• Ilse Koch, la sorcière nazie de Buchenwald

    Ilse Koch, la sorcière nazie de Buchenwald

    Ilse Koch, la sorcière nazie de Buchenwald

    Il y aura eu quelques perverses excitées par le mal et la souffrance des autres et Ilse KOHLER (son nom de jeune fille) que l'on avait surnommé "La sorcière de Buchenwald" est incontestablement l'une d'entre elles ! Avec la dénommée Irma GRESE, les deux garces font encore partie aujourd'hui du must nazi ! Sans doute parce qu'elles incarnaient l'ignominie nazie et qu'Ilse KOCH était l'une des personnes les plus redoutables et les plus méprisantes, capable  de choses monstrueuses. Elle était pourtant née en 1906 à Dresde dans une famille aimante d'ouvriers et était même une petite fille modèle. Peu gâtée par une physionomie attirante et assez boudinée (photo ci-dessus), il est possible que celle que l'on avait également qualifiée de nymphomane ait voulu se venger de sa triste condition en faisant régner la terreur autour d'elle et en prenant un plaisir sadique à le faire. On a dit d'elle qu'elle était paradoxalement obsédée par son corps et par ce qu'il pouvait provoquer chez le sexe opposé alors qu'elle n'avait pas les moindres attributs d'une beauté fatale. D'abord secrétaire sténotypiste au sein de plusieurs entreprises puis du NSDAP, il semble que ce soit son union avec Karl KOCH en 1937, un conjoint que lui avait présenté Heinrich HIMMLER qui ait contribué à faire d'elle ce qu'elle est ensuite devenue. Peut-être parce qu'il faisait partie des commandants brutaux et efficaces du système concentrationnaire en train de se former et que fétichiste avant de devenir sur la fin alcoolique, elle était elle-même portée sur une nymphomanie outrancière.

    Ilse Koch, la sorcière nazie de Buchenwald

    À Buchenwald, l'un des plus grands camps concentrationnaires du Troisième Reich, entre repas fastueux et soirées libertines, cette mère "aimante" qui élevait trois enfants formera avec son mari un couple redouté logeant dans une très belle résidence forestière, la « villa Koch » à l'extérieur du camp et assez loin de toute une souffrance dont il reste cet aperçu ci-contre filmé lors de la libération des prisonniers en 1945. Un couple KOCH d'autant plus redouté que pour satisfaire leurs extravagances tout y passait et même la confection d'abat-jour en chair humaine tatouée ! Connue pour sa cruauté vis-à-vis des prisonniers, la deuxième passion de l'épouse du directeur était l'équitation et il était interdit de regarder Ilse KOCH lorsqu'elle chevauchait sa monture ou qu'elle se promenait en petite tenue ou dévêtue devant les grilles du camp ! Les quelques prisonniers qui étaient pris étaient aussitôt condamnés à être battus ! On lui prêtait un charme sensuel extraordinaire que n'ont jamais oublié les rares hommes ayant survécu à sa passion amoureuse. Avec son mari, les KOCH seront rappelés à l'ordre par les instances dirigeantes de leur parti pour leurs actes de brutalité excessive, corruption et honte. Sans doute les KOCH avaient-ils des attitudes et un comportement propres à celles de la haute société mais avec des penchants pour la corruption et l'adultère qui se situaient au-delà même des normes de l'univers concentrationnaire. Quand ils ne présentaient pas de danger pour leurs adjoints comme ce sera le cas en 1941 lorsque Karl KOCH atteint de syphilis refusera de se faire soigner à l'hôpital des SS ! Son mari finira cependant par être accusé en 1944 de détournement de fonds, de trafic personnel de bijoux et de devises prélevés lors des arrivages de prisonniers sera condamné à mort et exécuté en 1945. Elle sera elle-même poursuivie comme complice avant d'être acquittée.

    Ilse Koch, la sorcière nazie de BuchenwaldRéfugiée à Ludwigsburg près de Stuttgart après la guerre, elle sera arrêtée par les Alliés puis jugée par le Tribunal militaire de Dachau en 1947. Emprisonnée, elle trouvera le moyen de se faire mettre enceinte par un prisonnier et accouchera d'un enfant, ce qui lui permettra de faire repousser la date de son premier procès. Malgré le témoignage de plusieurs prisonniers internés à qui il avait été demandé de fabriquer ces abat-jour en peau humaine, rien ne pourra curieusement lui être reproché, son implication directe n'ayant pu être démontrée dans leur fabrication et les abat-jour montrés n'ayant pas été conçus en peau humaine. Après avoir été libérée en octobre 1949, un nouveau procès la condamnera à Augsbourg en 1951 à la prison à vie pour dénonciation et incitation au meurtre commis sur 135 prisonniers. Elle se suicidera dans sa prison en 1967 sans manifester le moindre remords. Si l'Allemagne n'avait pas supprimé la peine de mort après les dernières pendaisons de nazis, Ilse KOCH aurait elle aussi eu droit à la peine capitale en 1951.

    C'est sur les hauteurs de Weimar, dans le camp de Buchenwald où il avait été déporté sans que sa fille n'intervienne que mourra en 1939, n'en déplaise à certaines affirmations, Richard FRIEDLANDER le véritable père de Magda GOEBBELS. L'endroit ou sera bâti le camp était situé dans une forêt et il avait été conçu par les premiers prisonniers eux-mêmes avant même que la direction n'en soit confiée aux époux KOCH en 1937, ceux-ci avaient été contraints de transporter des pierres jusqu'à leur épuisement total et aussi parfois leur mort. 58 000 d'entre eux y laisseront d'ailleurs la vie, comme Richard FRIEDLANDER. Les moyens d'extermination par le travail étaient nombreux. La construction de la route menant du pied de l'Ettersberg à l'entrée du camp fera des milliers de morts, au point que cette route avait été surnommée par les prisonniers la "rue du sang".

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