• Erich Klausener, l'autre anti nazi assassiné durant la Nuit des Longs Couteaux

     Erich Klausener, l'autre politique assassiné de la Nuit des Longs Couteaux

    30 Juin 1934... La Nuit des Longs Couteaux ! Les nazis n'ont pas seulement attenté à la vie d'Ernst ROHM mais également à un certain nombre de ceux qui les dérangeaient. Erich KLAUSENER, l'un des leaders du parti du centre, le Centrum, en fera partie. Sur ordre de Reinhard HEYDRICH il sera abattu dans son bureau du Ministère des Transports à Berlin d'une balle dans la nuque par Kurt GILDISCH, un officier SS. Une exécution que l'on tentera de maquiller en suicide. Opposé à Adolf HITLER, il venait de critiquer le 24 précédent lors d'un rassemblement catholique la politique raciale des nazis devant un peu plus de soixante mille Allemands alors qu'il faisait encore partie de la coalition gouvernementale au pouvoir depuis la fin janvier 1933. La presse officielle rapportant que KLAUSENER s'était suicidé au cours des événements du 30 juin, se heurtera à un rejet clair de la population catholique et provoquera des déclarations critiques de dignitaires de l'église. Au nom de la veuve Hedwig KLAUSENER, deux avocats intenteront même une action en dommages-intérêts contre le Reich allemand et la Prusse avant de devoir payer leur courage par plusieurs semaines de détention à la Gestapo. Cet acte ne restera pas impuni puisque l'assassin du responsable politique, l'ancien SS-Sturmbahnführer Kurt GILDISCH sera arrêté à Berlin en 1949 et condamné à 15 ans de prison par le jury du tribunal régional de Berlin en 1951. 

    Erich Klausener, l'autre politique assassiné de la Nuit des Longs Couteaux

    Né à Düsseldorf en 1885, officier d'ordonnance pendant la première guerre mondiale, issu de la haute bourgeoisie rhénane KLAUSENER avait très vite gravi les échelons politiques après être devenu avocat et avoir étudié le Droit. Spécialisé dans les affaires sociales, ce haut fonctionnaire ministériel en poste au Ministère de l'Intérieur était devenu un proche du vice-président von PAPEN. Mais GOERING qui se méfiait de lui, lui avait confié un poste de directeur au Ministère des Transports en le rétrogradant déjà à des fonctions subalternes pour s'être opposé à certaines directives nazies. Il semble que ce soit surtout son influence au sein du ministère que l'on ait voulu sanctionner. Ce leader catholique du début du XXe siècle occupait il est vrai une place particulière dans le cœur et l'esprit des catholiques de Berlin. Il restera comme la première victime catholique du pouvoir nazi et le pays lui rendra hommage en éditant un timbre poste à son effigie.

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