• 28 juin 1944 Charles Gonard et l'exécution de Philippe Henriot

    Charles Gonard et l'exécution de Philippe Henriot 

    Son nom revient assez rarement dans les épisodes de la Libération de la France et pourtant Charles GONARD -ci-dessus) fait Compagnon de la Libération en 1945, aura pris une part active dans la lutte entreprise contre l'Etat vichyste entre 1941 et 1944. C'est notamment lui qui avait été le responsable le 28 juin 1944, à la tête d'un commando d'une quinzaine de volontaires, de l'exécution à son ministère de Philippe HENRIOT, le ministre de la propagande vichyste. Mais, revenons un peu sur ce fait d'armes de la Résistance.

    28 juin 1944 Charles Gonard et l'exécution de Philippe HenriotCe même 28 juin 1944, après plusieurs jours de planques et de repérages, un commando dirigé par un responsable du nom de MORLOT s’engouffre un peu avant 6 heures du matin dans le n° 10 de la rue de Solférino à Paris. Après avoir maîtrisé les gardiens de l'endroit, Charles GONARD dit MORLOT et l’un de ses camarades pénètrent brutalement dans la chambre où dort un couple, les HENRIOT. Réveillée, la femme hurle, l’homme panique. Des coups de feu claquent, Philippe HENRIOT (ci-contre), le ministre de la collaboration avec les nazis est touché. MORLOT lui infligera le coup de grâce. Après cette action, les miliciens se déchaîneront pour retrouver les responsables : arrestations, tortures, représailles, mort de Georges MANDEL. Mais ils ne remonteront jamais jusqu’à MORLOT. Résistant intrépide et courageux, quelques jours avant l’exécution d’HENRIOT, il avait organisé l’évasion de Jean-Pierre LEVY, responsable du mouvement Franc-tireur, un des chefs de file du Conseil national de la résistance. Dès 1941, après la débâcle, alors qu'il était dégoûté par le pétainisme et qu'il avait essayé sans y parvenir de rejoindre Londres, Charles GONARD, qui n’avait pas encore vingt ans, s’était engagé contre l’occupant. Envoyé dans le sud de la France, il avait multiplié les actions contre les Allemands et leurs collabos à Marseille et Nice. En février 1944, il avait intégré à Paris le Comité d’action militaire (COMAC) et à seulement 23 ans, il formait déjà les groupes francs des FFI réorganisant la structure du réseau malmené par la répression. Son groupe composé professionnellement d’experts et de praticiens de la clandestinité, détruira les fichiers du STO et liquidera des membres français de la Gestapo (Geheime Staatspolizei).

    C'est un grand Résistant avec un R majuscule qui est décédé le 12 juin 2016 à Vence à l'âge de 95 ans.

     

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