• Le déni, une fuite de la réalité ?...

    Le déni ou une fuite de la réalité...

    Chacun réagit comme il peut, face à une histoire compliquée parfois lourde à porter, avec son expérience et ses propres ressources psychiques. Mais si, ce qu'il faut porter est insupportable, surgit alors comme un moyen extrême de fuir ce fardeau, le déni. Un mécanisme qui se met insidieusement en place et qui permet de ne pas voir la réalité comme elle est, de la rendre moins douloureuse et donc plus supportable. Ce mécanisme de défense qui amène à refuser tout ou partie d’une situation, c'est une protection de soi observée à la suite d'un traumatisme ou d'un choc émotionnel. Mais, serait-ce donc un mécanisme aidant ou un mécanisme éloignant encore plus de la réalité ? Peut-être bien les deux car s'il aide incontestablement à oublier un trauma, il peut aussi éloigner quelqu'un de la réalité. Le déni dit quelque chose. Il dit une impossibilité à entendre, à voir, ou à vivre la réalité. Il crie une conviction intime, hurle une nécessité de fixer la réalité d’avant pour ne pas la voir changer, montrant une incapacité à accueillir en soi la réalité d'une donnée ou ce qui a pu se produire.

    Après la guerre et la disparition des nazis, beaucoup d'Allemands ont ainsi refusé de voir la situation en face, préférant pour certains, oublier ce qu'avait été le nazisme et ce qu'il avait engendré. Alors que des dizaines de milliers d'exemplaires du livre-brulôt d'Adolf HITLER : Mein Kampf avaient été diffusés, on s'est longtemps évertué à faire comme s'il n'avait jamais existé. Et que dire du sacrifice de populations entières qui n'avaient que le tort d'être différentes de ces prétendus aryens nés de l'imagination d'un homme dérangé. Sans doute se sentaient-ils un peu responsables d'avoir porté à la tête de leur état un homme comme Adolf HITLER et d'avoir cru aux sornettes reprises dans un programme que certains de ses admirateurs n'avaient même pas lu ? Encore que le déni de cette condamnable parenthèse s'étende aujourd'hui jusqu'aux affirmations de certains négationnistes qui observent un déni de la Shoah et des crimes contre l'humanité qui auront été perpétrés.

    Le déni ou une fuite de la réalité...Mais, aujourd'hui, le déni s'étend à bien d'autres domaines. Et malheureusement à ce que l'on considère être de véritables dénis de justice, comme celui ayant condamné injustement Jacqueline SAUVAGE, qui n'avait voulu en tuant son conjoint que protéger les siens après quarante-sept années de violences conjugales. Une affaire dont on vient de faire un téléfilm promis à un grand succès.  Ces dénis de justice peuvent aussi illustrer une position de l'institution judiciaire face à un délit commis par l'administration, comme le montre l'extrait vidéo ci-dessous où l'Etat s'est vu condamné pour avoir empêché une mère de famille de retrouver des enfants qu'il lui avait enlevés.  C'est aussi au plan comportemental, et l'actualité des faits divers l'a relaté voici quelques années avec l'affaire COURJAULT (ci-contre), quand une femme se refuse à admettre qu'elle porte en elle un enfant, preuve d'une maternité non désirée. 

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