• Jacky Le Mat, le dernier parrain

     Jacky Le Mat, le dernier parrain

    Comme grandes figures du banditisme, y'avait eu Francis Le BELGE et Gaëtan ZAMPA avant qu'un certain Jacky LE MAT se fasse connaître à la fin du siècle dernier ! Mais, depuis sa disparition, existe-t-il encore aujourd'hui un milieu marseillais ? Pas sûr.

    Jacky Le Mat, le dernier parrain

    Les courses, le show-biz, les boîtes de nuit et, en dernier lieu une passion pour le domaine de la voile… Dès 1968, Jacques IMBERT surnommé Jacky LE MAT (le fou) est fiché au grand banditisme. Mais déjà, à dix-huit ans, il avait goûté aux joies de la prison pour avoir cogné sur l'amant de sa belle-mère. Reconnaissons cependant que l'homme présentait toutes les caractéristiques d'un profil qui le faisait repérer de loin, même quand il n'était pas l'auteur de ce qu'on lui reprochait d'avoir commis ! Peut-être parce que ses relations s'étaient étoffées et qu'à Pigalle il avait rencontré au début des années soixante Camille ZAMPA et Francis LE BELGE. Pour Simone, la soeur de ce dernier, c'était un grand séducteur qui avait beaucoup de charisme. Pour d'autres, un homme de passion avec lequel on pouvait parler de tout. Même si, comme il le reconnaîtra lui-même, c'était un diable.

    Sacré champion de France amateur de trot après avoir été lui-même jockey, il s’associera même avec Alain DELON (photo ci-contre) et Mireille DARC pour monter sa propre écurie de course. Jusqu’à ce qu’en 1974, son implication dans une affaire de courses truquées ne le fasse bannir des hippodromes. Après s'être réinséré dans le milieu, il fera l'objet d'un véritable attentat en 1977 commandité par Camille ZAMPA et, admis à l'hôpital, on devra lui extraire vingt-deux projectiles du corps. Ce sera le début d'une série de règlements de comptes à Marseille. Loin de se calmer, il sera arrêté en 1993 toujours près de Marseille lors d’un vaste coup de filet au côté de son ami Francis « le BELGE », une autre légende du banditisme local, et coupable d'association de malfaiteurs, il sera libéré un an et demi plus tard. Souvent cité dans des affaires, la justice aura pourtant du mal à prendre LE MAT la main dans le sac. Et, en 2004, lorsqu'il a été condamné à quatre ans de prison pour un projet de contrebande de cigarettes son casier était même vierge… Aussi sera t-il finalement relaxé en appel deux ans plus tard. Lors de son dernier passage au tribunal, devant la cour d'appel d'Aix en 2008, celui qui se présentait encore comme un « paisible retraité du show-biz » écopera de deux ans de prison ferme, pour une affaire d'extorsion de fonds remontant aux années 90. Avant d'être libéré deux ans plus tard à... 79 ans.

    Né à Toulouse, celui qui s'est éteint en 2019 à 89 ans était pour les spécialistes l'un des derniers parrains du banditisme. Né en 1929 d'un père chanteur d'opéra, et possédant lui-même une belle voix qui aurait pu lui permettre de devenir lui aussi un bon chanteur, on peut en revanche dire de lui et sans mauvais jeu de mots qu'il était l'un des derniers ténors de la pègre marseillaise.   

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