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Hans Asperger, un pédiatre trouble ?
Le pédiatre autrichien Hans ASPERGER qui a donné son nom au syndrome d'Asperger dans le domaine de l'autisme avait une vision positive de cette caractéristique comportementale, montrant le premier que certains enfants autistes pouvaient receler des capacités hors norme. Il considérait également qu’ils pouvaient développer des compétences extraordinaires, à condition qu’on les stimule, ce qu'a démontré un film consacré à ce syndrome.
Ce que l'on sait moins, c'est qu'il aurait aussi coopéré activement, à plusieurs occasions, au programme nazi d'euthanasie d'enfants. C'est du moins ce qui ressort d'une étude qui a été publiée l'an passé par Herwig CZECH, un historien de la médecine à l'Université de médecine de Vienne. ASPERGER aurait, d'après cette étude, légitimé publiquement les politiques d'hygiène raciale, y compris les stérilisations forcées, coopérant activement au programme nazi d'euthanasie d'enfants, poursuit-il, adhérant à plusieurs organisations affiliées aux nazis sans être cependant membre du parti nazi lui-même. Après l'annexion de l'Autriche par les nazis en mars 1938, ses rapports de diagnostic porteront même la formule "Heil Hitler". « Avait-il le choix ? », plaident ses défenseurs pour lesquels ASPERGER avait mis en lumière les capacités de certains autistes afin de sauver l'ensemble des autres enfants autistes des « mesures d’hygiène raciale » préconisées par les nazis. Or, pour Herwig CZECH, « la description d’Asperger comme (...) défenseur courageux de ses patients contre “l’euthanasie” nazie (...) ne tient pas debout face à la preuve historique. Ce qui émerge est un rôle beaucoup plus problématique joué par ce pionnier de la recherche sur l’autisme ». La question que l'on se pose est donc de savoir si Hans ASPERGER, que beaucoup prennent toujours pour un homme très religieux, aurait pu être impliqué, d’une façon ou d'une autre, dans les atrocités médicales attribuées aux nazis qui ont gouverné Vienne sous l'autorité de SEYSS-INQUART. Sa foi catholique et son appartenance à l’organisation de jeunesse de l'Eglise catholique appelée Bund Neuland, sont pourtant cités comme preuve de son association avec une morale progressiste en contradiction avec l'ordre du jour nazi.
Rappelons que notre premier label, DECAL'AGE PRODUCTIONS éditions avait publié en mai 2013 un ouvrage sur l'autisme : Lettre à Marvin de C. GOUGEON-M. (ci-dessus) dont nous avons repris la diffusion depuis l'été 2017. Ce dossier sur l'autisme qui avait intéressé notre auteur Louis PETRIAC a donc de bien curieux prolongements et l'Histoire vient de rattraper un homme que l'on ne pensait pas retrouver dans un tel scénario !
Tags : nazi, asperger, hans, enfants, autistes
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