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Joachim von Ribbentrop, l'incarnation du pacte avec Staline
Il restera avant tout ce nazi arrogant et celui qui aura signé le pacte germano-soviétique avec STALINE face à MOLOTOV (à l'extrême-droite) le 23 août 1939 après avoir signé un autre pacte trompeur avec le gouvernement DALADIER le 6 décembre 1938 (extrait vidéo ci-dessous). Un pacte lourd de conséquences que cet accord avec STALINE qui permettra à HITLER d'envahir aussitôt la Pologne dès le début du mois de septembre.
Promu premier lieutenant durant la grande guerre de 14-18 et décoré de la croix de guerre après avoir été blessé au combat, il sera d'abord employé de banque puis entrepreneur de travaux publics ou reporter avant de devenir voyageur de commerce. On lui prêtera un lien avec la future duchesse de WINDSOR, WALLIS SIMPSON à laquelle il envoyait un temps et chaque jour 17 oeillets, un nombre censé être le nombre de fois où ils avaient couché ensemble pendant que le futur ministre nazi était ambassadeur en Grande-Bretagne. Ce membre du NSDAP trilingue sera effectivement longtemps ambassadeur d'Allemagne en Grande-Bretagne avant de devenir le ministre des Affaires Etrangères nazi. Un début de carrière pour le moins paradoxal quand on sait que son père officier avait été dégradé pour avoir critiqué le Kaiser Guillaume II. Adopté en 1925 par une parente éloignée appartenant à la noblesse, c'est grâce à elle qu'il pourra s'anoblir et ajouter la particule "von" à son nom. Cet homme froid et sans humour, qui se sera enrichi grâce à son mariage avec l’héritière des champagnes Henkell riches représentants de la marque Pommery et Greno et qui s'était fait ajouté cette particule moyennant un versement d’argent, sera longtemps moqué, d’où son sobriquet « von Ribbensnob ». C'est en s'étant imposé entre von PAPEN et HITLER peu de temps avant l'arrivée de ce dernier à la Chancellerie qu'il parviendra à attirer l'attention du nouveau maître de l'Allemagne qui en fera son conseiller à partir de 1933 peu après l'incendie du Reichstag. Mais c'est pour avoir réussi à négocier un traité naval favorable avec les Anglais en 1935, qu'il entrera dans les bonnes grâces d'HITLER et qu'il sera appelé à succéder à Konstantin von NEURATH en 1938, ce dernier ayant été opposé à la guerre telle qu'elle avait été présentée par le Führer nazi. C'est d'ailleurs lui qui préparera également l'annexion des Sudètes en Tchécoslovaquie en 1938. Contrairement à Otto ABETZ, il s'opposera à un rapprochement avec la France dès la signature de l'armistice de juin 1940. Ce qui ne manque pas de sel pour un homme qui avait signé un pacte franco-allemand en déc. 1938 (voir l'extrait vidéo en fin d'article) ! Malgré le soutien d'Heinrich HIMMLER son opposition à GOEBBELS le verra perdre sur la fin beaucoup de son influence car le ministre de la Propagande le considérait comme un raté. Bien qu'il ait été un courtisan dans l'âme cherchant toujours à plaire aux plus influents, on lui reprochera en outre d'avoir mis en place dans les ambassades nazies beaucoup trop de gens incompétents. Après le suicide d'HITLER, il sera d'ailleurs démis de ses fonctions durant les quelques heures que GOEBBELS passera à la tête du Troisième Reich avec le titre de nouveau chancelier de l'Allemagne.
C'est parce qu'il avait poussé les diplomates allemands en poste dans les pays occupés à accélérer la déportation des Juifs afin de retrouver les grâces qu'il avait perdu en haut lieu qu'il sera condamné à la pendaison à Nuremberg en octobre 1946. En avril 1943, il déclarera en effet au régent hongrois Miklas HORTHY que « les juifs devaient être, soit envoyés vers les camps de concentration, soit être exterminés », car devait-il ajouter, « il n’y avait pas d’autre solution ». Arrêté par les Britanniques le 14 juin 1945 il sera également prouvé pendant le procès qu'il avait tenté de s'emparer de certains des biens des personnes qu'il avait fait déporter. Le 23 avril 1945, HITLER le recevra même sans chaleur dans son bunker de Berlin pour des adieux qui marqueront la fin de leurs relations.
A 53 ans (en photo ci-contre) usé malgré un âge encore jeune, reconnu coupable des quatre chefs d'accusation (complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité), il sera le premier des dignitaires nazis à monter à l'échafaud le 16 octobre 1946 mais la pendaison mal préparée le verra mettre dix-sept minutes à mourir. Ses mémoires "Entre Londres et Moscou" seront publiés en 1953. Son fils Dominik vend aujourd'hui des coffres-forts de luxe à des clients fortunés partout sur la planète. Toutefois, la majorité des gens connaissent mieux son nom que le nom de son entreprise car on lui pose tout le temps des questions sur son nom, affirme le petit-fils de von RIBBENTROP.
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