• Bastien-Thiry, il avait failli tuer de Gaulle au Petit-Clamart

     Bastien(Thiry, il avait failli tuer de Gaulle au Petit-Clamart

    Bastien-Thiry, il avait failli tuer de Gaulle au Petit-Clamart

    Le 11 Mars 1963, En pleine nuit, à 3 heures, le père VERNET, aumônier général adjoint des prisons de France, pénètre dans la cellule du condamné à mort BASTIEN-THIRY à la prison de Fresnes. À ses côtés : le directeur de cet établissement pénitentiaire. Le prêtre réveille le condamné : « Mon fils, l’heure est venue. » Le lieutenant-colonel, ingénieur en chef de deuxième classe se lève. Organisateur de l’attentat manqué contre le général de GAULLE au Petit-Clamart, le 22 août 1962 il est sans illusion sur son sort et il s’est même confessé la veille. Le 4 mars précédent est en effet tombé le verdict de la Cour militaire de justice, appelée à juger les conjurés : six condamnations à mort, dont trois par contumace. Il est le premier de la liste. Sa pensée va à cet instant vers ses deux camarades également incarcérés, Alain BOUGRENET de La TOCNAYE, chef opérationnel du commando et Jacques PREVOST. On le rassure : le chef de l’État les a graciés. BASTIEN-THIRY sourit : « C’est très bien. Je suis heureux pour eux. » Il n'en sera hélas pas de même pour lui. 

    Bastien(Thiry, il avait failli tuer de Gaulle au Petit-Clamart

    Au Petit-Clamart, en août 1962 il avait voulu organiser un attentat visant le général de GAULLE qui, à bord de sa DS19 présidentielle regagnait sa demeure de Colombey-les-deux-Eglises. De l'Élysée même, un informateur jamais identifié avait même prévenu BASTIEN-THIRY du choix de l'itinéraire fixé au dernier moment par les services de sécurité, comme si ceux-ci avaient craint pour la vie du chef de l'Etat. Alors que le véhicule présidentiel sera touché à six reprises, il n'y aura aucun blessé à bord. Le président et son épouse Yvonne, assis à l'arrière du véhicule, ont sans doute été sauvés par la réaction de leur gendre Alain de BOISSIEU qui, assis à l'avant, leur avait lancé dès le début de la fusillade un : « Père, couchez-vous ! » Cette malheureuse tentative vaudra au jeune lieutenant-colonel BASTIEN-THIRY d'être renié par son propre père, un fervent gaulliste. Même s'il n'avait jamais appartenu à l'OAS de SUSINI, SALAN et LAGAILLARDE. Pour la fille de ce dernier, Agnès, qui a cherché à comprendre qui avait été ce père qu'elle avait trop peu connu et qui lui a consacré un ouvrage publié aux éditions Michalon (document ci-contre), avant de décéder à son tour deux ans plus tard, il n'avait pas voulu tuer le chef de l'Etat mais seulement l'enlever afin que la vérité surgisse à la face du monde et que l'ancien chef de la France Libre de 1944 soit jugé par la haute Cour. Ce qu'elle n'a jamais pu réussir à démontrer, d'autant que lors de son procès son père avait déclaré : « qu’il était de son devoir d’agir ainsi, pensant pouvoir retirer des nuages sur l’avenir de ses enfants. Nous voulions verser le sang d’un coupable pour éviter la mort d’innocents. Pour nous, ce n’était qu’une simple opération militaire, plus importante que les autres, mais pas différente dans son esprit de celles qui se passaient dans les djebels. Ce n’était pas un assassinat, mais une simple exécution. La politique algérienne du général de Gaulle est un crime contre l'humanité, elle n'est qu'ignominie et déshonneur ».  

    Mais qui était exactement ce Jean BASTIEN-THIRY ? Né le 19 octobre 1927 et élevé à Lunéville au sein de pensions catholiques, il avait passé très normalement et très facilement, ses baccalauréats et avait préparé l’Ecole Polytechnique. Reçu au concours d’entrée, et sorti de cette école, il était entré ensuite dans l’Armée et le domaine de l’aviation militaire où il s’était occupé de questions purement techniques. Ce sera lui qui sera l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. A propos des engagements reniés par de GAULLE sur l'Algérie, c'était pour le colonel BASTIEN-THIRY « une question d’honneur, d’honnêteté intellectuelle et de simple bonne foi de tout faire, et de faire tout ce qui était humainement possible pour les honorer et pour tenir ces serments. Ils signifiaient la parole donnée, au nom de la France, par d’innombrables officiers et fonctionnaires, l’engagement à nos côtés, dans la vie et dans la mort, de milliers de Musulmans français qui, par la parole même du nouveau chef d’Etat français étaient incités à faire confiance à la France et à se ranger à ses côtés ». Scientifique brillant de stature internationale, il oeuvrait à la Cité de l'Air, à Paris, avec le grade de lieutenant-colonel, quand sa conscience a été bouleversée par ce qui se passait en Algérie.

    Que dirait-il aujourd'hui des engagements reniés par la Macronie qui avait tant promis de choses en 2017 avant d'oppresser le peuple français ? Après cette tentative d'assassinat, Jean BASTIEN-THIRY sera arrêté le 17 septembre à son retour d'une mission scientifique en Grande-Bretagne et incarcéré à Fresnes. Il sera le dernier condamné à mort à être fusillé en France. L'interview qui suit éclaire énormément l'affaire, notamment grâce au témoignage d'un conjuré, le slave Lajos MARTON.

     

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