s'étaient organisées. Grâce à un journal tenu par une journaliste féministe Anna HAAG et ses chroniques secrètes sur le quotidien des familles vécu sous le Troisième Reich, nous en savons aujourd'hui un peu plus sur ce qui a pu vraiment se passer sous le Troisième Reich des nazis. Et tout cela pendant qu'une perverse narcissique comme Magda GOEBBELS se distinguait. Craignant que son fils de 16 ans soit enrôlé dans l’armée nazie, Anna HAAG, elle, l’enverra avant le début de la guerre sur une île britannique, où il passera tout le conflit interné dans un camp de prisonniers. Pour conserver un esprit éloigné de la propagande de Joseph GOEBBELS, avec l'aide d'amis fiables, elle aura la possibilité d'écouter la BBC, sans se faire repérer. Une action qui avait été interdite par les nazis depuis 1938, qui aurait pu la conduire sur l’échafaud si elle avait été dénoncée ou prise en flagrant délit. Jour après jour, Anna HAAG rendra compte dans son journal de bord de ce qu’elle voit, lit, entend ou pense. Des extraits de journaux et de discours officiels y figurent juxtaposés avec des bribes de conversation qu’elle a avec ses voisins ou des personnes anonymes rencontrées, le tout rédigé avec parfois un brin d’ironie. Anna HAAG confiera plus tard à ses proches qu’elle ne pensait pas pouvoir survivre au régime hitlérien. Après la guerre, elle s’engagera en politique et sera élue sous la bannière du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD), devenant l’une des rares femmes députées du parlement régional du Bade-Wurtemberg. 

    Yahoo!

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :