Monsieur le Professeur, on ne vous oubliera jamais... Non, jamais et si tous ceux qui nous gouvernent vous en veulent encore d'avoir incité de nombreux Français à ne pas suivre leurs recommandations, nous on ne peut que vous remercier d'avoir attiré notre attention sur les risques que nous aurions pris en acceptant de nous faire vacciner ! C'est vrai que depuis l'apparition de ce maudit virus, vous étiez devenu l’un des héros de ceux qui, avec Christian PERRONNE et Alexandre CAUDE-HENRION et quelques autres, contestent les politiques sanitaires de lutte contre la Covid-19 ainsi que l’innocuité de la vaccination. Au risque d'être méprisé comme vous l'avez été car le mépris ne vous a pas épargné ! Et lorsque je vous avais vu voici quelques jours encore descendre avec difficulté d'un véhicule en Italie coiffé de ce chapeau (photo ci-dessus) pour prendre la parole devant vos supporters transalpins j'avais alors craint pour vous ! Vous aviez déjà tellement donné de vous-même à l'âge avancé que vous aviez ! Mais nous étions cependant loin d'imaginer après ce voyage éprouvant que vous aviez dû être, au retour, aussitôt hospitalisé à l'Hôpital américain de Neuilly et surtout que vous y décéderiez bizarrement 48 heures plus tard !

Il serait difficile de quantifier tout ce que nous vous devons cher Professeur MONTAGNIER, vous qui étiez entré au CNRS en 1960 avant d'en devenir un peu plus tard le directeur de recherche émérite. Et quel aura été le mérite de ce fils unique né en août 1932 à Chabris dans l'Indre d'un père expert-comptable et d'une mère au foyer, un fils qui s'était perfectionné dès l'âge de 23 ans à la Faculté des Sciences de Paris. Vous dirigerez à l'Institut Pasteur l'unité d'Oncologie virale et vous participerez à la création de plusieurs compagnies de biotechnologies aux Etats-Unis et en France. Rappelons-le, vous étiez en qualité de biologiste français codécouvreur du VIH, le virus responsable du Sida avec l'Américain GALLO. A ce titre, vous aviez reçu le Prix Nobel de Médecine en 2008 avec Françoise BARRE-SINOUSSI mais sans le troisième homme de cette découverte, Jean-Claude CHERMANN. Une bien belle récompense pour un chercheur déjà âgé de 75 ans ! Dernièrement, on vous avait reproché de « diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine », notamment quand vous aviez attiré l'attention sur certaines constatations touchant au domaine de l'autisme et sur le risque que pouvait faire courir le développement de la 5G à cause des nouvelles fréquences auxquelles elle faisait appel ! C'est vrai aussi que lors de l'apparition du Covid19 vous aviez défendu en avril 2020, une thèse selon laquelle le virus responsable du Covid-19 avait été créé à partir du VIH à la suite d'un possible accident de laboratoire, ce qui avait ému l'association Aides.

Certes, beaucoup de choses ont été dites à propos de cette saloperie qu'est la Covid19 qui nous est tombée dessus au Printemps 2020 et le monde de la recherche est aujourd'hui plus que montré du doigt ! Et c'est peut-être pourquoi nous avions gardé confiance en vous Professeur car si vous affirmiez de telles choses c'était bien parce que vous aviez découvert des choses difficiles à avouer. Des choses qui vous ont valu, selon le média Le Point, d'être discrédité par vos pairs et de vous valoir cette monstrueuse indifférence des Pouvoir Publics au moment de votre disparition ! Alors que le pays entier aurait dû saluer en vous votre immense talent en faisant abstraction de beaucoup d'autres choses ! « J'ai toujours cherché l'insolite. J'ai du mal à travailler sur un courant déjà établi », disiez-vous récemment pour défendre ses dernières positions. Le virologue Didier RAOULT, lui-même largement discrédité par le Pouvoir pour ses positions en faveur de traitements médicamenteux soi-disant inefficaces contre la Covid, saluera sur Twitter "l'originalité" et "l'indépendance" du chercheur qu'était avant tout le Professeur Luc MONTAGNIER.  

Non, nous on ne vous oubliera jamais cher Professeur et votre disparition ô combien cruelle en ces moments de grand désarroi nous laisse avec pour seule consolation cette magnifique chanson que des petits avait entonnée après le départ de leur professeur d'école adoré !

Louis PETRIAC