• Alois Brunner, le bourreau de Drancy et de la famille Klarsfeld

    Alois Brunner, le bourreau de Drancy

    Alois Brunner, le bourreau de Drancy

    Un acharnement fanatique ! Tel aura été le monstrueux parcours d'un homme, Aloïs BRUNNER (ci-contre) devenu un spécialiste de l'extermination et qui sera, heureusement pour la mémoire de ses nombreuses victimes, condamné à mourir en prison dans une des geôles syriennes d'un autre dictateur : Bachar el-ASSAD. Et cela malgré les nombreuses demandes d'extradition déposées par la France du Président CHIRAC où il avait été condamné à mort par contumace après la guerre pour avoir envoyé des enfants à la mort. Il est difficile de reconnaître sur les dernières photographies prises de l'intéressé cet homme (ci-dessus) dont l'une des survivantes de Drancy, Françoise CHRISTOPHE (en photo ci-dessous), garde en mémoire cette voix monocorde et un regard qui glaçaient le sang de ceux que ce tortionnaire rencontrait. Défiguré en 1961 en Syrie à la suite d'un attentat israélien du Mossad, un pays où il s'était réfugié sous un nom d'emprunt et où il avait, un temps, conseillé l'ancien président Hafez-el-ASSAD, sans que celui-ci reconnaisse devant des représentants français qu'il l'avait croisé. 

    Alois Brunner, le bourreau de Drancy et de la famille KlarsfeldImpressionné par l'anschluss opéré par HITLER en Autriche où il vivait en mars 1938 le fils de paysans qu'était alors Aloïs BRUNNER deviendra très vite l'un des meilleurs éléments d'un autre grand criminel, Adolf EICHMANN. Un des éléments qui avait pour lui, comme son responsable, de haïr les Juifs au point que ce dernier choisira de l'envoyer en France en mai 1943 au retour d'une mission d'extermination entreprise en Grèce à Salonique. Quelques années auparavant, les deux hommes avaient déjà réussi lors d'une première collaboration à pousser 100 000 Juifs à quitter l'Autriche. Après l'organisation d'une première rafle opérée en France, EICHMANN le nommera alors à la tête de ce qui deviendra très vite le camp de concentration de Drancy. Un camp qu'il organisera à l'allemande et où il avait entrepris de tout transformer pour en faire un camp de transit où des Juifs étaient condamnés à attendre leur transfert en train pour Auschwitz, en Pologne occupée. Sans qu'ils y meurent en trop grand nombre avant leur départ pour cet enfer. Pour compléter son équipe il avait d'ailleurs fait appel à des nazis autrichiens d'une violence extrême qui n'hésitaient pas à employer les grands moyens. A Drancy, dans des caves situées en sous-sol on torturera d'ailleurs cassant parfois les avant-bras de ceux qui y étaient emprisonnés, parfois pour réprimer ceux qui tentaient de fuir. Ce seront près de 23 800 Juifs que BRUNNER fera déporter de Drancy vers Auschwitz, des gens auxquels on avait même menti pour leur cacher ce qui les attendait en Pologne. L'ancienne ministre Simone VEIL en parlait encore avant de décéder car BRUNNER était venu les cueillir à Nice où la famille JACOB, comme beaucoup de Juifs, s'était établie avant guerre, bénéficiant entre 1940 et 1942 d'une sorte de protectorat italien, les Transalpins refusant de livrer aux autorités de la collaboration pétainistes ceux qui s'y étaient réfugiés. A noter pour compléter le curriculum vitae de BRUNNER qu'il sera aussi celui qui avait arrêté à Nice Arno le père de l'avocat Serge KLARSFLED qui avait choisi de protéger les siens en les cachant dans le double fond d'un placard, acceptant pour ce faire de se sacrifier et de suivre seul les nazis venus l'arrêter !

    En août 1944, le 17, juste avant la libération de Paris, un dernier convoi quittera Drancy et BRUNNER gagnera ensuite Bratislava où il commettra d'autres forfaits avant de devoir se dissimuler pour échapper à la mort. Ce qui le contraindra après huit années d'existence cachée à partir pour Damas en Syrie où il vendra des armes à partir de 1953. Avant d'être rattrapé par le destin et une fin peu glorieuse puisqu'après un attentat qui le verra perdre plusieurs doigts il sera jeté en prison et il y mourra.

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