• Edvard Beneš, l'opposant tchèque aux nazis

    Edvard Beneš, l'opposant tchèque des nazis

    Edvard Beneš, l'opposant tchèque des nazisLe 27 mai 1942 aura été une grande journée pour la Tchécoslovaquie du Président en exil Edvard BENEŠ, malgré la purge qui s'en est suivie. Elle sera ordonnée par les nazis en représailles de la tentative d'assassinat de Reinhard HEYDRICH qui mourra de ses blessures le 2 juin. BENEŠ qui avait dû s'exiler après les accords de Munich, avait signé avec STALINE un traité d’alliance et il avait organisé avec l’aide des Anglais l’attentat qui coûtera la vie à Prague à l'adjoint du Reichsführer HIMMLER. Un attentat préparé de main de maître en Grande-Bretagne par deux hommes : Jan KUBIS et Josef GABCIK lesquels, parachutés au-dessus de la Tchécoslovaquie en décembre 1941, feront le don de leur vie, trahis après coup par un de leurs anciens camarades.

    Pour le Président BENEŠ destitué au moment de la crise des Sudètes et remplacé par Emil HACHA, ce sera une sorte de revanche sur les nazis d'HITLER. Contraint d'accepter le rattachement de la province des Sudètes au Reich à la suite d'une manipulation habile (1) qui avait provoqué de gigantesques manifestations à Prague et dans de nombreuses villes tchèques, il avait dû démissionner et quitter son pays dès le 5 octobre. A la fin du mois de septembre 1938 en effet, en signant des accords conformes à des revendications allemandes qui prévoyaient le rattachement à l'Allemagne des régions habitées majoritairement par les Allemands et la cession d'une partie de la Silésie tchécoslovaque à la Pologne, il avait dû accepter un plan qui préservait d'une guerre que beaucoup pensaient imminente. Elle le sera d'ailleurs le 15 mars 1939 au matin, les armées du Reich, violant délibérément les accords passés six mois plus tôt à Munich, en envahissant et en occupant le reste de la Bohême et de la Moravie où sera établi un protectorat. Une transgression qui donnera raison au Britannique Winston CHURCHILL qui avait affirmé au retour de CHAMBERLAIN qu'entre la guerre et le déshonneur, celui-ci avait choisi le déshonneur mais qu'il allait avoir la guerre !

    Revenu au pouvoir à la fin de la guerre, le président BENES devra cependant passer la main en 1948.

    (1) Longtemps, on supposera que la minorité germanophone des Sudètes avait été confrontée à des viols à l'image de leurs femmes, une thèse inventée de toutes pièces par les nazis qui avait justifié qu'ils interviennent.

     

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