• Eduard Schulte, celui qui aura vendu la conférence de Wannsee aux Alliés

    Eduard Schulte, celui qui aura vendu la conférence de Wannsee aux Alliés

    Eduard Schulte, celui qui aura vendu la conférence de Wannsee aux Alliés

    Cela aura été indiscutablement le plus grand secret de l'holocauste ! Car le nom d'Eduard SCHULTE sera resté caché durant plusieurs décades, personne n'ayant jamais su qui était ce mystérieux informateur qui avait alerté les Alliés sur ce qui s'était dit en janvier 1942 à Wannsee, près de Berlin. Wannsee où sous l'autorité de monstres comme Reinhardt HEYDRICH et Heinrich HIMMLER (ci-contre) ainsi qu'Adolf EICHMANN avait tout de même été décidé une solution finale prévoyant la mort de 11 millions de Juifs au terme d'un plan qui devait rester confidentiel ! Qui était-il cet homme qui s'était mis en danger en révélant un pareil secret et dont le nom était longtemps resté caché, avec une identité qu'il n'avait souhaité révéler à personne ? Né le 4 janvier 1891 à Düsseldorf, après avoir obtenu sa licence en droit, il s’était tourné vers la banque et l’industrie. En 1926, il était devenu directeur général de Georg von Giesche’s Erben qui était alors le plus grand producteur de zinc de L’Allemagne, une société d’extraction de zinc de Breslau (devenue aujourd’hui Wroclaw en territoire polonais) qui détenait d’importantes participations en Pologne et qui employait trente mille personnes. Membre du Parti social-démocrate il avait compté un certain nombre d’amis qui avaient ensuite été chassés sans ménagement de leurs fonctions, voire tués peu de temps après la prise de pouvoir d’HITLER en 1933. Lui qui détestait ouvertement les nazis et Adolf HITLER s'en était mieux tiré et, en raison de l'importance de sa société de production de zinc un métal utile pour l'économie de guerre allemande, le régime nazi avait tout d'abord aidé l'entreprise à s'agrandir, afin de rendre le pays moins dépendant des importations.

    Eduard Schulte, celui qui aura vendu la conférence de Wannsee aux AlliésIl semble que c'est grâce à ses relations d'affaires que l'industriel allemand qu'était SCHULTE avait pu parvenir à savoir ce qui avait pu se passer à Wannsee, dans la banlieue de Berlin en janvier 1942 et qu'il avait décidé d'alerter les Alliés par un télégramme (ci-contre), que l'un de ses amis banquier à Genève avait accepté d'adresser à une relation américaine mais sans révéler qui il était. Cet homme d’affaires prospère qui vivra la plupart des années d’après-guerre à Zurich avait de bonnes raisons d'avoir ainsi alerté des américains, et pas seulement dans le but de dénoncer une horreur, mais parce qu'il était tendrement lié à une certaine Dora Jette KURZ, une juive d’origine polonaise née à Zurich qu'il épousera après le décès de sa première épouse. Hélas, contrairement aux espérances de SCHULTE, cette alerte ne sera pas traitée ni accueillie par les médias américains comme une information sérieuse et elle ne fera l'objet que d'un communiqué trop discret pour attirer l'attention des lecteurs. 

    Son adjoint, Otto FITZNER, qui avait rejoint le parti nazi avant même l'accession d'HITLER au pouvoir et rapidement gravi les échelons du NSDAP avait été nommé à toute une série de postes gouvernementaux de haut rang. Occupant aussi des fonctions de conseiller, il était devenu l'ami proche de Karl HANKE, le chef de district du parti nazi. FITZNER qui avait continué à travailler dans l'entreprise de SCHULTE était donc devenu une source inestimable d'informations sensibles qui a pu permettre à Eduard SCHULTE d'en capter quelques-unes. L’histoire de la façon dont les États-Unis et leurs alliés ont ignoré ou méconnu ces renseignements a été racontée à maintes reprises par la plupart de ceux qui se sont intéressé à cette affaire. Sans doute ont dû prévaloir un peu de scepticisme, d’incrédulité et, dans certains cas, probablement des préjugés antijuifs qui ont poussé Washington et d’autres capitales à l’inaction jusqu’en 1945 et la découverte de l'horreur à des endroits comme Dachau ou Auschwitz. On a également dit que les informations que s'était procuré Eduard SCHULTE et qui étaient hautement confidentielles provenaient de l’amiral Wilhelm CANARIS, le chef de l’Abwehr, la branche du renseignement militaire du haut commandement des forces armées allemandes et non d'autres relations d'affaires comme FITZNER. Selon un parent extrêmement proche qui avait requis l’anonymat, SCHULTE aurait été membre d’un réseau de comploteurs antinazis qui comprenait également Hans Bernd GISEVIUS, vice-consul allemand à Zurich, et Carl GOERDELER, l’ancien maire de Leipzig qui était le chef civil de la résistance allemande à HITLER. On notera que CANARIS et GOERDELER ont tous les deux été exécutés pour leur implication dans la tentative d’assassinat de 1944 contre Hitler. Eduard SCHULTE sera lui-même averti par l’amiral CANARIS qu’un ordre d’arrestation avait été lancé contre lui, ce qui l'incitera à s'enfuir en Suisse avec sa femme. 

    Après la guerre, SCHULTE eut l'occasion de travailler brièvement avec les autorités américaines d'occupation à Berlin et il caressa l'espoir de se voir offrir un rôle important dans la reconstruction de l'Allemagne. Mais il ne l'obtint pas, malgré le soutien de DULLES et les recommandations de divers pays pour ses actions pendant la guerre. SCHULTE démissionna et retourna en Suisse où il resta jusqu'à sa mort en janvier 1966. Il a été depuis reconnu Juste parmi les nations par le Yad Vashem. Parallèlement aux efforts de SCHULTE d'autres auront été faits par des gens qui étaient prêts à tout pour que l'on sache ce que les nazis avaient fait aux Juifs. Si EISENHOWER avait découvert à Dachau l'innommable, il n'en reste pas moins que les Alliés avaient été maintes fois alertés mais qu'ils auront préféré recourir à d'autres stratégies pour venir au secours de millions d'êtres qui y laisseront largement leur vie.

     

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