• La Securitate roumaine et les Ceaucescu, dignes héritiers de la Gestapo

    La Securitate, digne héritière de la Gestapo nazie

    La Securitate roumaine, digne héritière de la Gestapo nazie

    Une ampoule de 40 watts pour chaque pièce, pas de frigidaire, une température qui ne devait pas excéder 14° dans les appartements, des rationnements de nourriture, les Roumains étant suspectés de trop manger... Voici quasiment trente-trois ans disparaissait un régime axé sur la peur auquel commence à ressembler le pays dans lequel nous vivons où l'on interdit et où l'on exclue à tour de bras ! La Securitate roumaine, elle, a cessé de réprimer en 1989, juste après la destitution des époux CEAUCESCU (photographiés ci-dessus avec certains dignitaires de cette police d'Etat). et leur rapide condamnation à mort survenue à Noël après un procès vite enlevé (ci-contre). Fondée en août 1948 en étroite collaboration avec les services soviétiques du KGB de STALINE, cette milice gouvernementale sévira une quarantaine d'années en Roumanie. Le pays retardera longtemps l'ouverture des dossiers de cette SECURITATE, terrible police politique qui aura été l'auteure d'un certain nombre d'exactions qui l'auront fait ressembler à s'y méprendre à la Gestapo nazie d'Heinrich HIMMLER. 

    La Securitate roumaine et les Ceaucescu, dignes héritiers de la GestapoOn pourrait se demander pour quelle raison un tel retard a pu être observé dans l'exhumation des archives de la police politique des époux CEAUCESCU alors qu'au même moment en URSS le pouvoir communiste vacillait et que mur de Berlin était tombé ? Probablement parce que d'anciens officiers de la Securitate étaient parvenus au sommet de la pyramide gouvernementale et jusqu'au Parlement. Dans une liste de 292 personnes dont les dossiers ont pu être envoyés en 2008 à la Cour d'appel de Bucarest, huit cents procès d'anciens officiers et collaborateurs ont permis de se rendre compte que de nombreux agents avaient réussi à s'infiltrer dans les plus hautes sphères gouvernementales. L'un était juge à la Haute Cour de Cassation, l'autre député, et un troisième avait réussi à obtenir un poste important au ministère du Travail. En 2008, près de 14 000 personnes occupant des fonctions publiques ont été l'objet de vérifications du CNSAS chargé de vérifier les archives de la Securitate. Les données sont consternantes : 8 200 d'office, 6 000 à la demande de citoyens. Parmi eux, 143 collaborateurs et 22 officiers ont été renvoyés devant le tribunal. Deux millions de dossiers bien rangés derrière lesquels se cachent une multitude de tragédies et de crimes perpétrés sous le régime du Conducator. Incroyable ! En août 1978, quand le général Ioan Mihai PACEPA, le chef de la Securitate, s'était enfui aux Etats-Unis, CEAUCESCU, arrivé au pouvoir en 1965, avait franchi un degré de plus dans une paranoïa tenace, suspectant tous ceux qui l'entouraient. Le fait que son propre président n'ait plus confiance en son propre chef de la Securitate, n'avait pas été étranger à cette fuite. 

    A la fin du règne des CEAUCESCU, la Securitate était devenue l’un des instruments les plus sophistiqués d’Europe de l’Est et une police politique qui faisait peur à tout le monde. Des milliers de Roumains seront tués et leurs corps parfois jetés dans des fosses sans autre forme de procès. On continue aujourd'hui encore à rechercher les corps des victimes qui ont pu être recensés, parfois avec bien des difficultés. Un Roumain sur quinze travaillait pour eux, a affirmé l’ancien chef des services secrets roumains, passé depuis à l’Ouest. On ne contestait pas les instructions lumineuses du Conducator, on obéissait et toujours en silence. La Securitate avait ses hommes à l’intérieur même de l’usine, elle écoutait tout, enregistrait et filmait la vie des ouvriers. Aujourd'hui, longtemps après la fin du régime des CEAUCESCU, on a toujours pas réussi à démonter l'intégralité de cette police politique ! C'est dire !

     

     

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